Comprendre ce qu’est la création de richesse

Comment la richesse est-elle créée au sein de l’entreprise ? Comment est-elle répartie entre les parties prenantes de l’entrepreneur ?

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Comprendre ce qu’est la création de richesse

Publié le 12 février 2014
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Par Michel Kelly-Gagnon, depuis Montréal, Québec.
Un article de l’institut économique de Montréal.

Télé-Québec a réalisé une série de documentaires intitulée Les grands moyens qui traite, comme on le dit en sous-titre, de l’argent, du pouvoir et de la société. L’émission, animée par le renommé Bernard Derome, est somme toute fort intéressante et son site Web est bien fait.

Le site Web comporte un lexique qui comprend notamment une entrée nous expliquant ce qu’est la « création de richesse », et en particulier celle générée par les entrepreneurs. Voici ce qu’on y retrouve :

Les entreprises créent de la richesse en faisant des profits qui sont ensuite redistribués aux employés (salaires), aux actionnaires (dividendes) ou à l’État (taxes et impôts).

 

Cette définition de prime abord très sensée passe toutefois complètement à côté de deux éléments clés. C’est pour cela que, à la limite, elle peut même être considérée comme carrément fausse.

Je m’arrête sur ce point non pas pour critiquer la série Les Grands moyens, laquelle, je le répète, constitue une belle initiative, digne d’éloges. Mais parce que cette confusion, par ailleurs assez fréquente, et probablement faite de bonne foi en l’espèce, est à la base d’une compréhension erronée et, ultimement, de mauvaises décisions, notamment sur le plan des politiques économiques.

Premièrement, il faut réaliser qu’un entrepreneur contribue, d’abord et avant tout, à un « processus de découvertes » où il identifie les besoins des individus et, surtout, les meilleurs moyens afin de combler ces besoins en utilisant des ressources disponibles. Dans le cadre de ce processus, le « marché » (c’est-à-dire l’interaction libre des producteurs et des consommateurs) l’informe, par le biais du mécanisme des prix et des profits, s’il fait fausse route ou non.

L’entrepreneur, en tout cas celui qui réussit, s’engage généralement dans ce processus de façon visionnaire en matière d’horizon temporel et/ou d’approches. Autrement dit, il fait ce qu’il fait avant les autres et/ou mieux que les autres. D’ailleurs, Charles Sirois, dans son entrevue à la série, explique assez bien ce processus quand il raconte comment il a anticipé, avant à peu près tout le monde, l’importance qu’aurait le téléphone cellulaire, dès 1980.

Ainsi donc, l’entrepreneur crée de la richesse en procurant aux consommateurs un bien ou un service dont ils ont besoin. Dans certains cas, l’offre peut être carrément nouvelle (par exemple, un téléphone cellulaire dans les années 1980) ou encore constituer une manière plus efficace de produire un bien ou service par ailleurs déjà disponible (par exemple, l’automatisation de la production des pâtisseries chez J.A. Vachon et Fils en Beauce dès les années 1920 et 1930).

Au fur et à mesure que les entrepreneurs produisent de nouveaux biens et services, toujours plus efficacement et à moindre coûts, la population voit son niveau de vie augmenter.

Deuxièmement, la définition mentionne que l’entrepreneur « redistribue » la richesse. En fait, l’entrepreneur, et le processus capitaliste, « distribuent » la richesse, mais ils ne la « redistribuent » pas. La nuance ici est absolument fondamentale, à la fois sur le plan économique et sur le plan moral. En effet, la distribution se fait de façon volontaire et organique, tandis que la redistribution de la richesse implique des choix politiques et un processus coercitif (généralement à travers les taxes et les impôts qui sont prélevés de façon automatique et obligatoire).

L’entrepreneur a besoin de capital financier pour opérer. Or, plusieurs sont en compétition afin d’obtenir ce capital. Il doit donc rémunérer ce capital s’il veut l’attirer et le retenir. Par exemple, en remboursant un prêt et ses intérêts ou encore en fournissant une plus-value à l’investissement initial fait par les actionnaires. De même, il a également besoin de capital humain (c’est-à-dire, des employés) pour se développer. Il doit là encore rémunérer ce capital, généralement par le biais du versement d’un salaire.

Plus son entreprise croît, plus elle est dynamique, et plus le capital financier et le capital humain qui y sont associés en bénéficieront. Mais ce processus est un processus de distribution de richesses et non de redistribution de richesses. Il résulte d’arrangements contractuels volontaires. Et, s’ils ne sont pas satisfaits, l’actionnaire peut vendre ses actions et l’employé peut  chercher un travail ailleurs.

À l’inverse, un parti politique au pouvoir peut décider, à tort ou à raison, qu’il y a, par exemple, trop de capital financier investi à Montréal et pas assez à, par exemple, Port-Daniel en Gaspésie. Il utilise alors la machine coercitive de l’État pour transférer de la richesse de Montréal vers la Gaspésie. L’histoire nous enseigne que ce type de processus crée rarement, au net, de la richesse. Bien sûr, il bénéficiera à certains et d’aucuns le justifieront sur des bases morales ou politiques (par exemple, aider les pauvres, ou encore favoriser l’occupation du territoire ). Mais l’on est alors dans le domaine de la politique et non de l’économie.

Des gens en situation de pouvoir choisissent de redistribuer la richesse selon ce qu’ils croient approprié, et ceci en contradiction du libre arbitre naturel des acteurs économiques. Ceci n’a strictement rien à voir avec la création de richesse. Les résidents de la juridiction faisant l’objet de cette taxation peuvent bien sûr voter à intervalle régulier, s’ils vivent dans une démocratie, mais il s’agit d’un processus de décision diffus qui n’aura aucun impact sur une situation particulière. Et en fin de compte, si 5 loups et 3 brebis décident démocratiquement qui servira de repas, les brebis n’y peuvent strictement rien, si ce n’est que tenter de fuir.


Sur le web.

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  • « Plus son entreprise croit, plus il est dynamique, et plus le capital financier et le capital humain qui y est associé en bénéficieront. »

    et bien non, c’était vrai avant … mais plus depuis le capitalisme sauvage ..

    actuellement les actionnaires demandent le maximum de croissance, ainsi il n’est pas rare de voir une société largement bénéficiaire licencier ou bloquer les salaires sous prétexte du futur …

    de même le patron de pme veut, exige un maximum de retour car il estime à raison qu’il bosse et qu’il a pris des risques …et comme il y a du chômage, il est facile de maintenir des conditions dures … d’ailleurs les libéraux demandent la suppression du smic, ce qui permettrait encore de durcir les conditions …

    • Démocratiquement la pensée de Pierre est dominante en France

      Amicalement

    • Le capitalisme sauvage, encore appelé : le capitalisme à plumes, est décidément une drôle de chose. Vous mélangez manifestement tout de manière assez joyeuse : les actionnaires, les PME, les grosses capi, les patrons, la « croissance », les dividendes dans un informe gloubi-boulga dont vous avez même perdu la recette. Mais comment, finalement, vous en vouloir vraiment ?

      • La pensée de Casimir a encore frappé. Remarquez, je préfère « le gloubi-boulga » au « grand n’importe quoi », comme quoi le paradigme de la pensée économique Française progresse, millimètre par millimètre vers sa droite, dans l’espoir d’un social-libéralisme intégral vers 2100. Il s’échappe du marxisme-léninisme en ce moment au goute à goute, dont le terme précédent était la marque de fabrique des années post-mur de Berlin pour les ex-adeptes de la Place du Colonel Fabien. N’est-ce pas une catastrophe de voir que tous les grands acteurs économiques français sortent de l’ENA ? Moi ce la me dit qu’une seule chose : un croque-mort serait plus efficace.

        Qu’on se comprenne bien : la France centralisée (monarchique) n’est pas une terre d’entreprises libres. C’est une Terre fondamentalement Colbertiste, centralisée sur Paris (son étoile autoroutière) et ses grandes écoles administratives, ses gares, ses aéroports, ses Rungis de tous acabits, ses idéologies et syndicats centraux, tous cadenas corporatistes et caporalisés par des politiques mafieux qui empêchent la liberté (la vraie) de fleurir. Pour libéraliser la France, il faut créer un dumping régional, grâce à l’Europe. Les régions libéralisées et libérales désirant s’extraire de la tutelle capitale et pouvant le faire économiquement montreront par l’esprit de locomotive et de concurrence le chemin à prendre. Le modèle européen est uniquement viable sous la logique des landers allemands, c’est d’ailleurs la perspective de l’Europe, régionaliser les partenaires. Il faut en finir avec la tutelle des Etats (de la lourdeur administrativo politique française, 36.000 communes, 600.000 élus) qui ne devront rester que des entités culturelles et linguistiques, par contrat volontaire, encore que celles-ci soient bien le produit identités tellement disparates qu’on se demande bien si ces formes ne sont pas devenues archaïques aujourd’hui. Les formes modernes doivent se rapprocher du fédéralisme américain, avec une liberté très grande des petites entités. Appliquer encore à la France un modèle de développement parisien centralisé est une hérésie. La seule chose que réclament les régions qui se disent « pauvres » maintenant étant la subvention, car c’est le seul élastique qui tienne encore avant la séparation. il faut leur donner un statut d’indépendance dans et par l’Europe. Regardons la Corse, terre d’immenses richesses. Ils ont un capital énorme, agricole, touristique, audiovisuel. Cela pourrait être une néo Silicon Valley. Il y a tout pour en faire une nouvelle Californie. Au lieu de cela, le modèle mafieux est leur préférence psychosociale, contre le modèle mafieux de l’état français (mafia vs mafia) en bon cousins de la Sicile et de l’Italie. Laissons les donc se débrouiller avec leur modèle ! Qu’ils soient responsables de leur pauvreté… ou de leur richesse !

        Qu’on arrête de régler les problèmes à Paris et tout centrer sur Paris. Paris ne vaut plus une messe ! Paris, n’est plus que le symbole de la pensée chloroformée de la France.

      • le vrai problème s’est le capitalisme de connivence, c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

    • L’entreprise est un organisme vivant. Son capital financier et humain est variable. Pour les salariés, cela signifie embauches et licenciements. (Ou création puis faillite au choix). Le problême est qu’il est difficile et peu probable pour une société de conserver une activité constante : de fait elle est condamnée à croître pour éviter les problêmes de la baisse d’activité (problême avec les banques, perte de marchés, licenciements, mouvements sociaux …)

      « Les actionnaires demandent un maximum de croissance. » Oui, tout comme les salariés demandent un maximum de revenus. C’est le marché du travail qui fixe le montant des salaires. Le smic est un pis-aller pour tenter de stabiliser ce marché, mais il ne tient pas compte de la l’état économique du pays. En toute logique, il devrait y être indexé.

      Les restructurations et licenciement consécutifs sont nécessaires : l’organisation a tendance à se dégrader. Au mieux les personnels sont recasés, ce qui augmente les coûts de la restructuration et n’est pas forcément bébéfique aux salariés de qui on exige de la mobilité (comprendre aller travailler à 200 km de chez lui et de sa famille).

      Le socialo de base qui n’a aucune formaion en comptabilité fustige évidemment les restructurations des entreprises qui font des bénéfices : il préfère que l’entreprise soit d’abord en faillite pour pouvoir ensuite fustiger les méchants entrepreneurs étranger qui ne veullent pas reprendre une casserole percée en l’état. Il faudra un jour lui expliquer qu’il n’y a pas QUE des bénéfices, mais aussi des actifs (locaux, machines, brevets …), le savoir-faire et capital humain …), des investissements, un endettement variable et des carnets de commande plus ou moins remplis qui déterminent si une entreprise est en développement ou sur la pente savonneuse. Les actionnaires accueuillent favorablement les réductions d’effectif car c’est le signe que l’entreprise se réorganise pour rétablir sa rentabilité. Une entreprise en plein développement est une entreprise qui embauche !

      Les licenciement de l’année 2014 en France ne seront surement pas préventif : les entreprises ont conservé trop de personnel en vue d’une reprise dont on ne verra pas la couleur … Avis aux personnes à courte vue !

    • capitalisme sauvage, c’est exactement comme le néolibéralisme cela ne veut rien dire. tout est de la faute du capitalisme sauvage. de plus, où vous voyez du capitalisme sauvage ??? la majorité des pays du monde sont socialistes

    • plus le marché du travail est flexible moins il y a de chomage (mtn on est pas obligé d’aller aussi loin que les minijobs). ce qu’il faut c’est des syndicats comme dans les pays scandinaves ( qui sont les pays les plus riches et les plus égalitaire au monde) ces syndicats sont responsables. Ils discutent directement avec les patrons de chaque secteur sans passer par l’état et trouvent des compromis. dans ces pays le salaire minimum n’existent pas et les syndicats sont contre un salaire minimum générale. le probleme est que dans nos pays les syndicats sont composé d’arrieré et de sectaires qui ne comprennent rien au monde actuelle et qui croient que les patrons sont tous méchants. ces syndicats se comportent comme une mafia. de plus les pays en crise sont des pays ou les syndicats étaient puissants qui sdont en partie responsable de la crise.plus les syndicats deviennent puissant dans un pays plus il ya de chomage et l’économie stagne.

  • « Et en fin de compte, si 5 loups et 3 brebis décident démocratiquement qui servira de repas, les brebis n’y peuvent strictement rien, si ce n’est que de tenter de fuir. »

    Toute la limite de la démocratie est la ( y compris le gold standard de la démocratie transparente et participative)

    51% (de jaloux) pensant à raison qu’il faut distribuer l’argent des 49%
    51% voulant imposer leur idéal sociétal
    51% voulant imposer leur religion
    51% voulant imposer leur vision écologique
    51% voulant imposer leur nationalisme
    51% voulant imposer leur …..

    de nos jours c’est même 90% versus 10%
    Le système démocratique impose la norme de la majorité, et la majorité gagnante rafle tout : une seule façon de faire et le Winner take all
    Une démocratie parfaite est clientéliste par essence : elle doit répondre au besoin de la majorité, c’est la règle du jeux,  » c’est la loi du marché hélas » : un politicien ou un parti doit répondre a ces demandes électorales majoritaire, il ne peux y déroger sinon il fait « faillite »

    aller prêcher le libéralisme, même en suisse ça ramènera pas plus de 5%
    la démocratie parfaite utilise une méthode libérale de libre marché pour satisfaire ses clients et finit par une société fermée antilibérale
    l’évolution mondiale de tous les états va dans ce sens : démocratie anti libertarienne

    H16 dit que ce pays est foutu
    je dirais plutôt ce monde est foutu

    • Le pire, c’est que c’est 51% des personnes qui s’expriment.

      La grande majorité des gens veulent simplement que ça marche sans se prendre la tête.
      Mais entre les démagogues, les activistes, les médias et les manipulateurs de toutes sortes, on est tiré de tout côtés sans que personne n’appelle jamais à remettre un peu les pieds sur terre. C’est pourtant pas compliqué :

      – une dette doit être remboursée,
      – on ne peut pas vivre au dessus de ses moyens,
      – la protection sociale et l’écologie sont des luxes que l’on ne peut se permettre que quand ça va bien,
      – personne ne sait tout faire ou tout organiser ou tout controler tout seul,
      – personne ne détient la vérité ultime ou le pouvoir de prédire l’avenir,
      – le gouvenement français n’a pas de réel pouvoir sur l’économie (à part celui de mettre la pagaille). Il est à la merci des marchés et des règles internationnales de commerce et on ne peut plus revenir en arrière sans énormes dégats (guerre civile et famine) car on n’est plus autonomes pour la production de la plupart des ressources vitales.

    • Le monde extérieur se porte plutôt bien. Il est par certains côtés seulement dans la mauvaise pente, etcomme toujours, le système D compense les problèmes et le progrès relève les défis. On peut même penser qu’une fois ce pays tombé, les causes admises et le ménage fait, l’environnement se prêtera à la renaissance. Poussons donc pour qu’il tombe plus vite.

  • La création de richesse ne se fait pas que du coté « entreprise », soit : vendeur, mais aussi du coté client, soit : acheteur. Mais malheureusement les notions de vendeur et client sont souvent communément polluées par le cliché du méchant vendeur qui veut s’enrichir sur le dos des gentils et pauvres clients qui eux sont obligés d’acheter des merdes hors de prix pour ne pas mourir de faim.. Tout ceci est idiot et pour comprendre la création et l’accumulation de richesses (soit tout ce qui nous entoure et fait le monde) il faut à mon avis se souvenir des premiers échanges : le troc. Dans un troc il n’y a ni vendeur, ni acheteur, juste un échange libre et volontaire entre deux individus qui s’enrichissent mutuellement en se procurant le bien de l’autre qui leur manquait contre leur propre bien qu’ils avaient en trop. C’est du gagnant gagnant. La monnaie n’est qu’une convention qui permet et facilite les échanges et l’accumulation des richesses entre de nombreux individus, mais à la base ça reste du troc « circulaire ». Ce n’est pas le travail qui crée la richesse, c’est l’échange libre et volontaire. Tout ce qui va dans le sens de la liberté de commercer facilite la création de richesses qui est spontanée et inhérente à l’humain, mais si vous freinez les échanges par des frontières, des taxes, des interdictions de transports, des conflits, des rackets, etc, la création de richesse se réduit et la pauvreté s’installe.

    • Désolé de devoir vous contredire mais c’est bien le travail qui crée la richesse, en cela qu’il est la condition indispensable pour qu’ait lieu l’échange ; sans travail pas de produit ou de service à offrir ou à obtenir.
      Troc comme commerce sont deux expressions de l’échange, le commerce entendant une contrepartie en monnaie qui a permis la généralisation de l’échange en l’assouplissant.
      Et pour ceux que contrarie la notion de profit, qu’ils cessent de se fatiguer inutilement les méninges : l’échange (troc comme commerce) consiste pour ceux qui si livrent – c’est-à-dire nous tous, du plus au moins riche – à obtenir le plus possible de ce qu’ils offrent et à donner le moins possible pour ce qu’ils veulent obtenir.

      • Certes généralement il y a travail avant le processus de création de richesses, mais :
        1- La création de richesses ne se produit que lors de l’échange, pas avant, et ce point me semble important car c’est bien le sujet de l’article, par exemple vous produisez des conserves, votre travail ne vous donnera que du stock, la création de richesse, de votre coté comme du coté du client n’aura lieu que lors de l’achat.
        2- Il est possible de travailler sans créer aucune richesse, voire même en en détruisant, c’est même très fréquent. Ex1 : Je travaille mais ce que je produit n’intéresse personne. Ex2 Je travaille pour l’état et je passe mon temps à créer des normes, des réglementations inutiles ou pire qui freinent les échanges et les contrats. Ex3 Je monte des usines à gaz étatiques, alimentées par les impôts taxes et cotisations qui servent avant tout à financer mon clientélisme et mes copains. Bref ma « production » aucune personne de sensée n’en voudrait librement, mon travail là ne consiste qu’en la destruction de la richesse des autres et donc en leur découragement (double destruction)
        A l’inverse il peut y avoir création de richesse sans « travail » (ça dépend bien sûr de la définition que l’on donne au travail) Ex1 Je suis Picasso, je gribouille ma signature sur une nappe de resto, celle ci vaut maintenant de l’or, tout le monde se l’arrache il y a création de richesses. Ex2 : J’ai une vieille voiture, il y a 25 ans elle ne valait plus rien, maintenant elle est devenue « vintage’, il y aura création de richesse lors de sa revente, et portant je n’ai pas travaillé au sens ou beaucoup l’entendent, c’est le marché qui a évolué tout seul.
        Il me semble que c’est bien là le thème de l’article, le travail n’est pas forcément associé à la création de richesses, mais celle ci a lieu lors du contrat (libre et volontaire), de l’échange et si j’ai utilisé l’image du troc c’est à titre de visibilité.
        Je pense qu’il est pertinent de distinguer la création de richesses du travail pour contrer tous ceux qui pensent qu’il suffit de « faire quelque chose » et d’avoir transpiré pour avoir créé de la richesse et mérité son salaire (De nombreux fonctionnaires et similaires pensent ça).

    • Je voudrais compléter mon précédent post, dans sa première partie répondant à cm.
      Si le travail est une condition indispensable de la création de richesse, il n’est pas la seule : il ne faut pas omettre, ses préalables, les idées et l’esprit d’entreprise, et son complément incontournable, le capital

      • Nos posts se sont croisés.
        Je ne sous-estime pas du tout l’importance de l’esprit d’entreprendre et du capital, loin de là. Mais je répondais à l’article dont le titre est « Comprendre ce qu’est la « création de richesse  » et le premier sous titre « Comment la richesse est-elle créée au sein de l’entreprise ? » A cela je précise que la création de richesses ne se fait pas qu’au sein de l’entreprise, mais chez le client aussi.
        Le deuxième sous titre est « Comment est-elle répartie entre les parties prenantes de l’entrepreneur ? » Je répondrais que ça dépend de tous les contrats et des engagements de l’entrepreneur, mais surtout que cela n’a pas grand chose à voir avec la question de la création de richesses.

  • « Ainsi donc, l’entrepreneur « crée » de la richesse en procurant aux consommateurs un bien ou un service dont ils ont besoin. »

    En réalité, le Saint Entrepreneur crée aujourd’hui le besoin, qu’il satisfera à son propre avantage: « Vous en avez rêvé — tu parles –, Sony l’a fait ».

  • 1. Il conviendrait mieux de dire « l’entreprise » et non pas « l’entrepreneur ». En effet, la création de richesse ne provient pas d’un unique individu mais de l’ensemble de l’entreprise.
    2. L’entreprise marchande est un type de producteur de richesses parmi d’autres. On peut citer également l’association, l’entreprise non marchande (typiquement les oragnisations publiques), mais également tout simplement le don, l’entraide gratuite entre personnes.
    3. Dire que l’entrepreneur ou l’entreprise va produire un bien ou un service dont les consommateurs ont besoin est une conception un peu dépassée. C’est en partie vrai mais il ne faut pas non plus oublier que certains biens sont produits alors que les individus ne sont pas encore demandeurs. C’est par une pression sociale à laquelle l’entreprise pourra participer (via la publicité, les réseaux d’influence) en partie, que ces besoins apparaîtront. On peut penser bien entendu aux produits hight techs ou encore aux téléphones portables.
    4. Il conviendrait mieux de faire la distinction entre richesse et valeur. Ce que distribue l’entreprise aux travailleurs (entrepreneur et salariés) et aux détenteurs de capitaux c’est davantage de la valeur monétaire (au sens où c’est de la monnaie, bien qu’il existe aussi des avantages en nature) que de la richesse. Maintenant, cette répartition est-elle juste, ce qui revient aux uns est-il mérité ? Ce sont des questions qui ne sont plus d’ordre économique (bien que l’éonomie peut aider à régler ce problème par exemple le fait que seul le travail créé la richesse) mais d’ordre politique, cela ne leur en ôte pas pour autant leur légitimité, au contraire.

    • Non, l’entrepreneur et l’entreprise ne peuvent être confondus. Faire cet amalgame, est tout simple ment omettre les valeurs essentielles de l’économie que sont l’esprit d’entreprise et le goût du risque, à partir de quoi il est effectivement permis de considérer les administrations et les associations comme des entreprises, marchandes, et leurs fondateurs et dirigeants comme des entrepreneurs, marchands, alors que les uns et les autres, comme leurs salariés, se créent et vivent aux dépens de l’économie, en comblant leurs déficits par l’impôt.
      Même selon votre conception collectiviste, il y a lieu de distinguer « marchand » de « solvable ». Sans parler de votre définition sommaire de la création de richesses et de besoins.

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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