La sagesse politique de Maître Gims

Comment distinguer la démagogie du discours de vérité ? Maître Gims apporte le début de la réponse !

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Maitre Gims (Crédits : On aura tout vu, licence CC BY-NC-ND 2.0)

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La sagesse politique de Maître Gims

Publié le 5 janvier 2016
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Par Brice Rothschild.

Maitre Gims dancers wearing On Aura Tout Vu #nma #nma2015 #NRJMusicAwards #onauratoutvu #tf1 #maitregims Thanks To Romuald Premier @nrjmusicawards_2015 @maitregims @romuald_premier @onauratoutvu @livifraise @yassenwonderland credits on aura tout vu (CC BY-NC-ND 2.0)
Maitre Gims credits on aura tout vu (CC BY-NC-ND 2.0)

Monsieur Djuna cette année tu dois voter, ouais
Me demandez pas d’vous aider à nous voler, ouais

Les impôts ne servent qu’à payer vos bolides
Vos discours sont des mensonges qu’on enjolive, ouais

Donc vas-y cause toujours, on s’en tape, tape, tape
Vas-y cause toujours, on s’en tape, tape, tape
Ouais vas-y cause toujours, on s’en tape, tape, tape
Cause toujours, on s’en tape, tape, tape

Ces paroles de Maître Gims viennent en écho à celles de Coluche :

La dictature, c’est ferme ta gueule.
La démocratie c’est cause toujours.

Récapitulons.

Nous avons d’un côté Maître Gims, « allégorie du peuple », affirmant :
Cause toujours, on s’en tape, tape, tape.

De l’autre, l’étiquette énarchique et aristocratique impose une certaine retenue, et conduit donc à la sobre mais néanmoins semblable réponse :
Cause toujours.

Les uns se sentent impuissants au point de ne pas voter et les autres tout-puissants. Comment en est-on arrivé là, alors que la démocratie est supposée être le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple (Abraham Lincoln, 1863) ?

Thomas Sowell a résumé le cœur du problème :

Le politicien n’a que deux priorités : être élu et être réélu. Et quelque soit la troisième, elle est loin derrière les deux premières.

Pour être élu et réélu, le politicien utilise deux sentiments particulièrement ancrés chez les électeurs : l’égoïsme inintelligent et la fausse philanthropie (Frédéric Bastiat, 1850).

L’égoïsme inintelligent est le désir de vivre aux dépens des autres. De là, la formation de groupes de pression qui influencent les politiciens car le coût des privilèges des uns est dilué dans l’ensemble de la population, qui peine à identifier cette spoliation légale (cf. les études de l’iFrap et de Contribuables Associés). Ces groupes de pression et ces politiciens ne se disent pas « cause toujours » : ils sont très attentifs les uns aux autres. La loi qui est issue de ce processus, au lieu de contenir la prédation, en devient l’instrument au point de la généraliser et de détruire les incitations à produire. Les moins influents se retrouvent impuissants à empêcher la spoliation qui s’exerce sur eux.

La fausse philanthropie est la croyance que le Bien peut être accompli par la spoliation par l’intermédiaire des politiciens. Cette croyance vient appuyer les groupes de pression dans l’accomplissement de leurs forfaits en les légitimant aux yeux du public. Comprenez « défense du service public », « État stratège » et autres verbiages.

Dans le brouhaha médiatique, il est difficile de trouver ce qui est à l’origine de ce sentiment confus que quelque chose ne va pas, qu’on se moque de nous, qu’on ne nous dit pas tout. Comment distinguer la démagogie du discours de vérité ? Maître Gims apporte le début de la réponse. À défaut de l’expliciter, il nous fait entrevoir la solution. Terminons donc par cette citation qui vient en écho à la recommandation de Turgot, contrôleur général des finances de Louis XVI :

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  • Sobre, donc clair, et plaisant. Pour complémenter, une réflexion de Gilles Deleuze qui parle des causeurs:
    Il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Ceux qui font n’ont pas le temps de parler, on ne les entend malheureusement presque jamais. Comme ceux qui parlent n’ont pas le temps de faire, ils parlent de ce qu’ils ne font pas et parlent mal de ce que les autres font. Comme ils n’ont jamais fait, ils parlent sans savoir ce que c’est de faire. Puisque ceux qui font ne parlent pas, ceux qui parlent, parlent ensemble et il leur semble que le monde est fait de gens qui parlent, qui parlent de ce qu’ils ne font pas et de ce que les autres font mal. A force de parler sans faire, ils parlent pour parler car ils ont oublié que faire existait.

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Certainement, les Jean-Baptiste Say, les Frédéric Bastiat, les Gustave de Molinari, les Yves Guyot, ont marqué l’histoire de la pensée économique française. Mais à les étudier seuls, on ne peut les comprendre. Car tous ces représentants de l’école française d’économie politique sont issus des travaux des économistes du XVIIIe siècle. Leurs idées sont déjà, en germe, chez ces prédécesseurs du siècle des Lumières.

https://youtu.be/-zANpBWDc7Y

 

Article paru intialement le 7 février 2021.

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https://www.youtube.com/watch?v=v6T3CMkf7Bg&t=51s

Article publié initialement le 27 décembre 2020.

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Pour certains, les Réflexions sur la formation et la distribution des richesses de Turgot surpassent La Richesse des Nations d'Adam Smith. On soupçonne même le deuxième de s'être très fortement inspiré du premier ! Division du travail, souveraineté du consommateur, propriété privée, rôle du capital, etc., tous les grands thèmes économiques sont, il est vrai, évoqués par l'économiste français.

https://youtu.be/erHIXJvRQiI

Article publié initialement le 10 janvier 2021.

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