Par Philippe Robert.
Manuel Valls à l’université d’été du Medef : une pleine charrette de portes enfoncées… Non pas que je dénie au Premier ministre une évidente envie de bien faire car je le crois vraiment sincère. Mais socialiste il est, socialiste il reste donc dans les arcanes de sa pensée. Car si le rôle de l’État est de créer le cadre général nécessaire et suffisant pour que les entreprises puissent exercer leurs talents en toute liberté, libre à lui d’en recueillir les fruits par une juste imposition, en revanche il ne lui revient certainement pas de dicter aux entrepreneurs ce qu’ils doivent faire et comment le faire en les y contraignant politiquement d’une main de fer dans un gant de velours.
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Ce qui emm… les libéraux c’est qu’il a été applaudi par le MEDEF.
car ça contrarie leurs desseins qui tablent sur une situation devenant de plus en plus conflictuelle entre les entreprises et le pouvoir.
l’argumentaire de dire qu’il n’a pas à se mêler des entreprises ne tient pas la route.Sinon, comment expliquer que le MEDEF l’invite ?
Les liberaux croient connaitre le monde de l’entreprise mais ne sont que des théoriciens fumeux , avec quelques vagues notions de comptabilité, et incompétents sur tout le reste.
le médef représente les grandes entreprises, notamment le CAC40 et fait donc de la grande consanguinité avec les politiques et les médias : issus des mêmes écoles, des mêmes réseaux… avec les résultats que l’on sait : la moitié du CAC40 est désormais dans des mains étrangères, que des vieilles entreprises de l’entre-deux-guerres…
Le MEDEF n’est pas libéral. Il défend un capitalisme de connivence très clairement même s’il n’est pas revendiqué (bien sur). Il défend le maximum de profit pour leurs grandes entreprises tout en conservant l’ensemble des systèmes qui freine la concurrence (imposition, législation, etc).
De plus, le MEDEF reçoit des subventions publiques.
Encore, le MEDEF ne représente pas les patrons (déjà que ça a très peu de sens de dire « les patrons »).
Un exemple : réduction de 20 milliard d’euros de charge = étatiste / suppression des charges et salaire complet = libéral. D’un côté l’état intervient pour changer le montant des charges, on est toujours dans l’interventionnisme (un coup je monte, un coup je baisse). Et de l’autre côté on obtient la mise en place d’un cadre libéral, une réforme complète.
Ce qui est affligeant est de voir le médef se prêter à cette mascarade !
http://www.defense-pme.org/par_piti_arr_tez_de_nous_aider
« Car si le rôle de l’État est de créer le cadre général nécessaire et suffisant pour que les entreprises puissent exercer leurs talents en toute liberté »
Voilà, Monsieur P. ROBERT, vous y êtes : la définition socialiste de la liberté ! Les socialistes pensent que la liberté est le pouvoir d’accorder aux autres des droits. Ici, l’Etat donnerait le droit aux entreprises d’exercer leurs talents d’une manière plus accessible, mais pas librement. Si les entreprises pouvait exercer leur talents en toute liberté, Il n’existerait pas de cadre étatique, ni de lois ou règlements, ou décret d’application, etc.
N’oubliez jamais : il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas !!
« L’État ouvre un chemin, bâtit un palais, redresse une rue, perce un canal; par là, il donne du travail à certains ouvriers, c’est ce qu’on voit; mais il prive de travail certains autres, c’est ce qu’on ne voit pas. » F. Bastiat 😉
Quand comprendront-ils, qu’il faut SUPPRIMER TOUTES LES AIDES FINANCIERES aux entreprises,
elles sont là pour créer de la richesse, mais certainement pas pour être tenues en laisse !
Ces aides engendrent des effets d’aubaine tout à fait discriminatoires pour la liberté d’entreprendre.
Se soumettre en remplissant moult paperasses pour quémander une aide, constitue une aliénation.
BAISSER les charges, REDUIRE les démarches administratives et leur foutre la paix, serait plus
profitable !…
Aujourd’hui, payer son personnel nécessite d’externaliser les bulletins de paie vers un cabinet spécialisé.
Il y a 40 ans cela s’effectuait à la main par décalque et le bulletin ne comportait pas plus de 6 ou 7 lignes !
Le petit patron, membre du MEDEF, en reviendra car il attend des ACTES (moi cela fait près de 40 ans
que j’attends !).
Ne comptez pas sur un naufrageur pour redresser la barre du navire, quand on ne sait pas, on ne sait
pas !
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