Éducation en ligne : l’Inde montre l’exemple

L’Inde a lancé une plateforme de ressources éducatives, sous licence libre. Une politique d’ouverture à l’exact opposé des choix français en matière d’éducation en ligne.

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Éducation en ligne : l’Inde montre l’exemple

Publié le 14 septembre 2013
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L’Inde a lancé une plateforme de ressources éducatives, sous licence libre. Une politique d’ouverture à l’exact opposé des choix français.

Un article du Framablog, par aKa.

Le gouvernement indien a inauguré cet été une plateforme de ressources éducatives. Nous en avons aussi en France, comme par exemple l’Académie en ligne. Sauf que, comme il a été dit dans les colonnes de Framablog à son lancement, cette dernière plateforme est totalement verrouillée par le choix de sa licence (lire les conditions d’utilisation du site pour comprendre d’un seul coup d’œil où se situe le problème).

En Inde, par contre, on a tout compris. On a fait le choix par défaut de la licence Creative Commons By-Sa et on demande explicitement des formats ouverts pour les documents déposés.

Longue vie au National Repository of Open Educational Resources et ses ressources éducatives vraiment libres. Quant à nous, on va continuer à pousser pour qu’il en aille de même un jour en France, sachant que l’espoir fait vivre et que la route est longue mais la voie est libre.

On pourra également lire sur le Framablog (en faisant le rêve que nos décideurs tombent dessus) :

Et voici l’article initial sur l’initiative indienne :

L’Inde lance un dépôt national de ressources éducatives libres

India launches National Repository of Open Educational Resources Jane Park – 14 août 2013 – Creative Commons Blog (Traduction : lamessen, pol, ProgVal, Asta).

L’Inde a lancé un nouveau dépôt d’apprentissage destiné à accueillir les ressources éducatives libres (RÉL). Le ministère de l’Éducation et de l’alphabétisation, le ministère du Développement des ressources humaines, le gouvernement indien, l’Institut central des technologies de l’éducation et le Conseil national de la recherche et de la formation pour l’éducation (NCERT) se sont associés pour développer le Dépôt national des ressources éducatives libres (NROER). Pallam Raju, ministre indien du Développement des ressources humaines, a lancé ce dépôt mardi. Shashi Tharoor, ministre d’État indien en charge des ressources et du développement humain, a annoncé que la licence par défaut de toutes les ressources du dépôt serait la Creative Commons Attributions-Partage à l’identique (CC BY-SA).

Ce dépôt contient actuellement des vidéos, de l’audio, des médias interactifs, des images et des documents. Il vise à « rassembler toutes les ressources numériques et numérisables pour le système éducatif indien, pour toutes les classes, toutes les matières et toutes les langues ».

D’après l’annonce du ministre Sashi Tharoor,

Cette initiative est également une étape importante vers une éducation inclusive. Ouvrir l’accès à tous nécessite un débat sur la question de la propriété, du copyright, des licences et un équilibrage des objectifs avec les intérêts commerciaux légitimes. C’est particulièrement important pour les institutions publiques et les projets financés sur fonds publics. Je suis heureux que le NCERT ait pris l’initiative de déclarer que le NROER utiliserait la licence CC BY-SA… Cette décision du NCERT est en accord avec la déclaration de Paris sur les ressources éducatives libres de l’Unesco et permettra de garantir que les ressources seront librement accessibles à tous. Pour le dire dans les termes des Creative Commons — pour réutiliser, réviser, modifier et redistribuer.

Pour contribuer au dépôt, chacun devra garantir qu’il « accepte de placer ces ressources sous licence Creative Commons » (CC BY-SA) et « que les documents chargés sont encodés en utilisant des standards ouverts, non privatifs ».

Pour en savoir plus sur la manière de contribuer au projet avec vos ressources éducatives libres, visitez http://nroer.in/Contribute/.


Sur le web

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  • Dire que l’on a des bonnes surprise la ou on les attend pas…Cela redore le blason de l’Inde dont l’image à été véritablement malmené ces derniers temps…

  • quand j’étais jeune, j’ai passé un BTS par correspondance, mes mono-parents ne souhaitant pas particulièrement me payer de longues études, et j’avais envie de travailler tous en poursuivant mes études cat j’étais plutot bon élève. à l’epoque, c’etait des cours pas folichons, envoyé par la poste, et des sescions de regroupement tous les 3 mois a toulouse, avec des profs.
    aujourd’hui, avec internet, ça serait surement le pied. qu’en je pense à tous ces gens-foutres qui glandent dans les facultés de chomages…

    en asie, à part dans les pays les plus riches, l’école est rarement gratuite. par contre, les gens mème pauvre sont tres souvent informatisés. suivre des cours par correspondance par le biais d’internet et donc surement une méthode d’avenir pour ces pays en devenir.

  • Il existe un merveilleux mécène indien qui a eu l’idée de sceller dans un mur de quelques villages … un PC “pour les enfants”.
    Quand ils ont demandé comment ça fonctionnait, il a dit qu’il n’en savait rien, et il est parti.
    Les gosses ont donc commencé tout seuls à taper au hasard, et ont progressivement trouvé des accès qui les intéressaient.
    Après 3 mois, quand le type est revenu, ils jonglaient avec Internet !

    Il y a désormais plus de 1.000 villages équipés de ces PC collectifs, pas un n’a été endommagé, et les gosses sont devenus des virtuoses .

    A présent, le mécène a installé la wi-fi, les enfants font leurs devoirs sur Internet, et le résultat arrive directement en classe … où l’amélioration du niveau est foudroyant 🙂

  • Le cours de couture dans une usine du bangladesh est en promotion.

  • Les indiens ne s’arrêtent pas là :
    All of India’s public safety standards now online for free http://boingboing.net/2013/09/07/all-of-indias-public-safety.html

    Chez nous les normes afnor, etc coûtent la peau des c…
    (Les rentes des uns font la ruine des autres).

    Et merci à René le Honzec pour sa très bonne illustration. Toujours le chic pour taper dans le mille !

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