Selon le FMI, les sanctions subies par la Russie de la part des États-Unis et de l’Union européenne poussent les investisseurs à déserter le pays. Le FMI s’en tient à une prévision de croissance de 0,2% cette année et la banque centrale russe à une projection de 0,4% de croissance, alors que le ministère de l’Économie espère que sa propre prévision de 0,5% sera battue cette année par un chiffre plus proche de 1%.
Même sans l’escalade de la crise ukrainienne, une incertitude prolongée et la dégradation de la confiance en résultant pourraient déboucher sur moins de consommation et d’investissement, plus de pression sur le taux de change et plus de sorties de capitaux qu’on ne le pense habituellement.
En outre, cela risque d’interrompre le cours des réformes et de pousser le pays dans l’autosuffisance économique plutôt que vers l’intégration avec le reste du monde. Le président russe exhorte les chefs d’entreprise à rapatrier leurs actifs et à réduire leur dépendance envers les marchés financiers occidentaux après que plusieurs responsables russes, dont bon nombre sont ses plus proches alliés, ont subi l’impact des sanctions sous la forme d’un gel des actifs ou d’une interdiction de visa.
Malgré tout, la Russie a vu $80 milliards de capitaux fuir durant la période janvier-mai, le rouble perdre 10% de sa valeur face au dollar et l’inflation flamber. Le FMI estime que les sorties de capitaux pourraient atteindre 100 milliards de dollars cette année, ce qui correspond à la projection du gouvernement russe.
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