Dire non à l’Union européenne mais oui à ses sièges ?

La stratégie des partis eurosceptiques n’a bien souvent rien à voir avec l’Europe mais plus à voir avec les privilèges qu’elle offre à ses élus.

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Drapeaux européens (Crédits TPCOM, licence Creative Commons)

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Dire non à l’Union européenne mais oui à ses sièges ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 7 avril 2014
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Par Claude Latiberle.

europe-niccolo caranti- (CC BY-NC 2.0)

Après des votes par défaut ou des votes contestataires, les opposants à l’Union européenne proposent aux Français de faire un vote référendaire sur UE, un plébiscite national pour leur parti. Leur but n’est  pas celui d’engager et d’approfondir un débat sur le rôle des parlementaires et leur bilan, mais d’infantiliser la vision de l’Union européenne avec le grand méchant Bruxelles s’emparant de la mère patrie et de vaillants défenseurs du pays prêts à en découdre avec lui. Avec un tel programme, aucun risque d’avoir une luxation neuronale.

Diktat de Bruxelles ?

Les actes législatifs qui s’imposent à tous les États membres de l’Union européenne ne le sont que sur proposition de la Commission, seule à en avoir l’initiative (hors rares exceptions précisées dans les traités), et après une adoption conjointe du Parlement européen et du Conseil (de l’Union européenne), y compris les amendements de groupes parlementaires. Sans un accord de ces deux dernières institutions, qui regroupent d’une part les ministres des pays membres et de l’autre les députés européens élus au suffrage universel dans chaque pays membre, aucun règlement, aucune directive, ne peuvent être adoptés et s’imposer aux pays membres. Le Parlement européen n’a pas du tout le même rôle que le Parlement en France où « le Parlement vote la loi. Il contrôle l’action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques. Il comprend l’Assemblée nationale et le Sénat » (Article 24 de la Constitution, alinéa 1er et 2). Le Parlement européen ne peut pas faire de propositions d’actes législatifs (sauf sur recommandation de la BCE, à la demande de la Cour de justice européenne ou de la BEI, initiative citoyenne européenne, etc.), ne contrôle pas l’action des gouvernements, et n’évalue pas les politiques publiques. Comme toute institution européenne, il n’interfère pas dans la souveraineté de chaque État membre. Il partage une codécision avec le Conseil sur des actes législatifs tandis que la Commission n’a que l’initiative des actes législatifs règlements et directives conformes aux objectifs des traités et,  parmi ses fonctions, veille à l’application des engagements issus des traités et des actes législatifs adoptés, et peut émettre des recommandations ou des avis pour étude ou formuler des décisions individuelles (tout comme le Conseil et le Parlement européen) comme celle d’une amende à Microsoft pour abus de position dominante.

Les actes législatifs permettent d’atteindre les objectifs fixés dans les traités dans des domaines bien définis : la libre circulation des travailleurs, le droit d’établissement, les services, le marché intérieur de l’Union européenne, l’éducation (Erasmus, etc.), la santé (carte européenne d’assurance-maladie, etc.), les consommateurs, les réseaux transeuropéens, l’environnement, la culture et la recherche. Les actes législatifs n’ont aucune incidence sur la souveraineté nationale de chaque État membre dans la gestion de son propre pays. C’est à chaque État de décider de sa  politique, de ses propres priorités, et des moyens dont il veut se doter pour y parvenir. Ainsi, Bruxelles n’est pas responsable des choix de Hollande : le matraquage fiscal, la non réforme des retraites, le maintien du monopole de la Sécurité sociale, les contrats aidés et le poids de la fonction publique, les théories du genre ou le changement de rythme scolaire, le CICE et la loi Florange, le maintien de la lourdeur du droit du travail et du labyrinthe administratif, les dispositifs concernant les régularisations et les clandestins, ….  l’obésité de l’État et l’État-providence. Bruxelles n’est pas non plus responsable des effets induits de la politique de Hollande : la hausse du taux de chômage, l’absence de compétitivité et de croissance, le déficit public de 4,3%, la dette publique de 93,5% du PIB, etc. Affirmer que 80% des lois françaises viennent  de l’Europe est une pure fiction.

Il ne peut y avoir d’ingérence, pas même dans les choix fiscaux de chaque État, comme le précise la communication de 2006 de la Commission, « Coordination des systèmes de fiscalité directe des États membres dans le marché intérieur », adressée au Parlement européen et au Conseil « La coordination (fiscale) ne cherche pas à remplacer les systèmes fiscaux nationaux existants par un système communautaire uniforme mais vise à garantir que ces systèmes nationaux puissent fonctionner ensemble sans heurts. » Il y a une différence à vouloir éviter une double imposition entre États membres, lutter contre les paradis fiscaux faussant la concurrence au sein de l’UE, etc. et vouloir harmoniser et imposer un modèle unique de fiscalité. La CSG en France est un choix libre, tant qu’elle ne s’impose pas au revenu des travailleurs français trans-frontaliers, les détenteurs non résidents en France de comptes d’assurance-vie français, etc. Quant à l’écotaxe, elle n’est qu’une interprétation purement politique visant à faire augmenter les recettes fiscales nationales en laissant sous-entendre que l’UE en serait responsable. Or, elle s’inspire de la directive 1999/62/CE du 17 juin 1999 du Parlement européen et du Conseil visant à permettre, et non pas à imposer, la mise en place d’une taxation poids lourd. Elle a été modifiée par une autre directive le 8 juillet 2008. Son but était d’autoriser les États membres à mettre en place une « Eurovignette » (pollueur payeur) et d’éviter toute contestation d’un État ne l’ayant pas mise en place, au motif de la taxation des poids lourds de son pays transitant sur le territoire de l’État collectant cette taxe.

Les ressources financières de l’Union européenne, qui reposent sur 0,73 % du revenu national brut de chaque pays membre, des droits à l’importation sur les produits en provenance des pays non membres, et d’un pourcentage de l’assiette de la TVA harmonisée de chaque pays, sont uniquement adoptés par le Conseil dans un budget pluriannuel dont les budgets annuels doivent respecter le cadre. Les députés européens ne sont pas habilités dans ce domaine et ne peuvent réduire la contribution au budget d’un pays. Seul un accord unanime des 27 pays membres (article 269 du Traité CE) peut y apporter quelques modifications temporaires ou définitives car toute baisse de contribution d’un pays, directe ou par effet secondaire avec ne baisse de TVA, doit être compensée par d’autres membres. Le budget de l’UE fixé à l’avance ne peut être déficitaire, contrairement aux budgets nationaux. Chaque demande doit être justifiée et prouvée dans son fondement. Margaret Thatcher a obtenu en 1984 une baisse de la contribution britannique du fait que son pays payait autant que les autres alors qu’il recevait bien moins. La baisse de la TVA, qui avait été demandée par la France pour la restauration, a aussi fait l’objet de négociations.

Dans cette propension à l’interprétation farfelue des règles européennes, les opposants à l’UE transforment Bruxelles en suppôt d’austérité alors que la Commission et le Conseil ne font qu’appliquer les mesures prévues en cas de non respect des engagements contractuels issus de la signature notamment du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). La France a approuvé et fait ratifier ce traité par le Parlement français, ce contrat le liant aux autres partenaires européens, et s’est engagée au sérieux budgétaire. Le gouvernement n’ayant pas tenu ses engagements et ne parvenant pas à réduire le déficit public, la Commission et le Conseil en application de l’article 5 du TSCG pourraient contrôler la gestion budgétaire de la France, voire veiller à l’application de l’Article 126 (ex-article 104 TCE) alinéa 11 du Traité de Lisbonne qui précise que le Conseil peut « exiger de l’État membre concerné qu’il publie des informations supplémentaires, à préciser par le Conseil, avant d’émettre des obligations et des titres », « inviter la Banque européenne d’investissement à revoir sa politique de prêts à l’égard de l’État membre concerné », « exiger que l’État membre concerné fasse, auprès de l’Union, un dépôt ne portant pas intérêt, d’un montant approprié, jusqu’à ce que, de l’avis du Conseil, le déficit excessif ait été corrigé », « imposer des amendes d’un montant approprié ». Un contrôle budgétaire ce n’est pas un ordre obligeant un État à mettre en place des mesures préconisées par l’UE mais une surveillance sur l’impact réel des mesures choisies en toute souveraineté par un État. Un traité est un contrat entre États et tout manquement à un traité peut finir devant la Cour de justice européenne (Article 258 (ex-article 226 TCE) du Traité de Lisbonne). Un contrat est un contrat et Bruxelles n’est pas responsable du non respect de la France de ses engagements contractuels.

Quels que soient les avis sur le fonctionnement ou les attentes de l’Union européenne, le soit-disant diktat de Bruxelles n’est qu’un fantasme entretenu par des partis politiques qui se servent de l’ignorance de leurs électeurs pour obtenir les voix qui leur font défaut dans leur ascension au pouvoir. Le diktat de Bruxelles n’est qu’un recours à un responsable imaginaire qui les dédouane de véritables solutions économiques et politiques pour la France, voire d’un bon diagnostic sur la situation de la France. L’Union européenne n’est pas un État-providence, ni même un État tout court. Elle est  un espace de libre-échange, de coopération, et de mutualisation de moyens. Elle est un collectif européen qui, entre autres, préserve la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, ainsi qu’une concurrence libre et non faussée. Les politiques communes industrielles, pour l’innovation et la recherche, pour la croissance et l’emploi, etc. sont déjà définies par le Conseil Européen (chefs d’État ou de gouvernement) et sont dotés de fonds par le Conseil dans le budget présenté au Parlement européen pour son adoption (NER 300, dispositif EUREKA, Programme-cadre pour l’Innovation et la Compétitivité (CIP), FSE, etc.). Les entreprises, les associations et collectivités locales peuvent en bénéficier si elles en font la demande.

Être député européen pour dire « non » à Bruxelles ?

Les députés européens peuvent dire « non » à des actes législatifs qui dès lors ne seront pas adoptés. Ils peuvent dire « non » au montant et à la ventilation des dépenses prévues dans le budget européen mais dans ce cas, et tant qu’il n’y aura pas un accord avec le Conseil, l’article 315 (ex-article 273 TCE) du Traité de Lisbonne s’appliquera au détriment, entre autres, de la PAC dont la France est l’une des principales bénéficiaires : « Si, au début d’un exercice budgétaire, le budget n’a pas encore été définitivement adopté, les dépenses peuvent être effectuées mensuellement par chapitre, d’après les dispositions du règlement pris en exécution de l’article 322, dans la limite du douzième des crédits ouverts au chapitre en question du budget de l’exercice précédent, sans pourvoir dépasser le douzième des crédits prévus au même chapitre dans le projet de budget. »  Ils peuvent aussi dire « non » à la Commission par une « motion de censure » avec les 2/3 des 751 députés (dont 74 français) la forçant à démissionner.  Mais ces « non » ne changent rien à ce qui a déjà été adopté auparavant car les députés européens ne peuvent pas dire « non » à l’application d’un traité signé par les pays membres et ratifié, soit par leur Parlement soit par référendum, de même qu’à toutes les dispositions qui en sont issues.

Dire « non » à Bruxelles n’est qu’un raccourci vide de sens qui cache d’autres ambitions. Dire « non » à Bruxelles mais « oui » à ses sièges est devenu une stratégie politique. En dehors du groupe parlementaire auquel les trois élus du FN ont adhéré jusqu’en 2013, l’Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN) devenu aussi un parti européen, il existe déjà un groupe parlementaire Europe liberté démocratie (EFD) comprenant 32 députés (dont 8 députés italiens de la Ligue du Nord et 8 britanniques de l’UKIP), et un parti politique européen regroupant 22 députés de l’EFD, le  Mouvement pour l’Europe des libertés et de la démocratie (MELD). La présence de ces députés opposés à l’UE n’a jamais altéré le fonctionnement de l’UE, mais elle leur permet de bénéficier des largesses financières de l’Union européenne. En 2012, le budget de fonctionnement du Parlement européen s’élevait à 1,7 milliard d’euros, dont 929 millions de rémunération des personnes liées à l’institution et 356 millions de dépenses de fonctionnement. Une manne financière dont disposent en grande partie les députés européens. Indépendamment de la rémunération et des remboursement de frais de chaque député (en tout de 10 000 à 20 000 euros perçus) et des subventions accordées aux groupes parlementaires,  le parti AEMN  a bénéficié de 289 266 € de subventions communautaires en 2012, et le parti MELD 457 730 €. Les groupes politiques constitués au Parlement européen se partagent près de 55 millions d’euros pour leur frais de fonctionnement (collaborateurs, secrétariat, bureaux, salles de réunion, traduction, budget pour la communication, mais aussi de temps de parole proportionnel à la taille du groupe) et les partis politiques européens ont 85% de leur budget de fonctionnement pris en charge (les réunions et conférences, les publications, études et publicités, les frais administratifs et les frais de personnel et de déplacement, les dépenses des campagnes électorales européennes ). Pourtant, l’existence des groupes parlementaires EFD et AEMN, et du parti européen  MELD, n’ont rien changé au mode de fonctionnement du l’UE puisqu’il est régit par les traités.

Pour les partis nationaux opposés à l’UE, avoir le plus grand nombre de députés européens n’est au fond qu’un moyen d’accroître le bénéfice des largesses financière de l’UE par le biais d’un groupe parlementaire et d’un parti européen. Faire campagne sur l’UE en s’opposant à elle, c’est faire de facto une campagne nationale payée par les contribuables européens. Le FN , tout comme d’autres partis opposés à l’UE, doit s’assurer d’avoir de nombreux députés européens si il veut avoir la maîtrise d’un groupe parlementaire, puis celui d’un  parti européen. Il lui faut être crédible en nombre de députés auprès de nouveaux partenaires tels que Geert Wilders, président du parti nationaliste néerlandais PVV, le Vlaams Belang belge, Alternative pour l’Allemagne (AFD) et le parti des Vrais Finlandais pour l’instant sans député européen, le Parti de la liberté autrichien (FPÖ). Son seul but est celui de se servir du Parlement européen et de ses largesses pour conquérir le pouvoir en France.

Faire croire à un état de siège de la France par Bruxelles pour prendre des sièges au Parlement européen et lui faire payer des ambitions nationales, est révélateur de l’imposture politique qui anime tous les partis opposés à l’Union européenne dont la seule ambition est l’accession au pouvoir de leur pays. Lors de ces élections européennes, le débat pour ou contre l’UE n’a pas lieu d’être car ce ne sont pas les députés européens qui peuvent faire sortir un pays de l’UE. Seul un chef d’État, ou de gouvernement, avec l’accord de sa population, peut avoir recours à l’Article 50 alinéa 1 du Traité de Lisbonne : « Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union ». Vouloir lier ces élections de députés européens à des élections législatives en France c’est usurper l’expression « républicaine » qu’ils défendent,  par la remise en cause de la légitimité des députés nationaux déjà élus. Dans ces élections européennes, seule l’abstention est l’expression d’un refus d’être représenté, un refus de tout lien avec l’UE dans des projets de mutualisation des moyens et de coopération, dans ses orientations et ses priorités, un rejet de l’application des traités.  Voter pour des députés pique-assiettes c’est une acceptation de l’immobilisme, pas un rejet.

Sources :

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  • Sujet intéressant mais méthodologie très mauvaise. Une simple régression linéaire (sans variable de contrôle, pas de RDD pour identifier une causalité et non une corrélation etc.) est très souvent trompeuse.

  • Bizarrement en France il est plus facile pour un politique de dire que « c’est la faute à Bruxelles » que de dire « c’est parce-que je suis mauvais ». Nos politiques ont trouvé le bouc émissaire parfait pour justifier leur incompétence, ils ne vont pas le lâcher ! Même si, parfois, ça leur explose à la figure (voir le référendum sur le TCE)

    • C’est un peu une règle générale. Cependant, l’expérience montre que ceux qui pensent comme cela (« ça n’a pas marché, où me suis-je trompé?), sont ceux qui avancent et qui réussissent contrairement à ceux qui râlent « c’est la faute des autres! ».

  • La réalité que comprennent bien les Français est que l’élection européenne n’a pas vraiment d’importance, tant le poids relatif d’un député européen est dilué dans le mécanisme de décision à ce niveau institutionnel. De ce fait, elle constitue le recensement de ce que pensent les Français, un message clair de l’opinion publique, la vraie, loin des sondages d’instituts et de médias servant la soupe aux partis uniformément socialistes.

    Les européennes sont le bon moment de s’abstenir afin d’exprimer le rejet global de la caste politique antidémocratique de ce pays, assemblée de partis sans horizon, minables héritiers de la chambre bleu horizon, et non le rejet de l’UE en soi, l’UE étant hors-sujet de ce vote. L’abstention est le dernier moyen d’expression démocratique restant aux Français pour exprimer sans ambiguïté le rejet de leurs pseudo-représentants.

  • Il faut croire (ou plutot voir) qu’il s’agit encore d’un article pro-européen visant à nuire purement et simplement, sans réel fondement, aux partis ne souhaitant non pas une autre Europe mais simplement une sortie pure et simple, on a maintenant l’habitude de lire ce genre d’articles, qui fait miroiter aux électeurs que sortir de l’Europe serait une apocalypse, tout comme voter pour quelqu’un dénonçant l’Europe au sein même de cette dernière, bref, un article à lire pour passer le temps, et à mettre dans la même catégorie que tous les autres, une critique facile mais très peu de contenu dans votre article.

    L’idéal aurait été de donner la parole directement à ceux que vous dénoncez vouloir « s’accaparer » une place pour seul motif les avantages fiscaux et autres fournis par l’U.E.

    Il ne vous viendrait pas à l’esprit que certains souhaitent « dénoncer » de l’intérieur cette idée d’Union Européenne…

  • Tmatique ne risque pas non plus de luxation de neurones. C’est long certes, c’est plein de références, mais il y manque l’essentiel. Bref, on croirait lire un mauvais article universitaire, un de ceux qu’on écrit parce qu’on n’a rien à dire mais que, « publish or perish », il faut choisir, alors on l’écrit, même si on n’a rien à dire.

    Il y a quand même un aveu : celui du rôle très fantoche du Parlement européen, effectivement réduit à une chambre d’enregistrement de décisions venues d’ailleurs, c’est-à-dire d’assemblées non élues et dont la proximité (pour ne pas dire pire) avec les lobbies des multinationales et de la finance est une seconde nature. Bref, l’Union Européenne n’a rien d’une institution démocratique, et tout d’une superstructure technocratique autoritaire qui pourrait faire penser à feu la Nomenklatura de l’URSS, si ce n’était son tropisme systématique néo-libéral et atlantique.

    Bref, si ça a la goût d’une dictature, la couleur d’une dictature, c’est peut-être bien que c’est une dictature :

    http://tinyurl.com/npdrh2h

    Est-ce un hasard ? Pas vraiment, quand on sait comment est réellement née l’Union Européenne, c’est-à-dire par la volonté des USA de faire barrage au communisme soviétique et d’avoir un marché docile pour écouler leur production. Robert Schuman ? Toujours du côté du plus fort, il avait voté les pleins pouvoirs à Pétain. La Commission Européenne ? Organe technocratique dont la première présidence fut confiée… à un ancien juriste nazi ayant travaillé à la « nouvelle Europe » voulue par Hitler et Mussolini. Tout ceci est vérifiable !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Schuman
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Walter_Hallstein

    Bizarre quand même, que ces faits historiques ne suscitent aucun débat, surtout à l’heure où un pays entier (en attendant les autres) est sacrifié sur l’autel de la monnaie unique :

    http://www.franceinfo.fr/europe/l-europe-au-quotidien/l-austerite-en-grece-trois-fois-hellas-1375379-2014-04-06

    Bizarre aussi, qu’on nous dise que la sortie de l’euro serait soit impossible soit catastrophique, quand un de ses meilleurs spécialistes, ayant passé 15 ans à la BCE, nous fait maintenant une déclaration nous priant d’arrêter au plus vite ce jeu de ssacre :

    http://tinyurl.com/qfj5q4t

    et quand des économistes aussi peu farfelus que Jacques Sapir ou Emmanuel Todd entonnent le même refrain (le dernier ayant l’honnêteté et la modestie de reconnaître qu’il s’était entièrement trompé) :

    http://russeurope.hypotheses.org/2179

    https://www.youtube.com/watch?v=pS-51CbADMk

    Tmatique parle d' »interprétation farfelue » des règles européennes et ose parler, sans rire, de « concurrence libre et non faussée » alors qu’on connaît très bien les raisons pour lesquelles l’Allemagne est une des seules à s’en sortir économiquement, et qu’on sait que ces raisons sont inapplicables à l’ensemble des pays de l’UE (industrie massivement exportatrice et monnaie relativement faible par rapport à ce que serait le Mark, notamment). Alors qu’il suffit de lire l’article 63 du TFUE pour constater que cette « concurrence libre et non faussée » est du type « face je gagne, pile tu perds » :

    http://article-50.eu/article-63-cest-quoi/

    Enfin, on ne peut que sourire à la tentative de Tmatique de nous faire peur avec le vilain FN et de nous conseiller de nous abstenir si on n’est pas contents : l’abstention, en voilà une arme révolutionnaire qu’elle est bonne !

    La vérité, c’est que même le FN est prêt à accepter l’UE encore quelque temps, si cela lui profite. Que même le Front de Gauche fera de même, pour les mêmes raisons. Mais que les citoyens peuvent très bien voter résolument non à l’UE sans recourir aux extrêmes : c’est précisément le rôle du seul parti dont aucun media ne parle, bizarrement. Serait-ce une coïncidence ?

    http://tinyurl.com/kjdfvqx

    • Tiens un troll de l’UPR.

    • arretez avec le néolibéralisme, qui au 19 siècle signifiait une actualisation du libéralisme, mais qui est utilisé depuis une vingtaine d’années par les antilibéraux à tort et à travers, et qui peut etre vu comme une diabolisation du libéralisme. aujourd’hui, utilisez ce terme n’a plus aucun sens à part se décrébiliser.
      l’upr ne vaut pas mieux que le fn, à part la haine de l’europe, des usa et toutes leurs théories du complot…. aucun programme concret. perso, je n’aime pas trop l’ue, je suis contre l’euro mais il n’y a aucun des partis eurosceptiques en france ne valent quelque chose, ce sont des partis populistes qui s’ils gouverneraient seraient encore pire que les partis traditionnels (et ca il faut comme meme le faire). le seul parti eurosceptique qui est bien c’est l’ukip au royaume uni. meme si l’euro est une mauvaise chose, il faut arreter de prendre l’ue comme bouc émissaire, les principaux responsables de la situation de la france sont les dirigeants politiques franvais depuis 40 ans. si on quitte l’euro pour continuer la meme politique alors ce n’est pas la peine….

    • Emmanuel Todd n’est pas économiste mais historien. je me souviens tjs l’avoir vu à la télé expliquer que la réduction des dépenses publiques entrainait tjs la récesssion…… Les USA après la seconde guerre mondiale ont fait passer les dépenses de l’Etat de 48 % du PIB à 18 %, en moins d’un an et l’économie est repartie très tranquillement. En 1992, la Suède a ‘sauté » à cause d’une spéculation immobilière débridée et le gouvernement Suédois a décidé de nationaliser les banques, les actionnaires perdant tout, les obligataires presque tout, et certains dirigeants bancaires allant en prison (toujours très populaire), en garantissant totalement les dépôts. Trois ans après les dites banques étaient réintroduites en bourse et l’Etat Suédois faisait quatre fois sa mise. Parallèlement les Suédois décidèrent de passer d’un Etat producteur en un Etat prescripteur et ils n’ont cessé de croitre depuis… la dette baissant de près de 100 % du PI a moins de 40 % aujourd’hui. En 1994, le gouvernement Canadien a décidé de faire baisser les dépenses de l’Etat d’un tiers en deux ans , en coupant » a la hache » les dépenses et il n y a même pas eu de récession,. Si la rentabilité marginale d’une dépense Etatique est négative, alors la supprimer fait repartir la croissance à la hausse. Le problème, comme le disait Milton Friedman n’est jamais la dette, mais le poids incongru de l’Etat.

    • les pays de l’europe en difficulté ont mené pdt des années une politique keynesienne càd où c’est l’état qui est le moteur de la croissance, de l’économie.en gros, l’état s’endette pour permettre la croissance. Keynes aimait à dire : « à long terme, nous serons tous morts » cela montre bien que le keynésianisme est une vision à court terme et un désastre à long terme. en s’endettant, ce sont les générations futurs qui devront payer. ce n’est ni plus ni moins que voler l’argent des générations futurs. quand à l’austérité, elle a surtout constité à augmenter les impots et les taxes sur le secteur privée. on ne sait pas attaquer au secteur public que l’on aurait du réformer. une vrai austérité est une diminution de la taille de l’état. http://minarchiste.wordpress.com/2014/01/23/les-mythes-relies-a-lausterite-europeenne/

    • sapir c’est celui qu répétait sans cesse que 2011 (notamment à Marianne) marquerait la fin de l’euro???
      celui qui prone le protectionnisme (alors que tout économiste vous dira que le protectionnisme ne marche pas, d’ailleurs il suffit de voir l’histoire), celui qui tient plus de l’idéologue marxiste que d’un économiste, le programme du fn qui vient de sapir a été détruit par tous les économistes sérieux. Les théories socialistes ont été démontées propre en ordre. Les économistes ont montré que ces théories n’ont aucune structure interne cohérente (lisez par exemple Bohm-Bawerk pour ne citer que lui), et qu’elles reposent sur des conceptions erronées, notamment de la valeur du travail, de l’échange, du capital ou du profit. Il n’y a pas un économiste sérieux qui défende les conceptions de Marx. Il n’y a pas une faculté d’économie où l’on enseigne son modèle économique comme on enseigne le modèle IS-LM, la théorie du consommateur, etc. Dans les facultés d’économie Marx fait partie de l’histoire des idées comme Freud en psychologie.
      Il a été montré mathématiquement que la planification de l’activité économique était moins efficace que l’économie de marché. Allez lire la démonstration de Barone 1908, c’est un bijoux. L’économétrie durant tout le 20ème siècle a massivement montré que les mesures socialistes (contrôle des prix, salaire minimum, etc.) ne permettent pas d’atteindre les objectifs souhaités et/ou produisent des effets secondaires qui sont plus problématiques que le problème qu’on essaye de solutionner.De même, les mesures comparatives montrent sans ambiguïté que plus les pays protègent la propriété, plus il y a de liberté économique, plus ces droits entrent en force dans la réalité grâce à un système de tribunaux efficaces, et plus à l’arrivée on a un revenu réel élevé par habitant y compris pour les plus pauvres. Allez lire par exemple De soto. En d’autres termes, l’économétrie a montré dans toute sorte de domaines économiques ce que les mathématiques avaient anticipé. Finalement, l’histoire a également montré que chaque fois qu’on a essayé le socialisme, et on l’a essayé plusieurs comme on répète en science une expérience pour voir la robustesse du résultat, ça finit très mal. http://www.institutcoppet.org/2013/02/16/de-l%E2%80%99impossibilite-du-socialisme-par-hans-hermann-hoppe/

    • savez vous ce qu’est le libéralisme ????? parce que si vous le saviez, vous ne diriez pas que l’ue est libéral. l’ue est une source de réglementation. l’économie actuelle est un mélange de monétarisme et de keynesianisme et apres il y a en a pour oser dire que l’économie est trop libéral alors que les libéraux sont surtout de l’école autrichienne et s’opposent au keynesianisme. http://www.contrepoints.org/2013/12/22/150897-quest-ce-que-le-liberalisme-2

      • j’ai fait mon commentaire sur le socialisme car vous avez employé le terme néolibéralisme, terme généralement employé par les marxistes, socialistes,…… et je sais parfaitement que certaines personnes comme nigel farage de l’ukip considèrent que l’ue est la nouvelle urss, en général ces personnes sont des libéraux. ce que vous appellez capitalisme criminel est ce que les libéraux appelent capitalisme de connivence. capitalisme de connivence , c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

        • l’un des problemes est que quand l’état sauve une banque, il déresponsabilise les banques qui se disent que de toute facon ,elles seront sauvé. il faut interdire tout sauvetage des banques

        • Alors je suis partiellement d’accord avec vous, en particulier sur la rôle néfaste des lobbies qui ne profitent qu’aux grands groupes et pas aux PME créatrices de richesses, la surréglementation qui devient complètement délirante dans l’UE (on ne pourra bientôt plus manger de Saint Nectaire ou de tout autre fromage fermier si les normes « sanitaires » doivent être respectées, par contre pour la merde en barre de chez Mc Do pas de problème !). Mais il n’y a pas que des libéraux au sens strict qui comparent l’UE à l’URSS, Asselineau est plutôt Gaulliste et partisan d’un Etat stratège, et il fait aussi cette comparaison. Je suis d’accord aussi que l’Etat doit s’occuper des fonctions régaliennes, et c’est justement là qu’on voit qu’il est attaqué par l’UE, que ce soit pour l’armée (en déroute complète en France) ou la justice (le TAFTA permettra à des multinationales hyper puissantes financièrement d’attaquer des Etats en justice !), sans parler de l’éducation bien mal en point.

          Mais je vous conseille vraiment le livre de Jean-François Gayraud que je citais plus haut :

          http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/droit-justice/nouveau-capitalisme-criminel_9782738130723.php

          je pense qu’il va au-delà de vos craintes sur les grandes entreprises aidées par les copinages à l’intérieur de l’Etat : aujourd’hui, ce sont les Etats qui sont contrôlés par des grandes entreprises, et plus précisément de grandes banques, dont le fonctionnement est de plus en plus mafieux…

        • @sebastien,
          pour parfaire ce que vous écrivez:
          L’État est en même temps juge et arbitre et s’autorise à s’autoriser à jouer dans la partie au moment qui lui plait, selon les règles qu’il promulgue irrationnellement et durant le temps qui lui convient.
          A part la partie régalienne de son utilité, il se doit de respecter ses citoyens et selon les règles mûrement réfléchies par les représentants du peuple.
          Son intervention est quasiment toujours synonyme de catastrophe dans la mesure ou il ne sait ou ne veut arbitrer des situations complexes (qu’il a participé à créer) ce qui montre bien ses limites.

      • comme bcp de libéraux, je suis contre l’ue actuelle qui est une bureaucratie centralisé (les libéraux de manière générale, sont pour la décentralisation et contre la centralisation. l’un des maux de la france est l’hypercentralisation). perso, je suis assez d’accord avec la vision de tatcher qui est une europe décentralisé avec une zone de libre échange. une europe où on s’allie pour peser dans le monde et diminuer l’influence des grandes puissances (usa, russie chine,…) en europe. une europe où on peut continuer à s’allier pour faire certaines choses (agance européenne spatiale,..). je veux une europe des nations et non une europe fédérale. http://www.contrepoints.org/2013/04/10/121073-thatcher-et-leurope-un-heritage-politique-meconnu
        il faut etre réaliste, les puissances européens sont en déclin, si elles veulent continuer à peser dans le monde il faut s’unir. si nous restons chacun dans notre coin, on sera vassal des grandes puissances telles que les usa. le probleme de l’europe actuelle est que contrairement à ce que l’upr insinue comme quoi l’europe est vassal des usa mais plutot vassal de l’allemagne, ce sont les allemands qui ont le vrai pouvoir. ce sont eux qui profitent le plus de l’euro monnaie taillé pour eux. l’europe est née pour éviter la guerre entre l’allemagne et la france. pdt longtemps, les deux puissances qui avaient le pouvoir dans l’ue (ou ses ancetres) c’étaient la france et l’allemagne. mais depuis la crise l’allemagne a été en position de force (à cause de la situation économique désastrueuse de la france) et depuis qu’hollande est président, l’allemagne décide toute seul. il ne faut pas croire qu’il suffira de sortir de l’ue pour que la situation économique deviennent bonne. le plus important est d’entreprendre des réformes structurelles de la france (diminution de l’état, améliorer l’administration, diminution des pouvoirs du président, décenteralisation, mettre fin à l’ena,…). c’est ca qui sauvera la france.

      • Enquete & Debat, le site de Jean Robin, est particulièrement peu crédible pour parler d’Asselineau quand on sait qui est Jean Robin, vu qu’Asselineau dénonce le rôle des milieux sionistes américains dans les guerres néo-coloniales des USA…

  • ah! les gentils européistes qui font tout bien…
    en 2005 les Français étaient contre l’Europe.
    on a vu le résultat!
    de toute façon, de nos jours, le  »système » a fait en sorte que chaque individu qui émet la moindre critique soit taxé de réactionnaire au mieux, de facho au pire
    alors cela peut durer longtemps!
    le seul résultat qui compte est celui de l’état de notre pays !
    depuis 1992, le résultat est sous nos yeux!!!
    je plains les européistes, ils se mordront les doigts…. un jour!

  • Je trouve l’article fort de café ! La démarche de culpabiliser le lecteur qui oserai voter contre l’UE est assez déplacée et dénote une farouche idéologie européiste de la part de son auteur. Au nom de quoi n’aurions nous pas le droit d’exprimer notre volonté si elle n’est pas pour plus d’Europe ? Assez de cette mentalité d’une Europe au forceps qui s’instille partout et surtout dans nos sphères médiatiques. Cela en devient plus qu’antidémocratique, ne trouvez vous pas ?

    Je part du principe que dans l’hypothèse où l’un des « eurosceptiques » est élu, il pourra faire valoir publique sa voix. Le parlement européen est une tribune inespérée pour ceux qui conteste l’action de l’union européenne. Regardez l’exemple édifiant de Nigel Farage. Que de fois je me suis reconnu dans son discours ! Le parlement, en démocratie, ne veut pas dire qu’il faille parlementer une unanimité de personnes d’accord ! Quelle est cette idée de la démocratie que l’article tend à proposer ?

    Je trouve qu’il est on ne peut plus démocratique que de voter pour le candidat qui représente nos idées politique. En effet, c’est un remède à l’abstention et surtout cela montre qu’il n’y a pas qu’une voie à la construction européenne. On peut être et avoir le droit d’être contre cette construction qui, à mon avis, est allée trop loin.

    Il est temps de dire stop par tout les moyens, quitte à se servir de l’union européenne pour atteindre cette fin et la tourner en dérision. Je pars du postulat que rien ne change depuis Maastricht, qu’une autre europe est impossible (comme le dis l’UDI, l’UMP, le PS et même le FN pour son « autre Europe des nations »).

    Le FN qui y siège depuis 35 ans n’a jamais rien pu y faire (Mais a participé à des votes odieux comme un vote contre l’éradication de la torture en janvier !). Nous sommes trop nombreux, la voix de la France ne peut plus rien changer car nous sommes 28 Etats aux intérêts divergents. Je pense puisque nous ne pouvons rien changer, refusons la en son sein. Et surtout avec du sang neuf, réellement engagé pas comme l’extrême droite de Mme LePen qu’on entend dire tout et son contraire sur l’Europe ou l’euro !

    Pour étayer mon propos, je confesse qu’en l’espèce je soutiens un parti eurosceptique, pour ne pas dire « euro athée », qui se présente aux européennes ( l’UPR ). François Asselineau, son président, explique très bien les raisons de sa participations aux européennes dans un article paru sur son site internet(intitulé « Pourquoi l’UPR va-t-elle présenter des listes aux élections européennes de mai 2014 ? »). C’est un article que je recommande et qui prend le contrepied de l’article que je viens de lire et qui m’a scandalisé.

    Salutations aux lecteurs de contrepoints ainsi qu’à la rédaction,

    Cedric U

    • « Je trouve l’article fort de café ! La démarche de culpabiliser le lecteur qui oserai voter contre l’UE est assez déplacée et dénote une farouche idéologie européiste de la part de son auteur. »

      Si vous vous sentez coupable, c’est votre problème. C’est plutôt vous le farouche défenseur de vos idées et c’est vous qui vous montrez assez déplacé dans vos propos. L’auteur de l’article donne son point de vue. Libre à vous de penser et faire comme vous voulez. Juste une chose, si vos idées et celles de l’UPR passaient un jour, il ne faudra pas vous plaindre ensuite des conséquences de votre choix.

      • bien vous au moins vous êtes décomplexée, c’est déjà çà!
        je suis adhérent à l’UPR et je ne souhaite qu’une chose à mon pays…
        qu’il reprenne sa liberté et qu’il assume son avenir comme un grand!
        citez moi une seule chose qui ferait que nous trouvions l’Europe sympathique et progressiste
        regardez un peu l’état de notre pays et surtout étudiez le système financier qui nous opprime et qui dirige… tout cela avec la complaisance de toutes nos  »élites » au rabais qui ne pensent qu’à s’en mettre plein les poches et conserver leurs privilèges

        • Je n’ai jamais dit que l’Europe est, telle qu’elle est conçue, extraordinaire.

          Quant à la France, je fais partie de ceux qui ne veulent pas se mettre la tête dans le sable et contribuer à sa ruine en suçant au biberon (que les politiciens de tous bords nous font miroiter) et ce de haut en bas de l’échelle sociale (j’ai horreur du mot social, mais je n’en trouve pas d’autre en l’occurrence), qui d’ailleurs n’aura bientôt plus une goutte de lait.

          Par contre, vu la petitesse de l’Europe face aux géants qui nous entourent (les USA, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil), je trouve ridicule et même suicidaire de redevenir chacun un minuscule pays, tous en faillite en plus. La seule solution (mais j’ai peu d’espoir) est de tout remettre à plat et de créér une confédération européenne, genre la Suisse, où la liberté dans le sens du libéralisme serait la règle.

          Donc à bas tous les privilèges, subventions, allocations, niches fiscales, endettement à outrance pour nourrir le Léviathan, réduction drastique de l’Etat, disparition des sangsues, incompétentes et donc inutiles, qui vivent à nos crochets.
          J’ai mis cette vidéo plus haut, regardez-la, c’est édifiant : http://www.youtube.com/watch?v=hWRPmMIvIW4

        • P.S. Comme aucuns de ceux qui se présentent ne me conviennent absolument pas du tout, je voterai blanc.

          • j’ai déjà vu votre vidéo il y a quelques mois, effectivement c’est écœurant!
            voter blanc ne fera que renforcer le système actuel
            il peut y avoir 70% d’abstentions, ils communiqueront sur la part de votants restante sans que personne n’y trouve à redire
            je vous conseille de visiter http://www.upr.fr
            écoutez votre bon sens, vérifiez ce qui est dit… pour ma part je n’ai pas encore trouvé de chose fausse
            je n’avais jamais voté auparavant, ni adhérer à quel que parti que ce soit
            pour moi, c’est clair, l’UPR est notre dernier espoir avant de basculer dans le côté sombre de la force…

  • c’est vrai seul le chef de l’Etat peut s’opposer au système en place et le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas le cas, ensuite l’austérité, l’€ fort c’est bien la bce indépendante, les normes destinées à détruire l’économie locale c’est bien les 28 commissaires aux ordres des grandes puissances économiques, la suppression des frontières c’est unique au monde, nous sommes le seul continent qui n’a aucune frontière en pleine révolution migratoire, je ne parle même pas du financement de ces personnes sur le territoire Français qui bénéficient sans devoirs de tous les droits. être au parlement européen c’est faire entendre une autre voix, une alternative. pour le reste, un député européen c’est environ 20000 € par mois donc ça attire la curiosité. Personnellement je plaide pour l’ensemble des élus à une indemnité mensuelle plafonnée à 4000€, obligation d’avoir un comptable et remboursement des frais sur justificatifs, fin des enveloppes,….en revanche une meilleure indemnité en cas d’éviction, des aides pour retourner à la vie citoyenne, la rotation serait plus grande.

  • Comment peut-on cracher dans la soupe et s’en régaler tout à la fois ?

  • Exemple de débilités imposées par l’Europe :
    – les énergie renouvelables
    – les « bio »carburants
    – interdiction du Di-Antalvic qui ne posait aucun problème en France
    – réglementation pharmaceutique

  • En résumé, l’opposition démocratique à l’UE n’aurai pas de sens, et dans le même l’insurrection armée est anti-démocratique et fasciste.

    Comment on s’oppose à l’EU du coup? Ah oui on ne vote pas, trèèèèès utile !

  •  » Dire « non » à Bruxelles mais « oui » à ses sièges est devenu une stratégie politique »

    C’est une stratégie politique qui a existé de tout temps, je pense à l’exemple historique des députés protestataires au Reichtag : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9put%C3%A9_protestataire

    Le siège existe, il vaut mieux l’avoir et ne pas l’occuper que laisser quelqu’un d’autre l’occuper.

  • Je n’ai jamais signé personnellement le moindre traité européen. Je n’ai jamais signé aucun mandat autorisant des politiciens à signer des traités à ma place. Je ne reconnais ni l’Etat, ni l’UE comme institutions légitimes. Je ne me considère dès lors nullement tenu par ces traités signés par des tiers. Souhaitant récupérer ma souveraineté toute personnelle et individuelle, je voterai simplement pour le parti que je considérerai comme le plus apte à saborder l’organisation criminelle mafieuse qui m’a privé de ma souveraineté sans mon autorisation. Cela pose un problème à quelqu’un ?

  • Je ne sais qui est l’auteur  » Tmatique  » (son C.V. ? ) , mais à la description de son très long laïus
    je crois qu’il n’a JAMAIS fréquenté les intérieurs et processus réels de ces institutions alambiquées !

    Je partagerai certes sa vue sur les « instrumentistes franchois », accusant vite Bruxelles de tous leurs propres défauts, faiblesses et incompétences.

    Ceci ne pardonne pas un article conçu sur des références dont les juristes & diplomates se délectent, mais restent ignorants de la vraie dynamique de ces organisations et de leurs jeux souterrains !
    Un acte pour nous « vendre » les bienfaits d’organes assez déconnectés des réalités du nécessaire…
    Ainsi, je ne consacre pas plus de temps à commenter ses lacunes …

  • OUI À NOUVEAU AUX GUERRES FRATRICIDES EN EUROPE ! 🙁

  • l’ue n’est pas libérale (c’est une source de réglementation et de centralisation). marrant ces gens critiquant le libéralisme mais ne sachant pas ce qu’est le minarchisme, l’ordo-libéralisme, l’objectivisme,… ne sachant pas qui sont hayek, mises, smith, bastiat, de Tocqueville, turgot,…….

  • europe sociale quel connerie. si on appliquait leur europe sociale, cela ne servirait que les pauvres des pays riches et cela serait un désastre pour les pays pauvres (bulgarie, roumanie,….).

  • L’UE est un mélange de plusieurs politiques nationales, on ne peut pas vraiment dire qu’elle est keynésienne (limites de déficit, mandat unique BCE, pas de budget fédéral, ajustement asymétrique.)
    Elle n’est pas n’ont plus « ultra-libérale » (Superstructure, PAC, réglementations prolifiques, manque de subsidiarité, copinage, harmonisation fiscale, aléa moral, euro, TFUE, TUE, BCE, OMT, LTRO, TLTRO, FESF, MES, etc.) Sans oublier ponction de l’épargne à Chypre et instauration d’un contrôle des capitaux.
    l’UE c’est un mix ordo-libéral, néoclassique, néokeynésien…
    « Le Traité de Lisbonne, tout comme la Constitution européenne qu’il a vocation de remplacer, instaure l’ « économie sociale de marché » comme un des objectifs principaux de l’Union européenne : « Elle (L’Union) œuvre pour […] une économie sociale de marché hautement compétitive […] »
    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_sociale_de_march%C3%A9
    Bref c’est une superstructure constructiviste, centralisée, qui attend un bernard-l’hermite.

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