À l’occasion de l’hommage rendu au professeur Pascal Salin le 3 avril 2014 à l‘Institut Catholique d’Études Supérieures (ICES) de la Roche-sur-Yon et en partenariat média avec Contrepoints, nous avons interrogé le concepteur réalisateur de ce colloque, Serge Schweitzer, qui est en poste à Aix-Marseille Université. Il dirige également la filière analyse économique de l’Institut. Toutes spécialités comprises, l’ICES compte désormais près d’un millier d’étudiants et va bientôt fêter ses 25 ans.
Serge Schweitzer, pourquoi ce colloque ?
L’université publique n’a pas ignoré l’œuvre de Pascal Salin mais incontestablement ne lui a pas donné la place qu’elle méritait. Certes, Pascal Salin est très respecté dans la profession mais considéré comme un marginal, professant des idées extrêmes. Extrêmes pour la France, mais « mainstream » en particulier dans la mère patrie de la science économique que sont les États-Unis. On le constate du reste jusque dans des indices éclairants : les Mélanges à l’occasion de sa retraite sous le beau titre L’homme Libre aux Belles Lettres ont eu pour origine des initiatives individuelles et privées et non une source institutionnelle académique provenant de Paris-Dauphine, alors que c’est traditionnellement le cas pour les maîtres importants.
Il est vrai, évidemment, que l’université monopolistique tolère à la marge seulement ceux des économistes qui montrent que la liberté et la concurrence font naitre l’excellence, le foisonnement et l’innovation. Un soir de colloque en avril 2013, il m’est apparu évident qu’il était nécessaire, productif et fécond scientifiquement et intellectuellement d’imaginer une journée pour rendre hommage et justice à l’homme, au savant, au professeur.
Y a-t-il des originalités dans ce colloque ?
Bien sûr, au moins deux.
La première ne peut étonner que les sectaires. Ce n’est pas du tout un hasard si c’est à l’ICES que cette journée naturellement a trouvé sa place. L’Institut est un lieu ouvert, stimulant, où la concurrence des idées est vive, et dans lequel l’expression est libre. Mais c’est aussi un lieu où souffle un esprit de liberté et de primauté de la personne humaine qui s’accorde évidemment avec le sens de l’œuvre de Pascal Salin. Seuls donc les esprits faux peuvent s’étonner du lieu et du cadre de ce colloque.
Mais la deuxième remarquable originalité est qu’après un exposé de Jean-Yves Naudet sur « Pascal Salin et l’éthique de l’homme libre », et un autre de George Lane sur « Pascal Salin comme professeur », nous avons décidé que sur chacun des thèmes retenus, dont vous trouverez le détail dans la plaquette jointe, l’exposé introductif sur les écrits de Pascal Salin sur tel ou tel thème est confié à un étudiant de la filière droit-économie de l’ICES et le discutant est un universitaire. À l’issue de ces deux exposés, Pascal Salin interviendra sur chacun des sujets pour les commenter. C’est dire le pari intellectuel que représente un colloque de haut niveau dont les exposés introductifs sont réservés à des étudiants ! Mais il est vrai qu’à l’ICES, on ne craint pas les innovations pédagogiques. L’un des intervenants étudiants est du reste bien connu des lecteurs de Contrepoints. Il s’agit de Loïc Floury qui se chargera de l’exposé introductif sur « Pascal Salin et la fiscalité », ce qui n’étonnera personne, d’une part en raison d’un talent naissant très prometteur, et d’autre part parce que nous venons de signer ensemble aux Presses Universitaires d’Aix-Marseille (PUAM), l’ouvrage Théorie de la Révolte Fiscale : enjeux et interprétations. Ou pourquoi la révolte n’aura pas lieu dont la préface a justement été rédigée par Pascal Salin.
Pour conclure, où et quand se déroulera ce colloque ?
Le colloque aura lieu le 3 avril 2014 à la Roche-sur-Yon, en Vendée, à l’ICES (17 Bd des Belges) dans le grand auditorium Richelieu. Beaucoup de participants sont attendus, à commencer par les étudiants de l’Institut lui-même.
Le colloque commence précisément à 9h du matin et sera achevé à 18h30. Tous ceux qui aiment la science économique et la liberté vont se retrouver autour de Pascal Salin ce jour-là.
Merci à nos amis de Contrepoints d’être le partenaire média sur cette manifestation.
Puisque Pascal SALIN est si marginal en France, même à Dauphine, et si « mainstream » aux USA, pourquoi n’est-il pas allé enseigner aux Etats-Unis ? Nul n’est prophète en son pays.
bin justement c’est en France qu’il faut faire le boulot. De ce que je suis de l’actu américaine, ils n’ont pas besoin de Pascal Salin en 2016.
Bon, Salin n’est pas mainstream aux USA 🙂
au passage excellente conférence du 17 mars de Mr Schweitzer, a partir de la 50″ cela devient très intéressant:
Après avoir lu quelques lignes de Monsieur Salin, je suis bien content d’avoir trouvé quelqu’un qui écrive ce que je pense depuis plus de quarante ans.
Bonté, ça vous défriserait de vous exprimer en Français ? mène strime, ça rime à quoi ? N’y a-t-il plus de courants de pensée ou serons nous tous bientôt des amputés du vocabulaire ? Laissez de grâce ce verbiage foireux aux journalistes de mode et aux ados pré-pubères en mal d’exotisme !