Gaz de schiste : rapport enterré et débat interdit

Un rapport d’experts commandé par Arnaud Montebourg, en 2012, préconise une alternative à la fracturation hydraulique pour l’exploitation du gaz de schiste.

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Puits de gaz de schiste (Crédits : Beyond Coal and Gas, licence Créative Commons)

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Gaz de schiste : rapport enterré et débat interdit

Publié le 19 avril 2015
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Par Aurélien Véron

Puits de gaz de schiste (Crédits : Beyond Coal and Gas, licence Créative Commons)
Puits de gaz de schiste (Crédits : Beyond Coal and Gas, licence Créative Commons)

 

La France possède d’importantes réserves de gaz de schiste sous ses pieds. Et il existe une alternative à la fracturation hydraulique. C’est ce que révèle un document confidentiel sur « les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation » que s’est procuré Le Figaro. Le rapport d’experts a été commandé par Arnaud Montebourg lorsqu’il était ministre du Redressement productif, en 2012. D’après le quotidien, il a été « consciencieusement enterré » après sa publication, en seulement sept exemplaires, début 2014. Il recommande l’expérimentation d’une technologie a base de fluoropropane pour extraire les gaz de schiste.

Ce déterrement discret vise sans doute à relancer un débat crucial que Ségolène Royal, la ministre de l’Écologie, tente d’éteindre en le déclarant comme n’étant « plus d’actualité ». Ne l’a-t-elle pas ouvert elle-même en déclarant en mai dernier que « si de nouvelles technologies non dangereuses apparaissent, pourquoi pas ? ». Les gisements de gaz de schiste, en France, sont parmi les plus importants d’Europe occidentale selon l’agence indépendante Energy Information Administration. Ils nous assureraient un siècle de consommation de gaz, « une manne d’au moins 100 milliards d’euros pour la France » et « entre 120.000 et 225.000 emplois ».

Coup de pouce à l’économie américaine

Cette énergie présente l’immense avantage de coûter beaucoup moins cher que le gaz importé. Le prestigieux think tank de gauche Brookings Institution vient de publier un rapport dans lequel il estime à 74 milliards de dollars par an le gain pour les entreprises et les consommateurs américains. L’industrie américaine a pu rebondir grâce à cette ressource abondante et bon marché.

Un organisme spécialisé dans l’analyse économique, IHS Global Insight, calcule que son exploitation a créé 600.000 emplois jusqu’en 2010, et devrait en générer plusieurs centaines de milliers supplémentaires dans les dix prochaines années si le prix de l’énergie ne chute pas davantage. D’importateurs nets, les États-Unis sont devenus exportateurs de gaz naturel. Pourquoi nous priverions-nous d’une telle autonomie en gaz ? Est-ce raisonnable de priver notre industrie fragilisée de cet atout déterminant ?

Diversification des approvisionnements

L’enjeu touche aussi à notre sécurité. Malgré la diversification de notre approvisionnement en gaz, notre pays reste dépendant de la Russie, de l’Algérie, du Qatar et de la Libye. Ne serait-il pas préférable de cesser de financer ces pays instables pour acheter ce qui se trouve sous nos pieds ? Une fois de plus, les dirigeants français s’enferment dans le déni, refusant même la moindre expérimentation de forage sur notre territoire.

Notre pays est plus dense que les dix États américains, ce qui complique un peu la question des puits. Mais les techniques de forage sont reconnues suffisamment propres aujourd’hui pour démarrer l’exploitation des champs existants. Il suffit de demander à nos entreprises qui, pendant ce temps, sont devenues des références dans le monde entier pour leur maîtrise technologique dans l’extraction des huiles et gaz de schiste.

Nous retrouvons dans ce marché Total et GDF Suez, bien sûr, mais aussi Vallourec, Technip et bien d’autres. Le Danemark a autorisé Total à ouvrir des puits afin d’étudier leur impact économique et environnemental. L’Autriche a lancé un premier forage. L’Allemagne est en train d’autoriser les forages jusqu’à 3.000 mètres de profondeur. Les investissements se multiplient au Royaume-Uni. Tous ces pays y voient un bon moyen de soulager leurs industries en attendant la transition vers des énergies renouvelables abordables et performantes.

Veto vert

Les écologistes se sont fait une spécialité de s’opposer à l’innovation technologique indépendamment de toute expertise scientifique, des OGM aux nanotechnologies. Leur opposition virulente au gaz de schiste confirme cette expertise à jouer de la peur, à surfer sur la défiance. Bien qu’ils ne parviennent pas à cueillir les fruits de leur engagement sur le plan électoral, la loi s’est pliée comme d’habitude à leurs revendications. Ils doivent sans doute leur victoire à l’art de François Hollande de diviser ses alliés pour mieux s’enliser.

L’opinion publique est réticente devant les blocages de la gauche, mais aussi de l’hostilité d’une bonne partie de la droite qui préfère ne pas s’engager sur la voie du progrès. Ne devons-nous pas à Jacques Chirac l’inscription du principe de précaution – hostile à toute audace scientifique – dans la Constitution ? Le gouvernement peut aider nos industries et gagner des points de croissance en autorisant les premiers puits de forage en France. Les scientifiques sont nombreux à défendre cette technologie, au moins au stade expérimental. Pour retourner l’opinion publique encore sceptique, le gouvernement dispose d’un levier simple.

Contrairement aux États-Unis, les propriétaires fonciers sont dépossédés du droit d’exploiter leur sous-sol par le Code minier en France. Cette forme d’expropriation n’a jamais été remise en cause. En les rendant maîtres de l’exploitation du gaz de schiste, le gouvernement n’aurait plus à imposer arbitrairement une exploitation de leur sous-sol à des propriétaires de la surface qui n’en perçoivent aucun bénéfice. Les forages seraient évidemment mieux accueillis par des citoyens libres de les accepter ou non, et d’en percevoir les revenus légitimement négociés le cas échéant. Cette adaptation législative promet au pays un vrai bond économique et industriel, sans coûter un centime au contribuable.

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  • si il y avait du gaz exploitable en France il serait exploité depuis longtemps mais il n’y a pas , le débat est clos

    • Ben voila une bonne attitude : clore un débat avant même d’avoir eu ce débat …..c’est tellement démocratique et intelligent le dogmatisme de gauche ……

    • voilà un « débat » bref et concis.

      • je veux bien qu’ils exploitent en France tout ce qu’ils veulent mais si mes impôts paient des trous que d’autres impôts vont reboucher , NON .

        • Savez-vous que même nationales, pour faire des forages d’exploration, les compagnies pétrolières ne dépensent pas vos impôts mais qu’elles contribuent largement au Trésor Public, au contraire ? Du moins pour le moment, jusqu’à ce qu’elles soient renationalisées.

          Donc en fait, ce que vous refusez, c’est que quelqu’un d’autre fasse des forages sur son terrain, avec l’investissement financier d’un tiers. Ce qui vous embête, c’est qu’il pourrait réussir et s’enrichir, tandis que ça vous fait jouir de savoir que vous pouvez le maintenir dans la pauvreté, vous, pas caïd mais puissant quand même…

          • Reactitude est bel et bien un gros socialaud…

          • la France est trop petite et corrompue pour ne pas avoir recourt a l’état (et collectivités locales)pour rendre l’exploitation un peu rentable…
            sinon , je croyais que Total , notre compagnie nationale, ne payait pas d’impôts en France !
            je ne suis pas contre les forages d’ailleurs , ils peuvent revenir creuser chez moi quand ils veulent ,ils sont déjà venus il y a 70 ans dans les landes et ont laissé des trous d’eau partout

            • Vos croyances n’ont pas grande importance. La réalité compte beaucoup plus.
              Total fait la quasi-totalité de ses bénéfices à l’étranger, dans des pays où la réglementation est plus favorable à l’exploitation du pétrole. En 2013, l’activité en France s’est soldée par une perte de 200 ME, Total a néanmoins payé 900 ME en impôts et taxes au Trésor Public et 1100 ME en charges sociales, sans parler des achats de biens et de services à des entreprises françaises, dont 45% se retrouvent immédiatement prélevés par le fisc à nouveau. On peut se demander ce que l’état apporte dans le processus, pour « rendre l’exploitation un peu rentable » comme vous dites. L’amitié d’un certain nombre de chefs d’états africains, que Total (encore une fois) se charge de payer pour le compte du gouvernement français ?

              • tu prêches a un convaincu…..mais Total a autant d’intérêts a chercher du gaz qu’a raffiner en France par contre certaines sociétés para pétrolières, non concernées par l’exploitation, ont réussi a convaincre montebourg d’entreprendre des recherches longues , très longues et fructueuses

                • Total-ement invraisemblable. Les mêmes recherches qui permettent aux USA de disposer de gaz au tiers du prix européen et de développer autour de ce gaz bon marché toutes les industries consommatrices seraient en France vouées à l’échec et à la subvention d’état à cause de nos parapétroliers nationaux, lesquels attendraient l’arme au pied ces subventions pour survivre… Le secteur parapétrolier est international, il y a bien un peu de préférence nationale mais les Français ont depuis 40 ans réussi à y conserver tant bien que mal une place malgré l’état français grâce à leur performance, ils ne vont pas attendre des contrats publics d’un état fauché et perdre leur compétitivité.

              • quelle charge ? l’impot sur les sociétés est une abomination et je suis heureux si Total y échappe en partie . mon propos est de dire que l’interdiction d’exploitation est de recherche en France découle de l’absence de gaz de schistes exploitables et donc d’opportunisme politique .

  • personnellement, je n’ai pas les connaissances scientifiques suffisantes pour dire si le gaz schiste et les OGM s’est bien. Je ne peux pas rentrer dans ce débat là que je laisse aux spécialistes. Cependant, il y a quand même une chose qui me choque: les anti OGM et les anti gaz schistes refusent que l’on expérimente ceux ci justement pour voir les effets. Ils refusent que l’on fasse des recherches pour voir quels sont les effets des OGM, ect. Si c’est aussi nocifs qu’ils le prétendent pourquoi ne pas laisser les expérimentations le montrer ?? Je trouve leurs agisssements profondément sectaires et obscurantistes, cela m’incite à me méfier de ces gens

    • Bravo! Voilà qui résume parfaitement le débat. Dès qu, on apporte une réponse militante ou sectaire à une question rationnelle, on est disqualifié.
      Alors, mort aux cons (les ecolos).

    • Vous avez probablement les compétences scientifiques pour juger les OGM ou le gaz de schiste car ce sont des domaines simples. Il y a de nombreux ouvrages de vulgarisation.
      Par ailleurs les champs détruits n’étaient pas faits pour tester l’innocuité des OGM mais divers caractéristiques des plantes modifiées, leur dévellopement, etc.
      L’innocuité pour la santé des OGM est démontrée par le fait que des milliards d’humains et d’animaux en consomment depuis près de 30 ans sans qu’aucune étude n’ait montré un quelquonque problème.

      • La culture des OGM se base sur l’épandage massif de pesticides et l’achat de semences propriétaires. Non seulement tout cela se retrouve dans l’eau, mais en plus les mauvaises herbes deviennent de plus en plus résistantes.

  • Les ecolos c’est la pensée magique, c’est comme les OGM ce débat.

    Mais si on y refléchit, les ogm c’est que de la manipulation génétique, de l’hybridation. Quand vous copulez et enfanter vous faits la même chose. En plus un futur adulte ça pollue….

    Ces écolos … pffff.

  • les écolos….un vrai écolo ne possèdent ni voiture , ni portable , ni ordinateur , ni maison , il ne doit pas faire ses courses dans les grandes surfaces , il ne doit même pas péter , parce que tout ça et bien d’autres choses encore , hé ben ça pollue ! y a t’il un seul écolo en france qui ne possèdent rien de polluant ? j’en doute ….

    • Un vrai écolo ne se déplace pas à plus de quelques kilomètres de son domicile (à vélo) afin d’économiser l’énergie et ne pas risquer d’abîmer la nature sauvage. Il ne peut donc en aucun cas être impacté par les mines à ciel ouvert, la pollution des sols ou la destruction de la biodiversité au delà de son petit périmètre de vie.

      La solution est donc simple : il faut créer des réserves naturelles pour écolos où l’on interdit tout exploitation de la nature, utilisation d’engrais ou de pesticides, usage de machines thermiques et éloignées de sites industriels pour préserver la qualité de l’air. Et en dehors de ces réserves, on fait au mieux pour les autres qui ne veulent pas sacrifier leur qualité de vie et leur sécurité alimentaire.

    • Un bon écolo est un écolo mort.
      Après tout, l’homme est un pollueur, une impureté dans la nature…

      •  »
        Un bon écolo est un écolo mort.
         »

        Même au cinquième degré, ironie et autre pseudo figure de style, cette phrase est totalement stupide. Ce n’est pas comme cela que le débat va avancer.

         »
        Après tout, l’homme est un pollueur, une impureté dans la nature…
         »
        En fait, cette phrase aussi …
        Un l’éléphant n’est pas plus écolo qu’un homme; il l’est même beaucoup moins.
        Le problème, c’est que l’éléphant est naturellement régulé, ce qui n’est plus notre cas.

        • Le problème, c’est que l’éléphant est naturellement régulé, ce qui n’est plus notre cas.

          C’est bon, on a un écologiste moustachu, on est sauvés :mrgreen:

        • « Le problème, c’est que l’éléphant est naturellement régulé, ce qui n’est plus notre cas. »

          Toujours la même arrogance humaine qui se croit au dessus de tout, cause des « changements climatiques » et de nombreuses catastrophes à venir et capable de les éviter.

          Moi je pense exactement le contraire : nous sommes régulés et nous ne le savons pas (tout comme les éléphants). Pour cela, il faut considérer la nature non pas uniquement sous l’aspect de la physique et de la biologie et avec le peu de connaissance que nous avons, mais sous un aspect plus large englobant les sociétés humaines, le savoir, et même la philosophie, les religions … Et la, on peut s’inquiéter d’être « naturellement régulé » à notre insu et hors de toute possibilité d’intervention.

          Je vous rappelle qu’il y a quelques dizaines d’années on n’avait pas peur des gaz de schistes, mais d’une guerre nucléaire. Question : y a-t’on échappé grâce à un système de régulation « naturel », « anthropique », ou par pur hasard ? Question subsidiaire : est-on à l’abri d’une autre catastrophe dont la cause est purement humaine et dont on n’imagine même pas la possibilité ? Ne sommes nous pas la race de Pandas la plus évoluée que la nature n’est jamais créée ?

  • L’argent de ce gaz serait gaspiller pour financer l’assistanat. Alors franchement, tant qu’on vit dans un état communiste : je préfère encore qu’il ne soit pas exploité.

    • bonjour Agua, Nous pourrions toutefois permettre une étude sérieuse de procédés d’exploitations sérieux et non polluants .Ceci dit ,votre raisonnement sonne juste quand à l’emploi qu’en ferait les tenants de l’utopie rétrograde que vous citez !

      • @vieille couare: Je pense qu’au contraire il vaut mieux éviter qu’on ne fasse même que se poser la question. Pas d’étude c’est encore mieux: Il sera bien temps d’en faire une quand ce sera le moment d’exploiter. une bonne étude ça se fait en 6 mois. On ne se sortira par de la gabegie avant 30 ans… Etudier la chose c’est déjà mette la charrue avant les bÅ“ufs.

  • lire sur le site de l’IFRAP l’histoire du gaz de lacq qui si les écolos avaient existé n’aurait jamais été exploité car il était très riche en soufre et ultyra corrosif Et grâce à ‘acharnement des ingénieurs de la SNPA et de Vallourec les techniques ont été mises en oeuvre pour exploitation qui a enrichi notre pays

  • On a les plus grosse réserves de gaz de shiste d’europe dans le nord de la France. Le pb c’est vu la densité de population dans le nord, le mot d’ordre est d’attendre d’avoir la technologie qui va bien pour éviter de tout bousiller…. Maintenant si on a une nouvelle pompe à pognon, les politiciens qui sont persuadés de leur intelligence supérieure vont encore faire n’importe quoi et les nouveaux sprinkler à pognon vont faire que l’administration ne va jamais se réformer et continuer à taper dans la caisse…. Donc autant ne pas y toucher le temps que l’on prenne le mur de la dette et que nos politicien sortent de l’adolescence et deviennent des adultes responsables…

  • 100 milliards d’euros / 1 siècle pour 64 millions de Français (supposons une population stable) :

    100 000 / 64 / 100 ans = 15,62 € / an / citoyen

    Pourquoi pas, en visant un dividende universel de 600 € / mois / citoyen (soit 7200 € / an / citoyen) c’est un composant de 0,216% d’un tel dividende.

    Mais à ce jour le dividende de l’exploitation des ressources nationales n’est pas distribué aux français. Donc sans parler préalablement de la rentabilité de l’exploitation des ressources (terres, forêts, minéraux etc…) sous contrôle national, on ne peut pas dire que ce soit « rentable » pour « les français ».

    Je ne pense donc pas qu’il soit intelligent de prétendre s’intéresser à l’exploitation des ressources nationales, quelques soient leur nature, tant que la rentabilité citoyenne de telles possibilités n’est pas encore discutée et chiffrée pour l’ensemble de ces possibilités.

    • Rassurez vous, il est hors de question de chiffrer ou de s’inquiéter de la rentabilité de quoi que ce soit que fait l’état en France. Ce qui est consolant, c’est que votre propre avenir n’a aucune importance.

    • D’abord, avec ce raisonnement, la France peut continuer à s’endetter, après tout si on imagine amortir sur le millénaire qui vient, ça fait peanuts par Français et pas mois, autant continuer à creuser deux fois plus vite.

      Mais surtout, comment pouvez-vous dire que le dividende n’est pas distribué aux Français ? Dans quoi est-il accumulé, alors ? Je veux bien qu’il ne soit pas distribué comme il faut, à qui il faut, mais il est distribué, il fait partie des 57% du PIB de dépenses publiques, il n’est pas thésaurisé.

  • Effectivement, le fluoropropane semble préférable à l’injection d’eau + produits chimiques corrosifs.
    Malgré son recyclage à 95%, son coût est élevé et avec la baisse probable des réserves prévues, la rentabilité est à établir (ce dont se sont déjà sûrement chargés les professionnels)

    il reste néanmoins à prévoir une distance minimale avec les réserves d’eau douce bien sûr.. (50 kms?)

    L’Allemagne a choisi une acceptation avec règlementation stricte..

    Un malus pourrait être appliqué étant donné qu’il s’agit d’une énergie non renouvelable avec risques non nuls pour l’environnement (son pouvoir de réchauffement climatique est selon les experts de l’ONU près de 3.000 fois plus élevé que celui du CO2). D’un autre côté, vu le coût, l’exploitant a bien sûr tout intérêt à limiter les fuites..

    Résultats du principal acteur à suivre ! (Total a du retard sur cette technique apparemment)
    http://www.ecorpstim.com/fr/questions-answers

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_de_schiste#Techniques_d.27extraction_alternatives

  • Je suppose que ceux qui sont pour ces forages seront d’accord pour qu’on les mette dans leurs jardins. La France n’est pas les Etats Unis avec des terres inoccupées, sans valeur agricole, immense.
    Cette technique crée très peu d’emploi, j’ai cru entendre un emploi par puits terminé!
    Quant à la pseudo technique de fracturation à gaz, je ne pense pas que cela soit au point, elle serait plus utilisée aux US, et elle contribue à l’effet de serre.
    Pour info, le gaz de schiste aux US n’est presque plus exploité, il le brule sur place, c’est le pétrole qui est encore rentable pour l’instant. Le transport, le stockage du gaz est très cher.

    • Donnez-leur un juste pourcentage, et vous verrez qu’il y en aura pas mal qui préféreront ça à la rotation des cultures suivant les directives de Bruxelles. La surface agricole diminue en France, à 52.7%, ne prétendez pas que le forage de puits de pétrole ne pourrait pas se faire sans sacrifier de cultures ! Ensuite, le but de l’activité économique n’est pas de créer du travail, mais de la richesse qui permet de mieux vivre en travaillant moins. Enfin, le refus de chercher et de savoir est injustifiable. J’aimerais comprendre pourquoi vous et vos semblables défendez l’obscurantisme.

      • Pourquoi « donnez-leur », je vous demandai si vous accepteriez d’établir un puits dans votre jardin et vous vous défilez !!!! Ne pensez pas aux autres, pensez à vous!
        Il me semble qu’il va manquer de la surface cultivable pour nourrir la planète et vous vous voulez mettre des forages de gaz de schiste, a moins de faire des steaks avec du pétrole, pas trop pour moi vous attendrez que je ne sois plus sur cette terre.
        Aux Etats Unis les forages ne sont plus si rentables, ils sont moins importants que prévus, ils sont toujours tributaires de subventions de l’état, en faisant de la surproduction ils ont fait chuté les prix.
        Je crois qu’il serait urgent de laisser tomber et de trouver autre chose de plus ÉCOLOGIQUE !!!
        Quant au but de l’activité économique que vous définissez, croyez-moi, je suis 100% d’accord avec vous.

        • Bien sûr que oui, si on trouve le bon accord commercial. Je ne suis pas fou. Regardez la photo, c’est compact, vous mettez une haie autour et vous avez un revenu à vie. Si vous êtes contre, je vous achète votre jardin et j’ouvre les négos avec quelques foreurs, au plus offrant. Je serai enchanté.

        • Bien sûr que oui, si c’est moi et non l’état qui touche les royalties. Sauf que mon jardin étant en ville, on ne me le permettra jamais de toute façon et que je dois considérer un cas vraisemblable…
          Quant à imaginer qu’aux EU, les forages seraient tributaires de subventions d’état, vous ne confondriez pas « imposition sub-maximale » et « subvention », par hasard ?

      • « Ensuite, le but de l’activité économique n’est pas de créer du travail »

        Faudrait déjà commencer par sauver ce qui reste, et il m’a semblé comprendre que c’est toute notre pétrochimie qui pourrait être menacée par un différentiel des prix du gaz (transport oblige) entre l’Europe et les US ?

  • Mais ce n’est pas d’actualité ! L’actualite, c’est récupérer les votes des écolos.

    Pas si facile la synthèse. Mais faisons confiance au spécialiste.

    • « faisons confiance au spécialiste »

      Oui, YAKA créer le GIEP (Groupe International d’Experts de la Pollution) et faire taire les polutosceptiques qui nient la pollution (des sols ou de l’atmosphère) et s’opposent au Nouvel Ordre Ecologique Mondial.

  • Le niveau scientifique, en France, des journalistes et des politiques est déplorable. Une effroyable régression qui a et a des répercussions évidentes : pauvreté, chômage, incultes qui tiennent le haut du pavé, peur généralisée…

    • Tout à fait. Je suis régulièrement consterné du pitoyable niveau des journlaiste français en matière scientifique. Quand vous savez qu’il y a en moyenne 3 question de sport dans les QCM d’entrée aux écoles de journalisme, contre aucune à valuer scientifique, on comprend mieux.

      La faute à une diabolisation de la raison et une glorification de émotionnel qui ne conduit qu’à l’abrutissement généralisé des masses.

  • Je pense que c’est la corruption francaise qui fait peur aux francais. Les citoyens savent que cette mane profitera aux afficionados du pouvoir, que ca finanera par ne raporter qu’aux politiques qui s’en serviront pour financer leurs achats de vote, et aux croony capitalists. Les retombés positives ne profitereont que très peu aux francais, et les eventuelles conséquences négatives s’il y en a seront effectivement pour leur pomme.

    Comment faire confiance au gouvernement pour gérer ce gros paquet de pognon? Ils font des gabegies de nos impots et nous laissent dans la mouise quand on devrait pouvoir compter sur eux avec la quantité de pognon qu’on paye. Pourquoi est ce que ce serait différent avec le gaz de schistes? Les francais ont bien raison de ne pas faire ce cadeau aux politiques actuels. Ca ne ferait que prolonger la longue agonie de la France et repousser les réformes un peu pus loin en donnant du cash aux gaspilleurs. Les réformes (la réduction massive des dépenses) d’abord, l’épuration du croony capitalisme d’abord, le gaz de schistes après.

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