Le regard de René Le Honzec.
Dans une remarquable continuité de la pensée politique française, le Sénat vient de rétablir le délit de racolage et de supprimer la pénalisation des clients. Bon. Les députés (vu le sujet, bien accentuer) avaient voté la dépénalisation des péripatéticiennes (je ne peux pas dire “putes”, j’ai Esther Benbassa sur le râble de suite) et au contraire, plein la gueule pour le client. “C’est le client qui crée la prostitution”. “Comme le poireau, la jardinière” (c’est de moi).
Eh bien ce n’est même pas mon sujet de billet ! Je voulais vous causer de ce brusque désir de fraternité qui trouble les eaux des marigots républicains de gauche (sur le fond, ils pensent qu’on ne peut pas être républicain si on n’est pas de gôche). Après la raclée de dimanche, les (ir)responsables de la Gauche républicaine, môssieur, se sont tâtés avec l’idée de tâter de la branlette ensemble pour la revigorer à la solide poignée socialo-verto-gaucho et aboutir à répartir une semence rose et fertile (en siège) pour les régionales, puis, surtout pour 2017. Cambadélis fait des risettes aux EELV, bientôt le groupusculaire Mélenchon sortira de son ornière électorale.
Ben, si ça, ce n’est pas du racolage, un siège, un coït (politique, pas forcément physique, sauf si affinités) ! Je ne sais pas à combien se négociera le secrétaire d’État par rapport au poste d’attaché-délégué aux sports ingrats, mais c’est sûr qu’il va falloir (se) coucher pour arriver aux cons promis…
Politique politicienne, des plans de carrières de petites gens, parvenus, lèches burnes patentés, n’ayant pour seul objectif de vie que d’appartenir au sérail politique, au club fermé des ministrables, avec le saint graal que confine le maroquin une fois en poche.
Vous avez raison, la politique est réduite à la fonction.