Les Iraniens sur la route de la démocratie ?

L’élection de Hassan Rohani ne signifie pas le changement radical présenté par certains. La démocratie en Iran sera sous le contrôle de la loi islamique.

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Les Iraniens sur la route de la démocratie ?

Publié le 27 juin 2013
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L’élection de Hassan Rohani ne signifie pas le changement radical présenté par certains. La démocratie en Iran sera sous le contrôle de la loi islamique.

Un article de l’Aleps.

On prend souvent ses désirs pour la réalité. Le seul fait que les électeurs iraniens aient désigné pour nouveau Président de la République Hassan Rohani à la place d’Ahmadinejad, non rééligible, a été considéré par de nombreux commentateurs comme un basculement de l’Iran dans le camp de la démocratie. Il est vrai que les explosions de joie populaire, sans aucun incident ni présence policière ou militaire, ont contrasté avec les dernières élections où la réélection d’Ahmadinejad avait été violemment contestée. De plus, des jeunes gens et jeunes filles, habillés « à l’occidentale », semblaient enthousiastes à l’annonce du candidat du « changement ».

 

Mais quel changement ? Le Président élu sera toujours soumis aux ordres du vrai « guide », Ali Khamenei. Pour prendre une image, Rohani est à Matignon et Khamenei à l’Élysée. D’autre part, Rohani ne peut être suspecté de modernisme et a fortiori de laïcisme. Il a été l’un des plus fidèles lieutenants et amis de l’ayatollah Khomeini, et il entretient les meilleures relations avec Ali Khameini, qui lui avait donné sa bénédiction (en quelque sorte) avant même le scrutin. Si changement il y a, c’est seulement sur le style diplomatique de Rohani, réputé moins abrupt et moins provocateur qu’Ahmadinejad. Le dossier principal de l’Iran, en dehors de sa guerre religieuse avec les waabites d’Arabie Saoudite, c’est le nucléaire et le feu vert international pour continuer à développer le nucléaire jusqu’aux applications militaires.

Rohani, formé dans une université anglaise, serait plus adroit et plus à même de faire valoir le point de vue iranien, mais la politique nucléaire est toujours définie par Ali Khamenei. Quant à la libération des mœurs espérée par une partie de la jeunesse, elle ne sera pas de sitôt à l’ordre du jour. La loi islamique demeure et règne.

Sur le web.

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  • Une petit retour sur son passé indique qu’il a initié l’attentat le plus meurtrier d’Amérique du Sud a Buenos Aires, et que son fils c’est suicidé par la honte de son père….
    http://lequidampost.fr/le-nouveau-president-iranien-un-cv-de-donneur-dordre-dattentats-terroristes/

  • effectivement le suicide du fils en dit long…
    « serait plus adroit et plus à même de faire valoir le point de vue iranien »
    Il sera surtout plus vicieux et l’occident se fera berner comme d’hab..

  • Oui pour la démocratie ce n’est pas encore pour cette fois ! Le peuple finira peut-être par se réveiller…
    http://www.magtuttifrutti.com/article-peuples-et-soif-de-respect-bresil-turquie-118651146.html

  • N’en déplaise aux amateurs de grands spectacles,l’Iran ne vit pas une révolution, mais une évolution.

    C’est moins spectaculaire, mais plus sûr.

  • s institutions, la gouvernance, la répression, la propagande de la République Islamique d’Iran ont été modelées sur le Stalinisme et le Maoïsme. (Prof. Afsah Ebrahim, Constitutional Struggle in the Muslim World, 2013, Copenhague University)

  • l y a en Iran le sens d’une très vieille tradition, l’héritage d’un passé impérial glorieux du temps de la Perse; l’espace culturel Perse dépasse l’Iran pour s’étendre au Tadjikistan. Il y a les guerres contre les Ottomans et les Russes qui furent toutes des désastres militaires, forgeant une mentalité d’assiégés. A Téhéran, il y a un dualisme entre une modernité presque occidentale et la propagande révolutionnaire de la République Islamique.
    Le mot COMMUNISTE est à prendre au sens de LOGIQUE RÉVOLUTIONNAIRE, commune aux Révolutions de 1917 (Russie), 1959 (Cuba), 1966 (Chine). La Révolution Islamique de 1979 a profondément modifié la structure sociétale de l’Iran, suite à une ingéniérie sociale très agressive (Afsah Ebrahim).

    Sur l’Iran, on peut lire les travaux du Professeur Freddie Halliday:
    https://www.opendemocracy.net/author/fred-halliday

  • Selon la doctrine Chiite, le clergé Iranien n’a aucune légitimité por exercer le pouvoir. Les grands religieux Chiites vraiment respectés sont en Iraq. Prof Afsah Ebrahim, Iranien, explique qu’il a fallu recourir à des religieux de moindre autorité pour tordre la doctrine afin de les mettre au pouvoir. Les plus conservateurs, invoquant les textes, n’acceptaient pas le volet social du gouvernement, alors il fallu trouver des entourloupes pour que le projet social gouvernemental soit Islamiquement acceptable.
    Ebrahim, spécialiste de Droit Constitutionnel, décrit comment le modèle de gouvernement de son pays s’est inspiré de l’URSS et de la Chine, en particulier pour la répression, les grandes purges d’intellectuels et d’opposants; la propagande pour transformer la fabrique sociale.

  • oici une explication donnée par StudentsVoicesforIran:

    https://www.youtube.com/watch?v=Mf-SrZaGDCY

    ….

    The Cultural Revolution (1980-1987) (in Persian: انقلاب فرهنگی) was a period following the 1979 Islamic Revolution in Iran where the academia of Iran was purged of Western and non-Islamic influences to bring it in line with Shia Islam.[1][clarification needed] The official name used by the Islamic Republic is « Cultural Revolution. »

    Iran’s Cultural revolution was a copy and paste of Mao’s coltural revolution in China (1966-1976). The Great Proletarian Cultural Revolution or simply the Cultural Revolution was a violent mass movement that resulted in social, political, and economic upheaval in the People’s Republic of China starting in 1966 and ending officially with Mao’s death in 1976. It resulted in nation-wide chaos and economic disarray and stagnation.

    Directed by the Cultural Revolutionary Headquarters and later by the Supreme Cultural Revolution Council, the revolution initially closed universities for three years (1980-1983) and after reopening banned many books and purged thousands of students and lecturers from the schools. The cultural revolution involved a certain amount of violence in taking over the university campuses since higher education in Iran at the time was dominated by leftists forces opposed to Ayatollah Khomeini’s vision of theocracy, and they (unsuccessfully) resisted Khomeiniist control at many universities. How many students or faculty were killed is not known.

    The process of purification of the education system of foreign influences has not been without sacrifice. In addition to interrupting the education and professional livelihood of many, and striking « a major blow to Iran’s cultural and intellectual life and achievement », it contributed to the emigration of many teachers and technocrats. The loss of job skills and capital has weakened Iran’s economy.

    Officials and founders
    Numerous political figures, clerics and academics were involved in the cultural revolution between 1980 and 1987. The following figures are known as main advocates of the movement.They expelled some 700 University professors from Iran’s academic institutions in a short time.

    Ruhollah Khomeini (founder )
    Ali Khamenei (founder and head of the council)
    Member of council;
    Mohammad Javad Bahonar
    Ahmad Ahmadi
    Jalaleddin Farsi
    Mehdi Golshani
    Hassan Habibi
    Ali Shariatmadari
    Abdolkarim Soroush
    Mostafa Moin (minister of science)
    Hassan Arefi (mostly involved in expelling medical scientists)
    Mohammad Ali Najafi (minister of science)
    Asadollah Lajevardi

    In 1983, Ali Khamenei was the main figure behind the expansion of the council and its scope of activities. His suggestion was approved by the Iranian leader.

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Cet article est republié de The Conversation. Lire l’article original.

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