Non aux préjugés, oui à l’égalité

Nombreux sont ceux qui, en France, se glorifient de promouvoir l’égalité et lutter contre les préjugés. Plus rares sont ceux qui ont les idées assez claires pour le faire efficacement. Pour les y aider, voici quelques utiles rappels.

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Non aux préjugés, oui à l’égalité

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 avril 2014
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Du fronton de nos mairies aux documents les plus officiels, difficile de ne pas connaître la devise française : Liberté, Égalité, Fraternité. Mais il semblerait que son sens donne lieu à diverses interprétations. La liberté, d’expression par exemple, est régulièrement piétinée ; l’égalité est comprise selon ce qui arrange le plus les élites du moment ; et la fraternité, on la cherche encore.

Des trois, seule l’égalité peut être décrétée, à condition qu’on parle de la seule égalité qui ait un sens : l’égalité des droits. On ne peut que protéger la liberté en y attentant pas par la loi, et la fraternité ne peut que survenir si les citoyens le souhaitent et que la situation s’y prête. Contrairement à ce qui a été fait depuis des décennies, où un marxisme à la française règne en maître dans la politique et les médias, je propose qu’on décrète, pour de vrai, l’égalité ; qu’on lutte, pour de vrai, contre les inégalités.

Supprimons les inégalités fiscales. C’est la règle : en France, toute règle doit admettre des exceptions. Faisons y une exception ; supprimons les niches, abattements, exemptions dont bénéficient certaines catégories influentes de la population. Les élus ne paient pas autant d’impôts, et n’ont pas à justifier leurs notes de frais. Les journalistes bénéficient d’un abattement fiscal de plusieurs milliers d’euros. Les parlementaires européens paient à peu près autant d’impôts que les évadés fiscaux, alors qu’ils sont payés par l’argent du contribuable. Supprimons toutes ces inégalités devant l’impôt ; que plus personne ne bénéficie d’exceptions légales.

Supprimons les inégalités judiciaires. On ne compte plus les hommes politiques qui trempent dans des affaires, mouillés jusqu’au cou ou plus modestement éclaboussés par des affaires de mœurs, de corruption, de détournements de fonds, de financements illicites, de favoritisme, de clientélisme… Malgré leurs promesses sans cesse renouvelées d’exemplarité et de moralisation de la vie politique. Il n’y a aucune raison que les élus, censés être exemplaires, bénéficient d’une quelconque immunité, au contraire. Rendons enfin la justice aveugle au statut et au carnet d’adresses des justiciables.

Supprimons les inégalités sociales. Alors que les gouvernements successifs ne parviennent pas (n’essaient pas ?) à réduire les déficits pour contenir l’endettement, la multiplicité des statuts complique inutilement toute réforme. Les règles de calcul de la rémunération des fonctionnaires sont si multiples et complexes (et la coopération des fonctionnaires parfois si difficile à obtenir) que l’État ne parvient pas à se doter d’un logiciel pour informatiser sous un système unique leur paie. Les fonctionnaires bénéficient de régimes de retraite spécifiques et plus avantageux, et ne subissent en cas de maladie aucun jour de carence à l’inverse des salariés du privé. L’expérience avait pourtant démontré que l’apparition d’un seul petit jour de carence dans la fonction publique supprimait de nombreuses absences et permettait de substantielles économies. Supprimons les privilèges et apaisons notre société divisée par tant de clivages.

Il y a, comme on le voit, beaucoup à faire en matière de suppression des inégalités en France ; aucun gouvernement ni parti politique ne fait pourtant des quelques points mentionnés plus haut des points saillants de son programme. Ce n’est pas tout ; il convient aussi de lutter contre certains préjugés qui entravent la compréhension du monde par beaucoup de Français et leur font prendre de mauvaises décisions.

Personne n’a imposé Amazon et Google. On peut accuser des élites de l’époque pour la ratification du traité de Maastricht ou la signature d’accords de libre-échange ; le marché est et sera toujours le meilleur mode d’allocation des ressources. Si Google a un tel succès, c’est parce que les consommateurs le plébiscitent ; les organes de presse qui dénonçaient son hégémonie pourraient aussi bien ne pas demander à être référencé par lui. Mais ils perdraient de leur propre aveu une partie importante de leur trafic ; en d’autres termes, Google leur apporte un trafic important. Ne nous laissons pas berner par les nombreux dirigeants d’entreprise qui n’ont pas su évoluer avec leur temps ; si nous les avions toujours écoutés, nous nous éclairerions encore à la bougie et nous déplacerions à cheval. N’acceptons pas le protectionnisme, le corporatisme et le racket organisé.

Nous ne sommes pas des terroristes. Les lois sont, depuis longtemps, faites pour les petites gens ; désormais, nous ne sommes plus seulement des petites gens, nous sommes aussi des suspects. Les États du monde entier déploient des moyens de surveillance sans précédent, et les Américains sont peut-être plus intimement surveillés par leurs dirigeants que les Coréens du Nord. Ne nous laissons pas abuser par une sécurité toujours revendiquée, toujours pas atteinte ; des attentats ont bien eu lieu malgré une surveillance accrue, et elle n’en a déjoué aucun ou presque. La surveillance de tout citoyen doit être légale et justifiée, à défaut d’être légitime.

Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. – Benjamin Franklin

Nous ne sommes pas des anges ou des héros. Nos dirigeants ont beau prétendre apporter la paix, la démocratie et la liberté en renversant des régimes dictatoriaux, ils n’ont jusqu’à présent su faire la preuve que de leur capacité à tuer des civils, acheter des drones et s’enfoncer dans des guerres civiles. Non, tous les dirigeants de la planète ne sont pas de grands démocrates, ni très soucieux du bien-être de leur peuple. Mais les nôtres le sont-ils vraiment ? Avons-nous réellement une liberté d’expression, notre droit de résistance à l’oppression est-il respecté ? Cessons de partir en guerre à tort et à travers. Une armée sert à défendre les frontières, pas à attaquer d’autres pays.

S’accrocher à des privilèges ne nous sauvera pas du naufrage. Oui, les chauffeurs de taxi ont acheté une licence, parfois au prix fort. Mais c’est la faute de l’État qui la leur a imposée, pas de tous ceux qui souhaitent aujourd’hui proposer des alternatives au taxi. C’est la médecine socialisée et placée sous la coupe de l’État qui est un problème, pas la « soumission à une logique de rentabilité » dont aucune activité humaine n’est dispensée : nous disposons de ressources limitées et devons les allouer avec discernement. Une profession dont les tarifs sont fixés par l’État, le numerus clausus aussi, et où tout acte est règlementé n’a rien de « libérale ». Il est facile pour chacun de dénoncer les privilèges des autres et de justifier les siens ; la vérité, c’est qu’aucun n’est justifié. Supprimons les.

Personne ne peut forcer tous les citoyens à être amis, mais nous n’avons pas à être ennemis. En imposant des interactions et une organisation sociale données, l’État pense apaiser la société mais la rend conflictuelle ; ce qui devrait relever du choix librement consenti est imposé aux citoyens qui ne sont alors plus volontairement charitables, mais contraints d’être solidaires ; plus naturellement responsables, mais infantilisés ; plus consommateurs rationnels, mais usagers mécontents. Nous devons reconstruire les liens que l’État a brisés pour s’imposer à leur place. Et nous devons commencer maintenant. Nous sommes les citoyens ; à nous de supprimer les inégalités et lutter contre les vrais préjugés. Nos dirigeants semblent résolus à ne rien résoudre ; s’ils veulent être le problème, soyons la solution.

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  • dans la devise républicaine, je remplacerais volontiers « égalité » par « justice »…

    • Non
      Vu l’usage délétère qui est fait du mot justice, je le vomis avec force.
      La justice n’a aucun sens en soi. Elle ne prend son sens que par rapport à un environnement et des prémisses. C’est subjectif du début à la fin et on peut lui faire dire n’importe quoi.
      Aujourd’hui: justice signifie juste taxe et punition.
      La justice sert essentiellement à justifier tous les égalitarismes et donc à niveler vers le bas tout le système.
      Je revomis pour faire bonne mesure.

      • C’est le terme justice sociale qui est à vomir. Ou égalité des chances. Les socialo-étatistes ont fait un amalgame entre les deux en devoyant le sens des deux.
        Je préférerais liberté, responsabilité, non agression pour la devise de notre pays.

      • Quel que soit le contexte, la justice n’est rien d’autre que de la violence, organisée par une loi. Or la violence n’est acceptable qu’en vertu des lois les plus naturelles qui soient ; en vertu des droits naturels (résistance, et réparation, suite à des aggressions, défnies comme l’atteinte à la propriété ; aussi bien propriété de soi-même, que propriété matérielle qui n’est que l’extension de la première).

        La justice sociale, c’est donc la violence sociale, organisée par les lois sociales, qui n’ont très généralement rien de naturel…

    • La devise est très bien comme elle est. La population se fait certes une fausse idée de c’est qu’est l’égalité, mais elle se fait aussi une fausse idée de ce qu’est la liberté…

    • Pour moi ce sera : Liberté, propriétés, responsabilité

    • Je plussoierais volontiers. L’égalité des droits, c’est la même justice pour tous. La justice pour tous, c’est reconnaître à chacun d’être récompensé selon son mérite.

      Malheureusement, pour beaucoup, l’égalité doit mener à l’égalitarisme. « La justice sociale » habille élégamment l’envie, la jalousie.

      Tout comme l’égalité, il nous faudrait aussi nous saisir du concept de « justice sociale » et lui donner nos valeurs, celles du droit à chacun à des libertés inaliénables, celles du mérite, de la récompense, des bénéfices de son travail et investissement.

    • En fait dans ce pays le « citoyen » ne sait plus parler de lui même. Toujours la faiblesse d agressivité envers l autre pour dire « je suis mieux que toi »‘ quelle inégalité !!!. La différence existe bien’ sinon ce serait pire que la dictature. Que se passerait il si tout le monde était riche ?
      Que se passerait il si le pays était peuple essentiellement d hommes ou on inversement de femmes ?

  • Magnifique votre article, vous avez tout dit.

    Que faire ? pour le moment, je ne vois qu’une façon étant donné qu’ils essayent de nous baîllonner par tous les moyens : se faire entendre et comprendre un maximum autour de nous, chacun selon ses moyens. J’ose espérer qu’à force, les consciences anesthésiées par les discours creux des politiciens, leurs promesses irréalisables et les problèmes gigantesques générés par ceux qui les tiennent, se réveillent ENFIN.

  • La foule: *Ba-ptiste Pré-si-dent! * Ba-ptiste Pré-si-dent!*

  • Je ne reproche qu’une seule chose à l’article de Baptiste Créteur : de ne paraître QUE sur Contrepoints 🙂

  • Effectivement, les républiques se succèdent, les constitutions se révisent, pourquoi une devise, fut-elle nationale, ne se remettrait-elle pas en cause, ne serait-ce que pour tenir compte des effets du progrès survenu entre temps ? Sans porter atteinte aux valeurs qu’elle veut proclamer, il n’y a rien de choquant, pour qui n’est pas aveuglé par le dogme, à y réfléchir calmement et avec un recul de plus de deux siècles par rapport à l’époque à laquelle fut proclamée celle de la République française.

    Pour contribuer au débat proposé par le présent article, voir :

    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7998149797962626938#allposts

    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7998149797962626938#allposts

  • Concernant la liberté d’expression que vous faites mine de défendre, la censure est régulièrement pratiquée dans les commentaires de contrepoints, selon des codes identiques au politiquement correcte français.

    [Contrepoints : manifestement, vous ne savez absolument pas ce que recouvre la liberté d’expression.]

    • Il se peut que la liberté de Contrepoints soit limitée par les lois françaises ….

      • …ou tout simplement par les droits de propriété de ceux qui dirigent le site…

      • Non ! Il est SUR que la liberté de Contrepoints est limitée par les lois françaises ….

        Si l’accusation de censure envers Contrepoint est justifiée, donnez des exemples. Si votre accusation vague passe, les exemples plus précis doivent passer, à condition de ne pas contenir d’insultes, de diffamation, d’appels au meurtre ou tout ce qui est effectivement limité par la loi et engage la responsabilité de Contrepoint.

        Ce que je regrette dans la censure sur les forum en général, c’est qu’elle ne tient pas compte de l’humour et du second degré. Mais l’humour est toujours sur le fil du rasoir et la liberté a beaucoup régressé en 30 ans dans ce domaine.

    • Je suis pas d’accord. D’abord aucune inscription n’est requise. Tout le monde peut s’exprimer et ils sont plutôt cool tant que polis, argumenté et pas trop hors-sujet.

      Ce que vous oubliez c’est la liberté d’expression sur un forum se rattache à la notion de propriété y compris lorsqu’elle s’exerce sur un forum privé ouvert au public. Bref la liberté d’expression s’arrête là ou commence la propriété. En d’autres termes vous avez tout faux si vous pensez que parce que vous êtes chez les libéraux c’est total free speech.

      En gros la pensée libérale dit chez moi je fais ce que je veux et les autres chez moi suivent mes régles ou s’en vont ou je les sors. Personne n’a un droit de créance à parler chez autrui.

      A mon avis si vos commentaires passent pas c’est que vous êtes soit dans l’invective pour l’invective, l’insulte, ou que vous faites la promotion de thèses anti-libérales sans les argumenter un minimum sérieusement. Personnellement je défends un libéralisme dépatriarcalisé (donc très à contre-courrant car c.est encore une friche libérale) ce qui m’améne a régulièrement me prendre la tête mais on arrive à débattre sans problèmes et souvent de façon passionnante et enrichissante, sans que la modération s’en mêle.

      Bref révisez vos prémisses en matière de liberté d’expression.

      • Beaucoup de circonvolutions pour dire que la liberté d’expression est limitée en fonction du positionnement idéologique ou personnel du propriétaire du site qui définit un règlement, ou par la crainte judiciaire (justifiée, n’importe où en dehors des USA).

        Dans tous les cas, si on ne peut pas dire ce que l’on veut comme on veut, cessons de parler de « liberté », c’est une escroquerie.

        Sur contrepoints comme ailleurs, ce qui fait office de « liberté d’expression » c’est plutôt la possibilité d’exprimer un point de vue libéral dans un environnement médiatique français étatiste et anti-libéral. Ce n’est pas de la liberté, mais de la diversité d’opinion via des canaux d’expression non-contrôlés (pour le moment).

        [Contrepoints : les responsables du journal et, en amont, les responsables de l’association Libéraux.org défendent la liberté d’expression ; à savoir, dans votre cas, votre liberté fondamentale de vous exprimer par vos propres moyens. Ce qui signifie que nous défendons votre droit inaliénable de parler librement en rue, de fonder votre journal, de monter votre radio, de rédiger sur votre blog, etc. Par contre, votre liberté d’expression n’est en rien diminuée si l’on ne vous autorise pas à dire tout ce qui vous passe par la tête sur un média qui ne vous appartient pas et qui, du reste, est soumis à une législation précise. Mieux : les responsables de la modération de Contrepoints pourraient vous bannir du site que cela ne diminuerait en rien votre liberté d’expression car il vous resterait tout Internet pour vous exprimer, ainsi que d’autres médias.]

        • La liberté d’expression ne vous permet pas de taguer sur les murs de mon salon si je ne vous y ai pas autorisé.
          Contrepoints n’est pas une place publique, ni votre propriété.
          En suivant votre logique, le fait de ne pas pouvoir vous introduire sur la propriété d’un autre est une violation de votre liberté de circulation, non ? Tout comme le fait de ne pas pouvoir lui prendre sa voiture parce qu’il vous en empêche…

        • En fait dans ce pays le « citoyen » ne sait plus parler de lui même. Toujours la faiblesse d agressivité envers l autre pour dire « je suis mieux que toi »‘ quelle inégalité !!!. La différence existe bien’ sinon ce serait pire que la dictature. Que se passerait il si tout le monde était riche ?
          Que se passerait il si le pays était peuple essentiellement d hommes ou on inversement de femmes ?

      • j’ai déja vu plein de thèses antilibéral sur ce site qui n’était pas argumenter. d’ailleurs, la plupart des commentaires antilibérale sur ce site ne sont pas argumenté

    • « Contrepoints : manifestement, vous ne savez absolument pas ce que recouvre la liberté d’expression. »

      Celle-là, c’est la meilleure de l’année ! une suggestion : vous devriez changer de pseudo, il est mal porté… à part le « lol »… et encore…

      • Bonjour,

        Le commentaire entre guillemets a été rajouté par la modération/censure du site.

        Bien à vous.

        • Autant pour moi… cela dit, mon commentaire à votre égard reste le même… je vois tous les jours des commentaires ne ralliant pas le libéralisme, bien au contraire, et Contrepoints ne les censure pas… à vous de savoir pourquoi les vôtres oui…

    • Schopenhauer, l’Art d’avoir toujours raison, Ultime Stratagème:

      « Si l’on s’aperçoit que l’adversaire est supérieur et que l’on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. Être désobligeant, cela consiste à quitter l’objet de la querelle (puisqu’on a perdu la partie) pour passer à l’adversaire, et à l’attaquer d’une manière ou d’une autre dans ce qu’il est. Mais quand on passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l’objet et on dirige ses attaques sur la personne de l’adversaire. On devient donc vexant, méchant, blessant, grossier. C’est un appel des facultés de l’esprit à celles du corps ou à l’animalité. Ce stratagème est très apprécié car chacun est capable de l’appliquer, et il est donc souvent utilisé. »

      • « attaques personnelles »

        Encore faut-il être en mesure de prouver ce que l’on dit si l’on fait des déclarations précises. Sinon c’est de la diffamation. Tant qu’on reste dans le général, le ressenti ou le jugement de valeur, on est dans l’opinion.

        Certains procédés ne sont pas très honnorables, mais ils sont effectivement employés tous les jours par les politiciens, les journalistes ou 99,99% de la population

      • Je ne suis pas d’accord.

        Supériorité d’argumentation peut aussi dire qu’il a beaucoup développé la logique de sa conviction idiote ou sa vision fausse de la réalité.
        Cohérence ne veut pas dire objectif ou Vérité.

        L’insulte et l’ad hominem sont aussi valables lorsque le débat est impossible parce que la personne est trop bornée ou incapable de comprendre. On débat dans le but de chercher la vérité ou pour faire triompher ses conviction en conformant l’autre à sa pensée, ou le débat est un outil pour reconnaitre les membres de sa tribu/meute et écraser la tribu/meute concurrente ?

    • ce que vous dites est absurde, si contrepoints censurait vraiment. il n’aurait pas laissé passé votre commentaire.

  • Désolant votre commentaire… Il ne s’agit pas d’élire un « ROI » ! mais de mettre en pratique les seules solutions capables de sortir le pays du marasme, grâce à des personnes COMPETENTES ET INTEGRES !!!!

  • « Plus rares sont ceux qui ont les idées assez claires pour le faire efficacement. Pour les y aider. »

    Dans le 1000.

    Dans un combat idéologique c’est effectivement de là que tout part. Donner aux gens les outils. Après émmergera une génération fournie d’artistes, d’auteurs, de penseurs, de politiques, de polémistes … et les idées se diffuseront.

    +1 donc.

  • quel rapport avec les végétent à rien ?

  • Tout à fait ! C’est exactement ce que je viens de dire aujourd’hui dans le commentaire d’un autre média.
    La liberté est le pillier de l’évolution, sans elle la société s’effondre et le pays est racheté par des vautours.

    La démolition des libertés et de la dignité humaine dans notre pays est responsable de sa chute, et les jeunes générations, qui ont grandit dans cette société, s’en détournent car il ne savent pas comment faire, parents cautionnent car ils râlent sans agir..
    Pour 7 jeunes sur 10 « la France c’est mort » ils souhaitent partir, voir ailleurs si l’herbe est plus verte …

    Il fut un temps ou les populations furent tant opprimées, qu’elles durent se révolter, pour refaire une société libre, plus juste et honnête..
    Alors ces peuples ont fêtés ce moment ou ils ont pris la décision de ne plus avoir peur de dire NON !
    Et d’en défendre la ferme conviction envers et contre tout… Car sans peurs, nous sommes libres.

  • Extrait d’un article lisible intégralement à ces deux adresses :
    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7998149797962626938#allposts
    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7998149797962626938#allposts

    Étant donné le climat euphorique dans lequel la devise française a été adoptée, sous l’influence des penseurs de l’époque, plus utopistes encore que les « bobos » d’aujourd’hui, force est de reconnaître qu’elle a changé bien peu de choses à nos rapports sociaux. Les privilèges, qui symbolisent en les concentrant tous les principes au nom desquels les trois valeurs de Liberté, Égalité et Fraternité ont été choisies, non seulement ont perduré mais se sont multipliés, proclamés comme autant de conquêtes par ceux qui en profitent et les défendent maintenant avec obstination.

    Notons que les replâtrages ou substituts opérés ou proposés par les uns et les autres, dont le plus fameux a été celui tenté par Vichy avec Travail, Famille, Patrie, n’ont pas été couronnés de davantage de succès que d’estime pour qu’ils puissent être sérieusement pris en considération. il ne s’agit d’ailleurs pas ici de changer une devise mais de réfléchir à ce qu’est devenue sa signification.

    De l’Égalité

    « L’envie, principe de la Révolution française, a pris le masque d’une égalité dérisoire ; elle promène son insultant niveau sur toutes les têtes, pour détruire ces innocentes supériorités que les distinctions sociales établissent. » Talleyrand

    « Il faut reconnaître que l’égalité, qui introduit de grands biens dans le monde, suggère cependant aux hommes … des instincts cependant fort dangereux : elle tend à les isoler les uns des autres, pour porter chacun d’entre eux à ne s’occuper que de lui seul.
    Elle ouvre démesurément leur âme à l’amour des jouissances matérielles » Alexis de Tocqueville

    “La liberté et la fraternité sont des mots, tandis que l’égalité est une chose” (Henri Barbusse)

    Peut-être, s’il avait été plus pragmatique, Barbusse eût-il choisi d’évoquer l’inégalité plutôt que l’égalité. L’inégalité est en effet incontestablement plus naturelle et largement répandue – sous le vocable de « différence » – que son contraire. Les pères de notre devise nationale et républicaine ont d’ailleurs pris la précaution de préciser qu’ils parlaient d’Égalité de droit, ce qui autorise que sa traduction dans les faits soit sujette à bien des difficultés, sinon à l’inaccessible. L’égalité de fait n’est pas de ce monde, dans lequel aucune chose ne ressemble à une autre ; qui refuse par nature tout nivellement. En conséquence, les plus intégristes sont contraints d’admettre, même s’ils se gardent de l’avouer, le caractère éminemment utopique de cette égalité inscrite au fronton de nos monuments. Certains ne manqueront pas d’objecter qu’il y a lieu d’entendre, par “égalité de droit”, “égalité devant la loi”. C’est faire une peu facilement abstraction des “passe-droits” que sont précisément les privilèges qu’instaure la Loi et qui sont chaque jour plus nombreux. sans compter la confusion communément commise entre égalité devant la loi et égalité de revenu.

    Si bien des exemples illustrent cette illusion, auquel le législateur tente de pallier par ses textes, il peut être divertissant autant que significatif de considérer à ce titre la différence d’usage que les républicains français font du vouvoiement et du tutoiement, signe d’égalité entre tous. Ils emploient en effet le vouvoiement et le tutoiement selon des règles révélatrices d’une certaines dérive de leurs valeurs de référence. Le phénomène mérite donc une attention plus grande que celle qui lui est généralement prêtée. Selon le code français de la politesse, l’usage du vous marque indéniablement, une distance, une considération, que ne confère pas le tu. N’en découle-t-il pas que la considération accordée à autrui n’est pas la même pour tous les citoyens ? Ceci n’induit-il pas une notion d’inégalité fondamentale, dont l’usage différencié du tu et du vous, selon la personne à laquelle ils s’adressent, est l’affirmation ?

    N’est-il pas étrange que la situation ne soit pas inverse dans la langue de ceux qui se prétendent les promoteurs – quand leur chauvinisme légendaire ne les conduit pas à se prendre pour ses inventeurs – de l’égalité et de la fraternité. Il faut reconnaître à cet égard que nos politiciens de gauche, auxquels ceux de droite ont rapidement emboîté le pas, ont grandement innové dans les années 60 avec l’emploi du prénom pour communiquer entre eux au vu et au sus de tous, ce qui est peut-être l’avancée sociale la plus importante qu’aient effectuée nos politiciens, depuis les efforts des révolutionnaires de 89 ayant vainement tenté d’instituer l’usage du ci-devant puis du citoyen, sans oublier la gauche prolétarienne ayant entre temps usé du camarade.

    Quoi qu’il en soit, l’emploi du tu, après ces tentatives d’imprégnation des rapports entre les citoyens d’une marque se voulant d’égalité et de fraternité n’a-t-elle pas atteint des résultats diamétralement opposés ? Ceci peut sembler d’autant plus réel que l’emploi du vous ne s’avère aucunement opposé aux principes d’égalité, de fraternité ou de simple proximité, tout en valorisant les individus les uns par rapport aux autres ; ce faisant, tout un chacun, en toute circonstance, se voit témoigner non plus de la distance, mais de la déférence ou pour le moins le respect que marque le vouvoiement.

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