La Grèce fait basculer l’Europe

La Grèce tombera-t-elle dans la dictature du prolétariat ? Certains peuvent s’en inquiéter – ou s’en réjouir – mais cela semble très peu probable.

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La Grèce fait basculer l’Europe

Publié le 28 janvier 2015
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Par Stéphane Montabert.

imgscan contrepoints 645 GrèceGrâce à un système électoral donnant l’avantage au parti arrivé premier aux élections – et probablement conçu à l’époque avec d’autres partis en tête – le mouvement d’extrême-gauche Syriza, crédité de 36,34% des voix, fait main basse sur 149 postes de députés sur les 300 que compte l’assemblée grecque, à un cheveu de la majorité absolue.

Les sondages qui laissaient entendre un faible écart entre Syriza et Nouvelle démocratie, le parti conservateur d’Antonis Samaras, en sont pour leurs frais ; l’extrême gauche compte quasiment dix points d’avance. Le podium se complète avec Aube Dorée, représenté par 17 députés en obtenant 6,28% des voix malgré des accusations « d’organisation criminelle » dont elle est affublée depuis un an et demi – un qualificatif dont on se demande encore pourquoi il ne s’applique pas à l’intégralité de la classe politique…

La Vouli, le parlement grec, se complète avec To Potami (centriste), 6,05% et 17 députés, les communistes du KKE avec 5,47% et 15 députés, les Grecs indépendants (droite) avec 4,75% et 13 députés et, fermant la marche, le Pasok socialiste. Autrefois tout-puissant, il est réduit à quasiment rien : 4,68% des voix, soit tout juste le quorum pour avoir encore le droit de siéger avec 13 députés.

sm

La participation s’est élevée à 64% : les Grecs n’ont pas boudé les urnes.

Marxiste de la première heure et fan de Che Guevara, Alexis Tsipras, chef de Syriza, a prêté serment comme Premier ministre. La Grèce tombera-t-elle pour autant dans la dictature du prolétariat ? Certains peuvent s’en inquiéter – ou au contraire, s’en réjouir, à la façon de divers partis d’extrême-gauche ailleurs en Europe – mais cela semble très peu probable.

D’un côté, Syriza a un programme assez typique de la gauche utopique, mêlant populisme et incurie économique ; citons par exemple l’introduction d’un nouvel impôt pour les ultra-riches (très original), la hausse du salaire minimum (très original également, et qui poussera encore davantage de Grecs au chômage ou dans le travail au noir), un 13ème mois pour les retraités (mais pas une réévaluation de leurs rentes amputées au nom des mesures d’austérité des précédents gouvernements), la gratuité de l’électricité ou des transports pour certaines catégories sociales, des travaux publics pour relancer l’activité, et ainsi de suite.

Tout cela n’est évidemment pas finançable, mais pousse Syriza à cultiver le principal argument qui a conduit les électeurs à lui donner sa chance : la volonté de renégocier la dette grecque vis-à-vis de ses bailleurs de fonds de la zone euro.

Les Grecs ne tiennent pas à abandonner l’euro, mais l’économie de leur pays étouffe sous le poids de sa dette, encore 177% du PIB aujourd’hui. Il est impensable de continuer pendant des décennies au rythme d’une crise économique continuelle qui fait fuir la population du pays, menace tout investissement et influe jusqu’à sa natalité. La Grèce meurt de ses dettes. Littéralement.

La Grèce n’est pas de gauche. Syriza ne l’a emporté que grâce au scrutin d’électeurs de droite prêts à mettre entre parenthèses leurs valeurs habituelles. Et ces gens l’ont fait simplement parce qu’ils voulaient, absolument, que le gouvernement élu fasse autre chose que ce mélange de soumission et de veulerie face aux exigences de Bruxelles. Les Grecs en ont eu assez d’une rigueur apparemment sans fin, uniquement destinée à préserver l’orthodoxie financière chère à Mme Merkel et aux comptes de l’État allemand. Ils ont estimé qu’ils n’avaient plus rien à perdre.

La Grèce est en faillite, point. La poursuite des « réformes » et de la « rigueur » jusqu’à ce que la dernière entreprise privée du pays rende gorge n’a absolument aucun sens.

Alexis Tsipras a été élu pour organiser une faillite ordonnée.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la faillite n’est ni interdite, ni rare, même à l’échelle d’un pays. Depuis 1830, la Grèce a fait six fois faillite et elle n’est pas la seule. La faillite est un risque contre lequel le prêteur cherche à se prémunir sans jamais le rendre complètement nul ; il peut en tenir compte à travers les taux d’intérêts, l’examen de la situation du débiteur et l’emploi prévu pour les fonds. En dernier recours, si trop de doutes subsistent, il se réserve le droit de refuser la transaction.

En 2012, lors de la dernière faillite grecque, le secteur privé a consenti des pertes de 70% sur la dette grecque. En échange, ses titres ont été repris par des pays de la zone euro au nom de la solidarité entre les membres. Aussi, aujourd’hui, ce ne sont donc plus des banques qui sont menacées, mais essentiellement ces nouveaux créditeurs de la Grèce, les différents États de la zone euro eux-mêmes. Directement. La France, par exemple, est exposée à la dette grecque à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros – personne n’étant en mesure de livrer un montant exact tant les montages financiers sont complexes. Une première estimation, plus ancienne et vraisemblablement incomplète, faisait état d’une addition à hauteur de 40 milliards.

Les dirigeants de la zone euro n’ont que mépris pour la Grèce et sa population. Ils ne s’inquiètent ni de la réputation de la zone euro, ni des cours de la bourse, ni d’un éventuel mauvais exemple sur d’autres pays membres, ni de l’effet sur le bilan comptable des banques commerciales. Ils s’inquiètent avant tout pour leurs propres finances publiques et le gouffre colossal qui s’ouvrira sous leurs pieds si la Grèce renonce à rembourser. Car leurs notes, leur bilan et le financement de leur propre dette en subira les conséquences. Imaginez l’effet d’une simple augmentation de 1% du coût de financement de la dette française…

Alors, tout le monde cherche à s’entendre pour une simple question de survie. Alexis Tsipras ne tient pas à quitter la zone euro mais ne veut plus que le peuple grec soit saigné à blanc simplement parce que la Troïka est incapable de faire face à un défaut de son pays. Les partenaires de la Grèce cherchent à gagner du temps et à négocier leur propre survie tout en surveillant avec inquiétude les regards envieux des autres pays en difficultés de la zone euro. Ils savent très bien qu’ils ne pourront pas sauver tout le monde, qu’ils ne pourront pas aménager les dettes de tout le monde – seulement, partiellement, celles de la Grèce. Encore. Et cela risque de ne pas suffire.

Lors de la prochaine photo de famille des chefs d’États de la zone euro, certains sourires risquent d’être encore plus crispés que d’habitude. Et en l’état il semble bien peu probable que la zone euro finisse l’année sous sa forme actuelle.


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  • Syriza demande juste a des Allemands qui pour pouvoir avoir moins de chômage travaillent jusque 67 ans, de l’argent pour leur permettre a eux qui ont dépensé sans compter de coté de subventionner la retraite à 62 ans des Grecs.

    Ils demandent à des Polonais ou Portugais de payer leurs dettes et subventionner leur SMIC à 750€ alors que celui du polonais est à 400€ et celui du portugais à 500€…….

    Demander à des pauvres Français ou Italiens par le biais de la TVA qu’ils payent de payer l’électricité gratos de leurs pauvres alors que les pauvres Français ou Italiens la payent.

    Ils veulent que leurs retraités fonctionnaires touchent un 13eme mois de retraite, payables par les autres fonctionnaires d’europe qui eux n’ont pas de 13 eme mois de retraite….

    Le socialisme promet le rasage gratos. France, Grèce c’est électoralement gagnant …

    • Les pauvres fonctionnaires français n’ont pas un 13ème mois de retraite. Cétroporrible !
      Surtout sachant qu’ils sont forcés de prendre leur retraite 10 ans avant le privé. Cétropinjuste !
      Vite, un Publicathon pour aider nos pauvres fonctionnaires exploités !

      • C’est pas le problème, il a raison. C’est trop facile de demander à tout le monde de se sacrifier pour financer son train de vie et ensuite expliquer que « désolé on a pas d’argent ».

        Je suis d’ailleurs assez halluciné de lire cet article…. Il nous donnerait presque envie de verser une larme pour les grecs! Et les méchants sont bien évidemment les européens qui ont « saigné à blanc la Grèce »!

        Incroyable! Qui a réclamé du pognon pendant des années pour s’offrir la belle vie sans rien foutre? Les grecs ne sont pas des victimes, ils se sont mis là tout seul, et c’est trop facile maintenant d’expliquer que c’est aux autres pays d’assumer les conséquences de leurs actes! C’est bien les électeurs grecs qui, sur le même modèle que les français d’ailleurs, n’ont pas cessé de réclamer du pognon tombé du ciel sans jamais se soucier de savoir où ils allaient trouver toute cette pluie de pognon!
        Les faire passer pour les victimes des méchants vautours financiers ou de la Troïka, c’est à peine digne de Mediapart…

  • Est ce qu’en étant uni et déterminé ce sera mieux?

    « Grèce : il y a des possibilités. Mais qu’en font-ils, s’il n’y a pas de solidarité des Peuples ?
    Le libre arbitre : ce que les hommes ne veulent pas reconnaître, ils assument,. Ils se conduisent en irresponsables. Ils attendent « du Ciel » la réponse facile au lieu de lutter, de s’engager. Nous ne ferons pas à leur face. » Clefsdufutur – Le 27.01.2015 » – Message complet :
    http://www.clefsdufutur-france-afrique.fr/news/lenergie-dans-le-plan/

    « C’est à vous, à chacun à choisir son camp.
    Tant que les hommes ne s’uniront pas, ils souffriront. Tout éclate. Celui qui ne veut pas voir s’accommode du mensonge.
    Clefsdufutur- Actualités – Le 27.01.2015 » – Message complet :
    http://www.clefsdufutur-france-afrique.fr/news/pour-ou-contre-le-futur-juste/

  • les grecs ont estimé qu’ils n’avaient plus rien à perdre….c’est vrai que lorsque l’on se retrouve devant une assiette vide , que l’on voit ses enfants malades sans pouvoir les soigner , des gosses qui , il faut le dire , ne mangeaient même plus à leur faim , pas de boulot , pas d’argent , que des restrictions….on est prêt à tout et à n’importe quoi , quand on n’a plus rien à perdre ….que nos dirigeants européens , qui ne connaissent pas la faim , en prennent de la graine …..quand le peuple a faim ……

    • Y a pas de pain chez nous
      Y en a chez la voisine
      Et là ça s’ra pour nous

    • C’est sûr, la famine menace en Grèce… En plus, tout le monde ne peut pas être fonctionnaire, c’est inadmissible. Un Grand Bond en Avant, et tous les problèmes seront résolus !

    • il y a la libre circulation des personnes en europe. un ticket de bus à 100 euros, et ils peuvent aller travailler en allemagne ou ailleurs.

  • Encore une fois, quelques centaines d’individus, qui ne parviennent même pas à obtenir l’approbation d’un quart d’une population en âge de voter, peuvent décider de bouleverser l’avenir de toute cette population en fonction de leurs lubies hasardeuses, et ce dans tous les domaines de la vie, alors qu’ils n’ont strictement aucune légitimité pour agir ainsi, en dehors de leur propension aux flateries démagogiques éhontées. En Grèce comme en France ou ailleurs, le terrorisme démocratique devient décidément insupportable, inadmissible, totalement incompatible avec la modernité, avec le XXIe siècle civilisé. Il n’est plus possible d’admettre aujourd’hui, et encore moins demain, la concentration d’autant de pouvoirs dans si peu de mains, aussi peu compétentes, aussi peu légitimes, à l’intelligence aussi limitée.

  • D’où vient cette manie de classer les partis National Socialiste à l’extrême droite?

    Si Syriza fait alliance avec Aube Dorée c’est bien parce que ces deux partis sont socialistes.

  •  » la dictature du prolétariat ?  »

    hahahahaha !!!! y a des usines en grèce ? première nouvelle !

    il n’ y a jamais eu de dictature du prolétariat , encore qu’ en russie, entre 1918 et 1930, avant que staline ne  » prolétarise  » la paysannerie russe, on a eu un régime qui ressemblait un peu à une dictature des villes contre les campagnes. sauf que les dirigeants étaient tous des bourgeois … mao s’est appuyé sur la paysanerie pour prendre le pouvoir, pas sur les ouvriers, trés peu nombreux en pourcentage de la population chinoise de l’époque. castro idem .

    ce que siriza veut : des allocations payé par les autres ( ce qui est le propre des allocations ) des hausses de salaires, c’est à dire de l’inflation , ce qui est la pente logique des gens endettés, des créations de poste de fonctionnaires fictifs , ce qui est une allocation déguisée …

    • Le nationaux-socialistes grecs veulent continuer la fête du slip et on comprend pourquoi ils vont refuser de sortir de l’euro : le retour à leur ancienne monnaie ferait exploser l’endettement libellé en euros.

  • Il convient de noter la « synchronicité » du vote en Grèce… et de l’annonce de la BCE.

    Avouez que c’est bien pratique, un matelas de 1000 milliards d’euros, pour faire face à des risques économiques, politiques.

    En clair : la zone Euro passera sans difficulté l’année 2015.

    Quand vous dites que les dirigeants européens se moquent de la réputation de l’euro, je crois que vous faites une erreur profonde.

    Au contraire, le maintien « whatever it takes » de la zone est chez eux une obsession (maladive, pathologique).

    Tous leurs actes pointent vers cette vérité.

    Et dans ce jeu, la BCE n’est ni indépendante, ni vertueuse… Elle est simplement un outil, au service de cette obsession politique.

    Car enfin répétons-le : l’Euro c’est déjà pas grand chose… Alors vous imaginez un pays membre… qui sortirait de l’Euro ? Aucun sens !

    Cela briserait définitivement le mythe de cette « monnaie unique ».

    Allons même plus loin : le psychodrame grec n’a en fait qu’un lointain rapport avec la dette. C’est l’Euro, son maintien, qui est le véritable enjeu ici.

    Et à cet aune… il est donc facile de prédire l’avenir : ils feront tout, tout, au-delà même de votre imagination, pour maintenir l’Euro.

    L’Euro n’est bien entendu pas éternel. Mais on peut affirmer qu’il passera sans problème…. 2015.

    •  » l’euro, c’est deja pas grand chose …  »

      il y a encore moins d’un an, un euro valait 1, 37 dollar; 8,5 yuan renminbi ; et je ne sais combien de piastre ou de rouble…

      allez dans un pays pauvre, entrez dans une boutique, et sortez un billet de 100 euro de votre poche, que vous promenez sous le nez du brave pékin qui vend des babioles ou de la boustifaille … vous allez voir la tête qu’il va faire !

  • « La participation s’est élevée à 64% : les Grecs n’ont pas boudé les urnes » heu si. en grèce, le vote est obligatoire. certes, 64 % s’est plus élevé que lors des élections européenes et municipales mais cela reste un score très faible pour un pays où le vote est obligatoire

  • « La poursuite des « réformes » et de la « rigueur » jusqu’à ce que la dernière entreprise privée du pays rende gorge n’a absolument aucun sens » désolé mais il est important que la grèce poursuive ses réformes structurelles. sans réformes structurelles la grèce n’a aucun avenir. ce qui n’a aucun sens c’est le maintien de la grèce dans l’euro

  • Ils n’ont plutôt pas envie d’ouvrir la boite de pandore qu’ils ont créer.
    La faillite de la Grèce poserait la question : qui paye ?
    Les banques françaises et allemandes ?
    Ni la fRance ni l’Allemagne ne le souhaitent.
    Tous payeront grâce au QE dont quelques 100 milliards pourraient servir à éponger les dettes de la Grèce.

    Donc, s’ils se fichent d’un pays, c’est bien du leur.
    On savait que le présimou était couilles molles, que la président allemande s’y mette aussi laisse perplexe.
    Aux grecs de montrer qu’ils en ont en sortant de l’Euro.
    A mon avis, on les verra pas … :mrgreen:

  • Pour information, Yanis Varoufakis le nouveau ministre de l’économie Grec était économiste chez Valve un éditeur de jeux vidéo connu pour sa vision particulière de ce marché et éditeur de la plateforme Steam.

    http://www.jeuxvideo.com/news/415397/l-economiste-de-valve-devient-ministre-des-finances-en-grece.htm
    http://blogs.valvesoftware.com/category/economics/

    • Il a aussi participé à la mascarade « Capitalisme » diffusée récemment sur Arte.

    • En même temps ça fonctionne plutot pas mal comme modèle, et d’ailleurs ça a largement été repris par la concurrence depuis.

      Cela dit, de fait, vu sa façon de faire chez Valve, c’est pas franchement très gauchisant tout ça… Et puis la stratégie économique d’une entreprise, c’est pas celle d’un pays…

      • Pas de problème de dette dans l’économie de team, tout le monde paie comptant…la vie réel est « un peu » plus complexe…

  • Les « politiques » aiment bien se donner de l’importance en pensant qu’ils font le monde plutôt que de le gérer. Mais il existe des réalités qui échappent à tout le monde et surtout aux politiciens. Et la, nos politiciens européens ou nationaux n’organisent plus rien : ils subissent.

    On est maintenant engagé dans la voie de tous les dangers, car plus personne ne maîtrise plus rien et les politiques sont trop lâches et aveugles pour agir efficacement. Bravo les Grecs ! Au moins on connaît leur principale ressource économique : ils exportent de la merde.

  • En fait les électeurs grecs ont raison. Ils ne sont pas responsables des dettes du gouvernement grec, bande de voleurs connus (Papandreu, Mitsotakis, etc, etc).
    Mais la où ils doivent prouver leurs dires, c’est de porter plainte , arrêter tous ces voleurs, leurs confisquer l’argent volé et punir tous ceux qui ont dilapidé les prêts consentis a la Grèce.
    Chiche ??????

    • C’est trop facile, beaucoup trop de monde en a croqué. des centaines de milliers de fonctionnaires inutile et grassement payés, des impôts inexistant ou faible, des services publiques à faible couts et le tout sans aucun efforts supplémentaires? Comme le dit si bien V, il y en a qui sont plus responsables que d’autre mais les grecques en tant que peuple sont également responsables. A la limite il peuvent faire appel à la charité des autre pays mais certainement pas se la jouer gros bras et « exiger » de ne pas rembourser l’argent qu’ils ont bel et bien utilisé.

    • Réclamer quoi à qui? Qui a mis au pouvoir ces gens? Une population qui en a tiré largement bénéfice! Les grecs se sont payés une vie très au dessus de leurs moyens réels!!
      Ils savaient qu’ils vivaient à crédit! C’est trop facile maintenant de rejeter la faute aux politiciens! C’est la même merde en France, il faudrait s’en prendre aux politiciens maintenant que c’est la merde, mais qui a réclamé, et continue de réclamer qu’on lui finance tout? Que l’Etat s’occupe de tout? Le bon peuple :).

      C’est la même blague que les salopards de maires qui ont contracté des emprunts toxiques et veulent maintenant attaquer les banques, alors qu’ils sont les seuls et uniques responsables de ce qu’il s’est passé.

  • Il n’a pas eu de tragédie grecque. La Grèce est simplement retombée au niveau de vie qu’elle aurait eu s’il n’y avait pas eu la pompe à phynance de l’Euro et la tentation de vivre à crédit en profitant de la signature allemande. Je n’appelle pas ça une tragédie. Ce que veut Tsipras, c’est continuer cet arrosage, pas redresser son pays.

    • Tout à fait. Mais il va empire le mal car les européens vont perdre patience à force s’ils estiment remplir un tonneau percé. Je suppose qu’ils réfléchissent d’avantage au Grexit depuis l’élection de Dimanche. Une bonne chose pour tous… sauf les Grecs.

    • Voila. Dire que les grecs n’ont rien à perdre, c’est avoir la mémoire bien courte.

  • Cet article se trompe grandement (mais ça ne m’étonne guère vu que M. Montabert est à l’UDC et a comme mot d’ordre de toujours dire du mal de l’UE). L’austérité « imposée » marchait belle et bien. Elle ne tuait pas le pays et surtout était le corolaire aux versements d’argent des pays européens. Les Grecs vivaient au-dessus de leurs moyens mais désormais ils vivront en-dessous de tout ce qu’ils ont connu car sans l’austérité et les réformes c’est tout simplement la faillite qui les attend.

    • Non mais ils sont persuadés qu’après leur défaut de paiement, l’argent va à nouveau affluer grace à de nouveaux emprunts… Dans leurs têtes, ils vont simplement reprendre leur endettement à zéro…

  • La Grèce « doit » 211 milliards d’euros à l’Allemagne, 158 Md à la France, 139 Md à l’Italie, 92 Md à l’Espagne, 44 Md aux Pays-Bas, et en tout 780 Md à l’ensemble de l’Union Européenne. Ces données proviennent du blog de Tyler Durden Zero Hedge. En général les blogueurs qui gravitent autour de Wall Street sont bien informés. De facto la France a déjà levé ces 158 Md d’euros alors que Sarkozy était encore aux manettes ce qui a d’ailleurs contribué à aggraver le montant de la dette française. On se trouve donc dans une situation telle que la BCE à la tête de laquelle se trouve cet escroc nommé Draghi n’a plus d’autre choix que de faire payer l’ensemble des Européens au nom de la solidarité. Difficile à avaler !

    • C’est énorme, cela fait 71000 EUR par personne. Imaginez par personne valide en âge de travailler.

      Ce n’est pas remboursable ===> FAILLITE ❗

  • En même temps si des idiots ont prêté leur argent à la Grèce je ne vais pas les plaindre s’ils le perdent. Ils espèrent des retours de 9-10% en pensant qu’il n’y a aucun risque?

    Ce qui m’énervent est que la France ait prêté car c’est mes impôts qui vont devoir payer cette stupidité. Tout ça encore une fois pour sauver des stupides banques et assurances françaises qui ont prêtées leur argent à la Grèce. Franchement pn se demande parfois qui sont les plus idiots, ceux qui dépensent bêtement leur argent public ou ceux qui leur prêtent l’argent pour le faire en se disant que c’est sans risque.

    • Ouais, sauf que les stupides banques ont oeuvré en grande partie pour le compte de l’Etat.

      D’autre part, l’argent leur a été donné en grande partie sous des prétextes idéologiques lamentables.

      • Ne pas oublié que les banques sont obligé légalement d’acheter de la dette d’états. A la sortie est fait pour b…. les contribuables et leur faire payer l’incurie des gouvernants. C’est tout ce système pourri et corrompu qu’il faut mettre à bas et purger l’économie de l’intervention étatique.

  • Oui la faillite est toujours passible mais nous ne sommes pas dans une situation de simple prêteur et de simple emprunteur. L’aléa moral à joué à plein dans cette histoire car les banques savaient très bien que si un des pays de la zones euros faisait faillite leur compte serait renflé par les autres états d’une manière ou d’une autre (« chyprage » ou impression de monnaie ou les deux). Donc il ne s’agit en aucun cas d’une situation « normale » car si les prêteur avaient du financer la Grèce avec leur propres deniers, il y a belle lurette que plus personne n’aurais prêté un kopeck à ce pays de m… rongé par le socialiste, le clientélisme et la démagogie. Aujourd’hui ces panier percé viennent nous présenter la note de leur gabegie. Qu’ont il fait des centaines milliards emprunté? quels investissement porteur d’avenir ont été financés? Rien, l’argent à servi à se la couler douce, à vivre à l’allemande sans un branler une. Et on devrait trouver ça n%ormal, dire amen et mettre le tout sur le dos de « pas de chance »? NON, c’est trop facile et surtout ça va donner des idées à tous les autre panier percés de l’Europe et il y en a un paquet à commencer par la France. La situation est simple si les grecques ne veulent pas payer leur dettes et bien ils sortent de l’Europe et se débrouille seul avec leur merde.
    On parle beaucoup de la rigueur extraordinaire en grèce mais je doute beaucoup que l’état ai vraiment fait tous les efforts nécessaire, toutes les privatisations indispensables, les ajustements d’effectifs etc etc. en fait que suis sur que tout c’est passé comme en France avec augmentation massive des impôts et une simple moindre augmentations des dépenses d’état. En gros c’est le secteur privé qui à encaisser la crise à 90% là encore comme en France.
    Moralité, les états DOIVENT payer leur dettes, ils en ont la capacité ET le devoir et il faut en finir a les taux d’intérêt à 0% et l’argent facile les deux mamelles des crises futures.

  • La dette grecque avait déjà explosé en 2010, puis 2011.Pour préserver leurs contribuables, l’Europe du Nord voulait le défaut de paiement grec. Grâce à Sarko-Lagarde l’euroland s’est engagé dans un refinancement partiel. Les dirigeants, politico-financiers de l’euroland ont manié la peur du chaos pour faire avaliser leur plan FESF. Comme leurs homologues américains l’avaient fait en 2008 pour le plan Paulson.

    Alliance des politiciens-déficitaires et de leur prêteurs (à gages ?)

  • Dictature du prolétariat ????

    Le nouveau gouvernement grec d’Alexis Tsipras a vivement protesté contre la déclaration des « chefs d’État ou de gouvernement de l’Union » attribuant aux « séparatistes » le « bombardement aveugle » de la ville de Marioupol et menaçant la Russie de nouvelles sanctions.

    Selon M. Tsipras, la Grèce n’a pas été consultée et cette déclaration a été publiée en violation des procédures de l’Union.

    Selon EU Observer, la Hongrie, la Slovaquie et l’Autriche auraient vainement essayé de modifier cette déclaration en supprimant l’attribution de l’attaque de Marioupol aux indépendantistes.

  • A cause de cette mauvaise Europe, les Pauvres Grecs propriétaires (la plupart ont 2 à 3 propriétés !!!) devront payer 50 euros d’impôts fonciers…
    Par ici je paie foncier et local pour 2 450euros… Je dois être trop riche, pour un 75M2. J’espère que notre gouvernement nous punira d’être si riche pour 1 propriété et de nous augmenter encore les impôts pour aider ces pauvres grecs…
    On nous y prépare : on nous montre les pauvres grecs..
    Oubliant qu’en France il y a 9 millions de pauvres.. mais bon ! On en reparlera plus tard, nos pauvres attendront que les pauvres de Grèce soient riches.
    Parole de la gauche Française : » Il faut les aider à avoir raison !!! »
    Une fois de plus MLP semble avoir eu raison malgrès les moqueries de nos Merdias de gauche… Syriza s’est alliée à la droite nationaliste…!!
    Ce n’est plus une lanceuse d’idée, c’est un oracle !

  • « La Grèce tombera-t-elle dans la dictature du prolétariat ?  »

    Rholàlà comment c’est orienté.

    Parce qu’ils ne sont pas déjà en dictature peut-être ?

    • non, ils ne sont pas en dictature car la majorité des grecs veulent que l’ue continue à les aider. à partir du moment où on vit avec l’argent de quelqu’un d’autre, il est normal que cette personne exerce un pouvoir, un contrôle. si les grecs veulent devenir indépendant et si ils n’aiment pas l’ingérence de la troika, ils ont qu’à finir de vivre avec l’argent des autres et vivre avec leur propre argent

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