Comprendre la stratégie iranienne après l’accord de Vienne

Dans tous les scénarii, il est fort à parier que l’Iran ne sera plus le paria qu’il a été à la fin du XXème siècle.

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Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)

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Comprendre la stratégie iranienne après l’accord de Vienne

Publié le 7 janvier 2016
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Par Julien Abidhoussen.

Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)
Voile islamique en Iran (Crédits Asaf Braverman, licence Creative Commons)

Au cœur du Moyen-Orient, riche en matières premières, force démographique et idéologique, l’Iran revient sur le devant de la scène internationale après avoir été longtemps caricaturé. En effet, considérer le régime islamique comme seulement totalitaire et les iraniens comme intrinsèquement complices ne permet pas de saisir la complexité du pays. Le récent accord de Vienne a pu voir le jour grâce à un alignement stratégique des positions américaine et iranienne. Avec la volonté de solder les guerres héritées de son prédécesseur, Obama s’est laissé la possibilité de parvenir à un accord avec l’Iran, qui cherche également une voie pour soulager sa population à bout de souffle. Cet accord sur le nucléaire iranien va permettre de redessiner les contours géopolitiques de la région, où l’influence saoudienne sera de plus en plus contestée par celle de l’Iran.

La République Islamique se rend incoutournable

Au-delà des régimes et des monarques, la population iranienne a toujours rêvé de devenir une puissance régionale, cette ambition a été transmise comme le témoin de la résilience perse, du Shah Palavi à Khameini. En s’appuyant sur les forces chiites en présence, la république islamique d’Iran a étendu sa sphère d’influence à 4 capitales de la région. À Beyrouth, l’Iran pilote le mouvement chiite Hezbollah qui pèse de tout son poids sur la politique du pays, capable de projeter sa force armée sur les différents théâtres d’opération de la région. L’Irak post-Saddam a vu l’essor de l’hégémonie iranienne, qui peut s’appuyer sur une population majoritairement chiite pour asseoir peu à peu son autorité sur Bagdad. En Syrie, l’Iran contrôle Damas et l’Alaouistan. Enfin au Yémen, les forces Houthis soutenues par l’Iran ont pris la ville de Sanaa et tentent d’évincer le président Hadi, allié intangible des Saoudiens. La République Islamique d’Iran parachève l’encerclement de l’Arabie Saoudite en soutenant également les protestations chiites à Bahreïn. L’encerclement n’est cependant pas l’apanage stratégique des iraniens, en effet les Saoudiens ont agi symétriquement en soutenant les velléités de l’État Islamique, excroissance sunnite violente, en Irak et en Syrie. Ainsi ces territoires, aux portes de l’Iran, sont suspendus à l’issue de la lutte contre l’État Islamique, pouvant basculer sous influence sunnite ou chiite, avantageant ainsi Saoudiens ou Iraniens. La stratégie iranienne est donc triple : protéger ses frontières, encercler l’Arabie Saoudite pour circonscrire ses velléités et enfin, s’imposer en tant qu’interlocuteur incontournable aux yeux des Occidentaux pour conclure un accord levant les sanctions économiques qui pèsent sur le pays.

Iran

Après Cuba, Obama continue de bousculer l’échiquier des relations internationales en parvenant à un accord avec l’Iran. Cet accord, dont les enjeux dépassent la simple question du nucléaire, est le premier accord diplomatique majeur depuis ceux de Dayton en 1994. Sur le chemin de l’indépendance énergétique et après avoir essuyé quelques déconvenues dans la région, les États-Unis ont décidé de laisser l’Iran et l’Arabie Saoudite se partager le Moyen-Orient tout en conservant des relations diplomatiques avec les 2 protagonistes. L’administration Obama préfère en effet redéployer ses forces en Extrême-Orient où la Chine monte en puissance, une stratégie pouvant être remise en question après les prochaines élections américaines de 2016.

L’idéologie, habillage des réalités stratégiques

Église orthodoxe russe et clergé chiite iranien s’accordent certes sur la décadence de l’Occident mais il s’agit plus d’un habillage idéologique des réalités stratégiques. Même si l’alliance irano-russe s’érige comme le parangon de la lutte contre l’hégémonie occidentale droit-de-l’hommiste, Russes et Iraniens souhaitent surtout protéger leurs zones d’intérêts. Le front commun actuel contre l’État Islamique en Syrie permet au Kremlin de sécuriser son seul accès à la méditerranée via sa base navale de Tartous tout en affaiblissant l’État Islamique qui menace les anciens satellites soviétiques en Asie Mineure. L’Afghanistan, préoccupation à l’Est pour l’Iran, est en effet devenu un lieu de formation pour les candidats terroristes de l’État Islamique, incluant des ressortissants russes. Le sous-jacent énergétique de la question syrienne reste également prégnant. Ainsi, Qatar et Iran se partagent les plus importantes réserves de gaz du monde : les champs gaziers de North Field. Entravé par les sanctions internationales, l’Iran n’a pu, jusqu’à maintenant, exploiter cette manne à la même vitesse que l’Émirat. Dès 2009, Doha avait pour volonté d’ériger un gazoduc passant par l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et enfin la Turquie pour rejoindre l’Europe. Mais Bachar al-Assad s’était opposé à ce projet, préférant préserver ses échanges énergétiques avec son allié russe d’une part et ménager les intérêts de son allié iranien d’autre part. Un pouvoir sunnite à Damas ferait donc les affaires des Qatari et des Saoudiens, qui souhaitent ardemment relancer ce projet de gazoduc.

Pour autant, résumer la situation à une opposition religieuse d’un croissant russo-chiite contre l’axe américano-sunnite serait caricatural. Un conflit fait appel à une multiplicité de facteurs tant politiques, géographiques, économiques, démographiques et historiques qu’idéologiques. Une lecture profane des relations géostratégiques permet de comprendre que loin de la simple opposition chiite/sunnite, il s’agit de l’opposition d’États constitués luttant pour le contrôle politique d’une région. De part et d’autre du Golfe persique, des pétromonarchies, existant au travers des dollars dépensés en contrats avec l’Occident et en subventions de groupes affiliés à l’islam radical, s’opposent à l’Iran, nourrissant de fortes ambitions régionales et porte-drapeau des non alignés.

L’Iran : vers l’échec de l’Islam politique ou l’avènement d’une puissance régionale voire internationale ?

Forte de ses 80 millions d’habitants et sur le point d’être dynamisée par une économie soulagée des sanctions économiques, la République Islamique d’Iran va pouvoir construire une économie robuste, condition nécessaire à toute ambition internationale. L’Iran vient de participer au 14ème sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) aux côtés de la Chine, l’Inde et la Russie afin d’intensifier ses relations économiques. La Chine pourrait à terme former avec la Russie et l’Iran un nouvel axe géopolitique, non sans rappeler l’Empire Mongol de Gengis Khan. Cependant, il faudra encore de nombreuses années à l’Iran avant de rattraper le niveau de développement économique et technologique de nations comme la Turquie.

Jusqu’à présent, l’Iran islamique s’est surtout illustré dans sa capacité de nuisance et d’opposition à l’Occident plus que dans un rôle de leader et de puissance émergente. Gérer la reprise économique et les pulsions démocratiques de tout un peuple conditionnera le réveil iranien. Dans tous les scénarii, il est fort à parier que l’Iran ne sera plus le paria qu’il a été à la fin du XXème siècle. À en juger par la vitalité de sa société, son niveau d’éducation et sa culture, l’Iran est en position d’exiger une place plus importante que celle d’un simple État en voie de développement, sans pour autant se rapprocher de l’Inde ou de la Chine, véritables continents. L’Iran est l’un des seuls acteurs du Moyen-Orient à pouvoir s’imposer comme un acteur mondial et non seulement régional ou islamique. Après le nationalisme, puis l’Islam chiite, l’Iran doit être capable de s’appuyer sur la république, celles des iraniens.

Pour l’heure, la lutte d’influence entre l’Iran et l’Arabie Saoudite prendra sans doute la forme de luttes larvées dans des territoires satellites, chacun essayant d’encercler l’autre : un cas d’école géostratégique. À cet égard, l’actuel conflit au Yémen pourrait illustrer, à l’échelle d’un pays, le destin à court terme de toute la région.

Sources :

• Bernard Hourcade, Géopolitique de l’Iran, 2010
• Olivier Da Lage, Géopolitique de l’Arabie Saoudite, 2006
• R.D. Kaplan, La revanche de la géographie, 2014
• J. Lorentz, Historical dictionary of Iran, 1995
• Ali Khameini, Discours, juillet 2015
• Pierre Razoux, La guerre Iran-Irak. Première guerre du Golfe 1980-1988, 2013
• Clément Therme, Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979, 2015
• Bernard Hourcade, L’Iran du XXème siècle : Entre nationalisme, islam et mondialisation, 2007
• Bertrand Badie, Le temps des humiliés : Pathologie des relations internationales, 2014
• Akli Bellabiod, Dans le secret des grandes familles saoudiennes
• Archives de la CIA, http://nsarchive.gwu.edu/, 2013
• 2014 Trita Parsi, Monde Diplomatique : Le temps de la haine entre les EU et l’Iran est-il révolu ?, mars 2015
• J-P Séréni, Monde Diplomatique : L’atout gazier, septembre 2011
• Alain Gresh, Monde Diplomatique : La grande peur de l’Arabie Saoudite, mai 2014
• G. Corm , Monde Diplomatique : Pour une analyse profane des conflits, février 2013
• M. Colomès, Le Point : L’État Islamique à la conquête de l’Afghanistan, décembre 2015

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  • Trop tard, les enlèvements et harcèlements d’hommes d’affaires va gâcher son potentiel, les ultraconservateurs ne veulent pas d’investissements étrangers.

  • Bonne analyse géopolitique. Qui aurait cru qu’en 1980, lors du conflit avec l’Irak, soutenu par les monarchies sunnites et l’Occident, l’Iran se positionnerait comme puisance émergente et régionale? L’Irak est sorti de l’histoire.

  • Dans cet article manque un élement c’est que ce pays a une histoire vieille de plus de 2500 ans avec une culture un art une litterature et un resilience hors du commun Qq que soient les avatars des decennies passées cela n’altérera en rien sa puissance intellectuelle .

    • C’est tiré par les cheveux, un peu comme dire que l’Italie est l’héritier de la culture romaine, à ce compte là l’Irak est Babylone!

      Les gens vraiment Perse de la même éthnie qu’était Darius parlent presque tous arabes de nos jours. Le persans le plus purs est de nos jours celui d’Afganistan, quoi qu’il en soit les Sah arrivé près de la mère Caspienne au XVI siècle un peu moins de mille ans après effondrement de la perse ne se revendiquait pas comme continuateur de la culture Perse c’est assez récent, c’est particulièrement l’ancien Sah qui a voulu donner cette marque.

      La grande majorité des Iraniens sont Aryens dont un grand nombre de ce qui est Perse de nos jours, mais aussi les Tabari, les Kurdes ex…Et peut de choses les relie à l’empire qui a exister et dont le coeur était dans l’Arabistan.

  • Encore un article qui résume bien la tragédie qui touche tout un tas de géopoliticiens. Il n’est parlé absolument nulle part de comment les gens voient tout ça sur place. Typiquement le genre de stratégie d’apprenti sorciers qui mène systématiquement à des catastrophes dès que l’on s’aperçoit que les peuples n’était pas d’accord avec le projet proposé.

    • Et on demande l’avis des peuples occidentaux sur les politiques étrangères menées au moyen orient?
      Les gens ca veut rien dire, le projet proposé lequel?
      Qui vous dit que les gens n’ont pas leur avis? A moins que vous ne partagiez pas le leur libre à vous mais la géopolitique c est composé avec des gens qui n’ ont pas forcément le meme projet que nous.
      D’ailleur vous parler de projet au singulier, mais il n y a pas de projet, chasue etat a des ambitions diverses et il faut composer avec

    • Les Etats sont encore les acteurs majeurs des relations internationales et particulierement en ce qui concerne la politique étrangère.
      Libre a vous de vous reinventer un nouveau système internationales mais la réalité est ce qu elle est.
      Quand au géopoliticiens se sont avant tout des chercheurs, des universitaires, lisez Dario Batistella grand théoricien libéral des relations internationales, son degré d’analyse et d’humilité devant la complexités des phénomènes internationaux devrait servir de leçon à certains.

      • Je suis juste entrain de dire que cette analyse ne prend pas en compte la réalité de terrain. Il faut faire attention de ne pas contrarier les peuples qui habitent dans les pays étrangers en leur imposant un gouvernement qu’ils ne veulent absolument pas. Par exemple au Yémen, les terroristes pro-iran sont entrain de reculer, les gens n’en veulent pas.

        Au Bahrain, le printemps arabe aurait fait à peu près 100 morts (à mettre à coté des 300 000 syriens)… La plupart du temps des terroristes de l’IRGC qui viennent déstabiliser ce pays. On voit d’ailleurs mal comment un gouvernement pro-Iran pourrait exister au Bahrain étant donné que l’AS serait obligé de fermer la Chaussée du roi Fahd pour ne pas être envahie de terroristes de l’IRGC. De nombreux Bahreïnis se révolteraient contre ça (l’équivalent de 5% de la population y passe chaque jour). La seul chose que l’Iran pourrait achever au Bahrain, c’est la destruction d’un pays développé multi-ethnique et multiconfessionnel fonctionnel du moyen-orient…

        Au Liban, on ne sait pas ce qui va se passer, la plupart des partis libanais, Israël ainsi que les pays arabes aimeraient se débarrasser du groupe terroriste qu’est le Hezbollah (ce qui permettrait à ce pays de retrouver sa liberté). Sont affaiblissement à cause du conflit syrien est vu comme une chance. Reste à savoir si il va se passer quelque-chose. Quand à la Syrie et l’Irak, ces gouvernements sont soutenus à bout de bras par l’Iran et la Russie, sans eux ils s’effondreraient immédiatement.

        Cette analyse propose encore une foi de continuer les projets constructivistes qui ont fait tant de mal à cette région, d’où ma qualification de ceci d’apprenti sorcellerie.

        • Ho j’étais au Bahrein à cette époque, on raconte n’importe quoi, les travailleurs Iraniens on pris une place et y ont installés des tentes mais ils était quoi 1000 leurs grande manifestation à fait 4000 personne quand il y a eu une contre manifestation il y avait 300.000 personnes, avec des représentants Chiites notamment, des représants Chrétiens et un représentant juif, bref c’était vraiment l’âme nationale qui y été et moi j’y étais aussi.

          Mais c’est décidé en occident les chiites sont contre le pouvoir.

          Pour avoir été leurs parler à la Place Perle il a fallu qu’ils aille chercher une personne pour parler arabe vous dire et le discourt été très simple, une république Islamique avec un président sous la haute autorité du guide Iranien.

          Devant l’indifférence de la population les travailleurs Iraniens ont faits des émeutes et la police est intervenu une première fois, elle a fait face à des balles, un policier et mort de ses blessures assez rapidement d’autre très lourdement blésé. La police est intervenu ensuite et a due tirer sur les gens armés, je suis désolé une personne qui a une arme n’est plus un manifestants.

          Ensuite il y a eu des attentats par des Libanais essentiellement et quand plus tard les commanditaires seront jugé en occident ont les a qualifiés d’opposant (pourquoi ne pas faire pareil pour Kouachi? Ou pour Abaoud?) .

          Autre manipulation en Mai je crois l’Iran menace d’intervenir au Bahrein, face à cela le CCG a envoyés des troupes supplémentaire DANS LES BASES, mais pour les télévision occidental l’AS venait « réprimé les manifestants » avec des tanks lol.

  • Analyse complète et juste qui change des articles à l’emporte-pièce qui trainent ici et là.

  • Voila une analyse géopolitique qui sonne particulièrement juste à la lumière des récentes escarmouches entre l’Iran et l’Arabie Saoudite.
    Cette article expose bien l’état de guerre froide entre les deux états. L’influence de l’Arabie Saoudite doit faire face au grand retour de l’Iran dans la région et l’affrontement entre ces deux puissances régionales se fera via des états satellites comme l’explique bien l’auteur.

  • L’Iran ne serait pas aussi forte sans l’occident il faut le dire.
    On leurs à littéralement livré l’Irak.
    Et doit on rappeller qu’avant l’agression Iranienne du Yermen les USA ont bombarder une trentaine de groupes Sunnites pendant deux ans.

    Enfin les résolutions votés sur la Syrie sont clairement une inféodation a la politique Iranienne, maquillé mais le fond c’est cela.

    Sans parlé que depuis 1990 tout ce qui pouvait les menacer autour de chez eux à été bombardé par l’occident.

    Par l’idée de l’encerclement me semble largement fausse. L’Iran se ruine en soldats et en économie pour tenir ses guerres et il sont en train de perdre complètement au Yemen plus aucun de leurs missiles n’ateint l’Arabie Saoudite depuis un moment et la société civile n’a clairement pas pris son partis, le Seyed (rappellons nous que les Zaydaistes avait une monarchie à la tête du Yemen du Nord jusqu’en 1962) c’est positionné contre eux et les appareils de guerre sont déjà massivement détruit par l’Arabie Saoudite, les Houtis ne sont pas le genre à se lancer dans une gérilla.

    Au Bahrein je peux vous en parler j’y été au moment de la « révolution » les rues était calme en gros il y avait une place prise essentiellement par des travailleurs Iraniens avec quelques centaines de gens et des émeutiers de temps à autre le soir mais très peu. Et il y a eu des attentats meurtrier, le Bahrein à d’ailleurs qui a démantelé un réseau terroriste qui prévoyait de faire des attentats ses jours çi au pays.

    Je peux vous dire que la plupart des chiites n’aime pas l’Iran et n’étaient pas pour cette révolution, leurs grande manifestation à fait quelque 4000 personnes, la plus grande, quand il s’est agit de protester contre l’Iran et sa tentative de renversement il y a eu 300.000 personnes dans la rue.

    Ce n’est pas demain que les Bahreini auront une bonne image de l’Iran qui pour 78% des Bahreini est la principale menace du pays et qui a vue sa popularité passé de 42% en janvier 2011 à 14% en janvier 2012.

    Pour la Syrie je crois que malgré l’appui de l’occident indirectement au régime, il est peu probable qu’il s’en sorte, la Syrie de demain sera sans doute l’Etat le plus anti Iranien de la planète.

    Où avez vous vu que la Russie attaque l’Etat islamique, depuis l’avion du Sinai il n’attaque quasiment plus que les rebelles sans aucun résultat positif d’ailleurs.

    Pour le gisement gazier North Field l’Iran travaille dessus depuis les années 90 mais le petit Qatar à été plus vite alors que le gaz était plus loin, le gisement à rapporté au Qatar 70 milliards certaine années.
    Et il faut arrêter de dire que l’Iran ne peux pas exeploiter son gaz c’est faux elle en vent en masse à la Chine mais aussi au EUA (qui ont peut de gaz) à la Turquie et de nombreux Etats. Le gaz représente 65% des recettes de l’Etat et 45% du PIB.

    « Une lecture profane des relations géostratégiques permet de comprendre que loin de la simple opposition chiite/sunnite, il s’agit de l’opposition d’États constitués luttant pour le contrôle politique d’une région. De part et d’autre du Golfe persique, des pétromonarchies, existant au travers des dollars dépensés en contrats avec l’Occident et en subventions de groupes affiliés à l’islam radical, s’opposent à l’Iran, nourrissant de fortes ambitions régionales et porte-drapeau des non alignés. »

    Juste lol.

    Pour l’économie Iranienne on verra, mais contrairement au idées réçut l’Iran est un totale échec, 30% de la population vit dans des bidonville, 45% sous le seuil de pauvreté, en 2015 le PIB par habitant est à moins de 5000 dollard, avec les secondes ressource de gaz au monde!!!

    Franchement je ne les voit pas du tout mais alors pas du tout devenir une puissance économique.
    Par contre le golf se crée une industrie, notamment le Qatar et les EAU.

    • En fait c’est vous qui avez un problème personnelle avec l’Iran on dirait , avec les sanctions économiques normal que son économies soit dans cette état…

      • Non je suis désolé les sanctions n’excuse pas tout, si vous enlevez les matières première le PIB Iranien est inférieur à celui de la Corée du Nord qui n’a pas de ressources à des sanctions bien plus contraignantes et ce avec un système communiste et des terres très peu fertile à l’inverse de l’Iran.

        Les sanctions n’excuse pas tout. L’Iran vent massivement son gaz tout de même et il commerce militairement avec la Russie, le Turkménistan voisin qui n’a accès qu’à une mer fermé est deux fois plus riche.

        Et surtout l’Iran à démontré son incapacité à développer de la technologie capable de prendre le gaz en haute mer. Le Qatar à pris du Gaz plus proche de l’Iran que de chez lui, si l’Iran l’avait fait à la place du Qatar il aurait eu 60 milliards par ans environs au saisons haute du pétrole, soit +20% de leurs économie.

        De nombreux pays ont des sanctions, l’Iran n’est pas la seule.

        Moi je n’ai rien contre l’Iran et je souhaite au Iranien de bientôt se libérer du régime que Carter leurs à imposé en 1979, et je ne doute pas une seconde que quasiment tous les Iraniens le veulent.

        J’en est oui àprès se régime qui envois ses jeunes se faire tuer pour étendre en Empire et qui tue tous les jours chez eux des Balouche, Arabes, Pachtoun Kurde ex… et chez les autres des Irakiens, Syriens, Yeménite et tantôt afghans.

        Maintenant pour les idiot utile la rhétorique Iranienne quand il attaque un pays c’est de dire que leurs cause c’est celle de la population et que la résistance à leurs projet c’est un complot occidental sioniste ou ce qu’on veux.

    • On leurs à littéralement livré l’Irak.

      On, ce sont les USA.

      Et il faut arrêter de dire que l’Iran ne peux pas exeploiter son gaz

      Il n’a pas dit cela mais :

      l’Iran n’a pu, jusqu’à maintenant, exploiter cette manne à la même vitesse que l’Émirat.

      Ce n’est pas la même chose. Du tout.
      Cependant, cela leur a peut-être suffit jusqu’à maintenant. Ils aiment peut-être la médiocrité.

    • Merci de faire revenir la raison et les faits dans cet article.

      Sur le Bahrein, il semblerait que Contrepoints ait déjà eu tort en 2011:

      https://www.contrepoints.org/2011/03/18/17396-la-crise-au-bahrein-plus-dangereuse-quen-libye

      A la lumière de cela, il est quand même un peu cocasse de voir le même genre d’analyse revenir sans même se demander pourquoi la première était rétrospectivement complètement à coté de la plaque.

      Ce serait aussi bien que l’on fasse revenir non pas le libéralisme dans les articles sur la géopolitique (le libéralisme est pas très utile ici) mais au les outils intellectuels libéraux (individualisme méthodologique, en gros réfléchir à partir de la base de la population pour analyser les différents mouvements politiques).

      • Si vous avez raison sur le fait que Bahrein a géré correctement la crise, une partie a été rapporté correctement :

        Un expert français de la sécurité qui conseille les diplomates de l’UE et les services de renseignement a mis en garde contre des actions militaires en Libye qui pourraient avoir des conséquences imprévisibles.

        « Si nous frappons Kadhafi, nous prenons le risque de créer un Afghanistan ou un Irak si vous préférez, à 500 km de nos côtes. Nous déstabiliserions un pays dont la structure ethnique est extrêmement complexe, et qui possède un stock d’armes très important. Nous créerions alors une zone de non droit », a déclaré cette source.

        C’est bien parti.

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Ali Mamouri est chercheur en études du Moyen-Orient à l’université Deakin.

Cet article est republié de The Conversation. Lire l’article original.

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