Royaume Uni : le gaz de schiste pourrait répondre à un tiers de la demande en 2030

La Grande-Bretagne parie sur le développement du gaz de schiste pour freiner sa dépendance croissante aux importations.

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Puits de Gaz (Crédits : Rich Anderson, licence Créative Commons)

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Royaume Uni : le gaz de schiste pourrait répondre à un tiers de la demande en 2030

Publié le 15 juillet 2014
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Puits de Gaz CC Rich AndersonReuters rapporte les propos du National Grid, l’exploitant du réseau britannique, tenus jeudi 3 juillet : « Un tiers des besoins en gaz de la Grande-Bretagne pourrait venir de son propre gaz de schiste au début des années 2030 si les politiques publiques et la croissance économique permettaient aux entreprises d’investir dans l’exploration de gaz. »

Le chiffre de la production potentielle est une partie du scénario nommé « Une vie avec peu de carbone », l’une des quatre options possibles de National Grid dans ses « scénarios pour l’Énergie du Futur au Royaume-Uni ». La Grande-Bretagne parie sur le développement du gaz de schiste pour freiner sa dépendance croissante aux importations et enrayer une baisse des recettes fiscales du pétrole et du gaz du bassin de la mer du Nord dont la production diminue. Certaines des entreprises actives sur le marché des schistes de la Grande-Bretagne sont IGAS, Egdon Ressources et Cuadrilla.

Selon National Grid, dans le scénario « Soyons verts », avec une économie forte et des réglementations écologiques plus drastiques, la production de schiste britannique pourrait atteindre 14,2 milliards de mètres cubes (mmc) en 2030 et selon le scénario « Progression lente », avec une économie faible, la production de gaz de schiste pourrait être juste sous 5,7 mmc.

Enfin, selon le scénario « Pas de progression », avec une économie faible, peu d’investissement et un gouvernement axé sur des politiques de court terme, la production de gaz de schiste serait nulle.

National Grid n’a pas communiqué les probabilités de réalisation de ces différents scénarios mais a déclaré : « il y a eu des investissements pour un certain nombre de grandes entreprises de l’industrie du gaz (de schiste) et de nombreuses expressions de soutien par le gouvernement. »

Pour chacun des scénarios de National Grid, la production gazière du plateau continental britannique, qui fournit actuellement près de la moitié de la demande du pays, atteindrait en 2017 moins de 40 milliards de mètres-cubes.

Sans investissements dans de nouvelles productions de gaz au Royaume-Uni – hypothèse du scénario « Pas de progression » – la dépendance aux importations pourrait monter à 90% en 2035, a déclaré National Grid, ce qui laisserait le pays vulnérable aux fluctuations brutales des prix.

Les prix de gros pour le gaz en Grande Bretagne ont subitement bondi de 5% au début de juin, après la coupure par la Russie de l’approvisionnement de l’Ukraine, et le marché craint que l’approvisionnement de l’Europe soit également impacté. La Russie fournit un tiers des besoins en gaz de l’Europe, et un tiers de ses exportations de gaz vers l’Union européenne passe par l’Ukraine.

National Grid compile ses « scénarios en énergie du futur » chaque année pour éclairer les décisions d’investissement dans de nouveaux projets d’infrastructure et en informer le gouvernement.

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  • Pour souligner plus encore l’acuité du problème GRID considère que les prix de l’électricité allaient doublés d’ici 2035 et ne vous y trompez pas la même chose va arriver en France d »autant plus rapidement que la part du Nucléaire diminuera Qui pourra alors payer son Electricité même dans les classes moyennes ??

    • « Qui pourra alors payer son Electricité »

      Tout le monde ! Chacun fera des économies sur d’autre postes : plus de produits chinois, moins de services. Le malheur est que le sur-coût de l’électricité n’est rien d’autre qu’un impot caché …

  • Les commentaires sont fermés.

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