Le droit au travail bafoué

D’autorisations administratives en déclarations en tout genre, la réalité est que nous n’avons plus le droit de travailler.

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Le droit au travail bafoué

Publié le 26 juillet 2013
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D’autorisations administratives en déclarations en tout genre, la réalité est que nous n’avons plus le droit de travailler.

Par Olivier Laurent, du Parti libertarien belge.

L’un des droits les plus fondamentaux parmi les droits naturels est celui de pouvoir subvenir à ses besoins, en d’autres mots celui de pouvoir travailler. Qu’en est-il dans nos sociétés ?

Imaginons que vous perdiez votre emploi de salarié. Pour vous refaire, vous vous décidez à placer un écriteau au-dessus de votre garage « chez Francis, réparation de vélos toutes marques », et vous commencez à travailler. Si vous le faites, vous serez mis à l’amende. Si vous persistez, vous serez mis en prison. Car d’autorisations administratives en déclarations en tout genre, la réalité est que vous n’avez plus le droit de travailler, vous avez le droit de demander l’autorisation de travailler. Pour un employé, les embûches sont gérées principalement – mais pas uniquement, pensez aux impôts ! – par son employeur. L’entrepreneur, lui, est constamment aux prises avec les réglementations qui visent officiellement à réguler le travail mais qui en réalité ne font que restreindre son accès.

Le travail est donc redevenu un privilège que l’État vous accorde en fonction de critères qui lui sont propres. Le principal critère est sa capacité à taxer votre activité. Car ce privilège coûte cher. TVA comprise, ce sera près de 60%  du fruit de votre labeur qui sera pris par l’État et par la force si besoin.

On le voit le coût de ce privilège n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ludwig Von Mises, célèbre économiste, disait avec raison que le chômage est un choix politique. Énormément de personnes, principalement les travailleurs non-qualifiés, ne pourront pas le payer. En échange de la confiscation de votre droit de subvenir à vos besoins, l’État vous garantit d’une manière ou d’une autre un revenu de base. Cet échange permet à des partis politiques de développer une solide base électorale. Les gens ainsi rendus captifs de l’État vont peu à peu ne plus imaginer leur survie sans aides publiques. Toute remise en cause de ce mécanisme sera vue comme une menace de mise à mort et les réactions seront proportionnelles à la menace ainsi perçue. Les sommes en cause, grâce aux privilèges de travailler octroyés, vont permettre aux différents partis de créer leurs clientèles. Certains vont utiliser leurs parts pour créer des revenus sociaux, d’autres pour créer ce qu’ils appellent des modèles économiques alternatifs qui se caractérisent par leur ultra-dépendance au politique et pour finir certains arriveront même à développer cette clientèle au sein même de ces serfs modernes que sont devenus les travailleurs, en leur reversant sous forme de subsides ou de niches fiscales une toute petite partie de ce qui leur a été pris sous la contrainte.

Ces distributions de privilèges et constitutions de clientèles électorales sont une forme larvée de retour à l’Ancien Régime, avec son corporatisme et ses classes favorisées. Le Parti Libertarien milite activement pour la réappropriation de l’héritage des révolutions européennes qui ont combattu ces systèmes contraires à la liberté. Par conséquent, le droit au travail doit redevenir un droit inaliénable qu’aucun pouvoir, fût-il démocratiquement élu, ne peut remettre en cause. Ce droit, un droit naturel, c’est-à-dire précédent toute législation, est une partie de l’essence même de votre condition humaine, au même titre que de pouvoir se déplacer ou parler librement. Nul n’a le droit de le monnayer comme le font actuellement la quasi totalité des partis politiques.


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  • Très lucide. Merci pour cette démonstartion

    A priori la Belgique est aussi foutue que la France. L’impossibilité totale de penser hors de l’Etat est tellement ancrée qu’il n’y a plus rien à faire pour redresser.

    Bon ben on attend l’effondrement de tout ce merdier. Patience

    • Le problème avec cette posture d’attente du « grand effondrement », c’est qu’une fois celui-ci venu, il se fera dans le chaos le plus total et dans le mépris des droits individuels. Il va falloir convaincre donc et pas seulement attendre même si l’ampleur de la tâche semble désarmante.

  • Et le principe de précaution ?
    Qu’un plombier ayant l’accès à la profession massacre votre installation, rien à redire, il est en ordre.
    Mais qu’un bricoleur de génie oublie, une fois, un joint et ait une légère fuite, c’est la tragédie sécuritaire …

    Scène vécue : le patron portugais d’une grosse entreprise de carrelage voulait son accès à la profession (volet pratique). Il se trouve devant un Jury en complet veston et, sur une table, différents carrelages. Question : nommez ces carrelages …
    Mon candidat ébahi dit ne pas connaître leurs noms .
    On lui explique que c’est pour déterminer les colles …
    Là, il bondit, trie tous les carrelages en fonction des colles requises, zéro faute, bravo !
    Et bien non ! Il a été refusé : ce qui comptait, c’étaient « les noms » !!!

    Voila comment nous avons des collections magnifiques d’ânes diplômés, patentés, labellisés …

  • si on n’a plus le droit , on prend le gauche…..difficile d’empécher quelqu’un de bosser si ce quelqu’un ne possède rien ; ni biens immobiliers , ni bien mobiliers ni compte en banque bien garni , ni de famille à élever,rien quoi , et que l’on peut vivre même modestement des revenus de son travail en évitant les taxes , impots , etc…..peu de prises pour les voleurs de travail …..

  • Petite remarque au passage : il vaut mieux dire « droit de travailler » ou plutôt évoquer la liberté d’entreprendre, plutôt que « droit au travail » qui évoque un droit créance.

    Je le dis parce que je vois souvent ce genre de coquille (notamment avec droit de propriété droit à la propriété).

  • CONTREPOINTS >> MESSAGE MODÉRÉ.
    Le trolling et le flooding ne sont pas admis. Premier avertissement.

  • Les commentaires sont fermés.

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