L’avenir de la politique en France

La politique est déconnectée de la réalité et des citoyens. Comment y remédier ? 

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Marianne

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L’avenir de la politique en France

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 mars 2015
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Marianne

La politique a plus d’influence sur la vie des citoyens, mais les citoyens ont moins d’influence sur la vie politique

La politique a une influence considérable sur la vie des citoyens : elle fixe les grandes orientations de l’État, et l’État intervient dans tous les domaines de la vie. Directement ou indirectement, tout est soumis à la volonté de la majorité exprimée : combien chacun paie d’impôts et reçoit d’argent public, ce qu’il apprend à l’école, à quelle vitesse il roule, ce qu’il peut manger, ce qu’il peut faire et ne pas faire. Si les Français se désintéressent de la politique, ce n’est donc pas parce qu’elle a moins d’influence sur leur vie. Au contraire.

Mais ils ont à l’inverse bien peu d’influence sur la politique et les orientations de l’État. Comment un citoyen peut-il refuser une guerre, faire baisser la dépense publique, alléger la pression fiscale ? Comment peut-il choisir son modèle social, influer sur les horaires d’ouverture des magasins, mettre fin à des politiques coûteuses et inefficaces ?

Non seulement les décisions sont prises pour l’ensemble des citoyens par la majorité exprimée, mais elles sont prises par lots : on ne vote pas les lois, on élit ceux qui voteront les lois et ont une position sur à peu près tout. La démocratie en est d’autant moins fine, moins granulaire.

Il y a une déconnexion entre l’agenda politique et la vie des citoyens

Les citoyens ne votent pas directement les lois (et quand ils donnent leur avis, il est rarement respecté). Ils élisent des représentants. Et ces représentants sont très loin de ceux qu’ils représentent ; leurs déclarations et priorités le démontrent un peu plus chaque jour.

Quand un Président fait campagne sur le rassemblement, son Premier Ministre met en tête de ses priorités la lutte contre un parti – alors même que ce parti, le Front National, se nourrit de l’énergie que l’on déploie depuis des décennies pour l’écarter du débat. L’objet premier de la politique, c’est la politique.

Quand ils ne font pas de la politique politicienne, les élus se préoccupent avant tout de leur propre sort. Le premier objectif d’un élu, c’est son avenir : sa réélection, sa reconversion, les amis qu’il pourra se faire et la planque qu’il pourra se trouver – quand il ne met pas un peu d’argent public ou sale de côté pour lui ou son parti.

Concrètement, la vie politique française tourne autour des partis, et rares sont les hommes politiques à qui on peut accorder ne serait-ce qu’un soupçon de probité et de bonne foi. On retrouve trop souvent les mêmes noms dans les rubriques « Politique » et « Justice » des journaux.

Les politiciens ont échoué à maintenir l’Etat sous contrôle et au service des citoyens

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression. – Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789

La politique est censée réguler l’État, et l’État est censé réguler les interactions entre les individus. Cela ne signifie pas s’immiscer dans tous les domaines de la vie, du berceau à la tombe ; cela signifie garantir leurs droits fondamentaux et jouer un rôle d’arbitre quand ils ne parviennent pas à trancher leurs différends. L’État est censé n’intervenir que lorsqu’il est le seul à pouvoir intervenir. Il est censé arbitrer, pas fixer les règles du jeu.

Au lieu de surveiller l’État, les politiciens se sont ingénié à trouver mille et une raisons de le faire intervenir. Ils se sont assimilés à lui, se sont mis à son service – ou l’ont mis au leur – et ont inversé les rôles : les citoyens sont désormais au service de l’État, alors que ce devrait être l’inverse.

Plus l’État est corrompu, plus les lois sont nombreuses. – Tacite

Depuis quarante ans, ils ont creusé les déficits, accumulé les dettes, étendu le pouvoir et les prérogatives de l’État. Pas seulement en France, mais elle est dans le peloton de tête des États les plus gourmands et invasifs. Ce n’est pas anodin : le pouvoir de l’État, ce sont les libertés dont il prive les citoyens.

Les contre-pouvoirs ne jouent pas leur rôle, la souveraineté individuelle n’existe plus

On peut reprocher aux hommes politiques de ne pas jouer leur rôle, et d’en jouer un autre. Mais cet échec n’est pas uniquement le leur ; c’est aussi celui des contre-pouvoirs, qui n’ont manifestement pas joué leur rôle.

La presse a particulièrement failli à sa mission d’analyse et de stimulation des idées. Alors que les hommes politiques ont progressivement déplacé le débat de la raison vers l’émotion, les médias les ont suivi avec entrain et ont choisi de confronter les déclarations plutôt que les faits, de relayer les communiqués de presse plutôt que les résultats. Ils ont accepté de passer sous silence certains sujets, de préparer l’agenda politique. Ils ont voulu manger à la table du pouvoir, et ils lui mangent maintenant dans la main : la plupart des médias grand public sont subventionnés.

Les citoyens eux-mêmes ont bien souvent cédé, si tant est qu’on puisse considérer que ne pas résister équivaut à céder. Ils n’ont pas résisté alors que les choix individuels devenaient, les uns après les autres, des choix collectifs. Ils n’ont pas résisté lorsque l’exception devenait la règle, lorsque les mesures d’urgence étaient généralisées et pérennisées. Ils n’ont pas manifesté contre le pouvoir croissant de syndicats devenus mafieux, contre la fausse rhétorique du service public qui vise à mettre le privé au service du public, contre des décisions prises en leur nom avec lesquelles ils n’étaient pas d’accord.

Leur passivité n’est pas un hasard. L’école prépare les citoyens non pas à faire preuve de sens critique, mais à aimer l’État et accepter son autorité. Peut-on vraiment faire confiance à l’État pour apprendre aux futurs citoyens que son rôle doit être limité, qu’il ne doit intervenir qu’en cas d’absolue nécessité, pour leur faire comprendre les implications concrètes de la distinction entre légal et légitime et le sens du mot inaliénable ?

Nous n’avons plus besoin de la politique

La politique ne remplit pas son rôle de contrôle de l’État. Pour remettre l’État au service des citoyens, il faut réduire les possibilités de clientélisme, rétablir l’égalité de tous devant la loi et devant l’impôt, et rapprocher la politique des citoyens. Voici quelques pistes.

Le revenu universel

Au lieu de faire bénéficier les individus de prestations diverses (allocations familiales, bourses scolaires, assurance-chômage, assurance-maladie, allocation logement, retraites…), on pourrait accorder à chaque citoyen un revenu d’existence1 qui remplacerait toutes ces prestations. Ainsi, les politiciens auraient moins de leviers pour influencer le vote de telle ou telle catégorie de population.

La fin des privilèges

Les élus ne doivent pas être au-dessus des lois qu’ils votent. Et outre les politiciens, aucune catégorie de population ne doit disposer de privilèges, surtout lorsque ces privilèges créent une incitation à donner toujours plus de poids au public au détriment du privé. Supprimons l’emploi à vie et les régimes spéciaux.

La flat tax

Une taxation à un taux unique pour tous les revenus, quelle qu’en soit l’origine, la nature et le montant, permettrait de la même façon de réduire la place laissée au clientélisme. Accompagnée d’une suppression de toutes les niches fiscales et statuts privilégiés, elle rétablirait en outre l’égalité de tous les citoyens devant l’impôt.

La relocalisation de la vie politique

Pour rapprocher la politique des citoyens, il faut la rendre plus locale. En réduisant la taille et les prérogatives du pouvoir central, les décisions seront prises au plus proche de ceux qu’elles concernent. Cela aura en outre l’avantage de réduire l’influence des partis pour redonner leur place aux compétences et aux idées.

En plus de rendre la politique plus locale, il faut la rendre plus directe, et restituer aux citoyens les décisions qui les concernent : tant qu’ils peuvent arbitrer entre eux, nul besoin de mobiliser la puissance publique, qui ne doit intervenir qu’en dernier recours.

Dans la même veine, donner aux citoyens le choix des dépenses qu’ils souhaitent financer permettrait de limiter les gaspillages et refléter au plus près leurs réelles préoccupations.

La fin des subventions à la presse

Pour que les médias jouent pleinement leur rôle de contre-pouvoirs, il faut qu’ils soient indépendants de l’État. Supprimons les médias publics et les subventions à la presse.

La fin du financement public des associations, y compris politiques

Les associations sont censées émaner de la société civile et refléter ses préoccupations. Le fait est qu’aujourd’hui, le monde associatif est largement subventionné, réduisant son indépendance et biaisant son action.

En particulier, les partis politiques et les syndicats ne devraient pas être financés par l’État. Cela crée un biais idéologique en leur sein, et donne à l’État un contrôle et un droit de regard sur des activités qui, elles aussi, relèvent de la société civile.

Et surtout, agir

Les pistes susmentionnées ont le mérite d’être simples. Mais les citoyens ne devraient pas avoir à attendre d’un État qui outrepasse ses missions qu’il leur rende leur liberté. Le droit de résistance à l’oppression est censé être garanti, mais aucun État n’a jamais protégé ceux qui luttent – même légitimement – contre lui. Si nous voulons retrouver nos libertés, nous devons les reconquérir, et pour cela, nous devons exprimer notre opinion.

C’est ce que fait Contrepoints (entre autres) au quotidien. Si vous voulez porter le message de la liberté, vous pouvez aider Contrepoints – ou agir de toute autre manière qui vous semblera bonne.

  1. Ce n’est pas la panacée ; cela revient toujours à dire que les uns doivent travailler pour les autres, de gré ou de force.
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  • Vous décrivez parfaitement le mécanisme pervers à l’oeuvre, et la relation non égale entre nos « représentants » (la politique) et nous.

    Mais, étrangement vous sautez une case, vous cassez votre propre raisonnement.

    Car enfin… expliquez-nous comment nous pourrions « voter » pour les formidables mesures que vous décrivez comme antidotes : revenu universel, flat tax, fin des privilèges, fin des subventions à la presse etc. ? !

    C’est absurde au vu de ce que vous décrivez dans la première partie de votre papier ! 😉

    En fait c’est le point faible de la pensée libérale. Diagnostic parfait, mais qui invalide absolument les remèdes nécessaires, et mieux qu’invalider : qui rend leur administration (sans mauvais jeu de mot) absolument impossible.

    Permettez-moi donc d’offrir une piste, le seul « liant » qui peut lier le diagnostic et les remèdes : l' »argent ».

    C’est en réduisant (de force, c’est à dire contre le gré des politiciens) l »‘argent » que l’on rendra possible l’administration des remèdes (de force).

    C’est Atlas Shrugged. C’est la Grève.

    De manière volontaire (réduction de sa consommation, de ses investissements, expatriation etc.) et involontaire (faillite de sociétés, hausse du chômage etc.).

    L' »argent » (les ressources à disposition de l’Etat, de ses soldats [les politiciens) et de ses clients) est le nerf de la guerre.

    C’est le seul levier.

    Avec moins d' »argent », on réduit de facto leur pouvoir de nuisance , leur nombre, leurs délires constructivistes, et leurs privilèges.

    Ergo : nous devons tout faire pour réduire, le plus possible, sa quantité disponible.

    C’est aujourd’hui la seule action, le seul combat qui vaille.

    • J’ai l’impression que c’est déjà en train de se produire avec l’explosion du black et du gris. Je pense aussi que les gens font de plus en plus de résistance passive avec « l’oubli » volontaire de déclarations obligatoires: travaux, abri de jardin, opérations de grès à grès, redevances, etc.
      Cela donne le sentiment que les gens glissent petit à petit dans la clandestinité vis à vis de l’état; c’est peut-être aussi une autre façon de le combattre.

  • « Supprimons l’emploi à vie et les régimes spéciaux. »
    Donc si je suis employeur (privé) je ne peux plus employer quelqu’un en lui accordant un régime particulier que ne n’accorde pas aux autres sous prétexte qu’il soit « spécial » ?
    C’est bolcheviques.org ici ?

    • Si, cela relève de votre liberté, et c’est vous qui payez.
      Autre chose est d’accorder des privilèges payés par d’autres

      • Donc il fallait lire « Supprimons l’emploi à vie et les régimes spéciaux pour les fonctionnaires »
        Après, à moyens constants, bonne chance à l’état pour ses recrutements…

        • si l’état n’a pas les moyens de continuer à payer de vrai salaires en échange d’un vrai travail, travail demandé et payé au vrai prix par de vrais clients avec leur propre argent, pourquoi continuer ? c’est tout ce que l’on demande : que cela cesse.

    • Si, bien au contraire, mais ce serait un contrat individuel, entre 2 parties égales, l’une offrant ses compétences et l’autre offrant une rétribution (salaire) en contrepartie, rien n’interdit un employeur de proposer un contrat sans durée déterminée (donc possiblement à vie…) et de payer la cotisation de mutuelle à l’employé… ou même lui offrir des avantages en nature : pleins d’essence, fourniture de gaz ou d’électricité….

  • Revenu universel? j’ai du mal à considérer cette lubie socialiste comme le nec plus ultra des idées libérales.

    • La note de bas de page n’est peut-être pas une précaution suffisante ; le revenu universel est une transition, pas une solution.

      • le revenu universel sera compris et accepté comme « je suis né, donnez moi des sous ».

      • Oui j’allais commenter cette mesure avant de voir la note de bas de page.

        Plutot que d’une transition c’est un sevrage qui est nécessaire sur une période de 2 ou 3 ans le temps que les prix se calent en conséquence : diminution des APL par exemple entrainera mécaniquement une baisse des loyers puis une baisse de l’immobilier et une autre répartition des revenus.

        Mais un revenu universel ne fera que générer une inflation : le prix se cale sur le disponible. urtout vu ce que vous avez inclus : une assurance santé au 1er euro c’est 200 à 300 euros par mois suivant la franchise… et par personne… 100E pour les enfants… ce qui veut dire 800E pour une famille de branleurs avec 2 gosses… et ils n’ont toujours pas de logement ni de quoi manger…

      • Davantage qu’un revenu universel (même s’il inclus une part de revenus du travail), une dispense personnelle et temporaire de taxes, d’impôt et de cotisation, sous un seuil minimal de revenu, me semble une option plus incitative au travail.

        Se poser la question du travail peu qualifié : peut-il supporter une TVA à 20% et les charges sociales ? Si la réponse est non, alors il faut exonérer tout ou partie de ces ponctions, jusqu’à ce que les bénéficiaires de ces mesures parviennent par leurs propres efforts au revenu minimal.

        • Ensemble des revenus en France : 1650 Mds
          Avec une flat tax de 10% ça fait 165 Mds et largement de quoi faire pour du régalien :

          Budgets actuels régaliens arrondis : 52 Mds dont :
          Justice : 8Mds
          Défense : 32Mds
          Intérieur : 12 Mds

          Soit autant que la dette : 50Mds… Reste 63 Mds

          Pour le reste les taxes sur l’essence paient 3 fois les travaux routiers… utilsateur = payeur

          Reste l’instruction : le recours aux Mooc permettrait de diviser par 3 ou 4 le coût pour un meilleur résultat.

          Pas besoin de TVA, pas besoin d’impôts sur les sociétés… c’est une ineptie de taxer des revenus non distribués…

    • Certes, mais c’est un compromis nécessaire.

  • 3 pistes en plus?

    – Illégalité d’un déficit de l’état hors période de guerre
    – Vie d’élue limitée à 2 mandats pour chaque citoyen
    – Suppression de tous les concours de la fonction publique

    • Autant je suis d’accord avec les propositions de Baptiste, à l’exception du revenu universel qui est un boulet intolérable pour ceux qui doivent le financer sans l’avoir choisi, autant vos pistes me paraissent des cache-misère.
      * ne pas dépenser plus qu’on ne gagne sauf situation temporaire exceptionnelle, c’est une question de bon sens. S’il faut faire voter des lois pour faire accepter le bon sens, alors le problème est bien trop grave pour se résoudre par la loi. C’est une affaire de formation et de culture de ceux qui décident.
      * la non-reconduction des mandats part du postulat idiot que les élus sont tellement mauvais (pourquoi les avoir élus ?) que l’élu suivant sera forcément meilleur. Ce sont les électeurs qu’il faut éduquer à ne pas réélire les mauvais. J’y ajouterais une mesure d’intéressement financier aux résultats : l’élu qui a significativement amélioré les comptes de son administration doit avoir une prime de départ conséquente s’il se retire, celui qui les a aggravés une amende.
      *les concours de la fonction publique doivent perdurer pour être le moyen d’embaucher de bons profils. En revanche, ils ne doivent donner un poste que pour une durée limitée, au bout de laquelle l’administration n’est nullement tenue de maintenir le poste ni de conserver la personne.

      • celui qui les a aggravés payer une amende,

        comment faire ? faut il demander au candidat de déposer et séquestrer une somme d’argent ou gager ses biens ? comment faire avec celui qui n’a pas de patrimoine mais qui peut tout de même avoir du bon sens ?

        • Il n’y a pas si longtemps les TPG (Trésoriers Payeurs Généraux) étaient responsables des déficits de rentrée fiscale sur leurs biens propres.

        • Quand vous louez une voiture et que vous ne prenez pas l’assurance de couverture de franchise, le montant de cette franchise est provisionnée en gage sur votre carte bleue.

        • Il peut prendre une assurance, faire appel à ses parents et amis pour le cautionner ou apporter ses biens en garantie. Comme un créateur de TPE…

        • Il a reçu des points ou autres pour sa retraite ❓
          Simple : on tape dedans (pas sur deux dents hein) ❗ Et d’autant plus qu’il a de mandats : PAN ❗

      • Dans l’idéal – mais c’est plutôt l’utopie car ça n’existe nulle part – je suis pour la limitation des mandats (de tous mandats confondus) : le contraire, c’est à dire l’état actuel signifie que politicien est une profession et non une forme de service citoyen. Il ne faut donc pas s’étonner d’avoir des « élus à vie » puisque c’est leur gagne pain et donc leur première priorité, et que de toutes façons ils ne savent rien faire d’autre.

        Et comme il y a collusion d’intérêt entre tous les politiques pour supprimer tout critère d’évaluation, ils sont pire que des fonctionnaires, mais sont ce qu’on appelle des « électrons libres ».

  • « …. les médias les ont suivi avec entrain et ont choisi de confronter les déclarations plutôt que les faits, de relayer les communiqués de presse plutôt que les résultats. »

    On se demande bien pourquoi l’agence France Presse est publique.
    110ME que ça nous coûte au mini sans compter les divers abonnements pris par les diverses agences et collectivités.
    Et pour les journaux, quand est-ce qu’on tiendra compte dans les subventions de tous les abonnements des divers ministères et collectivités… Y a Charlie Hebdo à la mairie et au moins 10 Libé !

  • Si je partage le constat de faillite de nos politiciens, que j’ai apprécié « la relocalisation de la vie politique » et « restituer aux citoyens les décisions qui les concernent » , je n’ai pas lu dans l’article de moyen pour que les solutions libérales soient mises en valeur dans les medias sans parler de rendre attractive l’offre politique !

    Il y a toutefois dans cette veine décentralisée, des initiatives qui valent la peine d’être diffusées.

    Aller sur Contribuables Associés
    Toute l’actualité sur la contestation du RSI.
    Les enquêtes de C.A.
    Les associations locales de contribuables. (voir les lièvres qu’elles ont levé !)

  • Le premier moment de ma lecture où j’ai eu envie d’intervenir, c’est à l’expression « depuis 40 ans », faisant remonter le début de tous nos maux à Giscard. J’aurais dit « depuis 34 ans », pour m’en tenir à la Vème république, car la politique malhonnête (je crois que cette formule résume bien ce qui précède dans l’article) prend naissance avec Mitterrand, selon moi et non avec Giscard, qui y croyait encore. Mitterrand n’a cherché qu’à accroitre son pouvoir et à enrichir ses amis, le reste, soit ne l’intéressait pas, soit n’avait pas réussi à franchir le mur épais de son incompétence.

    Puis je poursuis agréablement l’article et j’arrive à cette drôle d’idée de revenu universel. Cette idée me fait bondir. Je crois que la première fois qu’elle est apparue sur Contrepoints, c’est lorsque Guy Sorman en a parlé. Il s’est fait copieusement avoiné et à juste titre.

    Personne n’a envie d’avoiner Baptiste Créteur. Il n’en reste pas moins que ce revenu devra bien être payé par quelqu’un, généralement sans son consentement, car il sera imposé pour cela par un État redistributeur, pénalisant ceux qui génèrent un revenu au profit de ceux qui s’en abstiennent, pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

    Si c’est pour arriver à un tel résultat, à quoi bon changer quoi que ce soit au système actuel ?

    En pratique un tel revenu universel plongerait progressivement ses bénéficiaires dans la dépendance et la décrépitude. Ce serait pire encore pour eux que pour les payeurs,

    Personnellement, je propose de revenir à des conceptions libérales. Au lieu de chercher à savoir comment corriger les tares de l’Etat tel qu’il fonctionne aujourd’hui avec ses politiciens véreux, sa clientèles avide et ses assistés, voyons plutôt comment réduire drastiquement le périmètre d’un tel État.

    • Je crois que là, il ne s’agit pas de corriger, mais de remanier complètement le fonctionnement et d’adopter un système simple. Pour ma part, je suis d’accord avec ces points et pour une refonte totale. Seulement étant donné le panel de professions qui dépendent de la complexité régnante, il s’agirait de le faire peu à peu…

      Mais tout cela est utopique. Le citoyen préfère rester dans son enclos et le politique s’évertue à ce qu’il y reste.

    • Un truc pas très connu qui date de Giscard: c’est lui qui a libéré les prix dans le commerce de détail. Avant, les prix des denrées de base comme le pain, le jambon étaient fixés par l’état ! Oui, vous avez bien lu, par l’état. http://www.politique.net/annees-giscard/fin-septennat.htm

      • Désolé mais l’arrêté que vous citez (Monory) n’a été appliqué qu’un peu plus d’un an d’août 1978 à septembre 1979, mois auquel on n’est revenu à une encadrement des prix, donc au blocage !

        « Le texte actuellement en vigueur est un arrêté de 1978 (l’arrêté n°78-89 P du 9 août 1978) dont l’article 1er précise que les prix de toutes les catégories de pain et des produits de viennoiserie et de pâtisserie fraîche sont librement déterminés par chaque fabricant, boulanger ou dépositaire de pain.

        Cette liberté des prix du pain fut à partir de septembre 1979 encadrée par une série de dispositifs successifs (prix plafonds ; accords d’augmentation ; blocage des prix ; accords de modération, engagement de lutte contre l’inflation) jusqu’au 1er janvier 1987, date à laquelle est entrée en vigueur l’ordonnance n°86-1243 du 1er décembre 1986 qui a restauré la liberté totale des prix. »

        C’est donc l’ordonnance n° 86-1243 du 1er décembre 1986 (Balladur) relative à la liberté des prix et de la concurrence qui est venue abroger l’ordonnance n° 45-1483 du 30 juin 1945…. dont le controle du prix du pain etc…

        http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=3088042DDC2EF8CD294EF03C63E74842.tpdila08v_3?idArticle=LEGIARTI000006527418&cidTexte=LEGITEXT000006069351&dateTexte=20150315

        Cet article a été abrogé depuis.

        L’ordonnance de 1945 est en lien en bas de l’article de legifrance

  • revenu universel….tout ce que donne l’état peut être enlevé du jour au lendemain; je préferre de loin gagné mon revenu qui me suffirait si l’état ne me ponctionnait pas à tour de bras ; la gouinffrerie pécuniaire de nos élus est le principal problême des revenus de ceux qui travaillent ; nous sommes les employeurs des zélus , nous les payons , et eux ne font pas leur travail envers les français ;il faut donc que nous les remplaçions par des gens compétents….vaste , trés vaste programme ….

  • Toutes les idées énoncées sont fondamentales. A mon avis, il manque un point essentiel, c’est de parler du rôle de la constitution française dans l’organisation et l’institution des pouvoirs, et du régime politique qui en découle, plutôt oligarchique ou plutôt démocratique. Car ce texte fondateur serait à réécrire pour qu’on puisse mettre en place la souveraineté politique à toutes les échelles du territoire, du national au local, et que l’on puisse débattre en tant que citoyen de tous les sujets concernant les politiques publiques tout le temps (principe même de la démocratie).

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