L’Europe opte pour l’impuissance énergétique

Malgré la dépendance des Européens à l’égard du russe Gazprom, ils s’obstinent à rejeter la fracturation hydraulique.

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L’Europe opte pour l’impuissance énergétique

Publié le 28 mai 2014
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Par Arthur Herman, depuis les États-Unis.

Environment activits protest during EU summit
Les imbéciles qui renforcent le pouvoir de Poutine : Verts comme cette femme, manifestant devant le Parlement européen en mars. Ils ont bloqué la fracturation qui pourrait répondre aux besoins énergétiques de l’Europe.

 

Vous voulez comprendre pourquoi l’Europe ne résistera pas à la mutilation de l’Ukraine par Vladimir Poutine ? Regardez la récente réunion des ministres de l’énergie au G-7 de Rome.

Il est de notoriété publique que les Européens sont dépendants de l’étatique russe Gazprom pour leurs besoins en gaz naturel – jusqu’à 30% pour l’Union européenne dans son ensemble, plus pour l’Europe de l’Est. La menace de couper cet approvisionnement vital a permis à Poutine d’annexer la Crimée sans dommage, effrayant nos alliés de l’OTAN jusqu’à une passivité tremblante face à une agression toute nue.

Les ministres de l’énergie de France, d’Allemagne, de l’Italie et de la Grande-Bretagne, en réunion à Rome, le savent aussi. Comme le représentant anglais à la réunion de Rome l’a dit, l’Europe a désespérément besoin d’un projet « pour empêcher que l’énergie soit utilisée comme une arme dans l’avenir » – et de se sevrer de Gazprom.

Mais leur « réponse » est pathétique.

Leur projet en 13 points comprend tout, du stockage pour plus de réserves en gaz naturel en cas de coupure, à la diversification des sources d’approvisionnement (ce qui signifie, ne pas acheter aux Russes seulement) et à la promotion d’encore plus de « technologies énergétiques propres et durables » (ce qui signifie davantage d’éolien).

Tout, c’est-à-dire à l’exception de la solution la plus évidente de tous : en tapant dans leurs propres énormes réserves naturelles de gaz, en Europe.

Selon notre Administration (U.S.) de l’Information sur l’Énergie, l’Europe est assise sur des réserves équivalant à 639.000 milliards de pieds-cubes de gaz. C’est à peu près la moitié des réserves de la Russie (les plus grandes du monde) et c’est plus que suffisant pour rendre l’Europe indépendante de Poutine et de Gazprom.

Mais taper dans ces réserves signifie adopter la fracturation, cette technologie qui a révolutionné l’industrie de l’énergie aux États-Unis, en libérant de grandes quantités de gaz de schiste et de pétrole.

Comme nos écologistes ici aux États-Unis, les verts de l’Europe ont fait de la fracturation un mot sale – et les fanatiques verts européens ont encore plus de poids politique.

Par exemple, Exxon Mobil a commencé à extraire du gaz naturel de fracturation en Allemagne en 2008, mais a dû s’arrêter lorsque le gouvernement a imposé un moratoire. La France a interdit la fracturation purement et simplement. Le Royaume-Uni a des réserves prouvées de gaz pour 200 milliards de pieds-cubes dans le seul Lancashire – mais même avec la pression du gouvernement Cameron, des années peuvent se passer avant que le permis de forer ne soit accordé.

C’est de la pure folie en marche. Chaque gouvernement en Europe sait que la fracturation produirait d’énormes revenus pour l’État, permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois, de réduire le prix du gaz naturel et aussi d’équilibrer les prix ici ou là (Le prix en GB représente environ un quart de ce que les Allemands ou les Italiens paient), tout en utilisant cette même technologie qui, depuis 60 ans a permis aux États-Unis de forer 1,2 millions de puits sans un seul cas de contamination des eaux souterraines.

Mais les écologistes européens voient toujours le gaz naturel comme un redoutable « combustible fossile » et donc empêcheront son exploitation. Et ainsi Poutine est autorisé à augmenter son emprise sur l’avenir du continent – même si la solution se trouve directement sous les pieds de chacun.

C’est aussi une bonne leçon pour nous (USA). Laisser les verts dicter nos choix énergétiques, qu’il s’agisse de l’arrêt du XL Pipeline ou de la fracturation à New York, n’est pas seulement de la mauvaise économie, c’est aussi laisser nos rivaux et ennemis contrôler notre destin énergétique.

Imaginez l’avantage que nous aurions eu pendant l’embargo arabe sur le pétrole en 1973-74 si nous n’avions pas été dépendants des importations de pétrole – et l’inconvénient que nous aurions maintenant pour traiter avec l’Iran et le Venezuela si la fracturation ne nous avait pas donné une nouvelle abondance de pétrole et de gaz, ici chez nous.

Peut-être que la crise en Ukraine va réveiller les Européens pour reconsidérer la fracturation et réaliser le danger vers lequel leurs fanatiques écolos les ont embarqués. Ou peut-être que nos propres fanatiques pourront encore gagner leur lutte pour l’arrêt de la fracturation.

Considérons l’histoire de l’Europe comme un avertissement salutaire de ce qui peut arriver si le Fond de Défense de l’Environnement (Environmental Defense Fund) et ses amis à Washington arrivent à mener la danse sur la façon dont nous gérons notre croissance économique – et nous faire sacrifier non seulement des emplois et de la prospérité, mais la sécurité énergétique sur l’autel de la lutte contre « le changement climatique. »


Sur le web. Traduction : Jean-Pierre Cousty.

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  • « Chaque gouvernement en Europe sait que la fracturation produirait d’énormes revenus pour l’État, permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois, »

    Oui, ils savent cela. Mais, en fait ceux qui ont déjà un emploi se foutent pas mal que les chômeurs en trouvent un si cela devait perturber leur confort. Je me souviens d’un interview de De Margerie par Bourdin. Ce dernier déclarant qu’il ne voulait pas d’exploitation de gaz parce que cela pouvait éventuellement défigurer sa campagne… C’est la limite de la « solidarité » nationale.

    Les travailleurs représentent 89% des actifs et les politiques ne peuvent pas les fâcher pour résoudre une partie des problèmes des 11% qui souffrent. Les journalistes étant dans le camp des 89%, il n’y a aucune chance que la propagande anti fracturation cesse.

    Ce pays mérite de sombrer.

    • « C’est la limite de la solidarité nationale. »

      Mais c’est précisément ça, la solidarité socialiste : les chômeurs et les pauvres, en acceptant l’exclusion sociale qui leur est imposée de force, sont solidaires des inactifs subventionnés (notamment des retraités), puis des actifs protégés fonctionnarisés et, encore au-dessus, du premier cercle des amis du pouvoir, la nomenklatura étatiste.

      La solidarité socialiste est l’exact opposé de la fraternité. Perversion du concept de charité chrétienne, elle somme ceux qui auraient besoin d’aide de contribuer à la conservation du pouvoir des puissants.

      Ainsi, il ne faut pas s’étonner d’observer qu’il n’y a jamais eu autant de SDF et de précaires alors qu’on n’a jamais autant parlé de solidarité.

  • Combien de temps et de milliers d’emplois cet aveuglement nous coutera-t-il ? Nos écolos veulent sauver la planète en anéantissant le genre humain. Belle victoire!

  • Un peu d’histoire : les services soviétiques ont largement soutenu « die grunen » en argent, matériel, militants, idéologie et visibilité médiatique, puisque le parti communiste et ses satellites n’était pas suffisant en Allemagne de l’ouest. Vu de Moscou, pacifisme et décroissance = désarmement militaire et affaiblissement économique de l’ouest.
    Les agents soviétiques sont devenus des agents russes, mais aujourd’hui la ligne du parti vert et les intérêt du Kremlin restent parfaitement alignés. C’est dans les gènes des verts.

  • En Europe, 2/3 du gaz naturel est utilisé pour produire de la chaleur.

    En Europe, 2/3 du gaz naturel est utilisé pour produire de la chaleur (secteur résidentiel, tertiaire et industriel) contre 1/3 dans les centrales électriques.

    Soit environ 330 milliards de m3 de gaz par an pour la chaleur et 170 milliards de m3 par an pour les centrales électriques.

    La technologie, permettant de remplacer le gaz naturel utilisé pour produire de la chaleur, est disponible depuis plus de 200 ans.

    Avec l’isolation, la géothermie, le chauffage solaire (dans le sud de l’Europe) et les chaudières biomasses, l’Europe pourrait diviser 3 sa consommation de gaz naturel de l’Europe.

    Ceci jusqu’à la fin des temps.

    • luc, l’isolation n’a jamais produit de la chaleur.
      la géothermie, ce n’est pas partout.
      le solaire, c’est bon pour le sud qui n’a pas spécialement besoin de se chauffer, que fait-on au nord ?

      d’après vous, la techno existe depuis 200ans, alors pourquoi utilise-t-on le gaz ?

      • – En France, la moitié du gaz naturel est utilisé pour le chauffage des logements et des batiments.

        L’isolation évite de devoir chauffer les logements à 20 C°. Et aussi de devoir utiliser la climatisation en été.

        L’autre avantage est que l’isolation fonctionne même en cas de coupure de courant, ce qui peut arrive en hiver, quand il y a beaucoup de neige.

        – En Europe, dans l’industrie, 30% de la chaleur utilisée est à une température inférieure à 100 C° et 27% est une température comprise entre 100 et 400 C°.

        La biomasse et le solaire peuvent fournir de telles températures.

        – Au total, en France (comme dans le reste du monde), la production de chaleur utilise beaucoup plus d’énergie que les transports.

        « En 2007, sur un total de 162 Mtep de consommation finale énergétique, 83,8 Mtep, soit un peu plus de
        la moitié (52,0%), ont été consommées sous forme de chaleur. Les 78 Mtep hors du périmètre de la
        chaleur correspondent aux transports (pour 52 Mtep). »

        – Pourquoi utilise-t-on le gaz naturel ?

        Parce que beaucoup de personnes pensent à court terme.

        Après le premier choc pétrolier, en France, on a préféré développer le chauffage électrique et le chauffage au gaz naturel plutôt que l’isolation.

        Résultat, depuis 1973, en France, la consommation totale de gaz naturel est passée de 171 à 500 milliard de kWh PCS.

        Source
        Direction Générale de l’Energie et du Climat, Rapport PPI chaleur 2009

        • L’isolation n’a rien de gratuite. Il faut de l’énergie pour la mettre en place, et surtout il faut investir.
          Or la France est pilotée par des »luc » qui chie à la gueule des investisseurs et croient que plus on consomme plus mieux c’est pour la croissance.
          Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes …
          L’isolation faisable, en l’état actuel de la politique de logement « social » et de la réglementation locative, est déjà faite pour l’essentiel. Les propriétaires ont isolés leur logement autant qu’ils pouvaient. le reste, soit 90% de la dépense de chauffage, c’est
          * des gens qui n’ont pas le moindre intérêt à isoler, parce que par exemple (entre autre)
          ** ils sont locataires et ne retrouveront pas dans la baisse de leur facture le fric mis en isolation,
          ** ou ils sont bailleurs et ne pourront pas répercuter l’isolation sur les loyers,
          ** ou ils sont chez eux trop peu de temps dans l’année
          ** ou ils ont déjà une isolation, pas parfaite, mais telle que le gain d’un supplément d’isolation ne paye pas (l’isolation a des rendement fortement décroissant : les premiers centimètres d’isolation et le double vitrage sont rentable, les centimètres au-dessus de 20 et le triple vitrage coutent PLUS que ce qu’ils font économiser)
          * des gens qui auraient intérêt à le faire, mais qui n’en ont pas les moyens car l’Etat, qui sait bien mieux que tout le monde ce que à quoi il faut consacrer la production, a décidé de mettre le fric des gens dans 60 000 enseignants de plus, de nouvelles primes aux pauvres fonctionnaires, des réduction d’impôts à tous ceux qui voteront pour lui, etc.
          * des gens qui auraient intérêt à le faire, mais qui ont calculé que foutre leur fric dans l’immobilier c’est se livrer soi-même pieds et poings liés au taxateurs, et qu’il vaut nettement mieux le mettre dans ces endroits plus sûr (à l’étranger de préférence).

          Tu veux que les gens isolent les logement ? Et bien il va falloir détruire le socialisme, pas s’y livrer avec encore plus de délectation… Note que ça ne garantit pas que les gens isoleront parfaitement ; ça garantit juste que les gens feront l’isolation rentable (et l’isolation rentable n’est pas une isolation parfaite ! ).

          • Qui a augmenté de 170 milliards les dépenses publiques ???

            Chirac et Sarkozy.

            Dépenses publiques en France en euros 2013 (corrigés de l’inflation).
            2002 : 980 milliards d’euros 2013.
            2011 : 1150 milliards d’euros 2013
            2013 : 1176 milliards d’euros.

            Entre 2002 et 2011, hors inflation, les dépenses publiques ont augmenté de 17%.

            Source
            INSEE Dépenses et recettes des administrations publiques

            • Et vous auriez pu ajouter les tombereaux de lois nouvelles, le principe de précaution, etc.
              Bravo, vous avez réussit à prouver qu’ils étaient socialistes. Comme Giscard, de son propre aveu (il plaçait la barre du socialisme 40 % du PIB, frontière franchie sous son mandat), et Mitterrand, évidemment.

              Vous prêchez des convaincus. LOL

              • Qu’est ce que vous racontez … Giscard a laissé une dette valant seulement 20% du PIB ce qui n’était pas si mal aprés les 2 chocs pétroliers de 73 et 79.
                Apres en 81, Mitterand qui a ouvert les vannes des depenses publique en grand.

                • Giscard a clairement été le moins pire du tas, et il fait quelques choses bien. Mais il n’en demeure pas moins que c’est sous son septennat que la dépense publique, partant de 35%, a franchi la barre des 40 % du PIB, barre qu’il avait lui même fixé comme limite du socialisme…

        • l’isolation est une décision économique spéculative, on doit spéculer sur le coût de l’énergie, sur le temps qu’on va tirer une forme de revenu de la maison etc…, or si isoler sa baraque fait gagner de l’argent à coup sur , pourquoi diable l’état subventionne t’il???
          En pratique on VOIT que on donne tous via les impôts de l’argent à des gens qui isolent leur maison et ,navré de vous le dire, mais je ne comprends pas trop pourquoi.

          Si le prix du gaz se casse la figure , tu as l’air malin d’avoir investit pour l’équivalent de 30 ans de facture de chauffage …surtout si tu dois revendre la maison 10 ans après en pleine crise immobilière..

          En outre avec le réchauffement climatique qui vas se produire à coup , isoler de quoi ? du froid de la chaleur ou de la montée des eaux?

      • La géothermie recourt à la fracturation, mais bien entendu c’est du tout propre parce que, euh, euh, …

        • Je ne savais pas que la fracturation hydrolique était utilisée en 1330.

          En France, la première utilisation à grande échelle de la géothermie date de 1330 en Auvergne.

          • ouais, il y a eu de la géothermie sans fracturation. En 1330. dans une zone volcanique déjà naturellement fracturée, mais c’est de la fracturation naturelle, et comme tous ce qui est naturel elle est sans inconvénient, alors que celle faite par l’homme, c’est mal, n’est-ce pas ?
            Il y a des poisson volants, aussi, mais c’est pas la loi du genre. De nos jours la géothermie utilise la fracturation hydraulique.

          • Vous avez déjà foutu les pieds en auvergne ?
            Les installations que vous mentionnez sont hyper anecdotiques et se trouvent dans des coins ou la T° peut descendre à -20°C en hiver.
            Allez-y, passez l’hiver dans les thermes auvergants, on en reparle…

        • Hein?!?
          À ma connaissance, la géothermine nécessite uniquement du forage directionnel jusqu’aux roches de la nappe phréatique et ne s’applique aux roches très profondes sous la nappe. Peut-être y a-t-il différentes technologies, mais celle de la fracturation semble être marginale.

    • « Avec l’isolation, la géothermie, le chauffage solaire (dans le sud de l’Europe) et les chaudières biomasses, l’Europe pourrait diviser 3 sa consommation de gaz naturel de l’Europe. »

      C’est un des mythes écolos que de croire qu’un fois construit, c’est tout et on peut profiter en rentier. (Une rente ?!!!! Mais c’est un crime social, non ?)
      Enfin, non, il n’y a pas une rente, ou du moins, elle est nettement moindre qu’on ne le croit. Il y a l’entretien, la destruction, la reconstruction et bien d’autres choses qui rentrent en compte.

      • La plus ancienne maison isolée de France a 93 ans.

        Elle a été fabriquée en 1921 par Émile Feuillette en utilisant la paille comme isolant. Les murs ont 40 cm d’épaisseur.

        Avec cette maison, pas besoin de chauffage en hiver et de climatisation en été.

    • Luc a raison, il est tout à fait possible d’éviter l’utilisation des énergies fossiles (et du nucléaire) pour le chauffage domestique. Dans le sud y’a le soleil. Dans le nord y’a les forêts et le carbone de surface.

      Êtes-voius déjà sorti de votre pays? Je peux vous assurer que le gaz des Russes n’est pas indispensable dans de nombreux pays dans l’est de l’Europe. La biomasse forestière comble les besoins de nombreux villages. Et au Québec, seulement les pertes par feux de forêt naturels seraient suffisantes à chauffer toute la population. Suffit d’intégrer une exploitation forestière intelligente, ce qui ne nécessite que très peu d’infrastructures.

  • J’avais laissé ce billet sur mon blog il y a 4 jours, rien ne changera tant que les politiciens continueront à tenir compte des jérémiades des écologistes !
    http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/05/24/france-fracking-ou-pas-fracking-question-a-1000-milliards-deuros/

  • c’est marrant de lire toujours les mêmes idioties ,répétées sans cesse comme un mantra par des gens comme Luc
    Juste une petit expérience vécue
    après le premier choc pétrolier( un vrai celui-là, avec des filles à la pompe),et l’extension de l’énergie nucléaire, l’idée était de chauffer Mme Michu avec de l’électricité.
    Grace à la mouvance, ce plan a été en partie saboté( avec toutes les conséquences pour les ours polaires mais c’est une autre histoire)
    A l’époque, j’étais dans le domaine,et diverses sociétés installaient des « tout électrique »
    Sur un chantier, une petit villa 4 façades un peu exposée,on installe donc suivant les normes requises: 10 cms dans les planchers, 15 cms dans les murs,20 cms dans les sous pentes, une vmc avec échangeur, double vitrages, volets roulants, bref, ce que nos écolos inventent aujourd’hui, comme d’hab.
    Les occupants étaient d’un âge certain, et cet hiver là( il n’y avait pas encore de poele à frire), plutôt rude, jamais la t° n’a pu aller au delà de 17°, le procès qui s’en suivit fit faire faillite à cette société.
    Bien sur, ces gens ne savaient pas que 20° dans une maison kasher verditude, cela équivaut à 24° avec une saloperie de chauffage au gaz,comme le souligne Luc.
    Une étude menée en Allemagne, où l’hystérie pastèque a sévi et sévit toujours,montre que les conso des habitations conventionnelles sont surestimées en général de plus de 30% par les « études » préliminaires, et les consos des habitations « kasher » sont sous estimées elles également de plus de 30 %, ce qui fait exploser la durée d’amortissements des investissements souvent conséquents pour isoler suffisamment afin de ressentir 24° alors qu’il fait 20°

    La géothermie coûte très cher à installer, et dans des climats susceptibles de grands froids, c’est pas évident.la géothermie profonde n’est pas du domaine des particuliers.
    La biomasse, une très bonne idée, sur papier.J’ai l’expérience de chaufferies à pellets dont les performances sont très discutables.le bon feu de bois, si l’on ne ctroit pas au délire des particules et autres esters distillés.
    Bref, l’idée du départ, de centrales nucs très performantes( il n’y en a pas d’autres?) ,un kw très bon marché, et du chauffage électrique plus performant, plus de pollution, plus de dépendance, et des forêts luxuriantes.
    merci les zozos verts

    • « les conso des habitations conventionnelles sont surestimées en général de plus de 30% par les « études » préliminaires, et les consos des habitations « kasher » sont sous estimées elles également de plus de 30 % »
      Parfaitement exact, et vécu. Mon logement est classé « G » par le DPE, ma consommation réelle est presque deux fois moindre ce qui le met au niveau E, presque D …

      • Oui, un grand classique que ce délire sur la conso des vieux bâtiments !

        Ma maison (XVieme, isolation d’époque*, meneaux compris), à peu prés ce qui se fait de pire possible -forme compliquée, beaucoup de murs extérieurs, 8 cheminées, verrières simple vitrage XIX ieme plein nord… consomme 80 000 kWh par an pour 1200 m3 (soit 67 kWh/m3/an ou 200 kWh/m2/an)

        Soit un classement mesuré (pas estimé !) « D » loin de G n’est-il pas ?

        Autrefois, il fallait 10 000 l de fioul par an pour chauffer ce gros tas de cailloux (rendement chaudière de 80 %, d’ou 80 000 kWh). Maintenant (depuis 8 ans) : GEOTHERMIE (sur nappe phréatique)

        20 000 kWh d’elec pour 21°C partout, tout le temps (le chauffage tourne encore aujourd’hui), 2500 euros/an vs 10 000 euros.

        Cout de l’install » 22 Keuros, amortissement supersonique.

        La géothermie en particulier, ou les pompes à chaleur en général, c’est tres bien :
        -si c’est bien fait (conception et réalisation)
        -si c’est pour des la baraque un peu grande (inutile pour du pavillon BBC de 100 m2) qui rend l’investissement amortissable.

        Les économies réalisées financent l’isolation, petit à petit, à l’occasion des travaux et réfection des pièces.

        * pas tout à fait, l’isolation de la toiture se fait petit à petit, mais des 24 fenêtres seule 3 sont en double vitrage

    •  » aprés le premier choc pétrolier , un vrai celui la , avec des filles à la pompe …  »

      vous en aviez de la chance en ce temps la …

  • Alors que beaucoup de cette contribution est correcte, je dois défendre la EDF Environmental Defense Fund. La réalité est que la EDF a été très favorable du gaz naturel, y compris le gaz de schiste, comme une grande partie de la solution environnante changement climatique et le réchauffement climatique.

    Ils sont en fait le type exact d’organisations dont nous avons besoin en Europe. Malheureusement, l’opposition à tous les combustibles de carbone de groupes tels Greenpeace, Amis de la Terre et José Bové et ses amis ne contribue pas à cet égard.

  • Les énergies renouvelables ne se limitent pas au solaire. La biomasse et le recyclage de chaleur sont les solutions d’avenir les plus prometteuses : ça fonctionne déjà et pour longtemps, et c’est un cercle virtueux : on recycle les déchets, on réutilise la chaleur produite pour la réinjecter directement sous forme de chaleur au lieu de passer par la transformation en électricité ou autre. Voilà dans quoi les industriels doivent investir, un peu de R&D pour optimiser tout ça et on est bons pour des siècles. La fracturation telle que pratiquée actuellement pose de graves problèmes de pollution des sols en profondeur et des nappes phréatiques, avec une bonne trentaine de produits chimiques injectés sous nos pieds. Ce n’est évidemment pas une énergie renouvelable. Mais surtout, le problème principal est celui des secousses et de l’effondrement des sous-sols, dont les répercussions sont mal connues et potentiellement très graves (au Texas on soupçonne que les decousses dûes à ces effondrements soient indirectement responsables de graves fuites dans les containers de déchets radioactifs entreposés en sous-sols). On ne fait pas impunément n’importe quoi avec l’environnement, les conséquences peuvent être très graves et pour l’instant difficiles à prévoir. Donc autant choisir les solutions les plus durables et respectueuses de l’environnement, plutôt que de se soutenir les multinationales rapaces dans leur course aux milliards sans vue à long terme ni prise de responsabilités.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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