Par Marius-Joseph Marchetti.

Ayn Rand et l’amour… S’il y a quelque chose de passionnant chez Ayn Rand, c’est lorsqu’elle explique dans La Grève et The Romantic Manifesto que l’amour est avant tout un ressenti rationnel, une réponse à nos propres valeurs. On cherche égoïstement chez l’autre des valeurs qui nous plaisent et répondent à nos besoins. L’amour est ainsi la réponse égoïste du besoin naturel de l’homme de trouver quelqu’un avec qui il partage des valeurs communes. L’amour et l’amitié sont, l’affirme-t-elle, des valeurs profondément personnelles et égoïstes : l’amour est la façon dont l’estime de soi s’affirme, une réponse à nos propres valeurs, que l’on retrouve dans l’autre. L’existence des individus que nous aimons nous procure une joie simple et exaltante. C’est notre bonheur personnel que nous recherchons et récoltons par l’amour. Aimer correspond à valoriser. Pourquoi cela ? Car l’homme qui ne se respecte pas, ne se considère pas méritant d’être aimé et ayant une faible estime de soi, ne peut aimer. Seul quelqu’un d’intègre et défendant ses valeurs avec fermeté le peut. Comme le dit si bien Ayn Rand dans La Vertu d’Égoïsme : “L’homme qui ne se valorise pas lui-même, ne peut valoriser quiconque, ni quoi que ce soit.”
« L’homme a besoin de confirmer son ressenti de manière rationnelle. C’est pourquoi une des croyances les plus erronées et tragiques est l’idée que l’amour serait « aveugle », qu’il serait le domaine du « cœur » et non de l’esprit, qu’il serait une émotion indépendante de la raison. En réalité, l’amour a un besoin vital de la raison. Et quand le jugement rationnel confirme le ressenti, quand l’amour intègre la raison et l’émotion, il est « la plus grande récompense de la vie humaine ».(résumé de la théorie de Rand par Yorick de Mombynes)
L’égoïsme
Selon Ayn Rand, l’égoïste est avant tout quelqu’un qui est caractérisé par son indépendance d’esprit, quelqu’un qui ne demandera à personne de se sacrifier pour lui et ne se sacrifiera pour personne. L’individu égoïste est l’homme qui a dépassé la nécessité de vivre au fardeau d’autrui. L’individu égoïste est l’homme qui se sert de sa raison. Ainsi, ne culpabilisez jamais si l’on critique un de vos comportements car il est intrinsèquement rationnel. L’homme est né pour être rationnel. La rationalité est la seule chose dont il a hérité. À l’inverse des autres espèces, il n’a bénéficié d’aucun autre attribut. C’est ainsi que la raison est sa nature et la base de toute chose. L’abandon de la raison pour un homme n’a qu’une conséquence : le début de la souffrance, et à terme la mort. L’homme est sur cette terre pour suivre sa propre nature car c’est sa propre vie qui est en jeu.
“Pour l’homme, le moyen fondamental de survie est la raison. L’homme ne peut survivre, comme le font les animaux, au moyen des seuls percepts.”
Cela ne veut cependant pas dire, par exemple, qu’une personne amoureuse ne doit pas sauver son conjoint au risque de mourir, par exemple si celui-ci ou celle-ci est en train de se noyer. Au contraire, qui n’arrive pas à sauver l’être aimé est quelqu’un qui n’est pas intègre, c’est un individu qui ne parvient pas à affirmer ses valeurs. Il est en quelque sorte “altruiste”, au sens qu’en donne Ayn Rand, c’est à dire choisir la mort plutôt que la vie, choisir de voir disparaitre le reflet de ses valeurs. Il en est de même pour les amis. On retire égoïstement davantage de bien-être lorsque ceux-ci vont mieux que lorsqu’on s’achète un quelconque gadget en période de précarité. L’homme qui aide son ami dans le besoin ne se sacrifie pas, il défend ses valeurs.
Pour la romancière d’origine russe, dire d’un individu qu’il est égoïste ne signifie pas qu’il ne saura pas faire preuve de charité. Cela veut dire qu’il ne souhaite pas être enfermé dans un système qui le rendra esclave d’autrui. L’objectivisme que je commence à découvrir me permet de ne pas me sentir coupable d’aider des étudiants dans le besoin au travers une association, par exemple. Au contraire, mon bonheur en résulte. Quiconque prend des décisions en concordance avec ses valeurs accroît son estime de soi et se rapproche de l’accomplissement ultime du but le plus moralement estimable pour l’homme, à savoir son bonheur. L’acte de piété est un acte purement égoïste, en ce qu’il vous permet d’être en accord avec vous-même, si telles sont les valeurs qui vous définissent. Avoir l’ascendant sur les autres n’augmente pas l’estime de soi, au contraire de la concordance de nos actes et nos valeurs, de l’aboutissement de nos projets et la concrétisation de nos aspirations, comme le dit souvent le psychologue Nathaniel Branden (dans son livre L’estime de soi notamment), lui-même objectiviste et qui a beaucoup travaillé avec Ayn Rand, avant qu’un désaccord ne les sépare.
“L’homme créatif est motivé par le désir de réussir, pas par celui de battre les autres.” Ayn Rand
- Pour aller plus loin lire Yorick de Mombynes, La philosophie esthétique d’Ayn Rand, édité par l’Institut Coppet.
J’ai adoré lire Rand, mais pas forcément pour sa vision de l’amour. Peut être parce que trop philosophique pour moi. Et puis le bonheur n’est pas un but ultime à mon sens, il est tout le long du chemin. En plus, la raison n’est pas seule, elle ne parle pas des sens, c’est dommage.
Oui, bon. Et était elle une bonne amante ?
J’accepte sa logique, sa raison, car ça a du sens. Mais, je pense qu’elle a oublié, comme beaucoup d’humain, les instincts des animaux.
La nature, la vie, a également sa raison, son but, son objectif. L’on peut pas séparer l’humain de sa nature vivante. Nous ne sommes pas uniquement raison et logique.
Pour preuve des millions de gens votent socialiste en sachant que c’est mauvais pour eux !
L’on peut tromper sa femme (ou son mari) pour rechercher un plus qui n’existe pas.
La vie est motivé par la mort, la survie, donc, la reproduction. C’est la seule et unique raison.
L’on peut emballer le raisonnement de discours libéraux, chercher des causes, des conséquences, mais au final, nous sommes qu’un singe qui veut transmettre ses gènes pour survivre !
Pour l’humain, le pouvoir, l’argent, donc, une forme d’intelligence assurent la survie des gènes.
L’on va donc chercher le moyen pour y parvenir. Le libéralisme est en effet un bon outils pour cela.
Mais, en France, etre malhonnête, fonctionnaire de l’Ena, permet de transmettre ses gènes sans efforts.
L’amour c’est compliqué !
Au moins vous appelez un chat un chat. Je suis convaincu que l’amour entre une femme et un homme (j’exclus dans ma réflexion les LGBT) résulte d’une relation sexuelle consentie et bien vécue. Sans harmonie sexuelle, point d’amour possible. À force de se voiler la face par pudibonderie on finit par faire des analyses inénarrables du seul comportement instinctif qui nous reste et qu’on a toutes les peines du monde à maîtriser, le sexe. Il faudrait énoncer les faits plus prosaïquement : “J’aime ma femme parce qu’elle me fait bien l’amour”, ou encore “j’aime mon mari parce qu’il sait me donner du plaisir”. pas plus compliqué que ça …
C’est bien connu qu’on tient un homme avec sa queue et celle de la casserole…. Et une femme, bah au portefeuille 🙂
Je préférais nettement la poésie de Cas 😉
Aucun problème pour moi, avec mes 8 cm en pleine action ! (pas de prise)
Mais de toute façon, c’est pas grave car la femme moderne préfère le plastique qui vibre.
Je vois cependant un double problème:
Réduction de l’organe masculin=Réduction du portefeuille féminin !
Nous sommes bien sur la voie de la domestication Étatique….hommes comme femmes.
Et le plastique au micro-onde 😉
J’ai d’abord lu réduction de l’orgasme masculin, dc je me suis dis chic, je peux remédier à mon pb de portefeuille, mais là ce n’est pas juste, je ne peux rien y faire.
moi je préfère explorer des voies plus tranquilles et moins fréquentées 🙂
“Petit par la taille, grand par l’imagination” ou “petit mais costaud”… Dixit le magazine Glamour que je lisais vendredi dernier ds le TGV, et je lis Glamour depuis l’âge de 14/15 ans 🙂
“L’homme a besoin de confirmer son ressenti de manière rationnelle.”
Tout ce vocabulaire psychologique en peau de lapin, ça me laisse dubitative.
Vous inquiétez pas, vous avez quelques milliers de pages de développement, si vous voulez bien comprendre Ayn Rand.
Mon professeur d’économie politique, Henri Guitton (frère de Jean), faisait du Ayn Rand comme Monsieur Jourdain de la prose, quand il commençait son cours de 1ère année par ces mots: “Hormis l’acte divin, il n’y a pas d’acte gratuit”.