Par Christophe Bénavant
Il fait chaud, et les vacances sont déjà là. Où va-t-on s’héberger ailleurs que chez soi ? L’Insee maintient une base depuis fort longtemps. Voici une première figure qui donne le cumul des nuitées depuis 2005 telles que les comptabilise l’Insee.
Le fait principal est une baisse qui vient d’avant la crise. Au moins depuis 2005, peut-être même avant. Les vacances prennent-elles moins de temps ?
La population ayant augmenté, cette baisse traduit une diminution générale du temps de vacances, pour autant qu’on le définisse par le fait d’être ailleurs de chez soi et aussi de son travail. On ne compte pas ici le temps qu’on passe à son domicile.
Les catégories vers le rouge désignent les catégories marchandes, les bleues les domestiques. L’économie collaborative n’apparaît pas dans les données, ni dans les catégories, on sait que par son volume elle altère sans doute les données des dernières années. Se retrouve-t-elle dans l’accroissement des autres hébergements marchands ?
Le fait principal, si on examine les parts de marché, est une très grande stabilité avec sans doute une poussée de l’hébergement familial et la baisse de la part hôtelière. Les habitudes sociales peuvent parfois être très stables et se transformer aux limites
On sera surpris de cette stabilité qui tranche avec celle des systèmes de réservation. Juste pour en avoir un aperçu, cette image des rapports de force.
Pour ce court billet une seule conclusion : même quand la demande ne change pas, la manière dont elle s’exprime peut brutalement prendre des voies différentes. Si les destinations sont les mêmes, les chemins changent : ils sont désormais au bout du pouce. Et c’est là où se fait la différence, dans les plis des catégories.
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Sur le web.
Christophe Benavent free (Benavent C) / CC BY-NC-ND 3.0
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