Gaspillage des ressources : la faute des écologistes ?

Comment un courant de pensée qui exhorte constamment à se limiter et à consommer de manière responsable pourrait-il être accusé de conduire au gaspillage ?

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corentin de salle fiasco énergétique

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Gaspillage des ressources : la faute des écologistes ?

Publié le 1 juin 2014
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Par Corentin de Salle et David Clarinval (*)

épuisement des ressourcesC’est une certitude : Electrabel ferme la plus puissante centrale à gaz de Belgique, à savoir le site de Drogenbos (Bruxelles). Cette décision fait suite à la mise sous cloche de Seraing et de Vilvorde, deux centrales également performantes et opérationnelles. Dans le même temps, le gouvernement s’apprête à subsidier massivement la construction… d’une nouvelle centrale à gaz : le secrétaire d’État à l’Énergie a effectivement lancé un appel d’offres très récemment. Cette décision absurde, ce gaspillage éhonté résultent non pas de l’inconséquence de l’intéressé mais de l’incapacité du monde politique à remettre en cause la pertinence de la politique énergétique européenne actuelle d’inspiration écologiste. Indispensables au maintien de notre approvisionnement énergétique, les centrales à gaz, florissantes partout ailleurs dans le monde, sont rendues déficitaires par la politique verte des quotas et la subsidiation pharaonique de l’industrie renouvelable intermittente. Contraintes de fonctionner à un régime inférieur à leur seuil de rentabilité, elles ferment leurs portes un peu partout en Europe. Ainsi, la semaine passée, pour la première fois de son histoire, Electrabel annonçait une perte de près d’un milliard d’euros pour 2013.

Gaspillage écologiste des ressources ! L’accusation semble inepte, gratuite, grotesque, scandaleuse. S’il y a bien une idéologie qui prône la parcimonie, la sobriété, la simplicité, c’est l’écologisme. Comment un courant de pensée qui exhorte constamment à se limiter, à consommer moins, à consommer mieux, à consommer de manière responsable pourrait-il être accusé de conduire au gaspillage ?

Pourtant, les faits sont là. Cette politique énergétique menée cette dernière décennie se solde par un prodigieux gaspillage des ressources. La marche forcée vers l’énergie 100% renouvelable est une stratégie suicidaire. Il y a trois ans, Gérard Mestrallet, CEO de GDF Suez illustrait ce phénomène de dilapidation par une plaisante métaphore : « Je prends l’exemple d’une île ayant besoin de 1.000 MW pour ses habitants et ses industries. L’île veut être verte. Donc elle construit 1.000 MW d’éoliennes. C’est très bien, surtout quand il y a du vent, c’est-à-dire 30% du temps. Mais comme les consommateurs veulent de l’électricité tout le temps, il faut construire à côté de ces éoliennes 1.000 MW de turbines à gaz qu’on peut mettre en route comme des mobylettes quand il n’y a pas de vent et les éteindre quand il y a du vent. Résultat des courses : on va payer trois fois. D’abord parce qu’il faut construire deux systèmes, 2.000 MW, alors que l’île n’a besoin que de 1.000 MW. Deuxièmement : il faudra subventionner les éoliennes et troisièmement, les turbines à gaz vont fonctionner seulement 70% du temps et donc le coût en capital du mégawattheure va être augmenté à due concurrence. »

Et encore, la réalité dépasse la fiction de Mestrallet car, en Belgique, l’on paye en réalité quatre fois. On l’a dit : l’État veut subsidier la construction d’une nouvelle centrale à gaz pour remplacer des centrales flambant neuves mais que l’État empêche de tourner à plein rendement.

Le renouvelable crée de l’emploi ? Sophisme. Un emploi qui coûte plus cher à la collectivité que la richesse qu’il permet de créer est un gaspillage. À suivre cette logique, sans camions et avec des brouettes, on embaucherait 2.500 fois plus de travailleurs dans la construction… L’université Juan Carlos à Madrid a fait le calcul : un emploi vert détruit 2,2 emplois gris car il concurrence de manière déloyale des activités non subsidiées et parce que l’argent nécessaire à sa création ne sera pas consacré à créer plus d’emplois dans des secteurs plus rentables.

corentin de salle fiasco énergétiqueCertaines filières sont beaucoup plus onéreuses que d’autres. Ainsi l’électricité d’origine photovoltaïque est sept à dix fois plus chère que celle produite par le nucléaire amorti et deux à trois fois plus chère que celle fabriquée à partir du nouveau nucléaire (EPR) ; l’électricité produite par le gaz est plus chère que celle produite par le charbon, mais moins chère que celle produite par le nouveau nucléaire, etc. Certes, tout miser sur l’énergie la moins chère serait une erreur : seul un bouquet énergétique équilibré garantit la sécurité. Pourtant, un peu partout en Europe, l’État a opté pour les filières les plus onéreuses. En Allemagne, la loi sur les énergies renouvelables a, de 2000 à 2013, coûté pas moins de 435 milliards d’euros pour un résultat nul en matière de réduction de CO2 : en 2000, les centrales émettaient 342 millions de tonnes de CO2 alors qu’en 2012, elles en ont produit… 349. En France, un rapport de la Cour des comptes du 16 janvier 2014 accuse le gouvernement de privilégier le développement des énergies renouvelables au détriment de la recherche des économies d’énergie dans les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre (en particulier le transport et l’agriculture). Elle fustige la légèreté avec laquelle les choix ont été faits alors que des dizaines de milliards d’euros ont été engagés.

Pas d’éolien sans centrales à gaz en appui. Pourquoi avoir choisi l’éolien si l’on désirait réellement réduire le niveau des émissions ? Pourquoi avoir subventionné à outrance la source d’énergie la plus onéreuse qui soit, à savoir l’énergie photovoltaïque, a fortiori dans un pays aussi peu ensoleillé que la Belgique ? Pourquoi, si l’on désirait réduire la consommation énergétique, ne pas avoir subventionné en priorité l’isolation des bâtiments et des habitations ? Pourquoi ne pas avoir favorisé la modernisation des centrales à énergie fossile alors que la technologie permet aujourd’hui de réduire substantiellement les émissions de CO2 ? Ces choix déraisonnables ont fait hausser le coût de l’électricité de manière considérable au détriment du particulier et de l’industrie : le consommateur dépense plus de ressources que ce qu’il devrait dépenser si cette politique de soutien n’existait pas, ressources qui ne seront pas investies ailleurs (au profit de la relance économique) ou affectées à des dépenses plus utiles aux ménages. Le gaspillage est total : non seulement, il a été investi à fonds perdus (et continue à l’être !) car le secteur du renouvelable intermittent – alors qu’il pourrait devenir rentable dans un marché libre – est moribond mais, en outre, il favorise les investissements spéculatifs à court terme d’industriels cyniques uniquement intéressés par une rente étatique temporaire.

Ignorant les vertus optimisatrices du marché, les écologistes qui pointent mécaniquement du doigt le prétendu gaspillage de l’économie capitaliste, feraient bien de (re)lire Karl Marx. Reprochant aux libéraux leur cupidité, il les accusait, dans le Livre III, Chapitre V, de son célèbre Capital, de se faire de l’argent sur tout, y compris dans le recyclage des déchets. Le capitaliste, pour reprendre ses termes, « est un fanatique de l’économie des moyens de production ». Venant de son ennemi juré, peut-on rêver meilleur hommage au caractère authentiquement « durable » du capitalisme ?

(*) Corentin de Salle et David Clarinval sont respectivement juriste-philosophe et député fédéral belge membre de la commission Énergie. Auteurs de Fiasco énergétique : le gaspillage écologiste des ressources, Texquis, 2014, 280 pp.


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  • le cout de l’écologie dans le pouvoir d’achat , électricité, les transports, l’eau, les déchets , l’agriculture , la recherche , l’école ,la construction , combien ?

  • Votre démonstration n’intègre pas un point essentiel lorsqu’on compare le coût de différentes énergies : le coût des externalités. Une externalité n’existe que si des effets négatifs ou positifs sont produits par une activité économique et subis par des tiers et que ces effets n’ont pas de prix sur le marché (https://www.oecd-nea.org/ndd/reports/2003/nea4373-couts-externe.pdf). Dans le cas des énergies fossiles, il faut intégrer la pollution émise par les centrales à gaz/charbon. Qui va en effet payer pour les coûts externes induits par l’utilisation de ressources fossiles ? Aujourd’hui c’est la société qui paye ces coûts (et donc indirectement nous par nos impôts). Ne devrait-on pas appliquer le principe du pollueur-payeur ? Si ce coût était directement intégré au prix de vente du kWh vendu par les centrales fossiles, l’analyse serait complètement différente.
    Il est illusoire de croire qu’aujourd’hui nous pouvons nous passer des énergies fossiles/nucléaires dans notre bouquet énergétique. En revanche, tendre progressivement vers un bouquet moins carbonné par l’utilisation accrue d’énergies renouvelables est tout à fait possible. SI l’on double cet effort d’économies massives d’énergies par un plan ambitieux d’isolation thermique complèterait l’effort.

    • « Dans le cas des énergies fossiles, il faut intégrer la pollution émise par les centrales à gaz/charbon. Qui va en effet payer pour les coûts externes induits par l’utilisation de ressources fossiles ? »

      WTF ?

      • « Dans le cas des énergies fossiles, il faut intégrer le coût de la pollution émise par les centrales à gaz/charbon. Qui va en effet payer pour les coûts externes induits par l’utilisation de ressources fossiles ?

        • pourquoi « dans le cas des énergies fossiles » seulement ? Les adjectifs « renouvelable » et « propre » NE SONT PAS synonyme. En fait, le calcul a été fait, et il s’avère que, pas kwh produit sur leur vie, les panneau photovoltaïques consomment PLUS de charbon qu’une centrale à charbon ! Parce qu’il a fallu de l’électricité chinoise pour les fabriquer.

      • Comment ça vous ne voyez pas les « coûts externes » de l’utilisation des ressources fossiles ???
        Mais c’est très très très grave enfin ! Chaque fois que vous utilisez du charbon, du pétrole ou du gaz il y a les coûts d’achat et de transport, mais il y a aussi les coûts EXTERNES, vous comprenez ?

        Et ces coûts sont CACHES (comme les coûts cachés du nucléaire, que personne ne compte correctement à part quelques personnes bien informées).

        On ne les voit pas, mais ils existent ces coûts. Et il y en a tout plein partout.
        Votre irresponsabilité fera payer ces coûts cachés externes à nos enfants, c’est moralement indéfendable.
        La pollution et la destruction programmée de la planète, c’est pas des coûts cachées externes ça ?

        Et vous, vous vous imaginez que vous allez me convaincre avec votre petit calcul comptable bourgeois ???

        • Et c’est justement parce qu’il sont cachés qu’il faut les incorporer scientifiquement dans les prix. ^^

        • La pollution? Ce truc qui n’arrête pas de diminuer?
          Les écolos et les politiciens passent leur temps à abaisser les seuils pour pouvoir crier à la catastrophe alors qu’il y en a de moins en moins.

          La destruction programmée de la planète? D’où sortez vous un truc pareil?

        • Cela fait 50 ans que tout les matin j’entend un prophète maltusien m’expliquer que c’est la catastrophe, que deamin on va tous mourrir, que la planète est foutu et que dans 5 ans, 10 ans, 20 ans c’est la fin du monde… Et cela fait 50 ans ue je me lève tous les matin et la planète est toujours là quasiment identique. Pas de fin du monde en vue… Un jour la terre disparaîtra ainsi en va t il de toute chose dans l’univers mais d’ici là il est parfaitement inutile de jouer les Cassandre de foire ou les oracles d’opérette.

        • que personne ne compte correctement à part quelques personnes bien informées

          Qui ça?

          Si vous pouvez évaluer les « externalités » et les « coûts cachés » (cachés par qui?) autrement qu’au doigt mouillé, merci de partager votre savoir.

    • Bonjour Xen
      Il est de bon ton (netiquette) de lire un peu un forum avant de poster pour justement ne pas tomber à plat lol

      • Bonjour gillib,
        oui en effet tu as raison, j’aurais du relire plus attentivement mon post avant de cliquer sur envoyer (forme). Sur le fond, je conserve mon post intact à savoir que pour moi, il faudrait inclure dans le prix de vente de l’élec le coût des externalités x €/kWh pour le charbon, y €/kWh pour le gaz etc.

        • Tes parents te laissent tout seul sur internet.
          Tu sais il y a des méchants qui traînent sur le net et même qui ont des idées qui piquent les neurones.
          reLOL.

        • Et donc instaurer une fixation des prix sur base purement arbitraire ?

          Comment calculez-vous ces externalités ?
          Comment savez-vous qu’elles ne sont pas déjà inclues dans les prix ?
          Et les externalités positives ? Vous les incluez aussi pour réduire le prix ?

          http://www.contrepoints.org/tag/ronald-coase

          • Pas arbitraire. Laissons les scientifiques calculer au plus juste ces coûts qu’ils soient positifs et négatifs.

            • Laissons aussi les « scientifiques » fixer le prix et la production du blé, du charbon… Et aussi fixer les salaires, s’il faut, on les paie avec la monnaie imprimée…
              Ce que vous voulez, on appelle ça l’économie planifiée…

              Pour quels résultats ? http://www.amazon.fr/Le-Livre-noir-communisme-r%C3%A9pression/dp/2221088611

              Ou encore les pénuries de bien de premières nécessités au Venezuela qui doit en plus importer son carburant…

              L’organisation scientifique de la société et de l’économie n’a absolument, mais absolument rien de scientifique.
              Pour cela, encore faut-il être capable de constater les faits de façon non biaisée, avoir l’information, avoir la possibilité de constater la causalité économique et sociale, chose qui est en fait impossible dans cette réalité => la préférence de l’empirisme au rationalisme qui a déjà abouti au totalitarisme.
              Tout cela ne sera jamais que de l’idéologie, du dogme, de la croyance…

              • « Laissons aussi les « scientifiques » fixer le prix et la production du blé, … »
                Voila une réponse évidente sur la croyance des scientifiques omniscients !!

                Et merci à Xen de l’avoir évoqué…

        • On devrait faire pareil pour les bananes, coût positif énergétique pour s’alimenter, coût négatif du caca et de la peau à la poubelle; et puis la viande, coût positif en proteine, coût négatif en gras; etc…

    • Le premier poste producteur de carbone est le transport et non pas le logement ou l’industrie. Les écologistes ont tout simplement tendance à l’oublier car il est impossible de remplacer 350000 véhicules à essence en tout électrique chaque année pour atteindre en 10 ans une réduction de 20 % des émissions de carbone du parc automobile français … Voir ce billet :
      http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/05/30/la-directive-europeenne-20-20-20-est-une-pure-utopie-la-preuve/

    • Oui, je pense qu’il est urgent de se pencher sur le problême de l’externalitude écologique.

    • quelle pollution ?
      il ne suffit pas de dire il faut encore le prouver scientifiquement que les produits de combustions d’une centrale ont diminué la durée de vie en bonne santé de la population … dans les pays peu industrialisés et donc sans pollution ,on vit sans doute plus vieux n’est ce pas ?

    • N’oubliez pas svp le coût de traitement des panneaux photovoltaïques HS, avec tous les métaux lourds.

      N’oubliez pas non plus les populations d’oiseaux confrontées aux éoliennes. Et il paraît aussi que leur bruit génère des problèmes chez les riverains.

      Il est vrai qu’il faut intégrer ce concept de pollueur-payeur. Mais dans l’équation, il faut être objectif et commencer par reconnaître que la plupart des énergies vertes ne le sont peut-être pas tant que ça.

    • En revanche, tendre progressivement vers un bouquet moins carbonné par l’utilisation accrue d’énergies renouvelables est tout à fait possible.
      Joli blabla. Bon quand est-ce qu’on passe aux coupures dans la vraie vie ❓
      J’ai vraiment hâte de retourner sur la terre ferme.

      SI l’on double cet effort d’économies massives d’énergies par un plan ambitieux d’isolation thermique complèterait l’effort.
      A n’importe quel prix ❓
      je vais vous dire : vive les méga-coupures de courant.

  • On en fait quoi des raisonnements de cet auteur ? Ils mènent où ?
    Oui, l’écologie coûte et rapporte peu. Pas besoin de faire beaucoup d’études pour le comprendre.
    Nous pourrions continuer à polluer comme si de rien n’était, voire accélérer encore le mouvement.
    Échouons plusieurs Erika chaque année sur les côtes françaises ! La dépollution entrant dans le calcul du PIB, nous relancerons la croissance, créerons des emplois, etc
    Et pourquoi pas une bonne guerre ? Si ça coûte, contrairement à l’éolien ça rapporte beaucoup plus : La reconstruction est propice à la croissance …

    • Damned ! je suis fait ! me voila perçé à jour.

      Voila. J’avoue :
      Perso, mon rêve c’est de tirer des salves de roquettes sur les pétroliers qui passent au large d’Ouessant.
      Que des avantages : ça fait vendre du matériel militaire, ça fait travailler la sécurité civile, les nettoyeurs des plages…
      Quand on est pas écolo on est forcément un rambo polleur.
      Et d’ailleurs les guerres sont de vrais moment de prospérité économique et sociale que tout le monde réclame à grands cris.

      Y aussi un truc qui marche bien : remplacer pour des raisons idéologiques des dispositifs qui marchent bien et coûtent pas cher par d’autres qui marchent mal et coûtent un bras.

      On peut aussi rendre obligatoire la mise en place de dispositifs totalement inutiles : antigirafes de jardin, bouclier anti-goniox (les extraterrestres de la planète Shblob), recycleur de rognures d’ongles…

      Tout ça permet de conscientiser les populations de la destruction (imminente) de la planète par la société de consommation (et du libéralisme sauvage).

    • Non, ce n’est pas seulement que ça coute et rapporte peu, mais que son efficacité écologique est très douteuse et qu’en plus, cela a des conséquences qui aboutissent à évincer des solutions moins symboliques, mais plus efficaces.
      C’est en améliorant ce qui fonctionne que l’économie sera plus écologique, pas en voulant réaliser l’utopie, pas en voulant investir dans ce qui est soi disant parfait (du moins du point de vue idéologique) mais ne fonctionne pas en espérant que ça fonctionne un jour ou en découvrant ce qu’on n’a pas encore découvert.

    • Bonjour Phil
      « Échouons plusieurs Erika chaque année »
      Je ne pense pas que les libéraux sont pour la destruction volontaire des cargos.
      Votre raisonnement ressemble comme deux gouttes d’eau à la politique de relance.
       » Qu’importe l’intérêt pourvu qu’on créer des emplois.  »
      C’est un discours tout a fait constructiviste. Vous avez du mal à sortir de ce paradigme.

    • Phil: « Oui, l’écologie coûte et rapporte peu. »

      Non, ce qui est critiqué c’est qu’une certaine écologie coute beaucoup et pollue encore plus. L’exemple allemand est frappant, ils paient leur énergie beaucoup plus cher et dégagent trois fois plus de CO2 alors que le but était de réduire le CO2.

      Phil: « Échouons plusieurs Erika chaque année sur les côtes françaises ! »

      C’est grosso modo le résultat auquel aboutissent les verts religieux comme toi. Dogmatisme, mythes et croyances.

    • C’est à dire que là, en l’occurence, on parle de quelque chose qui démolit votre pouvoir d’achat sans apporter la moindre réduction de la pollution. Quelle raisons y voyez-vous de ne pas arrêter tout de suite ?

  • Le problème des écologistes c’est qu’ils sont socialistes. Ils n’ont aucune compréhension de la partie économique et pour eux la fin justifie les moyens. Ils ne réfléchissent qu’à travers leur idéologie et préfèreront détruire plutôt que d’admettre qu’ils ont tort.

    Il y a quelques années, j’avais fait des recherches sur les différentes éoliennes avant de soumettre tout ça à quelques écolos, socialos et au groupe DdV (à l’époque je militais pour Villepin) … Je vous laisse imaginer le résultat. J’en suis même venu à me demander si ils ne bossaient pas tous pour un lobby pétrolier et nucléaire. Vous savez comme dans WallStreet 2, le mec préfère saboter le plan d’un investissement juteux et prometteur dans une énergie nouvelle pour forcer un chinois à investir dans du photovoltaïque afin de sécurisé les investissements de ses potes du pétrole.

    Mes conclusions furent que l’éolienne à axe horizontale (celle que vous voyez partout et inspirée de l’éolienne du far west qui normalement a un tout autre nom mais que j’ai oublié) est la pire solution pour l’utilisation de l’énergie du vent. Au fil de mes recherches je suis tombé sur l’éolienne à axe verticale à pales. Elles avaient l’avantage de ne demander que très peu de place pour obtenir le même rendement que celle à axe horizontale, et grâce à un système mécanique très simple, pouvait déployer ses pales ou les refermer en s’ajustant automatiquement au vent et à sa vitesse de rotation. Ainsi elle fonctionnait de 3 à 200 km/h. Mais ce type d’éolienne est également très silencieux, discret et les piafs ne risquent pas d’être broyés car ils n’approchent pas un objet qui se meut de la sorte. Ce type d’éoliennes pouvaient être fabriquées très simplement par n’importe qui un peu bricoleur et pouvait déboucher sur la création de milliers d’emplois (de petites startup de conception et d’artisans réunissant au sein d’une entreprise ingénieurs, électriciens, soudeurs, mécaniciens, installateurs, commerciaux, etc) + l’indépendance énergétique de chaque foyer si ce système était couplé à un alternateur à aimant + chauffage solaire. Cette éolienne avait également l’avantage de pouvoir doubler la production de l’électricité grâce à un rotor en bas et en haut (après on pouvait imaginer une multitude de rotors parcourant un axe actionné par l’éolienne mais je n’étais pas allé aussi loin). De par sa taille (tout juste 1,5mx1,5mx1,5m pales refermées) on pouvait imaginer pourvoir les empiler les unes sur les autres comme des légos (car ce système est plus efficace quand il est petit et compact). Ce mécanisme de pales pouvait également s’adapter assez facilement aux courants marins. J’avais discuté avec une sorte de bobos écolos (mais pas si cons que ça sur ce sujet) afin de calculer le coût d’une telle installation. Pour un mec bricoleur et possédant déjà un atelier avec les outils, un tel système lui reviendrait (à l’époque) entre 1000 à 1500€ pour produire 70 % de son électricité sur une région telle que la Bretagne ou Normandie (on avait pas calculé pour les autres). J’avais proposé mon rapport à diverses personnes plus ou moins influentes mais tous ces attardés étaient occupés à applaudir en cœur la réalisation du projet d’éoliennes offshores à plusieurs milliards de Sarkozy (gauche comme droite). Pourtant certains chalets en montagne utilisent déjà ce système (une vidéo très intéressante montre l’installation en 2 min d’une telle éolienne commençant à produire de l’électricité en 5 min).

    Au final je me suis embrouillé avec le bobo à l’approche des élections de 2012 (lui bien sûr soutenait Hollande avant même que l’affaire DSK n’éclate) et pour finir j’ai abandonné le projet préférant me consacrer à mon activité plus rémunératrice plutôt que de m’emmerder avec des tocards qui de toute manière auraient pensé ça comme de bons socialistes en se demandant comment réglementer tout ça et surtout comment taxer l’électricité produite d’un foyer entièrement autonome (oui oui quelqu’un me l’avait posé cette question). Bref l’idée était de faire chaque foyer (ou quartier) son propre producteur d’électricité tout en levant des investissements sur la recherche des nouveaux réacteur à fusion pour les besoins industriels.

    En conclusion je me suis dit que ces écolos ne comprenaient pas que la véritable solution acceptable pour tout le monde serait de maintenir et croître nos dépenses énergétique tout en produisant de manière intelligente (économiquement et écologiquement) plutôt que de forcer les industriels et les ménages à consommer moins par la taxe et subventionner à mort des emplois « verts » voués à l’échec.

    • On peut raconter ce que l’on veut mais la plus belle fille du monde ne donnera que ce qu’elle a.

      En clair, la limite de Betz pour les éoliennes, c’est un truc qu’on ne franchira pas, pas plus avec une éolienne à axe machin qu’avec une éolienne à axe truc.
      C’est comme le cycle de Carnot pour les machines thermiques, c’est une conséquence des deux principes de la thermo et ça c’est tout simplement intouchable, même avec une grande conviction politique et beaucoup d’argent du contribuable.
      A mon avis, vous poursuivez une chimère avec vos projets d’éoliennes verticales, et vous prenez les concepteurs d’éoliennes pour des quiches…

      • Voyez vous le problème majeur des éoliennes actuellement installées est quelle ne peuvent marcher que sur une plage de vent assez restreinte. Dès qu’il y a un travail d’entretien à faire cela demande des moyens assez conséquents. Si il y a de la casse la facture explose. Le but d’une énergie (renouvelable ou non) est de réduire au maximum son coût. Le projet que j’avais monté était peux onéreux en comparaison de tout ce qui est proposé. Installer une éolienne de 10 m dans son jardin avec des pales de 2 m coûte excessivement cher pour l’énergie produit. Le but est alors de multiplier le nombre (si besoin est) sans prendre plus de place, sans que cela ne coûte plus cher pour au minimum produire la même quantité d’énergie.

        Avec de tel raisonnement les nouveaux types de catamarans de compétitions réussissant à avancer plus vite que le vent n’existeraient pas ! Au XIX vous auriez été parmi ceux qui affirmaient que prendre le train nous tuerais tous à cause de la vitesse.

        Des solutions existent et je suis loin d’être le premier à avoir imaginé et tenté un truc dans le genre mais la volonté et le pouvoir politique préfèrent investir à fonds perdus dans certains types d’éoliennes très enrichissante pour les copains coquins plutôt que de voir chacun capable de produire sa propre énergie et ainsi être autonome (et pire sans possibilités de les taxer).

        • Arrêtez de vouloir faire du courant avec vos éoliennes. Reprenez directement l’expérience de Joule, brassez l’eau dans un chauffe-eau pour la réchauffer par turbulence. Grande plage de rendement, liberté complète vis-à-vis des tarifs de rachat, … A vrai dire, puisque personne ne le fait, ça doit vouloir dire que sans subvention l’éolien n’est pas rentable.

          • On pourrait aussi faire fonctionner le compresseur de sa pompe à chaleur – si on accepte de chauffer un jour sur 3.

            • Mais quelle drôle d’idée de vouloir se chauffer. Dans ma yourt je vis très bien sans, je brûle la bouse de mon yack.

        • Non.
          Mon post précédent a pour but de rappeler que sur une surface donnée traversée par un certain flux d’air, on ne récupère pas plus d’énergie instantanément que ce même flux d’air fournit.
          Quelle que soit la configuration de votre éolienne, l’énergie récupérée est bornée par celle dudit flux d’air.

          Vous pouvez tourner ça dans tous les sens, il n’y a rien à faire, c’est de la physique.

          Ensuite, je doute que remplacer une grosse éolienne par dix petites au dixième de puissance puisse faire baisser les coûts, bien au contraire, vous les faites exploser : perte d’effet de taille, augmentation de la masse totale, augmentations des pertes énergétiques…
          Là vous pouvez toujours essayer de me donner tort en montant une boîte qui gagnera de l’argent et je change d’avis mais franchement je sais sur quoi je parie.

    • L’idée d’axe verticale semble intéressante mais ce que je ne comprends absolument pas c’est pourquoi le proposer à des politocards plutot qu’à des industriels avec dépôts de brevets etc etc…et si flop (probable) en france passer le channel ou l’Atlantique pour développer l’idée

      • Je crains qu’améliorer la performance des éoliennes ne soit pas vraiment le plus important par rapport au coût de fabrication, d’installation et de maintenance pour des fermes de production de masse. Pour un particulier, pourquoi pas si on peut installer une éolienne à axe horizontal sur son toit.

        Mais le gros problème reste toujours l’intermittence. Si les coûts des réseaux (soi-disant intelligents), des centrales de backup ou de stockage, et des équipements et de la maintenance sont supérieurs à ceux d’une production centralisée : aucun intérêt. (Sans compter les nuisances).

        Pour le particulier, impossible d’être autonome. Si un jour tous les particuliers peuvent s’équiper et amortir un tel équipement (sans subvention), on verra ces éoliennes pousser comme des champignons. Et on se fera tous baiser, car le fournisseur de courrant – indispensable pour les périodes sans vent – reportera ses coûts d’infrastructure sur le courrant qu’il nous livrera : au lieu de payer X euros le kWh tous les jours, on le payera 2X euros un jour sur 2.

    • en clair et comme d’hab, je connais un technologie supérieure et les vilains gens refusent le gagner beaucoup d’argent en la développant.

  • Les subventions aux renouvelables doivent être décroissantes dans le temps, de manière claire dès le départ, car elles ont été et sont effectivement trop coûteuses.

    Mais les éco-innovations doivent aussi être libérées car elles participent à réduire les pollutions (évidemment réelles) des énergies fossiles.

    Et il ne faut pas oublier qu’il y a encore aussi des subventions aux fossiles..

    Pour moi, avec les smartgrids, les lacs de retenus et la baisse du prix du PV, l’avenir des énergies renouvelables est plutôt radieux!

    « Le solaire deux fois meilleur marché que le nucléaire EPR »
    http://goo.gl/jI6MfA

    => Mix énergétique diversifié souhaitable en fonction des réalités géographiques et économiques..

    • L’eau ne vaut rien dans un pays de sources, et le sable ne vaut rien dans le désert.

      Le courrant électrique ne vaut rien quand on n’en n’a pas besoin et une fortune quand il fait froid, qu’il fait nuit et qu’il n’y a pas de vent.

      Celui qui achète des panneaux solaires doit s’attendre à ce que le prix de marché soit extrêmement faible au moment où il y a du soleil et que les prix plus bas de ses councurrents ayant investi plus tard (à moindre frais) rende son courrant invendable.

      Pour qu’une activité économique soit rentable, il faut une forte valeur ajoutée et une faible concurrence. Et c’est valable aussi bien pour des particuliers, des entreprises ou des états. Ceux qui ont de l’or entre les mains sont ceux qui sont capable de faire du pompage-turbinage.

      • En toute logique économique, le courrant produit par les EnR intermittente vaut 0 à cause de la concurrence entre EnR et fournisseurs classiques qui ne peuvent pas stopper leurs centrales.

        Quand les EnR ne produisent pas, les producteurs classiques doivent répercuter le manque à gagner de la période où chacun vendait à perte, afin d’amortir leurs investissements et la maintenance de leurs équipements lourds.

      • Ceux qui ont de l’or entre les mains sont ceux qui sont capable de faire du pompage-turbinage.

        même pas, Eon et RW qui ont quelques usines TEP menacent de les fermer car non rentables.

        Ce qui est extraordinaire ,c’est que même face à la faillite annoncée, aux problèmes bientôt insolubles de stabilité du réseau, il y a toujours quelques « fidèles » pour nous reservir leurs idioties.

        des enclumes

        • « des enclumes »

          C’est surtout des gens qui prétendent tout savoir alors qu’ils ne sont ni ingénieurs, ni entrepreneurs, ni économistes. Nous, en n’en sait pas beaucoup plus, mais on sait que ça n’est jamais aussi simple et que seuls les marchés possèdent la réponse et sont aptes à faire les choix et prendre les risques. Les états n’ont en général ni la capacité d’évaluer correctement la faisabilité et la rentabilité, ni la capacité de s’adapter ou faire machine arrière en cas d’échec.

    • « Le solaire deux fois meilleur marché que le nucléaire EPR »

      Mais combien de subventions pour annule les pertes ? 🙂

  • Le gaspillage est maintenant renouvelable …
    Et qui parle de l’énergie grise ? pas de 100 g de CO2 par KW/h avec le gaz ❗
    Et si on laissait faire le marché ❓

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