Le regard de René Le Honzec.
L’Afrique est indépendante depuis un demi-siècle après un pas très long épisode colonial plus ou moins marqué suivant les pays et les régions : un officier et un sous-off’ à Kidal (Mali) en 1908 pour un territoire grand comme la moitié de la France. Sous le vernis “civilisé”, l’Afrique a conservé l’intégralité de ses cultures, comme en témoigne la chute de “l’État” centrafricain, ex-empire de Bokassa, ex-juteux de l’armée française. Lisez Bernard Lugan pour vous y retrouver dans le fatras des rivalités ethniques qui ont abouti à la chute de Bangui devant une poignée de “Sélékas”, entente improbable de petites ethnies belliqueuses du Nord. Tout le monde a tort dans cette histoire africano-africaine qui montre, après la RD du Congo, une Afrique qui retourne à son “authenticité” (Mobutu dixit).
Et la France là-dedans ? Après avoir sauvé la mise à plusieurs reprises, Paris déclare forfait avec discrétion. Hollande prépare son défilé “normal” en répétant son discours du trône à l’Élysée, une des nombreuses habitudes qu’il avait dénoncées chez son prédécesseur.
Seul aspect tragique : ce professeur Sud-Soudanais revenu des US pour aider à établir un État, dans un docu fascinant sur le grand gaspillage de l’ONU au Soudan du Sud qui laisse une larme couler en évoquant la corruption et l’incompétence généralisée qui le désespèrent.
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