Pétrole : la hausse de la production continue de ralentir

La bataille entre pétrole et huile de schiste continue…

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Baril pétrole rené le honzec

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Pétrole : la hausse de la production continue de ralentir

Publié le 15 janvier 2015
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Comment ne pas réagir face à la chute des cours du baril ? Les derniers chiffres tant de rigs de forage que de production de brut aux États-Unis sont clairs. Les producteurs de pétrole et surtout d’huile de schiste réagissent. La tendance va-t-elle continuer ? Et si oui, quelles conséquences peut-on en attendre ?

Par Aymeric de Villaret.

Baril pétrole rené le honzecLe baril n’en finit pas de baisser et le Brent a même franchi à la baisse la barre symbolique des 50$/baril. Au soir du 13 janvier, il est légèrement au-dessus de 46$. Comme la réunion de l’OPEP du 27 novembre l’a bien montré ainsi que les commentaires de nombreux pays du Golfe, dont surtout l’Arabie Saoudite, nous sommes face à une véritable « guerre des prix » pour « casser » la montée en puissance de la production d’huile de schiste américaine.

Que disent les chiffres ?

La croissance de production américaine commence à être moindre

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Les derniers chiffres de fin décembre et début janvier semblent indiquer un ralentissement dans la croissance et surtout une baisse dans la tendance de la croissance. Certes « une hirondelle ne fait pas le printemps », et d’ailleurs ces dernières années, un tel mouvement était déjà arrivé, mais le cadre actuel incite à jeter un regard différent d’autant que d’autres indicateurs donnent des indications similaires.

Le nombre de rigs de forage de pétrole diminue aux États-Unis…

Le parapétrolier américain Baker Hughes publie hebdomadairement le nombre de rigs de forage aux États-Unis. Ainsi, quand les prix du gaz avaient chuté, suite à la montée en production du gaz de schiste, leur nombre pour le gaz s’était effondré. Et depuis la tendance ne s’est pas inversée…

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Pour le pétrole, la tendance est complètement opposée avec une formidable hausse accompagnant la croissance de l’huile de schiste. C’est pourquoi, la baisse récente ne peut pas ne pas interpeller.

… dont dans le « Permian Basin » et l’État du Dakota du Nord

Et cela d’autant qu’elle est bien réelle dans les deux zones principales de l’huile de schiste à savoir le « Permian Basin » et l’État du Dakota du Nord.

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Au 12 janvier, le nombre de rigs de forage du Dakota du Nord est tombé à 159, le plus bas niveau depuis novembre 2010.

Conclusion : et maintenant ?

La tendance est nette avec la baisse du nombre de rigs de forage de pétrole. Si l’on y ajoute les annonces de toutes les sociétés coupant leurs dépenses d’investissement (à l’exemple de Continental Resources Inc, Oasis Petroleum Inc), il ne serait pas surprenant que la tendance de baisse dans la croissance d’huile de schiste américaine se poursuive. Ainsi les données de l’EIA vont être de plus en plus analysées en détails…

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  • On sent un peu l’analyste qui s’est prit un coup de marteau sur les doigts…

    Juin 2014:
    “la meilleure preuve nous semble en être la remarquable stabilité des cours du Brent au-dessus des 100$/baril et cela alors que des Cassandre voyaient encore en début d’année ce cours être divisé par deux !”

    • Force est de constater qu’effectivement les prix ont été divisés par deux. Preuve que dans l’ « art » de la précision, il faut être prudent.
      La véritable « guerre » des prix déclenchée depuis cet automne fait des dégâts avec les conséquences que l’on voit sur divers pays notamment la Russie.
      Cette guerre des prix commence à avoir son impact sur le nombre de rigs de forage aux États-Unis, but plus ou moins annoncé de l’Arabie Saoudite.
      C’est vrai que la chute est extrêmement rapide, à l’image de ce qui s’était passé en 2008-2009.
      L’histoire est-elle en train de recommencer ?

      • Si on rapproche la chute du prix du pétrole de celle du cuivre, on comprend mieux qu’il s’agit plutôt d’une grave récession économique mondiale en particulier en Chine, pays qui n’a jamais cessé de trafiquer ses statistiques, et en Europe en raison des sanctions économiques envers la Russie imposées par la Maison-Blanche.

      • J’interprète la situation comme une guerre des prix menée par les producteurs de la péninsule arabique. Leurs coûts d’extraction sont faibles alors que ceux du fracking sont élevés (j’ai lu 60-70 USD par baril, mais est-ce correct?). Et ils détestent l’idée de perdre leur quasi monopole.
        Comme “lowest cost producers” ils peuvent se permettre de ne pas gagner autant qu’avant et de laisser faire faillite les investissement américains. Une fois les doigts brûlés les financiers US ne recommenceront pas.
        Et en même temps ça en met une sur la tête des Russes qui ont le mauvais goût de ne pas détester l’Iran.
        Ça peut prendre un ou deux ans, peut-être même moins, on verra. Ensuite les prix remonteront.

  • On aimerait des articles un peu plus fouillés et précis.Baisse du nombre de rigs , soit, mais de quel pourcentage, est ce une variation saisonniere, l’industrie petroliere US peut elle reellement decelerer en quelques mois (et inversement peut elle accelerer tres rapidement). Les graphes sont un peu legers. Ne peut on pas les mettres en parrallele avec d’autres indices ? Bref ca manque de fond, ce qui est dommage, les lecteurs de Contrepoints meritent mieux que des articles à la “20 Minutes”.
    Ceci dit bravo pour la tentative de vulgarisation. Il faudrait ecrire un article sur les variations du prix du petrole. Notamment ce qui s est passé lors de l’invasion de la Lybie. Comment une chute (minime en % de la production mondiale) a redressée le prix de l’or noir et evaluer quelles sont les probabilités qu un evenment similaire survienne a nouveau …Je dis ca je dis rien…

  • Quels seraient les coûts de production de l’exploitation du gaz de schiste en France ?
    Le baril à 200$ que nous ne serions pas encore rentable lool

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