Selon la dernière Étude économique de l’OCDE sur les États-Unis, la reprise économique aux États-Unis est plus soutenue que dans la plupart des pays de l’OCDE mais elle restera peu dynamique tant que de nouvelles réformes ne seront pas lancées pour stimuler la croissance.
La reprise s’est propagée à un large éventail de secteurs d’activité. La plupart des banques ont retrouvé une situation saine, les prix des logements augmentent et le chômage recule. Cela étant, la croissance pourrait être dopée par de nouvelles réformes dans les domaines de la fiscalité, de l’éducation, de la formation, de l’immigration et des conditions de travail – qui pourraient toutes améliorer les perspectives économiques des familles de la classe moyenne.
D’après l’étude, le marché du travail n’est pas encore revenu à la normale. Le chômage a diminué rapidement, mais de nombreux travailleurs découragés ont cessé de chercher un emploi, alors que beaucoup de travailleurs à temps partiel aimeraient travailler davantage. Trouver un emploi reste difficile, en particulier pour le grand nombre de chômeurs de longue durée. Le rapport encourage une étroite coopération entre les entreprises et les pouvoirs publics pour répondre à ces enjeux. Dans cette optique, les entreprises pourraient s’attacher en priorité à remettre à niveau les compétences des travailleurs, d’autant qu’une telle stratégie améliore la productivité et se traduit souvent par une augmentation des bénéfices.
Le rapport note les risques qui pèsent sur la reprise, notamment un regain de faiblesse sur le marché du logement, des turbulences sur les marchés des capitaux et un affaiblissement éventuel de la croissance de la productivité. Il souligne également que la sortie de la politique monétaire non conventionnelle devrait intervenir graduellement, à mesure que l’économie se rapproche du plein emploi et que l’inflation revient vers l’objectif de 2% fixé par la Fed.
L’étude souligne combien l’inégalité des revenus est forte aux États-Unis. Les familles de la classe moyenne et les familles défavorisées ont du mal à faire face à un marché du travail en mutation et au coût élevé de l’éducation et des soins de santé. Cette situation ne peut pas être améliorée facilement, mais le rapport constate avec satisfaction les réformes récemment mises en œuvre ou celles qui sont envisagées : la réforme du système de santé aidera les familles vulnérables à accéder à des soins de qualité ; les mesures concernant la santé mentale contribueront à réduire les pertes d’emploi et les situations d’invalidité ; l’éducation préscolaire serait un bon investissement dans l’avenir des enfants et aiderait les parents de la classe moyenne ; et le congé maternité rémunéré aiderait les femmes qui travaillent.
L’OCDE se félicite de la renaissance énergétique que connaissent les États-Unis grâce aux nouvelles technologies de fracturation hydraulique. Ce phénomène a dopé la reprise et la création d’emplois, tout en faisant du pays le plus gros producteur de gaz naturel au monde et contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’étude reconnaît les divers enjeux environnementaux et problèmes de sécurité résultant du nouveau boom énergétique, mais note que l’énergie renouvelable a aussi connu un développement bienvenu.
“les mesures concernant la santé mentale” ?!?
Ca fait peur !
L’OCDE semble décidément être acquise à l’étatisme par opposition au marché.
La réforme de la santé sera évidemment un boulet économique en développant le gaspillage dans un secteur de l’économie déjà passablement désorganisé par l’État.
Quant aux inégalités de revenus, elles sont à mettre au compte de la création monétaire débridée, donc de la dépense publique, tout comme l’illusion de reprise…
La confusion entre richesse et argent, dénoncée par Bastiat, continue ses ravages.
Les USA vont-ils connaître la même fin que l’empire romain ?