Pétrole : mais où sont les découvertes ?

De nombreuses découvertes, de nombreux espoirs et tant de déceptions.

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Pétrole : mais où sont les découvertes ?

Publié le 29 juin 2014
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Par Aymeric de Villaret

pétrole productionQue la liste est longue ces dernières années de toutes ces découvertes majeures qui devaient révolutionner le monde du pétrole, entraînant un surplus de brut et une chute des cours. De l’annonce de champs géants (Kashagan au Kazakhstan) à l’annonce de nouvelles provinces (Brésil) et de nouveaux concepts (après l’offshore profond, voire très profond, ceux des pré-salifères – toujours le Brésil, mais aussi l’Angola, de marges abruptes (Libéria, Serra Leone…), de Jubilee au Ghana.

Et maintenant, après l’huile de schiste américaine, celle de l’Arctique ?

Que doit-on en penser ? Est-il raisonnable à la lumière de ce qui s’est passé ces dernières années de croire à ces potentiels souvent extraordinaires ?

Comment ne pas se rappeler l’engouement pour toutes ces découvertes… et ensuite, les retards, les dépassements de coûts et l’abaissement des prévisions de production ?

Quant à l’huile de schiste américaine, dont certains imaginent qu’elle va changer la face du monde en rendant les États-Unis indépendants, la durabilité de son essor semble d’ores et déjà limitée dans le temps. En outre, nous ne pouvons que souligner les déceptions possibles quant à la réalité économique de ces dernières : l’exemple le mois dernier (mai) de la révision à la baisse de moins 96% des ressources de Monterey en Californie – alors qu’en 2011, elles représentaient la majeure partie du potentiel américain – est à cet égard très significatif !

La technique évolue mais force est de constater que le relai du pétrole simple à extraire dans les pays du Golfe n’est pas si évident. Les nombreux espoirs déçus sur tous les concepts nouveaux et nouvelles provinces prêchent pour une certaine modestie face aux annonces.

Devant ces difficultés, devant la réalité d’un pétrole situé majoritairement dans des zones politiquement sensibles (les événements irakiens sont là pour le rappeler), il nous semble que le monde pétrolier a pris conscience de la fragilité et de l’incertitude de toutes les annonces de découvertes : la meilleure preuve nous semble en être la remarquable stabilité des cours du Brent au-dessus des 100$/baril et cela alors que des Cassandre voyaient encore en début d’année ce cours être divisé par deux !

N’oublions pas que le monde doit trouver tous les deux ans la production de l’Arabie Saoudite (10 Mb/j), ne serait-ce juste que pour compenser le déclin naturel des champs et cela alors que la demande mondiale de brut continue de croître de par l’essor des pays émergents !

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  • Principaux graphes pétrole et gaz des dernières synthèses de Laherrère :
    http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopic.php?t=28903&p=348020

  • Certes, le pétrole dépend du rapport entre l’offre et la demande, alimentant une tendance structurellement haussière pour le moment. Ceci dit, le pétrole dépend également du dollar. Si jamais les banques centrales resserrent leurs politiques monétaires dans le but d’éviter l’hyperinflation qui menace, conséquence de leur politique actuelle provoquant la hausse généralisée des actifs, le dollar montera et le pétrole baissera mécaniquement. En la matière, compte tenu des incertitudes majeures (réserves ou ruptures technologiques par ailleurs, mais également politiques monétaires), bien malin celui qui anticipera correctement les évolutions, et plus important, leur timing.

    • C’est meme au nom de cette incertitude que la diversification s’opère deja malgres un surcout non negligeable.
      De par l’emergence de la Chine et des l’Inde, le coût de l’énergie ne peu que monter et des ruptures comme la filiere thorium ou les paneaux solaires “photosynthetiques” ne sont pas d’actualité…

  • “Où sont les découvertes ?”, bah elles sont dans les réserves prouvées de pétrole qui augmentent régulièrement (alors même qu’on brûle chaque jours 90 millions de barils), chose que l’auteur “oublie” de signaler, comme c’est pratique les mensonges par omission.

    Bref, article nul et malhonnête, basé sur des factoïdes et des insinuations, tactique d’enfumage classique des pichuileux.
    Contrepoints ne devrait pas laisser publier de tels torchons, qui auraient plus leur place dans un blog de propagande anti-fracking ou de développitude durable.

    • il y a une nuance que vous avez du mal a saisir : ce qui est important ce n’est pas les réserves mais les réserves que l’on peut produire a des prix acceptables pour l’economie…

      • C’est n’est pas le pétrole qui est cher, mais le dollar qui ne vaut rien.
        Tracez l’évolution du prix du baril en once d’or et vous allez bien rigoler.

      • marcel : “il y a une nuance que vous avez du mal a saisir : ce qui est important ce n’est pas les réserves mais les réserves que l’on peut produire a des prix acceptables pour l’economie…”
        ——————–
        J’ai bien écrit “réserves prouvées”, c’est pas pour la décoration. Essayez d’abord de maîtriser la terminologie de base avant de brasser du vent.
        Alors, les réserves prouvées, ont-elles bien augmenté, OUI ou NON ?

  • Concernant la nappe de pétrole de schiste de Monterey, la taille de la ressource n’a pas pas baissé de 96 % c’est la capacité de l’exploiter avec les techniques ou les coûts actuels qui a été révisée à la baisse, le pétrole est toujours là, il n’y a pas eu mauvaise évaluation du gisement mais mauvaise évaluation de ses possibilités d’exploitation.
    Bien sûr quand de nouvelles techniques et/ou des niveaux de prix permettront de l’exploiter, elle le sera.

    • C’est exactement ce que j’explique dans mon papier dont j’ai joint le lien.
      Le problème majeur est que les réserves sont là mais qu’elles sont soit difficiles à exploiter (voir Monterey, Kashagan) soit dans des régions où les États ont besoin d’un budget élevé (voir graphe dans la conclusion de mon étude).

  • Quelques chiffres sur la situation française.

    En 2012, la France a utilisé au total 117 millions de TEP (tonne équivalent pétrole) de gaz naturel et de pétrole.

    Les transports ont consommé 45 millions de tonnes de pétrole

    Le reste du gaz naturel et du pétrole a été utilisé, principalement, pour produire de la chaleur.

    Une petite partie a été utilisé pour la chimie et pour la production d’électricité.

    Si, après 1973, la France et les autres pays occidentaux avaient fait un petit effort pour investir dans l’isolation, dans la géothermie et les chaudières biomasses, nous ne serions pas dans la situation actuelle.

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