[Mise à jour] Au revoir Christiane Taubira !

Christiane Taubira qui démissionne, c’est le dogmatisme idéologique de gauche qui est sanctionné.

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Christiane Taubira - photo Philippe Grangeaud (CC BY-NC-ND 2.0)

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[Mise à jour] Au revoir Christiane Taubira !

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Publié le 27 janvier 2016
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Par Patrick Aulnas.

Christiane Taubira - photo Philippe Grangeaud (CC BY-NC-ND 2.0)
Christiane Taubira – Crédits photo Philippe Grangeaud – Parti socialiste (CC BY-NC-ND 2.0)

 

Pour la gauche, l’union est indispensable pour affronter l’élection présidentielle de 2017. Sans alliance électorale, des candidatures multiples se déclareront au premier tour et le candidat socialiste n’aura aucune chance d’être présent au second tour.

Pourtant, plusieurs déclarations récentes permettent de penser que le fossé se creuse entre une gauche dite sociale-libérale et une gauche traditionnelle, très dogmatique et ne jurant que par l’interventionnisme public.

La première est incarnée par François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron, la seconde par d’anciens ministres comme Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Martine Aubry. Christiane Taubira, apparentée PRG, vient de se joindre à eux par une déclaration qui sonne comme la profession de foi d’une gauche très datée début XXe siècle.

 

Les « mots de la droite », une faute ?

Dans une interview récente, publiée dans L’Obs, la ministre de la Justice oppose pragmatisme de droite et idéalisme de gauche, gestion de droite et vision de gauche.

« La gauche a subi depuis une dizaine d’années des défaites culturelles et sémantiques terribles. La gauche a adopté les mots de la droite – c’est une faute – parce qu’elle a cru qu’elle devait constamment démontrer ses capacités gestionnaires. Elle a renoncé à l’idéal, aux utopies. Elle a voulu montrer qu’elle faisait toujours des choses équilibrées, ce qui est exactement le contraire du mouvement, et qu’elle était pragmatique, un qualificatif qui est vraiment un parent très pauvre de la politique. »

Cette position ne correspond plus du tout au monde actuel dominé par la science, la technologie et l’économie. La bonne gestion et le pragmatisme sont aujourd’hui le gage de la réussite, les utopies philosophiques étant réservées aux songe creux. Plus exactement, les utopies contemporaines sont les promesses de la science qui évolue à une vitesse jamais atteinte dans l’histoire. Nous fabriquons nos utopies dans les centres de recherche mais nous pouvons les mettre en œuvre durant les décennies suivantes alors que presque toutes les réflexions philosophiques ne débouchent sur rien. Le pragmatisme scientifique et technique construit l’histoire.

Les conceptions de Christiane Taubira représentent ainsi le monde d’hier, celui des mensonges idéologiques, des manipulations politiques, des révolutions qui se terminent en dictatures. Ce sont encore et toujours les maux de la gauche. Pourtant, cette gauche obsolète et sclérosée s’imagine qu’elle possède le monopole de la pensée, comme au temps où Jean-Paul Sartre s’opposait à Raymond Aron. Pourquoi conserve-t-elle donc tant de certitudes ?

 

Les idéaux politiques, avatars du constructivisme

La notion d’idéal politique constitue l’épicentre de la pensée de gauche.

Les poisons et délices de l’idéologisme lui sont consubstantiels. La raison en est toute simple. Pour être de gauche, il faut d’abord se prétendre dans le « mouvement » de l’histoire. Quel mouvement ? Pas principalement celui des sciences et techniques qui construisent pourtant notre devenir depuis des millénaires. La gauche n’est pas à proprement parler antiscientifique mais elle pense que la science doit être soumise au politique. L’écologisme de gauche en offre un exemple caricatural. Le mouvement de l’histoire se définit donc philosophiquement. Mieux qu’une théorisation, quelques exemples permettront de situer la problématique.

Au XVIIIe siècle, siècle des Lumières, apparaît une pensée libératrice qui remet en cause le fondement traditionnel du pouvoir politique. Le pouvoir n’est pas attribué par un dieu mais par le peuple, par la volonté générale disait Rousseau dans le Contrat social. La gauche a phagocyté cette idée alors qu’il s’agit du cœur même de la pensée libérale. Mais elle en a fait un monstre avec la terreur de la Convention (1793-1794). Robespierre a encore aujourd’hui un immense prestige à la gauche de la gauche parce que c’est ainsi que l’on doit faire de la politique selon elle : il faut détruire par la violence ce qui s’oppose à la mise en œuvre de l’idéologie. L’idéal ne peut pas être relativisé par une once de pragmatisme. Pourtant, l’esprit des Lumières n’avait rien d’une idéologie ; il était le pragmatisme même, multiforme, concernant aussi bien la littérature, l’art, la science que la philosophie. L’approche réductrice de la gauche n’est qu’un utilitarisme politicien.

Le même phénomène se reproduit avec la pensée marxiste.

Marx et Engels proposent une analyse de la société du XIXe siècle, discutable et partielle mais qui a une incontestable puissance. Lénine réduira le marxisme à un bréviaire pour révolutionnaire afin d’instaurer la dictature du prolétariat. C’est chose faite en 1917 quand les bolcheviks s’emparent du pouvoir en Russie. L’idéal de gauche se réalise à nouveau par l’instauration d’une dictature, celle des apparatchiks et non celle du prolétariat.

L’idéalisme de gauche consiste ainsi à définir l’avenir par une construction philosophique qu’il s’agit de mettre en œuvre. Hélas, les hommes ont le pragmatisme chevillé au corps et le rigorisme idéologique se heurte à cette réalité. L’autoritarisme est nécessaire pour imposer la vérité. Chacun sait à gauche qu’il faut faire le bonheur des gens malgré eux.

 

L’atavisme aristocratique des politiques

taubira rené le honzec

Tous les politiciens d’un certain niveau conservent d’ailleurs une morgue qui était l’apanage de l’ancienne aristocratie. Ils se pensent différents du vulgum pecus.

L’arrogance des politiciens français prend racine dans l’histoire. La révolution de 1789 a aboli la structure juridique en trois ordres de la société d’Ancien Régime, mais elle n’a pas supprimé le prestige politique et culturel de l’aristocratie. Le poids de l’État a toujours été considérable dans notre pays depuis l’avènement de la monarchie absolue.

Les activités nobles (diplomatie, armée, orientation de la création culturelle) relevaient de la sphère publique. La production, activité vile, était l’apanage du tiers état. Cette hiérarchisation a survécu à la disparition de l’ordre juridique ancien car la puissance de l’État constituait un facteur d’inertie. La réflexion intellectuelle, la création artistique ont ainsi toujours gravité autour de la puissance publique agissant par subventionnement et normalisation (Académies royales sous l’Ancien Régime).

Le dédain de la gauche pour la gestion et le pragmatisme, exprimé avec talent par Christiane Taubira, n’est en réalité que la survivance de l’arrogance aristocratique à l’égard du tiers état. Les artisans, les commerçants, les ouvriers, tous les travailleurs, vivent dans le pragmatisme et doivent quotidiennement gérer leur activité. Ils ne se lèvent pas le matin en pensant à la prochaine révolution ni même au mouvement de l’histoire. Le passéisme de la gauche française n’est ainsi qu’un réflexe de caste. Une caste qui prétend penser l’histoire qui se construit, faire rêver le peuple avec quelques artifices intellectuels, mais qui méprise le travail et la gestion quotidienne, qui déteste la production devant nécessairement se vendre sur un marché.

 

L’impossible synthèse ?

Si le pouvoir socialiste de François Hollande tente d’abandonner les lieux communs de la pensée de gauche, c’est justement parce qu’il a compris qu’ils ne sont que des fantômes d’un passé révolu et que l’avenir du monde n’est pas, n’a jamais été, dans la logomachie désuète de quelques révolutionnaires en chambre. Mais le pas à franchir n’est pas mince. C’est d’une autre conception de l’histoire qu’il s’agit, une conception qui relègue le politique au second plan pour laisser la société agir et créer librement. D’une approche étatiste, dans laquelle le sommet – le pouvoir politique – définit les priorités et décide des orientations pour l’avenir, il faut passer à une conception libérale dans laquelle l’État, mal nécessaire, assure l’ordre mais n’entrave pas la liberté individuelle.

Une telle évolution sera toujours considérée comme une trahison par les tenants de l’ancienne gauche qui conservent un atavisme aristocratique fort. La politique est perçue comme l’activité noble par excellence. Elle ne peut être seconde. Elle doit construire le monde de demain. Le constructivisme est inhérent à sa vision de l’histoire. Et, évidemment, n’importe qui ne peut pas construire l’humanité future ! Les femmes et les hommes politiques de gauche ont une si haute opinion d’eux-mêmes qu’ils jugent normal d’asséner des leçons de morale à tous ceux qui ne partagent pas leurs certitudes.

Une telle vision de l’histoire est incompatible avec le libéralisme : le social-libéralisme, s’il existe, ne peut être qu’une forme de libéralisme. C’est la raison pour laquelle François Hollande est perçu comme un renégat par l’aile gauche du parti socialiste et par madame Taubira. Peut-il alors réussir l’impossible synthèse ?

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  • « …Pourtant, plusieurs déclarations récentes permettent de penser que le fossé se creuse entre une gauche dite sociale-libérale et une gauche traditionnelle, très dogmatique et ne jurant que par l’interventionnisme public. La première est incarnée par François Hollande, Manuel Valls et Emmanuel Macron, la seconde par d’anciens ministres comme Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Martine Aubry. Christiane Taubira, apparentée PRG, vient de se joindre à eux… »

    François Hollande social-libéral…?
    Ce n’est pas ainsi qu’il s’est présenté aux primaires socialistes, je le qualifierais plutôt de social-girouette qui tourne au gré du vent tout en prétendant maintenir toujours le même cap…

    • Girouette, c’est pas spécifique présiflan, c’est une caractéristique essentiel de tout politicien qui dure un tant soi peu.
      D’où l’importance de faire souffler le vent, plutôt que de s’en prendre à la girouette

  • « La gauche a subi depuis une dizaine d’années des défaites culturelles et sémantiques terribles. La gauche a adopté les mots de la droite »

    Je rêve. C’est exactement l’inverse qui s’est passé. « Justice sociale », « inégalités », « développement durable », « économie sociale et solidaire », « redistribution », etc., etc., etc. C’est à point que même la droite est socialiste, la gauche l’étant juste un peu plus. Et les deux extrêmes, gauche comme droite, c’est pareil en pire. Depuis la Marine, même l’extrême droite est devenue socialiste, plus que la droite et la gauche classiques, et presque autant que l’extrême gauche, c’est dire.

    On dirait un de ces socialistes qui hurlent à l’ultra-libéralisme sauvage dans un système qui a intégré les trois quart des programmes économiques du manifeste du parti communiste et du national-socialisme des années 20.

    • En même temps, ces paroles venant de Mme.Taubira, elles viennent donc bien « d’un de ces socialistes qui hurlent à l’ultra-libéralisme sauvage ».

    • Il n’y a plus qu’un seul parti en France, c’est l’opportunisme.

    • Vois avez d’une certaine façon, mais elle a raison elle aussi.
      Le fait est que la « gauche » a des méthodes d’extrême-droite (sortir la matraque et faire des lois), et des idées d’extrêmes droite ( défense de la retraite Pétain, lutte contre la prostitution, mariage étendu, nationalité fixée par la naissance –que ça soit par le sol plutôt que par le sang est tout à fait accessoire — et non choisie, lutte contre le progrès — gaz de schiste, OGM, uber, … ). Que l’Écologisme, incarnation la plus pure de la Réaction nostalgique et de l’anti-progressisme le plus moisie, prétende se trouver à la pointe de l’extrême gauche est tout à fait révélateur de la décomposition culturelle de la gauche.

      Là où Taubira a tort, c’est de dater ça d’une dizaine d’année. C’est bien plus vieux, sans quoi la gauche n’aura pas vendu ses valeurs pour un plat de lentille (le pouvoir) à cette vieille crapule d’extrême droite de Mitterrand. Et puis Taubira elle-même n’est pas étrangère à ce reniement (mariage « pour tous »).

    • Entiérement d’accord.
      Tous nos partis sont au choix communistes ou socialistes.
      Tous sont étatistes.

      Que fait le PLD ?!

  • Excellent article !!!

  • L’auteur fait à mon avis une erreur en imaginant que Hollande serait peu ou prou sur le chemin le menant à considérer (enfin!) que l’Etat est un mal nécessaire mais qui ne devrait pas entraver les libertés individuelles. Il me paraît clair que c’est l’inverse qui s’impose à lui: le marché est un mal nécessaire à la survie d’un Etat aussi tentaculaire que possible.

    • oui ,un peu de marché pour sauver l’utopie!

    • Entièrement d’accord avec vous. Pour continuer à faire vivre un état obèse, les plus lucides des hommes de gauche ont compris qu’il n’y a pas d’autre solution que de lâcher de temps en temps un peu de lest pour espérer, vainement, refaire partir la machine économique. Faute de quoi ils savent pertinemment que le niveau des recettes fiscales finira par devenir si faible qu’il ne permettra même plus d’assurer les privilèges et le niveau de vie de leurs soutiens. Cela ne signifie en aucun cas qu’ils aient abandonné leur ideologie. Même Lénine avait été contraint d’accepter un retour partiel et provisoire au capitalisme avec la NEP. On connaît la suite.

  • Pas loin de la Guyane natale de la companera Taubira, il y a le Venezuela. Je crois que c’est là qu’elle devrait mener sa carrière politique. Au moins, on ne s’y embarrasse pas avec des questions de gestion et on sait faire taire la droite. Vu son répertoire étendue d’insultes des opposants, elle saurait se faire apprécier du companero Maduro.

  • Hollande sur la même ligne que Macron? Non, et quand on voit ses déclarations fréquentes sur les dépenses publiques (« 2 millions c’est rien pour une ville comme Saint-Ouen », « ce n’est pas cher, c’est l’Etat qui paye »….), on ne peut pas l’imaginer. C’est simplement qu’il fait semblant pour se donner un aspect de « gestionnaire », histoire de rassurer les français qui n’ont aucune confiance en lui et les partenaires européens qui en ont encore moins.

  • Ayant milité pour l’indépendance dont l’aspect principal était le violent dénigrement de la France et la haine des français. Actrice principale du 22 avril 2002. Prise en flagrant délit de mensonge.Idéologie prenant sa source dans la destruction de la société. Diva du mariage homosexuel; elle participe activement à la droitisation des urnes….

  • La fierté, l’ orgueil, le chauvinisme et la vanité des gens de gauche les rend et pratiquement aveugles.

  • Les Cavaliers est une pièce écrite par le dramaturge Aristophane en 424 avant Jésus Christ. C’ est une parodie symbolique de la démocratie naissante à Athènes. Elle met en scène deux démagogues, Cleon le maitre d’ Athènes et le chalenger AGORACRITOS un marchand de saucisses capable d’ embobiner n’ importe qui. Dans une surrenchère de démagogie le marchand d’ andouilles aura le dernier mot……La démocratie ne peut échapper ni à la démagogie ni au clientélisme.

  • A bon on est victime de l’ultra libéralisme ici? Première nouvelle…

  • Le passéisme délétère de la gauche, ses utopies mortelles, on sait tout ça. Mais des propos tels que « La bonne gestion et le pragmatisme sont aujourd’hui le gage de la réussite » me laissent songeur.

    D’une part je doute que la mauvaise gestion ait jamais été une voie vers la réussite. Mais ça ne nous dit guère ce qu’est une bonne gestion. Et si ça se savait même les socialistes pourraient réussir … quoique je m’avance peut être en écrivant ça.

    Le pragmatisme … C’est quoi le pragmatisme ? Nicolas Sarkozy se vantait partout d’en faire preuve et on a vu le résultat. Prendre la réussite comme critère de vérité est bien joli mais la réussite se mesure après. Ce qui est souvent embêtant quand les forces en présences sont des Hommes imprévisibles et fort nombreux. Quelques solides principes, pour ne pas dire une idéologie, me semblent bien utiles pour décider d’une action à l’issue incertaine.

    C’est d’ailleurs ce que je reproche à notre droite, la droite la plus bête du monde : aucune colonne vertébrale idéologique. Ce qui se voit dans le nom des partis en présence, qui ne veulent rien dire. Autant garder le sigle UMP : Uniquement Moi Président, finalement, ça résumait très bien les choses.

  • On devrait dire merci à certains personnages du PS : Taubira , Royale , Montebourg , quand on rencontre un de leurs fervents admirateurs , on sait à coup sûr que l’on a affaire à un imbécile .
    Finalement la gauche rose aura au moins inventé une chose pragmatique : une boussole à detecter les idiots, elle est tres efficace je dois dire.

  • « Science et techniques qui construisent pourtant notre devenir depuis des millénaires » –
    Certes mais n’oublions pas la valeur ajoutée de cette citation…:  » science sans conscience n’est que ruine de l’âme » !

  • Assimiler la gauche actuelle au pouvoir à l’ancien régime en fin de vie,je m’étais fait la même réflexion tant les attitudes sont les mêmes. D’ailleurs en sautant quelques générations et en gardant la particule, Mr de Montebourg en beau parleur incompétent (voir ses irruptions intempestives dans les dossiers industriels privés)en est la réincarnation parfaite! Donc sur l’idée générale je suis parfaitement d’accord; par contre je partage aussi les réserves exprimées concernant notre Hollande national qui ne parait pas vraiment un adepte de la saine gestion,ni dans son passé,ni dans son présent; et son « social libéralisme » parait plutôt être un opportunisme politique complètement sans direction…

  • Formidable : « parce qu’elle a cru qu’elle devait constamment démontrer ses capacités gestionnaires ».
    C’est dire l’aveuglement de Taubira et de la gauche qui se prennent à croire qu’ils aient démontré à un quelconque moment des capacités de gestionnaires ! rajoutant à ça que la gauche aurait selon elle « renoncé aux utopies ».
    Sont-ils fous ?

  • Madame Taubira montre du dédain pour la gestion et le pragmatisme mais aussi pour les symboles de la France: elle semblait fière de ne pas connaître les paroles de la Marseillaise.Il faudrait à l’avenir s’assurer que les ministres aiment notre pays et qu’ils en respectent les symboles en montrant l’exemple.Il est vrai qu’elle n’est pas un cas unique: Rama Yade avait indiqué qu’en cas de conflit France- Cameroune elle serait du côté du Cameroun. Vérifions que Najat Belkacem n’a pas porté allégeance au Maroc. Supprimons les double nationalités pour les élus et les fonctionnaires.

    • Vous avez en fait un problème avec les femmes d’origine étrangère… c’est tout. Ne cachez pas cela par des minables arguments. Tout d’abord vous ne citez que des femmes, il y a eu des hommes politiques qui ont dit bien pire que ces 3 femmes (Valls et son attachement éternel a Israel, et vous ne dites pas que « Valls n’a pas porté allégeance à l’espagne » ? ou Harlem Désir qui prend notre argent pour rien, Laurent fabius qui s’endort a chaque evenement et qui ne sert a rien et qui sont attachés a d’autres pays mais pas spécialement à la France… vous avez juste oublier El Komhry, ca sonne pas Francais çà…

      Et alors je ne connais pas la marseillaise entièrement qu’est-ce que ca peut bien faire ? C’est vous qui distribuer les cartes de « bons francais » et de « mauvais francais » ? A quel moment récent, Taubira, Belkacem ont dit qu’ils ne respectaient pas la France ? Allez retourner vous inclinez devant Charlie Hebdo et dites bien fort « je suis charlie » ca fera de vous un bon Francais… socialiste… mais un bon Francais. Il n’y a aucun exemple a donner pour les ministres, juste du travail a faire… et Valls donne l’exemple bien comme vous le voulez, et notre pays est a 11% de chomage, les entreprises sont taxés à 65% et un peu plus depuis le début d’année avec la loi obligeant les entreprises a prendre des mutuelles pour les salariés,… bref de bons francais.

      • @liberté adorée
        Désolé mais vous vous trompez sur toute la ligne mais c’est peut être mon message qui n’était pas clair. Je ne suis ni socialiste, ni charlie, ni misogyne … Je vous rassure je suis aussi critique sur les Valls, Fabius et autres. J’ai nommé R Yade et N Belkacem car la première a écrit que la France n’était pas sa priorité et la deuxième a actuellement une mission auprès du roi du Maroc et je trouve qu’un (e) ministre ne devrait faire allégeance qu’à la France.
        Vous ne connaissez pas la Marseillaise, soit ,mais vous n’êtes pas ( encore ) ministre. Vous avez le droit de considérer que les symboles et les rites sont à bannir mais alors cette position ne doit pas être individuelle. Dans une organisation qui fonctionne , ( même une entreprise) il y a des rites à respecter.Je pense qu’aux USA elle aurait été débarquée dans la journée . peut être trouvez vous aussi des excuses à ceux qui brûlent notre drapeau en présence du Président de la république? peut être trouvez vous normal que N Belkacem ne réagisse pas lorsque qu’un musulman lui dit qu’il ne peut lui serrer la main parce qu’elle est une femme ( elle qui nous a abreuvé de bêtises sur la théorie du genre). Donc oui, pour avoir du leadership et entraîner des hommes et développer la cohésion et l’envie d’aller dans le même sens il faut respecter et cultiver certains rites. Le libéralisme ne doit pas aller contre ce qui est intrinsèque à la nature humaine, bien au contraire.

        • Qu est ce qui est intrinsèque à la nature humaine vous semblez être plus conservateur et traditionaliste que libéral ma parole moi ce que je vois c’est que les taxis, certains fonctio’na

        • Ouch donc faut obliger les gens a se serrer la main… donc je suis obliger de serrer la main à Valls, alors qu’il conduit mon pays dans un mur (enfin la on est dans le mur depuis longtemps) et qu’il ne respecte pas les Français vu qu’il se fou ouvertement de nous en prenant des mesures inutiles et surf sur tous les buzz qui court… donc si un mec demain m’insulte dans la rue, je suis obligé de lui dire merci et lui serrer la main ? Désolé je suis athé et je ne tendrais pas l’autre joue. Et donc si pour le mec qui n’a pas voulu serrer la main a Najat, par conviction religieuse ou par conviction personnelle, je ne vois pas en quoi il devrait etre obliger… enfin si, dans un pays communiste (c’est d’ailleurs les seuls pays ou on oblige le peuple a se la fermer et a serrer les mains du chef).

          Punaise… en fait, moi qui pensait que je faisais une erreur en pensant que les conservateurs (c’est pas une critique) ne pouvaient pas etre libéral, vous me prouvez sans cesse le contraire. En résumé simple, en quoi cela atteint la liberté de la Najat qu’un homme ne lui sert pas la main ? En quoi dans un pays libéral on forcerait a serrer la main à quelqu’un ?

          Alors promis… le jour ou les politiques arreteront de se foutre de nous, qu’ils arreteront de foutre la France dans une situation catastrophique ,… alors peut-etre, que je serrerais la main de Valls/Najat,… mais croyez-moi, dans mon idéal libéral, je ne veux qu’en aucun cas, on m’oblige a le faire.

          Vous me faites penser a ces conservateurs perdus, comme Zemmour qui reproche que le voile sur la femme musulmane est la pour rabaissé l’iamge de la femme… et qui écrit dans ces livres que la femme n’aurait jamais du avoir le droit de vote, et devrait rester a la maison. En fait, les conservateurs sont juste des gens qui ont peur, qu’on leur pique leur fond de commerce.

  • « Social-libéral » Signifierait qu’ils (Hollande et Valls) seraient social et libéral…. a quel moment les interventionnistes Valls et Hollande (qui régulent l’humour en France, la religion, les patrons, qui font le CICE,…) sont-ils libéral ? Quelles mesures libérales ont-ils menées ? Et je différencie la ligne Macron et la ligne Hollande/Valls, comme je distingue la ligne Taubira…
    Macron est un peu libéral… Hollande, Valls, Taubira sont des étatistes…
    La seul différence, c’est que Valls est sécuritaire et Taubira non… ce qui conforterait que Taubira est socialiste dans le vrai sens du terme (donc privilégié le social court-termiste), Valls est un ultra-étatiste sécuritaire… c’est la seule facon de le qualifier, mais certainement pas de social-libéral.

    • Macron, comme les autres est un étatiste purement socialiste. Il n’est pas un libéral.. Prendre des mesures socialistes/ keynesiennes, faire de la fausse monnaie, du capitalisme de connivence et … appeler cela du libéralisme est une manière astucieuse et manipulatrice de faire croire que le libéralisme ne marche pas et qu’il faut donc rester bien à gauche. C’est juste une question de degré mais en France il n’y a aucun grand parti qui soit libéral et pire, aucun homme politique de poids qui le soit ( il y avait bien Madelin, mais cela fait longtemps)n’essayez pas de vous rassurer en croyant au libéralisme de Macron ou de Juppé d’ailleurs.Il y a un grand vide et nous n’avons que des offres étatiques.

  • Au vu de son bilan, je préférerais « Adieu » à « Au revoir ».

    • Le fait qu’elle ait démissionné lui donne t’il le droit de bénéficier d’une modeste retraite de ministre etc…,cela enlève un peu d’impact non…et ce,meme si elle est considérée comme une femme « riche »

      • Je crois que la nature volontaire ou non du départ ne joue pas. Mais ça n’est pas la retraite des ex-ministres qui me gêne en elle-même, c’est que bien rares sont ceux ou celles qui nous en ont donné pour ce montant. Si on en avait pour son argent, je serais d’accord pour augmenter même les avantages…

    • J’ai pensé la même chose en lisant le titre de l’article. Au revoir signifie qu’on va devoir encore se la fader pendant encore un bon bout de temps. De grande chances qu’elle se présente en 2017 avec de grandes chances pour que le mou de Tulle fasse pression pour qu’elle n’aie pas les 500 signatures.

  • Le sens de l’histoire est un point important .
    Marx reprend la contribution de Hegel au sens de l’histoire ( reprenant lui mêmes la structure des eschatologies religieuses). Donc l’histoire à un sens(et non pas du sens) et ce sens et l’histoire de la lutte des classes( au sens marxiste); Il convient pour tout bon socialiste d’être dans ce « sens » pour accompagner l’avènement de cette eschatologie matérialiste (au sens marxiste). J’ajoute que les sociaux démocrates adhèrent à ce « récit » avec une stratégie différente (la cuisson du homard). Cette vision est caractéristique du romantisme(qui en dehors des qualités esthétiques de la partie artistique est pour l’essentiel une réaction aux lumières; pour aller vite): Voir les écrits des frères Schlegel .

    • Je rejoins votre analyse sur le rapport Marx-Hegel, leurs philosophies de l’Histoire et le lien avec le mouvement romantique allemand du XIXeme; mais je ne vous suis pas sur un point : même sur le plan des qualités esthétiques, je trouve l’art romantique ennuyeux à mourir.

      Hegel s’est insurgé contre les limites de la Raison fixées par Kant, de là sa « boufonnerie » – pour reprendre le qualificatif de Schöpenhauer – dialectique qui dans les mains de Marx est devenue la dialectique matérialiste. Manière de penser que Proudhon, chez nous, avait également apprise chez Hegel et que Bastiat raillait en ces termes dans son artcile sur la richesse :

      « On sait que la grande découverte due à M. Proudhon est que tout est à la fois vrai et faux, bon et mauvais, légitime et illégitime, qu’il n’y a aucun principe qui ne se contredise, et que la contradiction n’est pas seulement dans les fausses théories, mais dans l’essence même des choses et des phénomènes; « elle est l’expression pure de la nécessité, la loi intime des être, etc.; » en sorte qu’elle est inévitable et serait incurable rationnellement sans la série et, en pratique, sans la Banque du peuple. Dieu, antinomie; liberté, antinomie; concurrence, antinommie; propriété, antinomie; valeur, crédit, monopole, communauté, antinomie et toujours antinomie. Quand M. Proudhon fit cette fameuse découverte, son cœur dut certainement bondir de joie; car, puisque la Contradiction est en tout et partout, il y a toujours matière à contredire, ce qui est pour lui le bien suprême. Il me disait un jour: Je voudrais bien aller en paradis, mais j’ai peur que tout le monde n’y soit d’accord et de n’y trouver personne avec qui disputer. »

      Heureusement pour nous, la tradition française des Lumières ne s’est jamais éteinte, et si l’on eut un Bastiat au XIXème, on a également eu un Aron au XXème, Aron pour qui « en vérité, sa réfutation des philosophies de l’histoire répondait au projet d’une critique de la raison historique, à la manière de la Critique de la raison pure de Kant, avec cependant cette particularité qu’il s’agissait de s’interroger sur la scientificité même de la connaissance historique. Or, si cet examen des limites de la connaissance historique le conduit à rejeter les philosophies dogmatiques de l’histoire de type marxiste, il ne le conduit pas moins à réfuter l’option irrationaliste contraire – celle qui, exaltant la pluralité des cultures (Spengler), interdit l’exigence d’intelligibilité de l’histoire. Tout en critiquant l’idée dogmatique d’un devenir inéluctable de l’histoire réalisant de façon providentielle une essence de l’homme préalablement définie, Aron confère ainsi une certaine légitimité à l’idée d’une fin de l’histoire, mais cette fois-ci comprise avec un statut tout autre : comme Idée de la Raison. », selon sa biographie par les Presses Universitaires de France.

      • Pour la partie artistique je suis d’accord avec vous avec un mais .
        Le romantisme pictural anglais est (idéologiquement aussi) plus fructueux.
        Beethoven est idéologiquement proche des lumières mais romantique pour son esthétique avec une grande reconnaissance de ces prédécesseurs. Chopin et Litz ont des œuvres qui jouées avec simplicité( par Arrau) sont sublimes.
        Pour les arts plastiques ,la littérature, poésie la plupart des œuvres sont ennuyeuses voir grandiloquentes. En musique il y a(à mon sens et pour mon gout) des chefs d’œuvres (qui doivent plus aux auteurs qu’apport du romantisme)

      • L’art romantique ennuyeux à mourir? Avez vous lu Notre Dame de Paris, écouté la 9ème symphonie de Beethoven, les opéras de Wagner, Puccini et tant d’autres pour considérer le romantisme comme ennuyeux?
        Bien qu’étant animé par la raison, et étant profondément libéral (ultra comme diraient les médias), je ne peux qu’admirer toute la passion du romantisme et sa beauté.
        Cela ne fait pas de moi un opposé des lumières, il ne faut pas opposer l’amour de l’art à la philosophie et aux convictions politiques. Ce n’est pas parce que Wagner était nationaliste que son art est à rejeter. Ne jugeons pas les artistes sur leurs convictions, mais bien sur leur talent. Or les romantiques sont (à mes yeux en tout cas) les plus grands artistes de l’histoire, et tant pis si mes idées sont opposées aux leurs.
        Ce n’est en rien constructif pour les libéraux que de s’attaquer aux artistes.

  • Bien que les politiques doivent être jugés sur leurs resultats et rien d’autre, je distinguerai le ministre et la femme. Elle est dans l’utopie et l’aveuglement de son parti et son bilan est calamiteux, cest vrai. Pour le reste, la bonne femme a une personnalité, une prestance, une allure hors du commun. Comparée à l insignifiance et la petitesse du grand mou et de sa clique, elle a l’air d’une diva. On se souviendra d’elle, alors que dans deux ans, on aura oublié les noms de tous les ministres actuels, saufun ou deux.

    • Vous n’avez peut-être pas remarqué à quel point son idéologisme haineux et son origine de femme noire se fondent dans ce revanchisme féministe militant contre l’homme blanc?

      • Oui, bien sûr c’est vrai, mais bon ! La femme, en depit de sa mentalité et de son bilan (je sais que ça fait beaucoup) ne manque pas d’allure.

      • ils-et-elles doivent bien rire Gordion, les femmes et/ou les noirs qui nous lisent, en apprenant que la rapace aurait en quoi que ce soit défendu leur cause !!!

    • « a bonne femme a une personnalité, une prestance, une allure hors du commun » vous voulez rire ??? lol. Cette femme est sectaire, arrogante, méprisante. Elle est persuadé connaître tout mieux que tout le monde. Elle méprise et hait quiconque n’est pas d’accord avec elle.
      Cette femme est une idéologue complètement dogmatique.
      Sa personnalité et son attitude fait que l’on ne peut que la hair si on ne pense pas comme elle, si on n’est pas qu’un gauchiste, on ne peut que la détester.
      Taubira est sans doute la personne que j’aimais le moins dans ce gouvernement d’incompétents (pour tant, je suis loin d’être fan des autres membres du gouvernement)

    • Je pense que si son bilan est si désastrueux, c’est justement à cause de sa personnalité et de son idéologie

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