Par Serge Federbusch.

La splendide manipulation de l’opinion plus connue sous le nom d’ « esprit du 11 janvier », qui a consisté à masquer l’échec du gouvernement face à la menace terroriste en la noyant dans l’unanimisme national, n’a décidément que peu d’effets durables. Après une élection gagnée sur le fil du rasoir dans le Doubs par le PS, les députés frondeurs se sont réveillés et ont infligé un camouflet à Valls en l’obligeant à engager la responsabilité du gouvernement sur le projet de loi Macron.
Certes, il ne faut pas prendre cet épisode au sérieux. Les réformettes défendues par Macron sont des trompe-l’œil pour l’opinion publique et pour Bruxelles. Il s’agit de donner le change à nos censeurs européens afin qu’ils puissent faire mine de croire que nous nous réformons. Nous sommes en plein jeu de barbichette à l’échelle continentale.
Cela étant, la difficulté qu’éprouvent Hollande et Valls à faire adopter des broutilles législatives (essentiellement des dimanches ouvrés dans les grands magasins du boulevard Haussmann à Paris) montre à quel point il est désormais peu envisageable qu’ils prennent la moindre mesure courageuse qui irait contre les attentes de leur électorat.
Imaginez ce qu’il se passerait si Hollande et Valls devaient réformer l’Agirc et l’Arrco, régimes de retraites complémentaires en très mauvaise passe. À coup sûr, une majorité de députés voterait la censure. Du reste, le gouvernement ne dispose que d’une seule possibilité de recourir au 49-3 par session du parlement, hors loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. La nasse se resserre et les élections départementales s’annoncent des déroutes pour le pouvoir exécutif.
Bah… avec la complicité de quelques médias Hollande peut-être et Valls sûrement parviendront à faire croire que toute cette opération révèle au moins leur courage et leur détermination. Qu’ils agissent avec les mêmes postures martiales que pour Charlie Hebdo, montrent les dents aux terroristes armés de kalachnikovs comme aux trublions du PS.
Hélas, nous sommes surtout renvoyés à la triste réalité de la France, pays à la remorque de l’Allemagne, espérant juste que ses partenaires le laissent vivre à crédit et ne le rudoient pas comme une vulgaire Grèce. Une France paralysée par un gouvernement dont la roublardise le dispute à la veulerie et qui ne peut offrir de distraction à sa population que des comédies parlementaires.
L’esprit du 11-1 était soluble dans le 49-3, c’est sans doute une question d’arithmétique.
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l’esprit du 11 janvier n’existe pas. c’est juste une récupération politicienne
« Imaginez ce qu’il se passerait si Hollande et Valls devaient réformer l’Agirc et l’Arrco »
Hypothèse totalement farfelue !
Imaginez que notre Président Flanby est en déplacement en ce moment même avec des belles actrices pour expliquer à d’autres pays qu’il ne faut pas produire du CO2.
Pour faire plus simple, MOI président va donner des leçons de morale, des conseils avisés (fruit d’une vraie réussite nationale) à des pays en voie de développement (qui ont faim et veulent gagner de l’argent).
Imaginez cette idéologie pourrie qui fait que ces gens ne se rendent même plus compte qu’ils sont simplement des monstres inutiles, pire, nuisibles aux autres.
La biographie de l’auteur de l’article mais laisse reveur……
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