Pour en finir avec les inégalités

Comment répondre à la question lancinante de l’inégalité sans tomber dans l’égalitarisme mécanique de la gauche ou l’égalitarisme béat de la droite ?

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Pour en finir avec les inégalités

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 décembre 2013
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Par Guy Sorman.

inégalitésLa justice sociale n’est pas de ce monde mais les peuples la réclament. À en juger par les élections récentes dans des pays aussi divers que l’Allemagne, le Chili et la Corée, cette exigence de justice et d’égalité l’emporte actuellement sur celle de la croissance. Angela Merkel a fait campagne sur le thème de l’égalité sociale et pour gouverner s’est alliée aux sociaux-démocrates qui ont obtenu l’instauration d’un salaire minimum national. Quoique de droite, la Présidente coréenne, Park Geun-hye, surenchérit dans l’égalitarisme et diabolise les grandes entreprises, moteurs du succès économique de son pays. Au Chili, Michelle Bachelet vient d’être réélue sur des promesses d’inspiration socialiste, tournant le dos à vingt-cinq ans de dynamisme libéral. Rappelons enfin la diatribe récente du Pape François, évoquée dans ces pages le 10 décembre, contre l’économie de marché qui n’engendrerait que l’injustice.

Ces événements dessinent un air du temps qui ne relève pas que de l’idéologie : il est avéré que, même dans les phases de croissance, depuis trente ans, les inégalités de revenus s’accroissent dans toutes les économies de marché. Les salaires de la classe moyenne stagnent, tandis que les revenus des plus riches atteignent des sommets. À cette différenciation croissante des revenus, on envisagera deux explications majeures : la qualification technique et scientifique des plus diplômés leur garantit une surprime sur le marché de l’emploi tandis que ceux qui travaillent sur le marché mondial gagnent des sommes à l’échelle de ce marché, sans commune mesure avec ceux qui restent confinés dans des frontières locales ou nationales.

Mais, expliquer ne satisfait pas les exigences populaires. Que pourrait-on proposer, comme discours électoral ou pratique politique, qui rendraient les écarts de revenus plus acceptables, sans briser le dynamisme du marché, seul garant de la croissance ? À gauche, de tradition, l’égalitarisme passe par le salaire minimum en bas et, en haut, par la confiscation des revenus.

Mais cette mécanique égalitaire produit en réalité plus d’effets pervers que de justice sociale : le salaire minimum légal, s’il dépasse les salaires effectifs, exclut du marché du travail les moins qualifiés. C’est le cas de la France où il a été montré que toute augmentation du salaire minimum accroissait le chômage des jeunes non qualifiés. Aux États-Unis, à l’inverse, l’absence de salaire minimum fédéral accélère le retour au travail en fin de crise économique : pour l’instant, car le Président Obama fait campagne pour un salaire minimum fédéral. Quant à l’impôt progressif sur le revenu ou sur le capital, il produit partout la fuite des capitaux et des entrepreneurs.

À droite, la réponse à la question lancinante de l’inégalité est, d’ordinaire, une amélioration des qualifications scolaires. Mais celle-ci est plus facile à invoquer qu’à organiser et de toute manière, les effets en sont lents. Les plus classiques s’en tiennent au laisser-faire : le marché crée de la richesse et la redistribue, mais voici qui est devenu relativement inexact.

On souhaitera donc que la gauche renonce à l’égalitarisme mécanique et la droite à l’égalitarisme béat pour que les uns et les autres proposent une réponse neuve à une situation inédite. C’est possible. Dans la panoplie des économistes, un instrument au moins n’a jamais été utilisé, peut-être parce qu’il n’est ni de droite ni de gauche: l’impôt négatif sur le revenu, aussi appelé revenu minimum universel. Selon le modèle initial tel qu’il fut proposé par Milton Friedman, il y a 50 ans, tout citoyen ou résident légal devrait payer un impôt sur le revenu à partir d’un certain seuil correspondant à une vie décente, et en-dessous du seuil, il serait payé de manière à remonter jusqu’à ce seuil.

Ce revenu minimum par l’État remplacerait toutes les aides et subventions, chacun étant considéré comme capable d’utiliser de manière responsable ce qui lui est garanti. Le revenu minimum  universel est un choix éthique – les citoyens sont responsables et pas dépendants – et économique – l’État n’interfère pas avec le marché. Le revenu minimum universel est une solution de rechange aux États-providence essoufflés et une réponse à la question de l’inégalité. Seule manque l’audace politique pour le soumettre aux suffrages.


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  • Je ne vois guère de mesure plus anti-libérale, cela revient à encourager ceux qui sont sous le seuil à vivre aux dépens de ceux qui sont au dessus. Proposez-nous plutôt quelque chose où tout effort est récompensé. Proposez-nous surtout quelque chose qui reconnaisse qu’il ne faut pas en finir avec les inégalités, mais avec l’indécence de la vie des plus pauvres, et elle seule.

    • « cela revient à encourager ceux qui sont sous le seuil à vivre aux dépens de ceux qui sont au dessus »
      Vous faites le postulat que cet impôt négatif est suffisant pour vivre.
      Concrètement en France, il pourrait être fixé à 500 euros, avec une suppression immédiate du SMIC et de toute forme d’assistanat social.

    • D’où la supériorité d’un Revenu de Base donné sans condition de revenus : il préserve la rentabilité du travail y compris pour les plus bas revenus.

    • L’impot négatif n’est pas forcément anti libéral.

      Imaginez par exemple une flat tax sur le revenu de 15% pour tous associée à une allocation universelle de 500€ par mois non imposable pour tous.

      Les plus riches reçoivent moins que ce qu’ils donnent et les plus pauvres reçoivent plus mais il n’y a pas d’incitation à rester pauvre. Si je ne fais rien, je gagne 500 €, si je travaille, je gagne 500€ + 85% de mon salaire : le constat est rapide, j’ai tout intéret à travailler.

      Les montant que j’ai pris son seulement des exemples et ne sont pas forcément viables. Il est d’ailleurs possible d’ajuster l’allocation pour qu’elle dépende de l’impôt collecté (pas de déficit)

      La solution de l’allocation universelle est constructiviste mais elle a l’énorme avantage de balayer d’un seul coup toutes les mauvaises de redistribution.

      • Pourquoi non-imposable? Après tout c’est un revenu, pourquoi ne pas l’imposer? Sachant que le risque si on ne le fait pas est qu’on introduit dans les bases mêmes du système la notion « d’exception à l’impôt ». C’est dangereux, car ça introduit la possibilité d’en créer d’autres.

        • Si l’impôt est une flat tax, distribuer 500 euros non imposables correspond toujours à distribuer 575 euros imposables. (peu importe les autres revenus)

          Faire en sorte que ce revenu soit non imposable permet simplement de simplifier le calcul et sa compréhension.

          Au niveau des dangers, je pense qu’il y’en a dans les deux cas. Rendre ce revenu imposable peut amener certains politiques à en modifier complètement le principe (en le rendant progressif à l’aide d’une taxe spéciale par exemple)

          • « Tous les citoyens doivent payer l’impôt, qui est unique. Cet impôt concerne la totalité des revenus, de quelque nature qu’ils soient. Cet impôt est au même taux pour tous ». « Toute proposition d’évolution du revenu de base garanti doit faire l’objet d’un référendum, la question posée doit comprendre l’évolution de montant de l’impôt qu’engendre cette évolution ». (je vais encore me faire taper dessus mais c’est pas grave).
            Ça permettrait d’avoir une constitution sans exception. Et de ne laisser aux politiques qu’un pouvoir de proposition dans le domaine.

            Avant que quelqu’un ne me fasse dire ce que je n’ai pas dit, je sais qu’une décision imposée par la majorité via référendum n’est pas meilleure qu’une décision imposée par un politique. mais ça permet plus de stabilité dans la mesure où les lubies des mouvements de masse évoluent moins vite que les lubies politiques

            • Elle va envoyer du lourd la flat tax en France. 80% sur les salaires ?
              Les gens se rendraient compte de ce que coûte le bousin au moins. Raison pour laquelle on taxe à mort les entreprises : seuls les responsables/comptables voient les comptes et la majorité est dans l’ignorance.

  • A 100% pour le revenu minimum!
    Certes, on peut s’amuser a énumérer les effets pervers qu’il provoquerait, mais ce serait un progrès immense par rapport a ce qu’on fait aujourd’hui.
    Rien qu’en terme de pédagogie: une fois que les gens commenceront a comprendre que personne ne sait mieux depenser son argent que soi-même, une transition vers une société plus libérale sera plus facile a concevoir

    • Tel que décrit dans cet article le revenu minimum est une horreur, une source infinie d’effet pervers, dont je ne ferais pas la liste puisque vous semblez déjà les connaître (et surtout parce que je ne prétends pas en être capable)

      Pourquoi pas un Revenu de Base Garanti, sans condition de revenu et cumulable à volonté aux revenus du travail à la place? Sauf si je fais erreur les avantages seraient les mêmes, mais avec moins d’effets pervers, tant sur la « lutte des classes » que sur l’incitation à l’emploi.

      • Quelles différences entre votre RBG et le revenu minimum de l’article ?

        • Le revenu minimum de l’article est une compensation étatique pour que les revenus atteignent un certain seuil.
          Le RBG dont je parle (et dont je ne suis pas moi-même totalement convaincu) est un revenu supplémentaire fourni à tout le monde.

          Dans le premier cas travailler ne rapporte rien tant qu’on n’atteint pas un certain seuil. Il est également incompatible avec une fiscalité simple, modifiable par referendum.
          Le deuxième cas préserve la rentabilité absolue de tout travail (même si il diminue sa rentabilité relative), et surtout permet de sortir le pouvoir fiscal des mains des politiques (Car compatible avec une fiscalité simple).

          • Si on distribue 500€ par personne à tout le monde sans rien faire, ces 500€ ne vaudront rien puisque non liés à de la production.

            • Je me moque de l’intérêt économique de cette mesure, vu que je la pense économiquement nuisible. Totalement et sans nuance. Pour moi son seul intérêt est d’être une soupape potentiellement extrêmement puissante pour la pérennité d’un système relativement libéral (état=missions régaliennes +/- chèque éducation).

              Mais comme vous me l’avez répondu plus bas, ce n’est pas le but du libéralisme. A ce titre en fonction de l’évolution de mes idées je devrai peut-être à l’avenir dire et écrire « Je crois au caractère capital de libertés individuelles car… » plutôt que « je suis libéral ». Ca sera triste.

          • A mon avis, l’article ne propose pas une version précise d’allocation universelle.

            La phrase d’explication peut s’interpréter comme vous le faites mais le lien renvoi vers une définition plus générale qui est plus proche du RBG que vous proposez.

  • Ou comment pousser les plus pauvres à couper leurs efforts.
    Je préfère cent fois l’idée d’un Revenu de Base Garanti, universel et sans condition de revenu, dont le montant serait réévalué suivant l’inflation et par referendum (bref loin des mains politiques) associé à une flat Tax (condidition nécessaire pour que ce referendum ne soit pas biaisé par une lutte des classes). Et que chacun peut cumuler à sa guise avec un autre revenu.

    Bien qu’imparfaite économiquement (perturbation du marché en agissant sur la demande), cette solution aurait le mérite de permettre d’amortir les poussées socialiophiles. Ce referendum serait une soupape qui protégerait le marché de toute intervention sur l’offre (sécu, prix règlementés, monopoles d’état…).

    • Sur le principe, je suis d’accord, mais ce qui m’a retenu de proposer une telle mesure est le montant des sommes en jeu. A 500 euros par mois et par foyer Français, ça nous fait en gros 200 milliards, déjà 10 points de PIB. Ca met haut le taux de la flat tax !

      • C’est effectivement l’obstacle majeur, celui qui fait que mon cœur balance. Même si on resterait loin du cumul Charges sociales+IR+CSG. De même que je suis partagé entre la notion de Flat Tax pure et Flat Tax+TVA. Et que c’est à mon avis le seul moyen d’éviter un retour progressif de l’interventionnisme, dans l’hypothèse où la France serait redevenue libérale (on peut rêver)

        En tout cas je ne pense vraiment pas que l’impôt négatif soit viable : Au-delà des problèmes de marché de l’emploi il entraîne une fiscalité trop complexe pour être gérée par referendum, donc laisse le pouvoir fiscal aux mains des politiques ( <3 clientélisme <3 Démagogie <3 )

  • Bonjour
    Le revenu minimum universel c’est toujours et encore de la redistribution, c’est-à-dire de l’argent gratuit des autres.
    La redistribution c’est maaaaal.

    • Sauf que les gens aiment ce principe de redistribution, et que plus la société est prospère, plus ils l’aiment. C’est absurde, contraire à l’intérêt privé comme à l’économie générale, mais c’est comme ça. Et plus cette société libérale deviendra prospère, plus l’idée que personne ne devrait en être « réduit » à être « dépendant » de la « pitié » (charité privée) trouvera des soutiens. (les mots entre guillemets sont des idées des termes dégradants qui seront utilisés dans le débat)

      Le libéralisme pur n’est pas viable. Car la prospérité qu’il crée engendre une interventionnisme, un socialisme rampant, donc incontrôlable. Le revenu minimum universel tel que décrit dans l’article est absurde, mais au moins il pose la question : quelles soupapes peut-on mettre en place pour assurer le maintient modèle tendant vers le libéralisme?

      • Bonjour Jean L
        Encore une fois, il faudra le dire combien de milliard de fois le libéralisme n’est pas limité à l’économie.
        Au dessus il y a les individus qui décident de leur vie.

        La redistribution c’est du constructivisme pur et dur où une entité au dessus des individus qui décide ce qui est bon pour toi et en particulier du niveau de vie désirable.

        Les gens n’aiment pas le principe de redistribution, il ne connaissent que cela. Les « gens » n’aiment pas l’inconnu surtout quand l’état a interet à foutre la trouille aux « gens ».

        « Le libéralisme pur n’est pas viable. » Bon d’accord, mais c’est quoi un libéralisme pure, il suffit de voir toutes les chapelles de libéralisme.

        Apres si on discute de la bonne politique à appliquer aujourd’hui en dec 2013, en effet on ne peut brutalement arrêter toutes les subventions, quoique cela va peut-être arriver, forcé et contraint, plus rapidement que l’on pense.

        • Bonjour,

          Je fais peut-être erreur dans mon interprétation de l’histoire, mais le socialisme comme doctrine est né à la période la plus libérale de l’histoire (XIX siècle), grâce à la prospérité engendrée par le libéralisme et l’a progressivent infiltré/remplacé. C’est en tout cas une des choses que j’ai cru saisir en lisant « la Route de la Servitude » de Hayek.

          Si tel est le cas, et si le socialisme est bien une conséquence logique de la prospérité (donc du libéralisme), il semble pertinent de se poser la question de la prévention de ce phénomène

      • « Le libéralisme pur n’est pas viable. Car la prospérité qu’il crée engendre une interventionnisme, un socialisme rampant, donc incontrôlable. »

        En résumé, ton argument consiste à dire que l’eau pure n’est pas buvable, parce que lorsqu’on a mis de la merde dedans elle devient impropre à la consommation. Je te laisse réfléchir à la portée de ton argument.

        • 1. Je parle de « viabilité » : la capacité d’un système ou d’un être à vivre par lui même. Vous parlez de « compatibilité avec la vie », ce sont des choses très différentes.

          2. parlons de pureté. Des dizaines de produits ne sont pas compatibles avec la vie si ils sont consommés purs, au premier rang desquels… L’EAU! Badaboum Tsss, dommage pour la comparaison, à croire que la pureté n’est pas toujours idéale.

          3. Mais si vous voulez des comparaisons pourquoi pas : Une cocotte minute c’est très bien, ça utilise l’augmentation de la pression vapeur d’eau qu’elle retient dans un lieu clos pour améliorer la cuisson en évitant de dessécher les aliments. Sauf que cette vapeur d’eau (prospérité) exerce une pression (interventionniste, socialiste) sur les parois et peut aussi faire exploser votre superbe cocotte. sauf si on a la bonne idée d’y ajouter une soupape. Certes on y perd un peu de cette précieuse vapeur si importante pour la cuisson, mais on évite surtout l’explosion du système économique et politique « cuisson à la cocotte minute ».

          Comparaison, métaphores ne sont pas raison. mais au moins la mienne a-t-elle le mérite de mettre en rapport deux phénomène dynamiques, alors que vous mettez en parallèle un élément, par nature inerte (l’eau, si on ne lui apporte pas d’énergie sous forme de chaleur ou de vent par exemple) et un système en mouvement permanent (un pays)

          je ne suis pas persuadé

        • Je ne suis pas persuadé qu’un revenu de base garanti soit la meilleure solution. Mais je suis certain que par sa nature même, un système libéral est voué à disparaître.

  • Il y a des principes simples qui ne sont pas négociables, et ceux qui ne les suivent pas doivent s’attendre à des gros soucis dans leurs vies.

    Il n’y a pas de droits sans devoirs.
    L’argent ne se donne pas, mais se gagne.

    Un revenu minimum garanti est un don, il sape les efforts, et transforme les bénéficiaires en parasites, c’est à dire qu’ils perdent leur dignité. Assurément une idée géniale.

    C’est bizarre, mais on ne parle jamais de la possibilité, toute simple, donnée aux gens d’aller se former gratuitement à n’importe quel âge (voir d’être payé pendant la formation). Voila qq chose qui permettrait à tous de trouver leur dignité, et non pas de se transformer en parasite.
    On ne parle pas non plus de la possibilité de créer son entreprise sans tracas administratif ni impôt, pourquoi n’en parlez vous pas?

    • La formation doit être, comme un programme informatique, autant que possible juste du premier coup. Seule la première doit être gratuite (chèque-éducation), les suivantes doivent être des investissements payants et remboursables (avec les échelonnements qui vont bien pour pouvoir être accessibles aux pauvres motivés).

    • « Un revenu minimum garanti est un don » : non, c’est un vol.

        • Les deux ? M’enfin… Le don est volontaire, le vol est contraint. Le distinction n’est pas banale car le caractère volontaire des échanges est le fondement de toute création de richesses. C’est ce qui permet de comprendre pourquoi l’Etat-providence est condamné à la faillite, comme n’importe quel autre forme du socialisme, y compris l’AU. C’est ce qui permet de comprendre pourquoi il n’existe pas de troisième voie (ni socialiste ni capitaliste) sans créer de nouveaux pauvres et aggraver les inégalités dénoncées.

        • @Cavaignac
          Le vol d’état est légitime grâce au consentement à l’impôt.

    • Que le libéralisme soit économiquement parfait, personne n’en doute ici. Qu’il se suffise à lui meme pour sortir les gens de la pauvreté (au moins via la charité privee) est sans doute également vrai.

      Mais il est voué à disparaître car il considère l’humain comme un être purement rationnel. Or il ne l’est pas. Et plus la prospérité s’installera, plus les gens trouveront « moralement insupportable » que certains soient dépendants de la charité privée, et voudront une « solidarité » publique. Ca sera un retour progressif d’abérations comme la sécurité sociale, l’éducation nationale… Bref d’un étatisme débridé, intervenant sur l’offre, générateur de bulles et clientéliste.

      Négliger la part « socialiste » de l’Homme, ne pas lui laisser de moyen de s’exprimer, c’est condamner à mort tout régime cherchant à tendre vers le liberalisme.

      • Le libéralisme serait « économiquement parfait » et « considère l’humain comme un être purement rationnel » : ces affirmations méritent un double facepalm tellement elles sont infondées, vides de sens. Elles dénotent une incompréhension profonde du libéralisme en général et une mauvaise interprétation des mécanismes d’équilibres économiques en particulier.

        • Vous me pardonnerez l’orthographe et les fautes de frappes, j’ai écrit un peu vite…..

          • Je pardonne tout, même votre pseudo. J’aurais préféré « Nos points de vue sont radicalement différents, vous êtes un dangereux communiste liberticide qui s’ignore, mais quand vous voulez je vous invite à fumer le calumet de la paix ensemble, ça nous détendra », mais je comprends que ça aurait été un peu long.

        • Je ne suis pas encore rompu à la sémantique libérale/libertarienne. Si je pouvais remplacer « Que le libéralisme soit économiquement parfait, personne n’en doute ici » par « Je pense que le libéralisme est du point de vue économique le système le plus performant, même si sa portée va bien au-delà de la simple économie et que l’économie n’est pas une des fin ni un des moyens du libéralisme, ceux-ci étant respectivement la Liberté et la Liberté » ça serait un peu mieux?

      • « Que le libéralisme soit économiquement parfait, personne n’en doute ici »

        Tu comprends très mal ce que disent les libéraux. Aucun libéral n’affirme que le libéralisme économique conduit à une situation parfaite. Tout le monde conviendra pour dire que la situation engengrée par le libéralisme n’est pas parfaite, personne ne prétend que cela conduti au jardin d’Eden où les biens en quantité infinis pousseront sur les arbres et qu’il n’y aura qu’à tendre le bras pour les saisir sans effort.

        Nous laissons la prétention de perfection aux socialistes qui rêvent debout avec des modèles utopiques.

        Pareto soulignait dans « les systèmes socialistes » le sophisme des socialistes qui consiste à mettre le doigt sur les imperfections du libéralisme que personne ne nie, pour en conclure ipso facto « avada kedavra » que leur modèle est supérieur, sans jamais l’avoir démontré.

        Or, la seule chose qui compte, c’est la comparaison des résultats produits par les différents modèles dans la réalité.

        Ce que les libéraux disent, et l’histoire comme l’économétrie le montre, c’est de que de tous les modèles connus qu’on a essayé jusqu’à présent, la liberté économique est le système d’organisation qui donne le moins mauvais résultat quant à la prospérité absolue de tous y compris des plus pauvres.

        • Je recopie ma réponse à un autre commentaire :

          « Je ne suis pas encore rompu à la sémantique libérale/libertarienne. Si je pouvais remplacer « Que le libéralisme soit économiquement parfait, personne n’en doute ici » par « Je pense que le libéralisme est du point de vue économique le système le plus performant, même si sa portée va bien au-delà de la simple économie et que l’économie n’est pas une des fin ni un des moyens du libéralisme, ceux-ci étant respectivement la Liberté et la Liberté » ça serait un peu mieux? »
          Je m’excuse pour mes approximations de langage, c’est profondément ce que je pense. Le terme « parfait » était stupide.

          • Cher Jean L,

            Ne dis pas que c’est stupide, c’est faux. Nous faisons tous des approximations et celui qui prétend ne jamais se tromper est arrogant. Ne t’excuse pas non plus de ce que tu dis (pourquoi devrais-tu t’excuser? Ce sont les socialistes et les religieux qui demandent à leurs dissidents ou hérétiques d’abjurer, pas les libéraux).

            La différence avec les socialistes c’est qu’il est rare qu’un libéral t’ostracise, te traite de fou ou d’imbécile dès que tu n’es pas d’accord avec lui. Le propre d’un libéral c’est d’accepter que des gens aient un point de vue différent du sien et qu’ils expriment leurs opinions. Par contre, attend-toi à être contesté sur le fond, pour ma part je le fais avec humour parfois, avec acidité souvent.

            Il y a deux cas où tu seras contesté avec force. Premièrement lorsque tu feras dire aux gens autre chose que ce qu’ils disent pour développer tes arguments contre leur position. C’est le cas qui nous concerne ici. Deuxièmement, lorsque ta position impliquera que tu doives forcer autrui à une obligation de faire. En fait, les libéraux ne se soucient que peu des idées des autres tant que leur application ne concerne que ceux qui veulent volontairement s’y soumettre. C’est lorsque sa mise en application implique l’usage de la force contre autrui que les libéraux viennent attaquer une idée. Le seul usage de la force contre l’exercice de la liberté que les libéraux tolèrent c’est celle qui vise des interdictions de faire, lorsque l’interdiction sert à protéger une liberté comparable à celle qui est limitée. Tout le reste sera considéré comme illégitime. Je te laisse faire le raisonnement tout seul pour ton revenu de base garanti.

            Si tu veux une réponse partielle à tes questionnements, va lire Schumpeter « capitalisme, socialisme et démocratie ». Il propose que le capitalisme va disparaître et donne une explication qui ressemble un peu à la tienne.

      • « Mais il est voué à disparaître car il considère l’humain comme un être purement rationnel »

        Le libéralisme ne considère pas l’être humain comme rationnel. Ce sont les modèles néo-classiques fondés sur l’utilité marginale en science économique qui ont parmis leurs hypothèses que les décisions des agents économiques sont rationnelles. De toute façon plus aucune économiste ne croit à cette prémisse au sens strict(pourquoi crois-tu qu’on ait donné un prix Nobel d’économie à Kahneman? Va lire ses travaux et tu comprendras). Il s’avère toutefois que ces modèles gardent un intérêt car ils prédisent raisonnablement bien les comportements, malgré l’erreur sur ce postulat.

        Ceci étant dit, les individus ne maximisent pas leur utilité, pour cela il faudrait qu’ils prennent toujours la bonne décision, ce qui est impossible dans un monde probabilistique ou les décisions sont prises sous incertitude (tu as lu Knight?). Les individus tentent de maximiser leur utilité à partir des informations qui leurs sont disponibles et de leurs limitations cognitives (tu as lu Herbert Simon?), et il s’avère que parfois ils se trompent.

        Par ailleurs, ce que l’on retient de Menger ou Jevons, c’est que l’utilité est subjective, pas objective. Il n’y a donc pas de décision qui serait rationnelle au sens formel à proprement parler dans les décisions, c’est-à-dire qui s’imposerait à tous parce que rationnellement meilleure dans le calcul économique. Ce calcul dépend des préférences de chacun, et nous avons tous des préférences différentes. Par contre, cette subjectivité implique que la meilleure décision possible en terme de maximisation de l’utilité est celle que prend l’individu pour lui-même.

        Ce que les libéraux disent plutôt, c’est que comme le fonctionnaire n’a pas accès aux préférences des individus, la décision prise par un fonctionnaire, sera moins bonne, au mieux égale si le fonctionnaire est omniscient, par rapport à celle que prend l’individu pour lui-même. C’est une des raisons pour lesquelles la planification centralisée de l’économie est le plus souvent inférieure dans ses résultats en comparaison aux décisions prises par les individus dans le marché libre. Va lire la démonstration mathématique de Barone sur la question.

        Il y a beaucoup de contre-vérités dans ce que tu dis. Je te suggère de lire les auteurs, tu seras plus clair et plus précis dans tes propos et ça t’évitera de faire dire aux libéraux ce qu’ils ne disent pas.

        • Oui je dois lire d’avantage, et oui il y a des approximations dans ce que j’écris. Et sans avoir lu ces auteurs (je découvre le libéralisme) mais je suis d’accord avec tout ce que vous avez écrit (vraiment, ce n’est pas une façon de parler, et surtout avec : « Par contre, cette subjectivité implique que la meilleure décision possible en terme de maximisation de l’utilité est celle que prend l’individu pour lui-même »

          Ce me chagrine en ce moment c’est la propension de chaque individu à vouloir le bien de l’autre malgré lui. Cet article, si il était mieux ficelé et moins affirmatif pourrait permettre de poser plusieurs questions intéressantes à ce sujet :
          cet interventionnisme délétère est-il réellement un penchant humain naturel? Si oui peut-il être à l’origine de la mort progressive du système libéral (Malgré toutes ses qualités, tout le bien qui en est ressorti le libéralisme du XIX° est mort naturellement, sans coup d’état)? En cas de double affirmative, faut-il chercher à créer un système hybride qui permettrait à ce penchant de s’exprimer à moindres frais? Si oui, par quel moyen.

          Personnellement je réponds « oui » aux deux premières questions. La troisième est au centre des questions que je me pose en ce moment. Pour la quatrième un Revenu de Base Garanti tenu loin des mains des politiques me semble séduisant.

      • Vous savez, le libéralisme n’a pas la prétention de mettre fin à l’histoire, contrairement au socialisme. Il n’a pas cette fin de permettre le libéralisme pour l’éternité.
        Dire que parce qu’après un temps, la société pourrait devenir socialiste, cela rend inutile le libéralisme est juste fallacieux.
        Prétendre planifier l’histoire n’est pas mieux que prétendre planifier l’économie…

  • Déjà le titre est une pure provocation!

    • Oui… je ne vois pas pourquoi il faudrait en fini avec les inégalités. Beaucoup de gens ont un niveau de vie supérieur au mien ; et je m’en fous. Ma vie n’est pas faite de comparaisons aux autres.

  • L’auteur commet deux erreurs majeures parce qu’il reste à la surface des choses.

    1) Friedman n’a pas conçu l’impôt négatif comme une fin en soi mais comme une transition temporaire pour sortir en douceur de la social-démocratie.

    2) Dans son exhortation, dans la ligne de ses prédécesseurs, le Pape a écrit deux phrases importantes en ce qui concerne l’économie : « La possession privée des biens se justifie pour les garder et les accroître de manière à ce qu’ils servent mieux le bien commun. » ; « Dans le travail libre, créatif, participatif et solidaire, l’être humain exprime et accroît la dignité de sa vie. » Comme on le voit, on est loin de la fausse solidarité promue par les socialistes.

    Rien de tout cela ne permet de justifier l’illusoire AU.

  • Cette idée ressemble comme deux gouttres d’eau à la garantie des loyers de la folle de Chaillot, aka Duflotte. Les dérives que l’on voit outre-Atlantique viennent de ce que le système, originellement libéral, est devenu petit à petit une oligarchie pure et simple avec les résultats que l’on voit.

    • Différence fondamentale : la loi Duflot ne laisse aucun choix. Ni sur l’offre, ni sur la demande, ni sur la quantité : monopole d’état avec taux de cotisation imposé.

      Ici la personne qui reçoit l’argent le dépense dans le domaine qu’elle souhaite, auprès du prestataire qu’elle souhaite : il n’y a pas d’adhésion obligatoire, ou de régulation de l’offre. Donc ça n’est pas libéral si on considère le libéralisme comme un et indivisible, mais c’est très différent de la GUL.

  • Sur cette histoire (fable ?) de revenu minimum garanti, le mieux est de laisser parler Ayn Rand sur la portée philosophique de la chose, et les risques que cela engendre, elle a déjà tout dit, et mieux que personne :

    « Dans la mesure où les choses dont l’homme a besoin pour survivre doivent être produites, et où la nature ne garantit le succès d’aucune entreprise humaine, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de garantie d’une sécurité économique. L’employeur qui vous donne un emploi n’a aucune garantie que son entreprise va rester en activité, que ses clients vont continuer à acheter ses produits ou services. Les clients n’ont aucune garantie qu’ils auront toujours la capacité et l’envie d’échanger avec lui, aucune garantie de ce que leur besoins, choix et revenus seront dans le futur. Si vous vous retirez dans une ferme autonome, vous n’avez aucune garantie vous protégeant des conséquences d’une inondation ou d’un ouragan sur vos terres et vos cultures. Si vous laissez tout aux mains du gouvernement et lui donnez tout pouvoir pour planifier l’économie dans son ensemble, cela ne garantira aucunement votre sécurité économique, mais garantira l’abaissement de la nation entière à un niveau de pauvreté misérable – le résultat pratique que toutes les économies totalitaires, communistes ou fascistes, ont démontré.

    Moralement, la promesse d’un impossible « droit » à la stabilité économique est une infâme tentative d’abrogation du concept de droits. Elle ne peut signifier et ne signifie qu’une seule chose :

    la promesse de réduire en esclavage tous les hommes qui produisent au bénéfice de ceux qui ne travaillent pas.

    « Si certains hommes ont le droit de bénéficier des fruits du travail des autres, cela signifie que ces autres sont privés de droits et condamnés à travailler en esclaves. » Il ne peut y avoir de droit de réduire en esclavage, i.e. de droit de détruire les droits.

     »
    Ayn Rand, « The Ayn Rand Letter » ; *Ayn Rand, « Capitalism: The Unknown Ideal ».

    • Ayn Rand inclut-elle dans ses analyses le fait que certains contribuent plus que d’autre à la défense pour une stabilité tout aussi illusoire que la stabilité économique? Parce qu’il n’y a même pas besoin d’interprétation pour comprendre que la défense est un esclavagisme comme les autres (voire plus violent que le revenu de base garanti car au moins chacun choisit en quoi il le dépense).

      C’est une vraie question, je ne connais pas assez (pas du tout) cette auteur

      • @ Jean L :

        je ne comprends pas votre phrase :

        « certains contribuent plus que d’autre à la défense pour une stabilité tout aussi illusoire que la stabilité économique »

        et celle-ci :  » la défense est un esclavagisme comme les autres »

        ????

        En premier, il vous faut revoir ce que c’est que la définition de l’esclavagisme, il me semble.

        Découvrez Ayn Rand (lisez « la grèeve » par ex.) c’est un des philosophes marquants du 20 ième siècle, totalement inconnue en France (en lisant la Grève, vous comprendrez pourquoi).

        Bien cordialement,

  • En thermodynamique, donc aussi en biologie, l’absence d’inégalité s’exprime par l’immobilité, donc la mort.

    • les gens ne veulent pas etre égaux, ils veulent avoir une plus jolie voiture que le voisin, une plus jolie maison, une plus jolie tenue… si possible en travaillant moins que le voisin ! ( et tringler sa femme quand il a le dos tourné… ). il y a trés peu de spartiates et de samourai en pourcentage de la population. est c’est surement trés bien comme cela.
      revenu universel jusqu’ou ? de l’atlantique à vladivostok ? avec 1400.000.000 chinois, la note va finir par etre salée…
      bonjour les déficits, l’inflation colatéral, les revendications pour l’augmenter tous les 6 mois, les politicards démagogues pour promettre: l’exacte contraire de ce qu’il faut faire ! les fainéants et les ivrognes, il faut les payer à coup de pieds dans l’cul , pas en leur donnant le biberon de l’etat providence.

  • Une monstruosité.
    A quoi sert le RMU ??
    Soit il ne permet pas de vivre et il ne sert à rien. Soit il permet de vivre (même mal) et alors cela finira en ruine.
    Qui voudra produire si on peut vivre sans travailler ? La plupart sont mieux à la maison qu’au travail.
    De plus, sachant que tout le monde touchera le RMU, le pouvoir d’achat diminuera d’autant vu qu’aucune richesse n’est créée.
    Une idée perverse supplémentaire. Et dire que des libéraux tombent dans le panneau…

    • Bonjour Rastapopoulos

      « sachant que tout le monde touchera le RMU »

      Il faut choisir;
      soit le PMU cela peut faire vivre, (je vote pour, les gens qui jouent sont volontaires)
      soit le RMI cela peut servir à survivre 🙂

    • « Qui voudra produire si on peut vivre sans travailler ? »

      Tous les gens qui pensent que vivre en travaillant est mieux que survivre sans travailler, c’est à dire presque tout le monde.

      J’ai été au chômage pendant une certaine période, on a beaucoup de temps mais pas d’argent pour faire quoi que ce soit d’intéressant. Au final, on s’ennuie bien plus que si on travaillait.

      Étant donné que l’allocation universelle ne dépend pas des revenus, il n’y a aucun incitation à ne pas travailler. Au contraire, les gens sentiront bien que le travail leur permet d’améliorer leur vie.

      •  » tous les gens qui pensent que vivre en travaillant est mieux que survivre sans travailler, c’est à dire presque tout le monde  »

        quelle temps il fait en suisse ?

        • Non je parle bien de la France

          Le problème est qu’aujourd’hui beaucoup de Français n’ont le choix qu’entre survivre sans travailler ou survivre en travaillant. La grosse majorité des chômeurs n’ont d’ailleurs pas le choix du tout.

  •  » sort man ! …  »

    disait eddie murphy…

  • Je pense aussi qu’un impôt négatif universel serait le mécanisme à privilégier pour solder la question de la redistribution, mais avec une condition: Qu’on redistribue ainsi exactement la somme prélevée sur les revenus par un impôt à taux unique.
    Pas de dette, donc, mais une prise directe sur la réalité des salaires.

    Ce dispositif pourrait être justifié non par l’égalité, mais par l’aide aux plus pauvres.
    Il ne s’agit pas pour nier l’évidence mais de bien définir l’objectif visé.

    Mais avant tout, pour éviter les dérives, commençons par avoir une monnaie stable, donc des États qui cessent d’emprunter à tout-va. L’envol des revenus des banquiers n’a rien à voir avec le libéralisme ou le capitalisme, il est causé par la création monétaire, conséquence du socialisme.

  • Comme d’habitude Guy prends ses rêves pour des réalités. Les problèmes de la Corée n’ont rien avoir avec ceux du Chili ou de l’Allemagne. L’Allemagne a CHOISI la déflation salariale c’est normal que les salariés finissent par gagné moins en comparaison des autres pays. La Corée du Sud est sur déterminé par ses grands groupes tel Samsung qui eux versent des salaires assez élevé pour des postes peu soumis à la compétitions et pour des salariés employés à vie. Les salaire de ces travailleurs pèsent donc sur tous ceux qui ne font pas partis de ces groupes et ils sont très nombreux.
    Pour ce qui est du Chili comme tous les pays d’Amérique Latine il a un problème avec un capitalisme qui s’arrange avec les grandes familles mais qui est très dur envers les plus petits ce qui empêche leurs croissance.
    Je vois pas en quoi un salaire minimum changera quoi que ce soit aux défaut propre de ses pays. SI les salariés allemands veulent gagnés plus la prochaines fois ils opteront pour l’augmentation de la productivité plutôt qu’une simple baisse des salaires. Les sud coréen peuvent attendre de devenir la France où le Japon avant de réformer leurs marché du travail ou bien le faire dès maintenant.
    Le Chili doit couper avec sa tradition de grand famille dont sont issue l’actuelle premier ministre mais aussi sa rivale de droite.

  • « [Rendre] les écarts de revenus acceptables  »

    « L’envie est la plus antisociale et la plus funeste des passions »
    Stuart Mill

  • « Que pourrait-on proposer, comme discours électoral ou pratique politique, qui rendraient les écarts de revenus plus acceptables, sans briser le dynamisme du marché, seul garant de la croissance ? »

    Rien du tout. Il suffit de dire la vérité à savoir que la personne/entreprise très riche ne vole de l’argent à personne du fait qu’elle travaille sur l’Internationale et que c’est même probablement le contraire.
    De manière générale arrêtons l’idée de vouloir redistribuer ou subventionner, cela n’est pas le rôle de l’Etat mais des individus.

    Mais effectivement, on ne se fait pas élire en énoncant un tel constat. Mais il faut bien commencer quelque part.

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