L’information sélective de Météo France sur la banquise arctique

En annonçant la plus faible extension hivernale depuis 1979 pour la banquise arctique, Météo France fait du « cherry picking ».

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Arctique - 08 - Narsaq (55)+ - Credit Nomadi (Creative Commons)

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L’information sélective de Météo France sur la banquise arctique

Publié le 15 avril 2015
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Une brève de Nicias de Skyfall

Dans ses actualités, Météo France a publié un article intitulé « Banquise arctique : la plus faible extension hivernale depuis 1979 ».

Conformément au titre on y apprend que : « Selon le National Snow and Ice Data Center (NSIDC), la valeur moyenne de l’extension du mois de mars 2015 (14,39 millions de km2) est la plus faible depuis le début des relevés satellite en 1979. »

Il y a plusieurs institutions qui calculent la surface de la banquise arctique. Par exemple l’Arctic ROOS et l’OSI SAF, deux organismes européens. Aucun des deux ne calcule un record en mars 2015, alors pourquoi choisir les résultats de la NOAA américaine ?

Voici la courbe de la surface de la banquise pour l’OSI SAF :

osisaf_nh_iceextent_monthly-031

On voit bien que mars 2015, bien qu’étant une bonne année pour tous ceux dont les ports sont englacés l’hiver, n’est pas du tout en dessous de mars 2006.

Pourquoi choisir l’OSI SAF ? On peut faire ce « cherry pickiing » pour une raison simple : Météo France est un des six membres de l’OSI SAF (avec l’IFREMER). Pour ainsi dire, c’est son propre travail qui contredit celui de la NOAA  Elle le jette par la fenêtre et on se demande bien pourquoi.


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Créer un compte Tous les commentaires (11)
  • 2015 n’est manifestement pas le point bas sur ce graphe, mais la pause du réchauffement commencée en 98 n’apparaît pas !

    • Ce qui est logique puisque la pause a lieu au point le plus chaud du réchauffement. Et puis il ne faut pas rêver, le climat ne peut pas s’inverser brutalement. Une plus forte chaleur provoque plus d’évaporation, et la vapeur provoque un effet de serre qui s’entretient. Donc seul une diminution forte de l’activité changera cela. Mais comme celui ci n’est pas un radiateur que l’on commande à volonté et qui va à la vitesse qui lui sied…. On est quitte pour attendre.

      Ce qui serait plus intéressant, c’est de connaitre la taille de la banquise il y a 200 ans par exemple… Parce que tout le problème est là: donner des chiffres sur une période de même pas 40 ans, ça ne vaut rien, ça n’englobe quasi aucun cycles connus du climat.

  • Il faudrait aussi communiquer sur l’antarctique mais… là on a enregistré les records de … froid!

  • « information sélective de Météo France  » cette dénonciation est tout à fait légitime car, Météo France a pour fonction de donner la météo.
    Lorsqu’il s’agit de Google, cette sélectivité, est pour certains soudain acceptable. Le moteur de recherche privilégiant ses entreprises en modifiant pour cela ses algorithmes. Pourtant, Google est un moteur de recherche, certes c’est une entreprise privée, mais qui trompe ses clients en leur proposant un panel de produits réduits selon ses propres critères. Il y a donc un abus de confiance.
    le choix d’autres moteurs ne saurait en rien légitimer de telles pratiques, pour peu qu’il pratiquent pareillement à Google (et ils doivent le faire).
    Cette précision car, encore une fois, pointer les dérives de Météo France est un acte légitime, ne pas les voir chez Google, entreprise privée, et avec ce seul prétexte, est une dérive bien inquiétante et une atteinte au libre arbitre.

    • Hum, il est l’engagement écrit de Google à présenter des résultats de recherches selon ce que *vous* vous jugez comme pertinent ou impartial ?

      • Et l’engagement écrit de Météo France, il est où ?
        Si je vous comprends bien, du moment que c’est privé, vous pouvez être grugé car, c’est bien de cela qu’il s’agit, une restriction de choix qui se limite (limitera drastiquement dans le temps) à un panel de produits et services définit par Google.
        Google ce n’est pas Walmart, Dior, les Galeries Lafayette, etc (ceci ne vous aura pas échappé). Google est un moteur de recherche, c’est sa vocation. Libre à Google de changer son bizness plan mais alors qu’il le fasse avec loyauté (la base du commerce) et devienne une sorte d’Amazon, dès cet instant, plus rien à dire. Si Google, que j’emploie au quotidien, me dirige ce vers quoi il a intérêt ou selon ses critères, il me dépossède déloyalement de mon libre arbitre.
        Du reste, la politique Google est stupide, certes ils sont très largement leader et cela pourrait suffire à faire taire leurs opposants, seulement voilà, réussite ne fait pas loi. Ces gens distordes, comme l’état le fait en permanence, l’offre et la demande.
        Qu’est ce qui empêche Google de proposer ses produits en le faisant de manière loyale et ouverte ? (et je ne souhaite en aucun cas que l’on empêche Google de proposer ses produits !) : rien, sinon qu’en procédant comme ils le font, ils s’affranchissent de l’avis de leurs « clients » et qu’ils les manipulent selon leurs bons désirs.
        Vous qui êtes libéral, ne pouvez pas défendre la position de Google, sinon à imaginer un monde tellement idéal ou tous les habitants seraient tellement instruits, doués de raison, possédant leur libre arbitre, qu’effectivement le libéralisme puisse être total, et le commerce affranchit de toutes règles (morales ou légales).
        Prévenez moi dès l’avènement d’un tel monde… Utopia Land.
        Météo France est pointé du doigt avec justesse, Google se fait amender pour les mêmes motifs, les deux sortants de leur cadre d’activité en employant des méthodes déloyales.
        Du reste, Google fait apparaître en haut de ses pages, des sociétés qui ont payé pour être référencées, le fameux « annonce » sur fond jaune. Tous ces annonceurs sont également dupés.
        Les maux des entreprises privées sont les mêmes que ceux des états, priver le citoyen ou le client (selon) de son libre arbitre étant la finalité des deux.

        • « Et l’engagement écrit de Météo France, il est où ? »
          Il me semble que MF est un organisme public, non ? Il doit donc, par nature, être impartial.

          Si Google, que j’emploie au quotidien, me dirige ce vers quoi il a intérêt ou selon ses critères, il me dépossède déloyalement de mon libre arbitre.
          😆 Ah oui, vous êtes obligé d’utiliser Google ! 😆 Google vous empêche d’aller sur Bing, Yahoo, Duckduckgo ? Oh, le vilain !

          « réussite ne fait pas loi. »
          Bon donc où est le problème ?

          « Vous qui êtes libéral, ne pouvez pas défendre la position de Google »
          Je suis libéral et je n’ai signé AUCUN contrat avec Google qui ne s’est engagé à absolument RIEN ni vis-à-vis de moi et mes recherches, ni vis-à-vis des pages qu’il indexe. Vous êtes comme tant d’autres, incapable – comme vous l’admettez – d’user de votre libre-arbitre pour choisir un moteur qui corresponde à vos souhaits. Bon. N’empêchez alors pas les autres d’utiliser leur libre-arbitre et continuer à utiliser Google parce qu’ils sont contents du service GRATUIT et NON CONTRACTUALISE offert par Google.

          MF est payé avec les impôts, et sous la contrainte, en plus.
          Google est un service gratuit pour le consommateur qui peut en changer quand il le souhaite dès que le service rendu n’est plus comme il le désire.

          Je vous mets au défi de ne pas payer vos impôts pour MF, pour voir.

          • Avant de répondre il faut lire, ma 1er intervention, j’écrivais : « le choix d’autres moteurs ne saurait en rien légitimer de telles pratiques, pour peu qu’ils pratiquent pareillement à Google (et ils doivent le faire) ». J’admets que cela ne vous satisfasse mais c’est ma position.
            Un contrat n’a nul besoin d’être signé, puisque formel ou informel, l’ignorez vous ? je ne pense pas, de facto, vous êtes autant attaché à Google qu’à l’état. Essayez donc de faire valoir vos droits face à Google, je regarde, mais de loin.
            Météo France est un organisme public qui au cas d’espèce, trompe son monde. Google est une entité privée qui trompe ses clients puisque « moteur de recherche ». Si Google veut étendre ses activités, ce qu’il fait et ne me dérange en rien, qu’il le fasse avec loyauté. Encore une fois lisez moi, j’aborde le sujet en réponse à votre intervention, le commerce repose sur ce principe de base [loyauté] qui est universel, c’est même l’assise du droit commercial (!) sans cela c’est du truandage, comme l’état.
            En résumé, privatisez Météo France (et je pense que c’est notre souhait commun…) vous aurez les mêmes dérivés.
            Je suis un farouche militant de la réduction du périmètre de l’état, je n’ai par contre aucune illusion sur le privé qui, laissé à lui même fini dans la dictature, la aussi, comme l’état.
            Pourquoi faire une différence, au fond sémantique, entre les dérives du privé et de l’état, surtout si elles sont similaires ?

            • Je sais parfaitement qu’un contrat n’a pas besoin d’être signé pour être valide. Ce n’est pas parce que vous êtes très manifestement ignorant du fonctionnement de base des moteurs de recherche et que Google vous a volé votre libre-arbitre que les autres deviennent aussi subitement des robots ignorants.

              « qu’il le fasse avec loyauté. »
              Mais par rapport à qui, à quoi ? Vous imposez à Google une loyauté qui est à sens unique dans la mesure ou vous n’avez envers lui aucun devoir de loyauté. C’est quoi, ce raisonnement boiteux ? Depuis quand estimez vous qu’une tierce partie vous est redevable de loyauté alors que vous n’avez absolument AUCUNE obligation envers cette partie de votre côté ? Voilà qui est fort léonin de votre part.

              Vous mélangez tout parce que vous voulez, envers et contre tout, choper du Google dans votre gamelle. Vous êtes tout mécontent qu’il ait une telle position dominante, et pouf, vous construisez des arguments ad hoc, peu importe qu’ils soient boiteux, pour le condamner. Mais la réalité est simplissime : de même que vous ne devez rien à Google, il ne vous doit rien en contre-partie. Alors que MF, pour le coup, DOIT des choses à ceux qui le payent de leurs deniers.

              Bien sûr que ça vous irrite au plus haut point, mais c’est comme ça.

              • Notre échange dévoile votre arbitraire, je suis ignorant, vous savez, pas moi.

                Google, entreprise commerciale, a choisi de modifier ses algorithmes afin de privilégier ses produits, c’est déloyal, si cette notion vous échappe c’est à désespérer.

                Vous faites de la loyauté, notion essentielle du monde des affaires, un sentiment personnel.

                Votre assertion « de même que vous ne devez rien à Google, il ne vous doit rien en contre-partie » est irréaliste, dans quel monde vivez vous ? Bien évidemment que Google me doit un service, lorsque j’interroge son moteur de recherche j’attends une réponse qui soit la plus large possible et non pas une réponse dirigée à leurs produits (1).

                Par ailleurs, et de façon péremptoire, vous me prêtez des intentions ou propos qui ne m’appartiennent pas, en d’autres termes, vous parlez seul. Je me fiche que Google soit dominant ainsi que du montant de la possible condamnation qu’il aura à s’acquitter.

                Si vos « arguments » étaient recevables, ça ferait de vous l’avocat désigné de cette firme, à tout le moins gageons que ses avocats sauraient en tirer avantage, las, Google va être condamné et cela démoli votre monde imaginaire.

                Il y a un monde, celui espéré, libéral, et ne vous en déplaise je m’en réclame, il y a néanmoins une réalité qui est tout autre et dont vous avez fait votre fonds de commerce à tenter d’en dénoncer les dérives. Cela ne vous dispense pas de rester objectif, vos réactions sont sans nuances, acceptez le fait que vous ayez des oppositions à vos exposés, si tel n’est pas le cas, pourquoi une telle agressivité ?

                (1) encore une fois, si Google souhaite mettre en avant ses produits, qu’il change sa désignation commerciale, ce n’est plus un moteur de recherche, c’est une boutique, comme Amazon, dès lors tout est clair. C’est ainsi que fonctionne le commerce international et c’est la raison de la future condamnation de Google.

                Maintenant, si vous voulez refaire le monde, on se retrouve en bas, au bar du coin, et nous échangerons autour de quelques verres…

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