La Grèce a choisi le non

Les grecs ont répondu non au référendum de ce dimanche. Quelles conséquences, pour la Grèce et pour l’Euro ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Manifestation à Madrid pour le non au référendum grec (Crédits : Adolfo Lujan, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La Grèce a choisi le non

Publié le 5 juillet 2015
- A +

Par Stéphane Montabert.

Manifestation à Madrid pour le non au référendum grec (Crédits : Adolfo Lujan, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.
Manifestation à Madrid pour le non au référendum grec (Crédits : Adolfo Lujan, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

 

« Pile ou Face », « Quitte ou Double », les termes de loterie n’ont pas manqué dans la presse pour qualifier le référendum grec de ce 5 juillet sur le plan d’aide de la Troïka au pays. Et maintenant, nous savons ce qu’en pensent les Grecs : Oxi, c’est-à-dire Non, à une large majorité de 60% selon les chiffres connus à cette heure.

Pourtant, l’exercice est vain, et tous le savaient dès le départ.

Un référendum pour la forme

La question posée était la suivante :

Faut-il accepter le plan d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) lors de l’Eurogroupe du 25 juin ?

Or, ce plan d’accord a officiellement expiré il y a quelques jours. Les partenaires européens de la Grèce ne se sont pas gênés pour le rappeler. Les Grecs se sont donc prononcés sur une proposition d’accord périmée, c’est-à-dire sans objet. Ni le Oui ni le Non n’auraient pu ressusciter des accords liés à une date butoir.

Le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble l’a fait remarquer avec son franc-parler habituel, toute nouvelle discussion avec les autorités grecques devrait recommencer sur la base d’un processus entièrement repris au départ, avec un nouveau mandat donné aux négociateurs par leurs gouvernements respectifs. Au 1er juillet, en cessation de paiement vis-à-vis du FMI, la Grèce ne pouvait plus se prévaloir de négociations échues le 30 juin.

Qui pouvait voter Oui et croire qu’un vote populaire permettrait de remonter dans le temps ?

Le piège démocratique

Deux institutions se sont penchées sur le scrutin grec : le Conseil de l’Europe et le Conseil d’État grec, le plus haut tribunal administratif du pays. Le premier a estimé que le référendum n’était pas conforme à ses standards, mais en tant qu’entité européenne ses conclusions ont été largement ignorées ; le second a rejeté le recours lancé par deux particuliers, mais il est difficile d’imaginer qu’il a rendu son verdict en toute indépendance.

Face aux enjeux affichés, peu de voix se sont faites entendre sur la légalité du référendum. Cet aspect est pourtant crucial. Rares sont les pays démocratiques capables d’organiser un vote populaire à l’échelle nationale en seulement une semaine. Dans un pays ruiné et en partie insulaire comme la Grèce, cela tient de la gageure. Faute d’argent, il n’y a eu aucune affiche officielle. L’incertitude a régné longtemps rien que pour connaître l’intitulé exact de la question posée. Certains bureaux de votes ne disposaient pas ce dimanche de bulletins en nombre suffisant.

Les plus grandes réserves ne concernent toutefois pas l’organisation du scrutin proprement dit mais sa signification. Outre le fait que la proposition diplomatique sur laquelle portait la question était périmée, il n’y avait – et il n’y a toujours pas eu à ce jour – de présentation explicite sur ce qui se passerait suite à un Oui ou à un Non.

Comme l’a fait remarquer Christian Vanneste, le référendum grec du 5 juillet est quasiment un anti-référendum. Au lieu d’être invités à s’exprimer sur un texte de loi précis, de soupeser ses conséquences, de débattre de ses mérites, les Grecs ont été soumis à un choix binaire entre deux concepts jetés l’un contre l’autre – la « démocratie » contre « l’austérité ». Alexis Tsipras lui-même n’a rien d’un démocrate ; il a utilisé le référendum comme un moyen de pression. Alors même qu’il l’avait annoncé avec grandiloquence à ses compatriotes, il a continué à négocier en coulisses pour éventuellement le retirer.

L’appel aux urnes des Grecs n’a jamais été un mécanisme de prise de décision, mais une démonstration de force. L’Union Européenne y a répondu par d’autres menaces, transformant une consultation populaire en guerre de tranchées qui laissera de profondes cicatrices au sein de la société civile hellénique, malgré la clarté du résultat. Le camp vainqueur sera désormais jugé responsable de tout ce qui arrivera.

Prochaine crise agendée au 20 juillet

Après une bouffée initiale en faveur du Non, le camp du Oui a semblé renforcé à travers plusieurs sondages. L’arme démocratique semblait se retourner contre celui qui l’avait sorti de son fourreau. De fait, la survie de Syriza à la tête de l’État grec était bien finalement la seule question valide sur laquelle la population se prononcerait.

Le Non l’ayant emporté, Alexis Tsipras vient de gagner son pari et de renforcer sa position. Il envoie Jean-Claude Junker dans les cordes et le futur de l’Union Européenne dans les limbes. D’un autre côté, l’Union Européenne et la BCE n’ont plus de raisons de retenir leurs coups. Les créanciers ayant promis la fin du monde en cas de vote négatif, ils se retrouvent désormais au pied du mur. Soit ils envoient les cavaliers de l’apocalypse contre la Grèce, passant définitivement pour les méchants de l’histoire, soit ils restent inactifs, perdant toute crédibilité et renforçant les clones de Syriza à travers le continent – un choix perdant-perdant dont ils ne sortiront pas indemnes.

La situation grecque continuera d’être chaotique, mais sans vouloir faire preuve de trop de cynisme, les Grecs n’ont pas vraiment le choix. Bien qu’elles ne puissent se rapporter à ce que traverse la population grecque, les pays de l’Union Européenne risquent à leur tour de rencontrer quelques difficultés. Le 20 juillet, la Grèce devra rembourser 6,9 milliards d’euros au total, soit :

  • 3 milliards d’échéance des obligations d’État,
  • 468 millions au FMI,
  • 3,5 milliards à la BCE.

Si on imagine qu’elle laissera une nouvelle ardoise auprès du FMI, l’absence de paiement des autres créanciers aura de sérieuses conséquences. Les pays européens devront commencer à provisionner les pertes, comptées en milliards, sur leur propre bilan.

La faillite de la Grèce prendra alors un tour très concret, cette fois-ci pour ses créanciers européens. Nous verrons alors à l’initiative de qui les discussions reprendront !

Ce soir, Alexis Tsipras reste maître de la partie. L’émergence de documents du FMI attestant que la dette grecque n’est pas soutenable – ce que nous n’avons cessé de proclamer ici-même – apportera encore plus d’eau à son moulin. On se dirige donc inéluctablement vers un nouveau défaut officiel de la Grèce, cette fois-ci épongée par les autres États de la zone euro. En attendant que le Portugal avec Tempo de Avancar, l’Espagne avec Podemos ou l’Italie avec le Mouvement Cinq Étoiles ne réclament le même traitement, promettant l’explosion spectaculaire de l’union monétaire puis de l’union tout court.

Après l’œil du cyclone, la tempête.


Sur le web

Voir les commentaires (34)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (34)
  • Eh oui, on va encore avoir à faire avec des larmoiements… mais qu’ils quittent donc l’Euro s’ils ne sont pas satisfaits des conditions imposées. Ou qu’ils se séparent de la moitié des fonctionnaires, et baissent tous les appointements de 10 à 50%, de même pour les retraites encore trop élevées. Alors là, ils pourraient peut-être demander que la TVA soit abaissée.

    Cela ne serait pas stupide. Mais soyez tranquilles, cela ne se passera pas.

  • Je demande, que dis-je, J’EXIGE un référendum national (voir européen) pour demander l’avis des citoyens sur la question suivante :
    Doit-on continuer à soutenir l’économie grecque avec nos impôts malgré le fait que les dirigeants ne font aucun effort pour réduire la dette ?
    Qui aura le courage d’un tel référendum ?

    • Daniel : un peu simple voire simpliste. Demandez donc aux belges pourquoi ils achètent massivement de la dette en monnaie de singe US ou aux japonais pourquoi ils achètent massivement de la dette en monnaie de singe eurozonarde …

      • Un référendum à la fois sil vous plait

      • Et puis je sais pas pourquoi mais je fait un peut plus confiance aux US ou au japon pou rembourser leurs dettes, la grèce…LOL quoi, ce pays dans 1000 ans sera toujours dans le même état…

        • « Et puis je sais pas pourquoi mais je fait un peut plus confiance aux US ou au japon pou rembourser leurs dettes, la grèce… »

          On pourrait même y ajouter la France. La Grèce n’a rien d’autre à proposer que des hôtels dont ils existent des centaines de copies dans le monde.

          • Excusez moi. Ajouter la fRance, c’est être très optimiste.
            On pourrait être d’accord si la clique au pouvoir se prend une grosse claque.

  • Pas de soucis, on leurs envoie Sarko et d’ici quelques jours l’assemblée Grecs vote le traité de Lisbonne LOL

  • Les Grecs sont juste profondément stupides: je ne parle pas des grecs qui ont voté non pour sortir de l’euro (c’est cohérent) mais de la majorité des gens ayant voté non pour dire non à l’austérité c’est totalement incohérent. Dans quel monde vivent t ils ?? ils croient réellement que l’on va les financer s’ils refusent de faire des réformes ?? Ces gens veulent continuer à être financé par l’UE sans devoir faire aucune concession, aucun effort.
    Avec des crétins pareils pas étonnant que la Grèce est en faillite.
    Je suis pour respecter la démocratie, ce vote non est un vote pour la sortie de l’euro (et tant pis pour les grecs ayant voté non tout en voulant conservé l’euro, il fallait réfléchir un peu avant de voter et non pas gober les beaux discours de Syriza).
    Tous ces gens qui nous bassine avec la démocratie, il est bon de leur rappeller que l’ensemble des dirigeants européens ont été élu. Nos dirigeants sont tout aussi légitimes que les dirigeants grecs.
    De toute facon, l’important n’est pas ce que pense le peuple grec (vu les dirigeants grecs de ces dernières décennies ont peu doutr de sa capacité de dicernement) mais ce que pensent les contribuables européens (ce sont eux qui financent la Grèce). L’important c’est l’avis des peuples qui payent pour la Grèce et non pas l’avis des Grecs. Or dans la plupart des pays européens (y compris en Allemagne), les gens ne veulent plus payer pour la Grèce. Il est plus que temps de se débarrasser définitivement de la Grèce.
    Le vrai référendum se n’est pas en Grèce qu’il faut l’organiser mais dans les pays qui financent la Grèce.
    Le pire s’est que les gens ayant voté contre l’austérité recevront encore plus d’austérité quand il y aura le Grexit

    • Réforme ou pas réforme ça ne changera pas, c’est un pays du tiers-monde, à peine plus développé que l’Albanie et la Macédoine, qui eux au moins, vivent en relation avec leur richesse nationale.

    • Vu la taille de l’Obèse, parler d’austérité ressemble à un gros foutage de gueule.

  • « Soit ils envoient les cavaliers de l’apocalypse contre la Grèce, passant définitivement pour les méchants de l’histoire » pour moi, ils s’agit juste de respecter le résultat du référendum. Les créanciers ne font quand même pas financer la Grèce sans aucune concession en échange. Perso, je ne vois pas en quoi ce que font les créanciers c’est être méchants. Ils sont sensé faire quoi ? financer la Grèce sans rien en échange ?
    Vu les déclarations du ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel (qui est aussi le chef du SPD, parti de gauche) et de la Première ministre polonaise, je pense que c’est la seconde option qui sera choisie.

  • L’Europe veut faire payer aux citoyens grecs des emprunts dont ils n’ont jamais vu les retombées, générant une dette aggravée par des taux abusifs qui ont largement profité aux créanciers, y compris à la France…
    Serrez-vous la ceinture bas-peuple, disent les néolibéraux, avant de repartir en merco suintant dans leurs costards mal taillés.
    Tsipras a fait beaucoup de propositions de réformes pour améliorer le sort de son pays, sauf que ces propositions ne sont pas néolibérales… C’est le principal problème, d’autant plus que si on laissait se mettre en place ces réformes de « gauchistes », et qu’elles portaient leurs fruits, ce serait un coup dur pour les partisans aujourd’hui majoritaires des théories libérales, qui osent se considérer comme détenteur de vérités ultimes.

    • Serrez-vous la ceinture bas-peuple, disent les néolibéraux, avant de repartir en merco suintant dans leurs costards mal taillés.

      tandis que les néosotscialistes repartent dans leur tailleur Channel ou costume Hugo Boss, avec une Blanc-Pain au poignet…

    • Vous pouvez nous citer un seul pays ou des réformes de « gauchistes » ont porté leurs fruits ?

    • Votre mauvaise foi est sans limite. « L’Europe veut faire payer aux citoyens grecs des emprunts dont ils n’ont jamais vu les retombées, générant une dette aggravée par des taux abusifs qui ont largement profité aux créanciers, y compris à la France » n’importe quoi, les grecs (surtout les fonctionnaires) en ont bien profité grâce aux politiques clientélistes. Vous trouvez cela normal qu’un fonctionnaire avait le même salaire qu’un fonctionnaire belge en ayant plus d’avantages et en recevant parfois jusqu’à 16 mois de salaires.
      En plus, le néolibéralisme ne veut rien dire.
      Dire que les libéraux ne sont pas majoritaires. Il suffit de voir l’influence du keynésianisme. La plupart des économistes font arti de l’école néoclassique, ils ne sont ni keynésiens ni libéraux, ils sont influencés par les différents courants de pensée.
      Le problème de l’austérité s’est qu’elle a surtout consister en des augmentations d’impots et de taxes et non pas en une baisse des dépenses publiques, on a avant tout fait porté les efforts sur le secteur privé créateur de richesse et non pas sur le secteur public. Il y a trois lobbys super puissants en Grèce: celui de de la fonction publique, celui des agriculteurs et celui des armateurs (les deux dernières catégories ne payent pas d’impots).
      Quand à la baisse des dépenses publiques, elle a été faite de manière stupide. La troika aurait dû s’orienter en priorité sur un ciblage du secteur public, dans son ensemble, au niveau des missions (politiques publiques) et de son périmètre d’intervention, et non simplement en direction de la masse salariale, elle aurait dû faire un ajustement par les effectifs plutôt qu’un ajustement par les salaires, elle aurait dû faire une réforme des modes d’indemnisation préalable à la « mise à la retraite volontaire » pour les agents publics. Concernant la baisse du salaire des fonctionnaires, il faut savoir qu’il y a eu un refus des administrations elles-mêmes de mettre en place les coupes budgétaires (désobéissance civile), au sein de l’administration d’État, 66.000 agents qui ont été initialement assujettis aux coupes salariales, ont vu ces dernières « neutralisées », par des remboursements allant jusqu’à 1.000 euros/mois sous forme de primes individuelles différentielles (sont en jeux les effectifs des ministères des finances, de la culture et de plusieurs opérateurs de l’État) ,des promotions ont également été accordées, aboutissant à une augmentation artificielle du GVT positif (pour reprendre une expression française), aboutissant à accroître encore les différences entre agents publics. N’oublions pas que s’agissant des magistrats, des policiers, des militaires et des agents des services de secours, le Conseil d’État grec a jugé qu’il s’agissait de fonctionnaires disposant d’une protection spéciale due à leurs obligations particulières de services publics. Les coupes salariales de 10% dont ils étaient frappés ont donc été annulées, avec effet rétroactif en janvier 2014, impliquant une obligation de remboursement évaluée entre 500 et 650 millions d’euros.
      La Troïka a tenté de parer au plus pressé, mais se sont les rentes qui en sont sorties gagnantes et leur puissance financière renforcée
      Depuis 2011, la liberté économique ne cesse de reculer en Grèce.
      J’oublie de parler d’une fait qu’une bonne partie des réformes n’ont jamais été appliquées dans les faits en Grèce, ce n’est pas parce que loi est votée au parlement grec qu’elle est appliquée (un exemple: la loi qui déréglemente les professions réglementées)

    • > une dette aggravée par des taux abusifs qui ont largement profité aux créanciers

      Ben voyons. L’une des premières mesures prises a été le défaut sur une partie de la dette grecque. Celle détenue par les banques. Arrêtez de délirer, personne ne se fait de fric sur le dos de la Grèce, personne si ce n’est les politiciens et bavardeurs professionnels qui font carrière dans al dénonciation du « néolibéralisme ». Dont vous êtes le coeur de cible…

      > Serrez-vous la ceinture bas-peuple, disent les néolibéraux, avant de repartir en merco suintant dans leurs costards mal taillés.

      je n’ai pas de merco, hélas, je suis loin d’en avoir les moyens. Je suis un petit fonctionnaire de l’Etat qui cherche à ce que son pays aille mieux. Débarrassez-vous de vos oeillères et de votre ressentiment social. Les monstres néolibéraux qui vous effraient n’existe pas.

    • Les exigences des créanciers de la Grèce ont bcp de choses qui feraient belle figure dans un programme de gauche, comme la taxation du Capital, la hausse de l’impôt des sociétés, l’impôt sur le luxe, l’impôt de solidarité, plus de progressivité, des soins de santé à bas prix, etc.
      http://online.wsj.com/public/resources/documents/reform.pdf

      Manifestement, vous connaissez mal Syriza. Depuis qu’ils sont au pouvoir qu’ont ils faits comme réforme ?? rien, la seule chose qu’ils ont faites c’est rouvrir la télé publique pour avoir un organe de propagande (la télé publique grecque on dirait la télé vénézuélienne). Ils veulent mettre fin à des réformes qui ont pourtant été salué par tous les spécialistes (exemple la réforme de l’enseignement supérieur), tout cela pour plaire à leurs électeurs au détriment de l’intérêt général.

      Vous connaissez Peter Kažimír ?? c’est le ministre des finances slovaque, il est membre de l’aile gauche du parti social démocrate. Donc, c’est un homme plutôt proche idéologiquement de Syriza, pourtant, il a descendu Syriza et a sévèrement critiqué ce parti. On ne peut pas l’accuser d’avoir un parti pris idéologique comme Syriza, vous feriez bien de regarder ce qu’il dit sur Syriza. La gauche des pays pauvres (pays baltes, slovaquie, italie,…) ainsi que de l’Allemagne n’a aucune compassion envers Syriza, ils en ont plus que marre de ce parti qui n’a plus aucune crédibilité.
       » qu’elles portaient leurs fruits » lol, vous croyez ce que vous dites ?? regardez un peu l’amérique latine. Les partis comme Syriza, Podemos,…peuvent être considéré comme très proche d’une parti de la gauche d’amérique latine (les chavistes) dont on a bien vu aujours’hui l’échec (pour ne pas dire le désastre).

      aujourd’hui, les propositions de l’accord de syriza s’est d’augmenter encore plus les impots et les taxes. autrement fit de faire encore plus peser l’austérité sur le secteur privé. Le secteur privé a déja été asphyxié par la troika, il est profondément stupide de vouloir l’asphyxier encore plus.
      Syriza ne propose aucune réforme, ce qu’elle veut c’est quz la grèce continue comme avant à vivre au dessus de ses moyens avec l’argent des européens sans devoir faire de concessions.
      Le programme de Syriza est tellement rempli de contradictions qu’il n’est pas crédible (ce qui fascine avec ces gens c’est la facilité avec laquel ils se contredisent)

  • La Grèce c’est du Poutine, échec et mat sur tous les tableaux, les sanctions, le gaz, l’Ukraine, la Grèce…l’Occident en prends plein les dents et ce n’est pas étonnant Poutine est le mâle alpha de la planète et personne ne lui arrive à la cheville, si l’Europe continue à exécuter les plans de Washington l’Europe va voler en eclat.

    • N’importe quoi. Poutine n’a rien à voir avec cette histoire. Il l’a d’ailleurs dit lui même que cette histoire ne le concernait pas cela concerne la Grèce et ses créanciers.
      Poutine n’a aucun intérêt à ce que la Grèce sorte de l’euro. Manifestement, vous n’avez pas compris que Tsipras utilise la Russie pour faire pression sur l’UE de même que Poutine utilise la Grèce dans son intérêt mais jamais il n’acceptera de financer la Grèce (il sait que c’est un gouffre financier)
      Washington n’a rien à voir là dedans (dans le problème grec). Aucun compromis n’est possible car Tsipras n’a aucune crédibilité (il change d’avis sans arrêt et refuse de respecter les règles du jeu tout en voulant rester dans l’euro)

    • Avec l’occupation de la Crimée, la guerre en Ukraine et les innombrables opérations militaires russes pour nous montrer qu’ils sont menaçant Poutine n’a décidément plus les moyens de faire un bail out de la Grèce. D’ailleurs il a même plus les moyens d’entretenir les provinces russes.

  • De toute façon, la France va s’asseoir sur les 70 milliards que lui doit la Grèce alors que le non l’ait emporté pour que ce pays quitte la zone euro et qu’il ne nous taxe davantage d’argent me convient parfaitement.

    • François : qui taxe-t-on pour payer les fins de mois de notre cher pays la « fronze » ? Avez-vous conscience que le monde entier (développé) est surendetté et ne tient qu’à coups de fausse monnaie et autres manipulations monétaires ?

    • françois , grèce ou pas , vous serez taxé….la france à augmenté sa dette publique de 51,6 milliards d’euros en un seul trimestre ; à ce rythme on va se retrouver dans le même état que la grèce et ce dans la moitié de pas longtemps ;

      • Effrayante cette hausse. Il va falloir de la graisse de bitcoin… pour aider à arriver à 100 de dette relativement au PIB cette année. Et comme on est les meilleurs, cocoricoN, on va le faire … ❗

  • Le plus déchaîné est Martin Schultz, je crois qu’il ne veut plus les voir.
    Il a parlé d’un plan de sorti, et de préparer un fonds pour les enfants, pour qu’ils ne soient pas les victimes de leurs parents.
    Il met en place un fonds d’aide d’Urgence, Mr. Schultz….

    Aahahah, pas pour les Grecs. Mais pour aider les petits pays à surmonter le choc que pourrait avoir, sur leurs économies, la sortie de l’Euro de la Grèce.

    Et ne jamais s’asseoir sur la dette de la Grèce. Ils ont montré leur obstination auprès des Allemands, pour qu’ils remboursent une super vieille dette éteinte. Alors s’ils s’attachent tellement au remboursement de dette, nous ne devons pas leur lâcher un centime.

    • Et ne jamais s’asseoir sur la dette de la Grèce.

      Si on leur expédie tous les réfugiés, on pourrait sauver le pays car cela ne saurait être pire…
      On aura peut-être la chance de récupérer quelques milliards…

    • les critiques de Sigmar Gabriel qui est le chef du SPD ne sont pas mal, il veut clairement un grexit

  • Il y a eu un vote important hier en Grèce, et les médias n’en parlent pas. En effet, les joueurs de l’équipe de foot nationale ont voté démocratiquement pour que leur équipe ai maintenant le droit d’utiliser les mains. Ils veulent donc que cela s’impose pour la prochaine coupe du monde, mais juste pour eux hein, pas pour les autres équipes, fait pas exagérer non plus.

  • Stephane Montabert: « Soit ils envoient les cavaliers de l’apocalypse contre la Grèce, passant définitivement pour les méchants de l’histoire »

    La seule action intelligente consisterait à organiser un référendum en Europe, ou au moins en Allemagne: « voulez-vous continuer à payer les Grecs ». Sinon, les populistes n’auront de cesse d’avancer l’assassinat de la Grèce par la « grande finance antidémocratique , a la botte de… »

    Le pire scénario serait une capitulation en rase campagne, mais le scénario argentin va aussi donner des billes aux discours populistes.

    • Je ne ferai pas ce genre de référendum, moi.
      J’ouvrirai un compte de soutien, et j’inviterai qui veut à aller y verser pour soutenir la Grèce. Quant à la dette passée, elle va s’inscrire qu’on le veuille ou non dans nos pertes et fera l’objet d’une « chypriotisation » de nos comptes. On pourra remercier le précédent président et l’actuel pour leur incompétence à gérer cette histoire dans les élections à venir notamment.

      Dans le même temps, plutôt que de proposer une sortie de la Grèce de la zone euro, je l’y laisserai et mettrai en place en revanche une autre monnaie, mettons le drachme, qui ferait concurrence à l’euro. On aurait alors redonné pleinement de la « démocratie » à cette histoire et on verrait qui oserait cette fois investir le moindre sou en Grèce sachant qu’il ne reverrait pas son argent et qu’il se ferait dépouiller par l’actuel gouvernement.

  • OXI = NON NAI = OUI ils se sont peut-être trompés d’urnes ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le FMI a publié ses prévisions pour l’année 2024 : 2,9 % pour la croissance mondiale, et 1,2 % pour la zone euro, avec un net recul de l’inflation.

« So far, so good ! »  a commenté, non sans humour, Alfred Kammer, le directeur du Programme Europe de l’organisme international. C’est en effet un peu mieux que ce que l’on pouvait craindre, sachant que la plupart des économies européennes sont fortement affectées par la guerre en Ukraine.

En France, nos dirigeants n’ont pas devant eux une page blanche, loin s’en faut. Des niveaux r... Poursuivre la lecture

Dans la presse en ce moment, les journalistes et tribunes traitent des hausses de prix, et des mesures des autorités.

Chez Les Échos, Patrick Artus critique par exemple les décisions de la banque centrale.

Le point de vue de l’auteur, un économiste à la Paris School of Economics, porte à confusion. Il reproche aux autorités à la fois la lenteur des hausses de taux, et la restriction de l’octroi de crédits :

« Maintenir une politique monétaire modérément restrictive, comme aujourd'hui, ne changera pas ce bilan négatif [de ... Poursuivre la lecture

Première partie de cette série ici. Seconde partie de cette série ici. Troisième partie de cette série ici.  Quatrième partie de cette série ici. Cinquième partie de cette série ici.

 

Athènes, catalyseur des échanges en Méditerranée

Animées par un puissant désir d'autonomie, les cités grecques repoussent les Perses au début du Ve siècle avant J.-C. à l’issue des guerres médiques (-490 à -479). Déclenchées par la révolte de Milet en Asie mineure, elles se concluent par la victoire sp... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles