La Sécurité sociale a 70 ans, elle peut supporter la vérité !

Les 4 mythes persistants sur la sécurité sociale.

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Quitter la Sécurité Sociale

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La Sécurité sociale a 70 ans, elle peut supporter la vérité !

Publié le 6 octobre 2015
- A +

Par le Parisien libéral.

Quitter la Sécurité SocialeAh, les commémorations ! Certaines sont ridicules, mais servent principalement à occuper un président de la République impuissant, qui attend la reprise. D’autres sont carrément obscènes, comme quand, par exemple, François Hollande le socialiste rend hommage à Jules Ferry, ce grand « républicain ». Vous vous souvenez du « Messieurs, […] les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures […]. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[…] ?

Enfin, il y en a d’autres qui confinent au crime tant elles perpétuent des mensonges, avec des conséquences bien réelles pour notre vie quotidienne.

Ainsi, à l’occasion du 70e anniversaire de la Sécurité sociale, François Hollande prononcera le 6 octobre 2015 un discours sur le modèle social français. Pourtant, on peut parier sur le fait que le président de la République oubliera de mentionner quelques vérités.

La Sécurité sociale a des racines vichystes

On nous présente très souvent la Sécurité sociale comme une superbe conquête progressiste, un héritage républicain. Or, rien n’est plus inexact. La Sécu, fille de la Résistance  ? C’est un mythe récent et artificiel. Il n’y a rien de progressiste dans la Sécurité sociale française. En 1941, le régime de Vichy de Pétain impose la retraite par répartition : les pensions sont financées par des cotisations basées sur certains impôts et les revenus de la population active. Ce dispositif, en partie géré par les syndicats, est intégré à la Sécurité sociale en 1945. A-t-on depuis dénoncé le dispositif ?

La Sécurité sociale ne devrait plus en avoir pour très longtemps, théoriquement

Ce qui frappe quand on parle de Sécurité sociale, c’est la récurrence du mot « déficit ». À 70 ans, la Sécurité sociale est plutôt mal en point. Mais ce n’est pas la faute aux managers de cette administration. C’est le système, digne de Ponzi, qui est vicié et pose problème. Chacun constate que, d’une manière ou d’une autre, les diverses cotisations salariales progressent sans cesse. C’est normal, il faut bien payer la répartition, intenable dans le cadre du vieillissement de la population, sauf à vraiment saigner les jeunes.

La Sécurité sociale n’aide pas les Français à se soigner

Il y a un mythe, en France, d’une population bien soignée, grâce à la Sécurité sociale. Premier accroc au mythe : l’existence de tout une population qui échappe aux bienfaits, puisqu’ils renoncent à se soigner, faute d’argent. Mais parmi la majorité, celle qui se soigne, il y a un autre problème : l’abus de substances médicamenteuses. Comment explique-t-on que notre pays, supposé être celui de l’équilibre, abuse autant de psychotropes ? La France est toujours le numéro un en ce domaine. Il faut croire que la promesse d’un État qui s’occupe de tout et protège ne passe pas parmi la population.

Les Français ne sont pas si attachés que ça à la Sécurité Sociale

On nous dit que les Français sont attachés à leur système social. S’ils le sont autant, pourquoi créer des peines de prison pour ceux qui osent mentionner l’idée qu’éventuellement des alternatives rendues possibles par la législation européenne puissent exister ?

parisien libéral

À l’aune de tous ces éléments, pas sûr qu’on veuille lui souhaiter un bon anniversaire, à la Sécu !

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  • « l’existence de toute une population qui échappe aux bienfaits, puisqu’ils renoncent à se soigner, faute d’argent »

    Résultat à nuancer sans doute, une bonne partie de la population qui bénéficie de soins « gratuits » cad en tiers payant obligatoire est la moins motivée à se faire soigner .

  • N’oublions jamais que ce n’est pas la sécurité sociale qui nous soigne, ce sont des médecins, des infirmières…
    Pas des fonctionnaires qui ponctionnent, des syndicats qui « gèrent » sans rendre compte ni des législateurs qui décident arbitrairement des remboursements…

  • Vous dites qu’elle n’en a pas pour longtemps, c’est un doux rêve libéral .

    Jamais les syndicats ne lacheront la sécu source de financement et d’idéologie, soyons réalistes, l’annonce des politiques est simples il vont réduire doucement les remboursement petit à petit chaque année pendant des décennies et asservir les médecins qui osent se rebellés . Sachant qu’il n’y aura plus de médecin, les français demanderont encore plus de sécu et le tour est joué. la volonté du peuple sera servi ….
    Après déficit ou pas on s’en fout c’est pas moi qui payent c’est l’état.
    Non franchement supprimé la sécu pour un francais c’est lui couper un bras .

    Dans 30 ans on fêtera le siècle de la sécu et tous les français seront heureux

    Pour reprendre une phrase de H16  » ce pays est foutu »

    • Vous avez entièrement raison, et j’irai même plus loin en pensant qu’il n’y aura jamais véritablement de coupes drastiques dans les prestations sociales, à commencer par la santé et bien entendu la retraite. Tout se fait petit à petit, insidieusement, de sorte que nous n’y voyons que du feu. Il y a quelques années, on parlait de ces pauvres retraités qui vivaient avec moins de 600€ par mois. Il n’est pas rare maintenant d’entendre que certains vivent avec seulement 400€ de pension. Regardez aussi la part désormais prise par les mutuelles, il n’y a pas photo, elle est en augmentation constante, tout comme nos cotisations d’ailleurs. Mon père qui est retraité depuis une dizaine d’années, me dit aussi qu’il voit son pouvoir d’achat s’effeuiller petit à petit, à coup de hausse de CSG, de non-revalorisation de retraite, d’impôts supplémentaires, etc.

      Pour paraphraser une fois de plus H16, « un pays en lente décomposition ».

  • Voilà le fond du problème:
    « Les Français ont une idée fausse de ce que pèse la protection sociale. Seuls 2 % en font une estimation pertinente, une majorité situant son coût aux alentours de 50 milliards par an alors que ses dépenses se sont élevées à 715 milliards en 2013! Pis, une majorité ne sait pas combien elle dépense par an pour se soigner, assurer sa retraite ou financer la politique familiale de la nation. Ainsi 55 % des Français ne savent pas quelle part de leur revenu annuel ils consacrent aux cotisations sociales pour leur santé (Sécu + mutuelle). Ces taux grimpent à 67 % et même à 77 % sur les parts du revenu consacrées à la retraite et à la famille »
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/10/05/20002-20151005ARTFIG00369-notre-systeme-de-protection-sociale-est-inegalitaire-et-intenable-selon-les-francais.php
    Les francais ne se rendent pas compte de ce que leur coûte la sécurité sociale si c’était le cas, il n’y en aurait pas bcp pour défendre ce système

    • Tres vrai. Tout est organisé pour cacher les choses aux français, et pas seulement à la sécu.

      C’est profondément antidémocratique puisqu’il ne peut exister de vrais choix sans connaissance

  • Les Français qui sont attachés à la Sécurité Sociale le sont soit à cause de la désinformation (ils ne se rendent pas compte du coût. Rappelons que la France est championne du monde des dépenses sociales) soit parce que ce sont des privilégiés(dans ce cas, on se fout de leur avis car leurs privilèges sont payés avec l’argent des autres)

  • alors attention avec le nombre de personnes renonçant à se soigner. ( soi dit en passant comparons la part du pib français et polonais pour la santé pour voir l’efficience de notre systeme). je suis opticiens et pour beaucoup ne pas avoir sa mutuelle qui remboursé des montures le force à renoncer à se soigner. alors qu il existe une offre suffisamment importante même à bas prix. mais c’est encre que la santé ça doit être gratuit

  • Comment peut on justifié deux ans de prisons pour un non-délit ? Les branle couilles du conseil constitutionnel pourraient peut-être faire leur travail et appliquer le principe de proportionnalité des peines ?

  • Les Français très attachés la sécu ? Ce sont probablement ceux qui n’ont pas eu à faire soigner un cancer qui disent cela.

  • « Les Français ne sont pas si attachés que ça à la Sécurité Sociale »

    Si, justement. Pieds et poings liés.

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