Un économiste télévisuel expliquait que Hollande avait bien analysé dans ses premiers discours les problèmes socio-économiques de la France, mais que deux ans plus tard, rien n’avait abouti, tout ce qui avait été tenté avait raté. Sauf le mariage gay, reconnaissons-le. Même Dieudonné, c’est pas gagné, c’est vous dire. Alors, que reste-t-il à envisager (je ne dis pas “espérer”), le plan Valls s’annonçant aussi chimérique que l’anaphore présidentielle (chouette, j’ai réussi à la placer) ? Peut-être une petite révision de cette anaphore-programme s’impose-t-elle ?
— Moi, Président, je serai le chef sectaire de la majorité et je virerai Désir quand je le voudrai, je recevrai des parlementaires socialistes à l’Élysée et même des syndicalistes copains si je veux… et ma concubine aussi.
— Moi, Président, je ferai fonctionner la Justice aux ordres de Taubira, je nommerai les membres du Parquet sur avis du Syndicat de la Magistrature.
— Moi, Président, j’aurai un comportement vulgaire, je me taperai des gonzesses et je reprendrai des plats en sauce avec ma cravate de travers exprès.
— Moi, Président, j’engagerai des ministres ripoux déjà condamnés et ayant des comptes en Suisse.
— Moi, Président, j’aurai un gouvernement paritaire avec autant de femmes incompétentes que d’hommes.
— Moi, Président, j’aurai de la hauteur de vue et je laisserai les détails du chômage, de l’insécurité, du déficit, de la dette à des ministres nuls comme Montebourg ou dépassés comme Ayrault, ou excités comme Valls.
En relisant cette anaphore-intentions, je me dois d’admettre, finalement, en tant que libéral sincère dans ses critiques, que Hollande a été fidèle dans l’ensemble à ses promesses. Mea culpa, la France est entre les mains d’un bon Président Normal.
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