Le regard de René Le Honzec.
La claque ! C’est le premier mot qui vient à l’esprit, après – merci le dictionnaire des synonymes – la gifle, la fessée, la déculottée, la gamelle, etc. Le deuxième mot (ne comptez pas), c’est : “Bien fait”, parce que je reste dans le registre vaudevillesque, vu acteurs et spectateurs.
Bon, une grande gerbe au monument de « l’Abstentionniste Inconnu », incontestable vainqueur, mais dont le monde se fiche, because les bigots des plateaux s’empressent d’embrayer sur les ouailles qui les ont élus (ou battus, brebis égarées). Puis nous passons au convenu (en un seul mot, merci) disant « forte poussée, victoire incontestable, nous avons gagné », ou « nous avons remarquablement résisté dans des conditions économiques difficiles ». Le type est à un poil de parler de « victoire grâce à une défaite annoncée dans les sondages-médias beaucoup plus grave ». Des petits plaisirs mesquins, comme la Corrèze, laboratoire de Flanby, et, mieux, Évry, laboratoire de l’agité catalan.
Enfin, quand c’est le FN qui prétend rester le premier parti de France, tollés et ricanements.
Pourtant, si ce scrutin peut prétendre à l’historique, c’est bien par l’écrasante victoire du FN, qui a été capable de présenter des candidats partout, ce que nombre de formation « républicaines » se sont révélées incapables de faire (hein, les EELV, le Front de Gauche ? Modem, UDI ? Oui je sais, “alliances” : justement !). Le FN s’est révélé capable de gagner des voix au deuxième tour, de réaliser des scores dans les zones ouvrières et rurales, grands abandonnées des bobos énarques parisiens. Le système du scrutin l’aura encore une fois privé d’une représentation démocratique sinon « républicaine ». Mais il s’installe, dans les mœurs et dans les systèmes. Il ne fait plus peur, suscite l’adhésion à ses programmes, ce que nos bobos ne veulent pas admettre.
Des entités politico-culturelles anciennes (le Nord !) ont basculé, vont goûter des charmes d’en face. Historiquement, oui, ces élections départementales, qui se vérifieront aux régionales, marquent la fin de la “bande des quatre” (RPR, UDF, PS, PC) pour une “tripolisation” UMP, PS, FN. À titre personnel, la disparition du PCF me console des millions de morts du marxisme-léninisme.
Pour finir, Valls n’avait rien trouvé de mieux pour “fêter” la non-première place du FN au premier tour que de fumer un cigare… Eh ben, Valls, ton cigare du 2ème tour, sais-tu où tu peux te le mettre ?
Tres bon, merci
Une bien belle démocratie… Pas de département pour le parti gagnant, et la moitié des électeurs qui s’abstiennent !
Entre un fn qui s’épargne une nouvelle fois l’exercice difficile du pouvoir( même s’il progresse à priori dans les municipalités fn), et l’UMP qui fait le plein des voix, sans vraiment d’adhésion … Je ne pense pas que la défaite SÉVÈRE soit plus que cela.
Le PS a de la marge, et contrairement à ce que certains pensent, plutôt vers le centre et même une fange de l’UMP qui ne peut être qu’effrayés par la course aux populismes de Sarko .
Pour l’UMP la synthèse sera difficile