Coluche et les Rolex du cœur

Saviez-vous que Coluche aimait les belles montres ?

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Coluche et les Rolex du cœur

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 décembre 2014
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Vous pensez tout connaître de Coluche. Son humour, son talent indéniable, ses films, sa passion pour la vitesse et les motos. Mais saviez-vous qu’il était aussi un fin collectionneur de belles montres ?

Par Fabrice Copeau.

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Affiche officielle des Restos du cœur.

 

Regardez attentivement la photo ci-dessus. Vous l’avez déjà vue tant de fois. Vous pensez à la campagne hivernale des Restos du Cœur qui démarre actuellement. À la musique de Jean-Jacques Goldman et aux Enfoirés.

Il y a un détail qui vous a sans doute échappé. Sur la célèbre photo qui le présente les bras croisés, Coluche porte une magnifique Cartier Tortue. Une montre à 15 000 euros.

Comme l’écrit le site Belles Montres Online :

« L’humoriste et acteur à l’origine de l’association, qui a servi 130 millions de repas lors de la saison 2013-2014, était un passionné d’horlogerie. À la ville comme sur scène, au cinéma comme à la télévision, il arborait souvent des modèles onéreux, dont le prix flirterait aujourd’hui avec les 100 000 euros. »
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Je n’ai pas envie de commenter ici le talent de Coluche, en tant qu’humoriste, cinéaste et acteur, qui me parait indiscutable, quoiqu’un cran en dessous de Jean Yanne ou de Pierre Desproges. Il n’a pas volé, loin de là, l’argent qu’il a gagné durant sa vie, et jusqu’à la preuve du contraire, il ne l’a extorqué à personne, à la différence des hommes de l’État.

Bien sûr, l’humoriste est critiquable, l’acteur plus ou moins bon (Tchao Pantin me parait des plus dispensables), et j’ai mieux apprécié ses écrits que ses spectacles. Pour autant, Coluche est indéniablement un marqueur de la société française des années 1970-1980 et, à ce titre, marque encore de nos jours pleinement les esprits de nos contemporains.

Je ne commenterai pas en tant que tel son goût pour les montres de luxe, que je partage avec lui, à défaut, pour ma part, d’avoir les moyens de les acheter. Enfin, je ne ferai volontairement aucun lien entre ses goûts et son engagement humaniste qui prit la forme de la création des Restos du Cœur. Je laisse chacun se forger sa propre opinion sur le personnage, qui ira vraisemblablement de la critique du charity business à la défense d’une œuvre en faveur des plus démunis, comme Bill Gates par exemple peut le faire en Afrique.

Et puis quelqu’un qui a écrit des aphorismes d’anthologie tels que « Les fonctionnaires sont tellement habitués à ne rien faire que lorsqu’ils font grève, ils appellent ça une « journée d’action » », ou encore « La moitié des hommes politiques sont des bons à rien. Les autres sont prêts à tout » mérite notre respect et notre gratitude.

Je me contenterai donc de souligner qu’à la faveur de ses passages médiatiques, du visionnage de scènes issues de ses films, de photos d’époque, il est possible de noter et de souligner le goût sûr et prononcé de Coluche pour les belles montres. Ce qui suffit – à mes yeux, je ne vous demande pas de partager mon point de vue –  à le rendre encore plus sympathique.

Je remercie le site Belles Montres Online qui m’a fourni de nombreuses précisions sur ces itérations horlogères de Coluche, qui, au demeurant, n’ont pas vocation à être exhaustives.

 

La Rolex Submariner de Banzaï

« Dans le film Banzaï, sorti en 1983, Coluche apparaît à l’écran avec au poignet une Rolex Submariner. Probablement une référence 1680 qui, aujourd’hui, se vend sur le second marché pour environ 6000 euros. Symbole de l’horlogerie de luxe sport chic, la Submariner est réputée pour sa robustesse, sa précision et son look indémodable. Un classique horloger. »

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Capture d’écran du film Banzaï (1983).

 

La Submariner, c’est la montre de plongée, celle qui a inventé les codes de cet incontournable de toutes les marques horlogères modernes, même si Rolex ne peut s’enorgueillir d’être le premier fabricant de montres de plongée. À la demande du commandant Cousteau, c’est Blancpain et sa Fifty Fathoms qui lui dame le pion de quelques années.

La « Sub », c’est la montre mille fois imitée, jamais égalée. Les codes graphiques de celle-ci datent des années 1950, et sont désormais passés dans le domaine public. Il en ressort que de nombreuses marques, de qualité parfois, douteuses souvent (je pense par exemple à l’Ice Watch) s’inspirent – pour employer un doux euphémisme – de la Submariner. C’est peut-être la seule et unique montre que tout un chacun peut reconnaître immédiatement au poignet de quelqu’un.

 

Une Marine quand il faut être sérieux

« Ce n’est pas parce que Coluche nous faisait rire qu’il n’était pas pour autant une personne raffinée. Il ne faut donc pas s’étonner de le voir en costume trois-pièces, les cheveux bien coiffés avec au poignet une montre Bréguet Marine d’une valeur de 8 000 euros. Entre son boîtier en or blanc et son cadran guilloché parcouru par des aiguilles bleuies, ce garde-temps est l’un des summums du raffinement horloger. Étonnant de le croiser au poignet de Coluche ? Pas vraiment. »

Bréguet appartient de nos jours au Swatch Group. C’est l’une des marques les plus anciennes de l’histoire de l’horlogerie, fondée par Abraham Bréguet en 1775 à Paris – oui, j’ai bien écrit en 1775, ce qui laisse songeur au regard de la durée de vie des entreprises modernes, et qui fait de cette maison horlogère une contemporaine de la Déclaration des droits de Virginie, de la Déclaration d’Indépendance, et de la Richesse des Nations, rien que ça ! Bréguet reste de nos jours une marque parmi les plus réputées de l’horlogerie helvético-française. Les montres Breguet sont facilement reconnaissables à leur boîtier cannelé, le plus souvent en or, leur cadran finement guilloché ou émaillé et leurs aiguilles en acier bleui dont les pointes se terminent en pomme évidée. La quintessence du classicisme.

Une valeur très très sûre, en effet, qui surprend chez Coluche, mais qui est la preuve évidente d’un goût particulièrement avisé.

 

Une Daytona par passion

« En bon passionné de vitesse, Coluche se devait de porter une montre de pilote lorsqu’il était au volant de sa Ford Fairlane, ou aux commandes d’un de ses bolides à deux roues. Quoi de mieux qu’une Rolex Daytona « Big Red », véritable Graal horloger aux yeux de bien des collectionneurs, rendue populaire depuis son apparition au poignet de l’acteur Paul Newman, dans le film Virages ? Elle est surnommée Panda en raison de son cadran blanc et de ses compteurs noirs. Son charme agit sur n’importe quel amateur d’horlogerie sportive. Aujourd’hui, le modèle que portait Coluche s’arrache aux enchères pour environ 30 000 euros. »

Ah la Daytona « Cosmograph » Panda !  Créée par Rolex en 1963, c’est le premier chronographe de cette auguste maison. Il embarquait pendant longtemps le fameux El Primero de Zenith, avant que Rolex décide, enfin, de développer son mouvement maison. Que dire sur la Rolex Daytona baptisée Paul Newman par les collectionneurs ? C’est un chronographe cher, très cher même, et terriblement efficace. L’un des plus beaux (d’ailleurs, bien plus beau à mon avis que la Daytona contemporaine, qui sombre dans l’ornière bling-bling dans laquelle Rolex se trouve souvent à présent). L’un des plus fiables aussi. Seule la Speedmaster d’Omega, la moonwatch, la montre des missions spatiales en général et lunaires en particulier, parvient à lui tenir la dragée haute. Et dans une moindre mesure, la El Primero déjà citée. La Daytona, c’est l’incarnation de la vitesse, des courses endiablées du circuit de Floride, de celles d’Indianapolis ou du Mans. Avant même que Tag Heuer ne truste ce créneau rémunérateur, sur lequel il s’est peu ou prou spécialisé depuis la célèbre Monaco portée par Steve McQueen.

 

De curieuses Audemars Piguet

« En plus d’être humoriste, comédien, animateur radio, pilote de moto et fan d’automobile américaine, Coluche était un passionné de montres, un amateur averti, dont la collection renferme quelques modèles très pointus. On pense notamment à un chronographe Jules Audemars en or avec cadran en émail signé Audemars Piguet d’une valeur de 14 000 euros, ou encore à la pièce surprenante qu’il porte dans le film Le Maître d’école. Une Cartier Art Déco de 1945 livrée par Audemars Piguet.

Une double signature et une provenance qui ont permis à cette montre rectangulaire d’apparaître aux enchères chez Antiquorum en avril 1992 à 25 000 francs suisses (soit environ 20 000 euros actuellement). Que sont devenues les montres préférées de la collection de Michel Colucci ? En tout cas, on ne les a pas encore croisées en ventes aux enchères. »

Cet inventaire n’est sans doute pas exhaustif, et si parmi mes lecteurs certains peuvent m’aider à le compléter, c’est bien volontiers que j’amenderais ce billet.


Sur le web

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  • Quelle découverte que la votre…

    • ce n’est pas une découverte. Et lui au moins n’a extorqué l’argent de personne, et n’a pas non plus falsifié ses déclarations comme le font régulièrement les élus.

  • Bravo à René pour sa caricature, elle est excellente.

  • Sa description du politicien « prête moi ta montre, je te donnerai l’heure » prend un autre sens…

  • j’ai toujours ma casio de 1986…

  • Coluche etait un homme intelligent et visionnaire.
    Finalement il nous prévenait deja à l’epoque des dérives de l’Etat.
    Sa mort est une tragédie, d’autant plus qu’il se proposait à devenir Président. Il avait ses chances.

    Mais celle-ci a brusquement tournée.
    Il y a des raisons que l’intelligence n’explique pas.
    Un suicidé de plus.

  • Pour remettre les choses en place, il a fallu l’arrivée au pouvoir de Mitterrand et des socialistes pour que tout signe de bon gout devienne une agression sociale.
    Churchill était un précurseur quand il disait que le socialisme ne partageait que la misère.

    • Absolument d’accord sur le fait que bon goût et collectivisme sont antinomiques. Malheureusement, le collectivisme ne se résume pas à Mitterrand, ni même aux socialistes, loin de là.

  • donc ,on peut aimer les montres et avoir du coeur ….!

    • Et ce n’est pas exhaustif, loin de là. Si ça vous dit, on peut lancer une petite série des « célébrités » politiques (élus, mais pas que) et leurs belles toquantes.

  • « Tchao pantin » dispensable!!!!!!!!!
    Eh bien on va vous donner une dispense

    • J’assume !

      Mes favoris : Le Fou de guerre, Le Maître d’école, La Vengeance du serpent à plumes, Inspecteur la Bavure, 2h moins de quart, les WC étaient fermés de l’intérieur.

  • Juste une remarque, pour Blancpain et la Fifty-Fathom, c’est pas Cousteau qui était l’instigateur, mais Bob Maloubier…

  • Un concurrent de Julien Drey, vrai comique à son insu, faux politique de son plein gré, dont la totalité des revenus passaient dans l’achat compulsif de montres ☻

  • Merci pour cet article et pour le peu d’erreurs horlogères qu’il contient … ça change des hérésies que l’on peut lire régulièrement sur le sujet .

    Effectivement pas de polémiques mais il est toujours savoureux de constater tous ces gens de gauche la main sur le coeur et l’autre sur le portefeuille // mais comme vous le rappelez si bien , Coluche au moins l’a transpiré son argent et ce n’est pas de l’argent public .

    Une dernière chose : si le chrono daytona old school est jolie et très côté sur le marché , il n’en demeure pas moins que techniquement il est très très en deçà du contemporain et cet aspect là est primordial pour beaucoup d’acheteurs , encore heureux ..
    Par ailleurs tomber dans le piège de l’usage du terme « bling bling » concernant cette montre , c’est ne pas bien la connaitre et surtout ne pas la porter au quotidien 😉

    merci pour les belles photos également

    • merci pour votre commentaire. Concernant la Daytona, c’est vrai que je ne suis clairement pas fan de sa version moderne, et que j’ai un biais de subjectivité, une préférence manifeste, pour la version old school. Je reconnais néanmoins que toutes les Dayto, même les plus récentes, sont de superbes chronos. Le côté bling bling est un peu excessif, j’en conviens. A part bien sûr la Dayto Mobutu, qui a un charme.. particulier.

      Au passage, pour qui veut une Dayto moderne sans se ruiner, il peut toujours se tourner vers la Invicta Speedway, plagiat sans honte de ce mythe horloger.

      • Alpha fait aussi des « hommages » très convaincants de la dayto (ancienne surtout : Newman et assimilées) avec un mouvement chinois ST-19, chrono mécanique à remontage manuel dérivé du Venus, finalement vraiment proche de ceux des vieilles…

        • C’est tout à fait exact ! J’ai hésité à évoquer Alpha également, mais je me suis abstenu dans l’immédiat pour deux raisons :

          – d’une part je n’ai jamais eu d’Alpha entre les mains et peux difficilement juger de la qualité de ces montres. Oh il y en a bien plusieurs qui me plaisent et qui titillent ma souris, la Dayto Newman, mais aussi les Seamaster 300M (Peter Blake, Bond, ou contemporaine) par exemple. Alors que j’ai déjà eu une Invicta entre les mains (qualité médiocre, certes, mais c’est du quartz qu’on paye au prix du quartz)

          – d’autre part je me dis que la question des hommages appuyés mérite bien un billet à part entière, sur mon blog, peut-être pas ici sur Contrepoints. Je n’ai d’ailleurs pas de problème particulier avec les hommages, j’ai une Steinhart Ocean One Green et j’en suis TRES satisfait, son RQP est proprement imbattable à mon avis. Je parlerai même peut-être un jour des pures replicas (voir le site RWI par exemple), qui sont totalement prohibées en France, en Italie, en Suisse, un peu tolérées ailleurs en Europe, et franchement tolérées aux USA ou en Asie.

          • J’ai une Alpha (dayto Newman, justement) et j’ai été bluffé par la qualité générale. Il y a quelques détails qui sont un peu limite mais c’est impressionnant, je trouve. Invicta, jamais essyé, mais ça me semble d’une qualité plutôt inférieure.

            Sinon, oui, hommages et replicas méritent un billet. C’est un des points de friction fréquents (et qui permettent des argumentaires libéraux/anar cap et des discussions souvent chaudes mais passionnantes) sur les forums horlogers. Et j’ai aussi deux ou trois Steinhart…

            Vivant près de la suisse et étant un punk anar cap sur diplomé, je suis un amateur d’horlogerie « exotique »… Seiko, Grand Seiko, et autres nippones, mais aussi les marques chinoises (BWAF, Seagull, FIYTA, Shanghai) où on peut trouver des choses très intéressantes (mais aussi des océans de bling à faire pâlir Rolex 😉 )

            • Ah ah, on est fait pour s’entendre !

              Invicta c’est assez mauvais, d’ailleurs ils ont actuellement des ennuis avec la justice de Floride : http://crimejail.com/invicta-watch-company-investigation-florida-attorney-general/

              Je suis aussi très fan des Seiko / GS ; je connais peu les chinoises, à part évidemment Sea-Gull et ses emboiteurs (Parnis, Marina Militare, …). Et assez bien les russes, que j’aime autant que les nippones, justement !

              Je ferai donc un billet assez hardcore sur les hommages / replicas, histoire de lancer à nouveau une chaude discussion… De celle qu’on ne peut pas avoir sur les forums horlogers, et pas que FAM d’ailleurs…

            • J’ai une crainte à propos d’Alpha et consorts, c’est la difficulté à trouver un horloger capable de les réviser. J’ai tort, vous pensez ? C’est vrai qu’avec les ETA ou Soprod de Steinhart je suis plus rassuré.

              Quelles sont les Steinhart que vous avez ? La pseudo Tudor Montecarlo, la pseudo double red, et la pseudo MilSub me plaisent bien..

              • le mouvement chrono qu’ils utilisent est un Seagull ST-19 qui est un dérivé direct du Venus 175 dont la chine avait racheté les machines de fabrication aux suisse à la fin des années 50/début des années 60.

                C’est un mouvement à roue colonne très simple et il y a plein de tutoriels pour l’entretien, donc ça devrait aller avec un horloger un peu compétent. Je n’ai pas encore eu de problèmes, donc, bon…

                Sinon en Steinhart, j’ai une pseudo 1655 Freccione (Ocean Vintage GMT), une flieger et une Ocean One Vintage, un mix de vieille FF et de Rolex 6200. Ce dernier modèle est équipé du mouvement « Steinhart ST5 », un clone redécoré du 2824-2 (qui est dans le domaine public), sans doute pour palier le fait qu’ETA ne devrait bientôt plus vendre en dehors du Swatch Group, en restant moins cher que le Soprod (lui même clone -autorisé- d’un mouvement Seiko).

                • Merci pour ces précisions ; à part la flieger qui ne me convainc pas (je préfère Archimède voire Stowa), les autres Steinhart sont très bien ! L’Ocean vintage GMT en particulier !

      • Après des Rolo bling bling il y en a quand même pas mal, outre la Mobutu…

        http://fr.pinterest.com/pin/527484175080594416/

  • En 2014 ses montres auraient servis pour assassiner le bonhomme politiquement. (Je ne crois pas au complots sur sa mort)

  • Passionne de montres, j’avais deja lu cet article, qui est effectivement pas mal foutu.

    2 commentaires:

    – je ne vois pas sur quoi repose le fait que la Submariner serait une 1680. En 1983, cela aurait aussi bien pu etre une 16800, deja en production depuis au moins 3 ans, d’autant que je ne vois pas sur la photo the verre plexy cheminee caracteristique de la reference 1680

    – ce qui m’a saoule dans l’article, c’est l’obsession de donner une cote de ces montres sur la base de leur valeur en 2014. La Daytona « que portait Coluche s’arrache aux enchères pour environ 30,000 euros ». A l’epoque, dans les annees 80, personne ne voulait de cette montre, et les horlogers etaient souvent obliges de les brader a prix casse pour s’en debarasser. Mais bon, c’est certainement plus racoleur de sous-entendre que Coluche se baladait avec une Rolex a 30,000 euros.

    • Je suis parti en effet de l’article de Belles Montres, suite à une demande de la rédaction de Contrepoints, qui voulait tester si ce genre d’article est susceptible d’intéresser ses lecteurs. J’ai donc complété l’article initial, mais en gardant quasi in extenso celui-ci, précisément parce que je ne sais pas d’où Belles Montres tient ses infos. Je me suis dit concernant la 1680 qu’ils en avaient la preuve, sans toutefois la fournir. Mais je partage vos doutes.

      Sur le second point, vous avez raison et je fais amende honorable ; je voulais ajouter un paragraphe qui prévenait les lecteurs contre tout risque d’anachronisme sur la valeur des montres. J’ai tout simplement oublié et votre mise en garde est nécessaire et c’est tout simplement faire preuve d’honnêteté que de le reconnaître.

      • J’ajoute une fois encore, si jamais il y a une quelconque ambiguité, que mon propos n’est pas d’enfoncer Coluche, mais au contraire de le défendre ; il avait du talent, je l’appréciais, je tire mon chapeau à ses activités humanitaires (qu’il a monté avec des fonds privés, et en faisant appel aux dons. Les Restos n’étaient pas à l’origine la pompe à subvention qu’ils sont devenus depuis). Le fait qu’il ait eu un goût sûr en matière de montres est à mes yeux une qualité supplémentaire, pas un défaut.

        • Je precise: ce n’est pas votre article que je visais par ma remarque, mais bien l’article initial de Belles Montres.

          Et je partage, comme je pense de nombreux lecteurs de Contrepoints, votre point de vue selon lequel il est parfaitement pathetique d’ostraciser quelqu’un a cause de la montre qu’il porte ou de la voiture qu’il conduit. C’est une question de liberte individuelle, point barre.

          Mais bon, c’est bien a l’image de la bien-pensance debile enrobee d’une bonne couche de moraline et d’une sur-couche de jalousie qui sevit dans ce pays que de pointer du doigt le moindre signe d’aisance materielle ou de reussite sociale.

          Quand ces belles ames me font remarquer que je porte une Rolex a plusieurs SMIC, je leur repond: « Oui, comme Che Guevara, Fidel Castro, Leonid Brejnev, Erich Honecker, Martin Luther King et le Dalai Lama ». Generalement, ca clot le debat. Je peux desormais rajouter Coluche.

          • Hé hé, excellente réponse !

            Dois-je en conclure que la Rolex que vous portez est une Daytona, justement ?

            Pour ma part je n’en ai pas, et j’avoue sans peine que ma préférence en chrono va chez Omega ; j’ai actuellement 4 Speedmaster et sans doute une 5e l’an prochain. C’est vrai qu’à part la Dayto et la Speed, je n’en regarde pas bcp d’autres. Excepté peut-être la El Primero Stratos Flyback Striking 10th de Zenith (disons qu’elle n’est pas trop chargée pour une Zenith).

            En dehors des chronos en revanche, je vénère certaines Oyster Perpetual (par exemple la Red Grape 2014), les Explo, les Sub no date, ou encore les Milgauss. Bref, les montres sans date (et surtout sans cyclope, ce qui est le cas de la Dayto aussi, bien évidemment)

            • Je possede effectivement 2 Daytona (une recente et une plus ancienne a movement Zenith), mais ce ne sont pas les modeles que je porte le plus, loin s’en faut. Je prefere porter mon Explorer II blanche (16570) ou ma Submariner 5513. L’Explorer II est assez remarquable de discrtion, et bien pratique en voyage.

              • Félicitations ! Vous avez un goût très sûr !

                Bravo en particulier pour la sublime 5513. Pour l’Explorer, je pensais en particulier à la 114270, que je préfère à la 214270 contemporaine. J’avoue ne jamais avoir eu entre les mains l’Explo II blanche, mais en photo elle a l’air exceptionnelle, en effet !

          • Beaucoup de papes aussi portaient (portent ? je ne suis pas certain pour l’actuel) des Rolex.

            • Je l’ignorais. Il est vrai qu’il est peut-être plus difficile de faire de la montre des papes un argument commercial, qu’avec la montre des présidents, à la Vulcain.

  • Désolé mais RAB, Coluche n’a jamais dit qu’il fallait dépouiller les riches pour donner aux pauvres, du moins à ma connaissance, il a laissé ça aux politicards et s’est contenté de faire appel à la générosité de chacun…Sans jamais critiquer les « nantis ». Pour moi, il n’y a aucun double discours entre aimer les belles montres (ce n’est pas ma passion mais chacun fait ce qu’il veut) et s’investir dans le caritatif, next !

  • Donc Coluche aimait les montres ? Et donc ?
    Quand à dire que son talent fut un cran en dessous de ceux de messieurs Yanne et Desproges ! Il apparait après la mort de ces trois « comiques » que Coluche avait un « truc » en plus qui en fait un personnage historique, un marqueur d’une époque ce que ne seront jamais les deux autres.

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Par la rédaction de La Nouvelle Lettre.

 

Fondée par Coluche et ses amis en 1985, Les Restaurants du cœur a acquis depuis lors sympathie, réputation d'une aide spontanée auprès de la population française. On estime que l’association distribue actuellement un tiers de l’aide alimentaire apportée aux personnes dans le besoin. Depuis une émission passée sur TF1 dimanche soir (ce qui prouve le sérieux de l’affaire) le financement des Restos du cœur est d’une actualité sociale et politique sans précédent.

 

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