De la nécessité de feindre un intérêt pour la mode féminine

Trois erreurs à ne pas commettre si votre femme, compagne ou petite amie hésite, en s’habillant, entre plusieurs alternatives et vous demande votre avis.

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Défilé de mode femme (Crédits www.jeremylim.ca, licence Creative Commons)

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De la nécessité de feindre un intérêt pour la mode féminine

Publié le 2 février 2014
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Par Corentin de Salle.

Si vous faites partie des 0,5% des hommes passionnés par la mode féminine et qui, en matière vestimentaire, ont un avis immédiat et sans appel, ne lisez pas… ce qui suit car cela ne vous concerne pas. Pour les autres, je dirais ceci : si votre femme, compagne ou petite amie hésite, en s’habillant, entre plusieurs alternatives et vous demande de l’aider à résoudre ce dilemme (ou trilemme, etc.), il y a plusieurs erreurs à ne pas commettre.

La première réaction, la plus naturelle – et c’est ici qu’on voit combien la nature est mal faite – est aussi la plus impardonnable : c’est de dire que vous n’en savez rien ou que vous n’avez aucun avis sur la question. Ce genre d’erreur, si elle se répète et se cumule avec d’autres erreurs aussi criminelles, peut mener à terme à l’éclatement du couple. Pourquoi ? Car elle sera perçue par elle comme la manifestation d’une indifférence totale à son apparence extérieure et donc à elle-même.

La deuxième erreur consiste, pour lui faire plaisir, à vous forger un avis personnel sur le problème qui vous est soumis et cela sur base de quelques critères objectifs. Malheureux ! Ce n’est pas ce qu’on attend de vous. Elle se questionne mais elle attend que vous confirmiez son propre avis dont elle doute encore un peu. Elle fera de toute façon comme elle a décidé. Autant deviner ce qu’elle pense et abonder dans son sens.

« Big mistake. Big. Huge! » – Pretty Wooman de Gary Marshall (1990) avec Julia Roberts.

Une troisième erreur consiste, pour se débarrasser rapidement du problème, à formuler un jugement tranché en affirmant que vous détestez telle ou telle tenue. Croire que le problème sera vidé promptement en procédant ainsi est une douce illusion. Elle s’étonnera de ce jugement, vous demandera pourquoi vous ne lui avez pas dit quand elle portait cette tenue auparavant, vous dira que cette tenue ressemble à une autre que vous aviez dit aimer par le passé, etc. Par ailleurs, ce faisant, vous condamnez à mort un pauvre vêtement qui ne vous a rien fait. En effet, même si votre compagne n’aurait jamais l’idée saugrenue de considérer que vous êtes un esthète en matière vestimentaire, votre avis lui importe. Non pas parce qu’il émane de vous – elle sait que la seule chose qui, à la rigueur suscite votre intérêt, c’est la question de savoir si sa tenue est affriolante ou pas – mais parce que vous êtes à ses yeux un représentant de la gent masculine, c’est-à-dire une portion de l’humanité dotée d’organes de perception esthétique atrophiés mais qui représente quand même la moitié de la population. Si même un type comme vous – paisible ruminant qui voit défiler les vêtements devant lui dans la plus parfaite indifférence – éprouve subitement de l’hostilité envers ce vêtement, alors il est fort probable que la plupart, ou un certain nombre, des ruminants de votre espèce partagent ce point de vue. Du coup, le vêtement terminera chez Humana et, à force de procéder ainsi, vous alimenterez chez elle le dispendieux sentiment qu’elle « n’a plus rien à se mettre ».

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  • Wahou. Dire que j’aurais pu passer à côté d’une telle réflexion !

  • Quel est l’animal le plus proche de la femme ? La poule ! petite tête, gros cul et elle bouffe tout le blé.

  • Euh…Vous vous êtes fait un revival de Pretty Woman ce matin Corentin et/ou vous vous êtes pris un gros sac à main dans la figure hier soir ? ^^

  • J’avoue que j’aimerais savoir qu’elle est le but de cet article. Le but de contrepoint n’est t’il pas le nivellement par le haut? Or quand on regarde cet article on voit plutôt l’inverse. L’humour y est peu présent et assez peu convaincant, j’avoue aussi sans honte que je trouve cet humour sans grand intérêt et assez pauvre.
    Quelques basses réflexions sur certains clichés de la femme ne sont pas de mon point de vue sujettes à un sujet dans ce webzine sauf si celles ci seraient traités sous un angle original.
    On peut traiter n’importe quels sujets même les plus clichés , cela n’empêche pas de les traiter avec un minimum de niveau intellectuel.

    • Il me semble que l’auteur a voulu attirer l’attention sur les différences de comportements entre homme et femme, il a voulu faire non genre. Je suis tombé sur une étude d’universitaires américains qui soumettaient l’hypothèse suivante : Le comportement différencié serait atavique et remonterait à la préhistoire en relation avec la fonction de chacun, le mâle la chasse, la femelle la cueillette.
      Le mâle traque la proie et développe un sens aigu de l’orientation, il évalue les risques, il fait des choix stratégiques. La femelle, isolée pendant que les mâles sont en chasse est chargée de la cueillette des herbes et champignons, elle reste dans les sentiers connus, elle a la lourde tâche de choisir les herbes comestibles car il faut savoir qu’on a plus de risques d’empoisonnement avec les herbes qu’avec la nourriture carnée. Elle soupèse, évalue, son choix est difficile, son sens de l’orientation est inutile. Aujourd’hui nous voyons le mâle se diriger directement sur l’objet convoité, éventuellement repéré précédemment et la femelle faire des circonvolutions dans le magasin en s’interrogeant sur la couleur, la matière, la forme ENFIN DES TAS DE TRUCS QUI FONT CHIER LES MECS ! La théorie me semble séduisante et même convaincante.

      • J’aime beaucoup se parallèle avec la préhistoire. Cette période était dominée par la volonté de survivre, et non dicté par certaines caractéristiques physiques, ainsi les femmes allaient participer à la chasse pour couper la viande et rabattre les proies tout comme les hommes qui allaient à la cueillette. Néanmoins si vous avez de vraies preuves sur le sujet( je n’ai, pour l’instant, pas vu la présence d’organes sexuels sur les différentes fresques murales ) je me ferais un grand plaisir de débattre sur le sujet de la répartition des taches aux temps de nos préhistoriques aïeux.
        Pour l’argument qui est derrière, que l’homme va directement vers l’objet convoité grâce à d’habiles choix « stratégiques » et que la femme fait des circonvolutions,papillonnant dans les rayons. Je trouve ça d’une terrible bêtise, je ne connais personne qui lorsque c’est un domaine auquel il attache de l’importance , ne passe un peu de temps à réfléchir son choix.
        Il est vrai que la mode a une image plutôt féminine et sert toujours de repère pseudo caricatural mais si nous prenons l’exemple masculin, je parle bien entendu des voitures. Il est vrai que l’homme bedonnant,bière à la main, comparant plusieurs modèles pour voir lequel satisfera son égo et sa soif de reconnaissance,celui à la couleur la plus criarde,celui qui grondera le plus , est une image extrêmement proche de la réalité.

        J’espère juste que nous, animaux humains avons un peu évolué depuis nos lointains ancêtre et que de nos jours l’image de nos congénères est défini par des critères d’intelligence,de compétences et non pas de banals caractères physiques, Ho wait……

        • Mr.Bait: « Pour l’argument qui est derrière, que l’homme va directement vers l’objet convoité grâce à d’habiles choix « stratégiques » et que la femme fait des circonvolutions,papillonnant dans les rayons. Je trouve ça d’une terrible bêtise »

          Et pourtant nous sommes différents et abordons certaines choses de manière différentes. Ce n’est pas une « bêtise » cf les nombreuse études comportementales.

          Mr.Bait: « Néanmoins si vous avez de vraies preuves sur le sujet( je n’ai, pour l’instant, pas vu la présence d’organes sexuels sur les différentes fresques murales )  »

          Vous n’avez pas beaucoup cherché google: « sexe+préhistoire »

          Mr.Bait: « J’espère juste que nous, animaux humains avons un peu évolué depuis nos lointains ancêtre »

          Oui et non, trop long pour développer mais en bref si l’évolution culturelle est énorme (software) nous ne somme pas si différents au niveau physique (hardware) y compris donc le cerveau et les fonctions innées comme l’ouverture au langage, les émotions, les interactions sociales dans une certaine mesure et les différentes capacités liées à nos physiques qui eux aussi ont évolués en fonction de nos taches respectives.

        • « les femmes allaient participer à la chasse pour couper la viande et rabattre les proies tout comme les hommes qui allaient à la cueillette. »

          Apparemment non, d’après l’étude de Kuhn et Stiner (Université de l’Arizona) publiée en 2006 dans Current Anthrolopoly la division des tâches entre hommes et femmes remonte à environ 45 000 ans avant notre ère.

          D’ailleurs cette même division des tâches selon le sexe se retrouve dans toutes les sociétés humaines primitives, qui continuent d’exister comme à l’âge de pierre, ce qui est une confirmation indirecte.

          • Si il faut citer des études, allons-y, celles du Docteur Bramble ou du Dc Carrier aux États Unis avancent des thèses intéressantes: l homme et la femme allaient chasser ensemble, la femme ayant plus besoin de protéines que l homme, son instinct de survie la poussait à aller chercher se dont elle avait besoin dc de trouver de la viande.
            Le partage des tâches, selon moi, en fonction des sexes est une vue de l esprit conséquente à l évolution de paraît il  » l intelligence », si évolution il y a eu.
            Quelles sociétés primitives, connais-tu les tarahumaras? Pour ne citer qu eux, au Congo il existe des sociétés où femmes et hommes partent chasser ensemble, mais j ai avalé leur nom.
            L idée sous-jacente étant de dire que l homme à la pré-histoire ne faisait pas dans le féminisme ou la lutte des classes, puisque tous partaient chercher la nourriture avec une dose d instinct le tout saupoudré de bon sens!

      • Il me semble que vous-même oubliez les éventuelles évolutions que 25 000 ans de civilisation ont apporté à cette fameuse théorie…et qu’en 2014, 3 milliards d’individus ne peuvent pas êtres catégorisés selon un unique type de comportement. Vous faites des généralisations attribuables, en effet, à un homme de Cro-Magnon. En partant, n’oubliez pas votre gourdin et de repartir avec votre petite femme en la tirant par les cheveux.

    • Il me semble que l’article est un pied de nez à ceux qui voudraient interdire les blagues si elles ne font pas rire certains puissants, si elles ne sont pas politiquement correctes, si elles ne sont pas éducatives et instructives, si elles ne sont précédées du texte réglementaire d’avertissement, et si en plus elles raillent certains traits qu’il est bon de nier.
      La liberté, c’est aussi les pieds de nez, les blagues incorrectes, et les moments de répit dans l’astreinte de chacun à progresser vers le Grand Idéal Aseptisé. C’est ça ou scander « Orginet-Porcinet ! », il n’y a pas de troisième voie.

      • Pour ma part je théorise deux hypothèses:
        -Soit en accord avec vous : la personne a voulut railler certains traits féminin qu’il est toujours de bon ton de caricaturer de temps en temps pour se rappeler que certaines « dérives » sont toujours assez ridicules.
        -Soit à l’inverse: Que cet article n’a pour vocation que se de moquer méchamment de ces-dits traits.

        Je trouve donc ,pour ma part, l’article au mieux maladroit, au pire insultant.

        Néanmoins, je me permet de rebondir sur votre dernière phrase. Je ne suis pas un partisan du bon genre , j’adore l’humour noir,dérangeant et acide qui nous renvoie nos travers et nos défauts mais pour moi la différence entre la moquerie pur et dur et la dérision c’est l’intelligence avec laquelle est faite.

  • Amusant et pas totalement faux.

  • Excellent! Amusant et tellement bien vu…

  • Comme quoi, il ne suffit pas d’être docteur eh philosophie pour éviter de faire de la psychologie à deux balles. L’auteur ferait mieux de lire les études scientifiques (contrairement à la philosophie) qui existent sur ce genre de question avant de balancer les poncifs et autres stéréotypes naïfs qu’on peut lire dans cet article. Si c’est pour lire des niaiseries éculées, je peux aller sur Terra Nova. C’est le nivellement pas le bas aujourd’hui.

    • Article léger qu’il n’y a pas lieu de prendre autrement. Hater gonna hate.

      Pour la « psychologie à deux balle », oui s’en est mais ça n’est pas dénué de sens, il faut écouter l’autre et ne pas évacuer ses questions/préoccupations qui ne rejoignent pas nos intérêts.

      Pour deux balles l’auteur vous évite un couteux divorce 🙂

      Libertarien en colère: « C’est le nivellement pas le bas aujourd’hui. »

      C’est joli les bas.

  • Encore quelques efforts de NVB, notre valeureuse défenseuse des femmes, et ce genre de billet léger comme une robe d’été vaudra à son auteur les rigueurs de la Bastille. Profitons-en donc pour en sourire tant que c’est encore possible.

  • J’aimerais ajouter aux vues des derniers commentaires de l’article, cet article a pour but humoristique certes. Mais j’ai beau lire cet article en ne le prenant pas au pied de la lettre, j’avoue avoir du mal à le trouver « léger » et « amusant ». L’humour est une notion assez abstraite et très personnel, ma foi si des gens trouvent cet article amusant,je ne suis pas contre, je tenais juste à dire que je ne critique pas le fond mais plutôt la forme, on trouve tellement mieux .

    J’aurais préféré un peu de finesse,un peu d’intelligence , un peu d’esprit plutôt que ça…

    • Prout-prout…
      Entre Bigard et jean d’Ormesson… Y a de la place, non ?
      C’est fatigant cette obligation d’être brillant si non d’être taxé de balourd.
      Où situez-vous la barre du niveau intellectuel inintéressant ?

      • Nul part, le seul problème se situe dans la devise du site.

        Niveler par le haut, alors certes il faut bien commencer quelque part mais pour ma part je trouve ça assez bas .

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