Londres à Cuba

Il y a 40 ans, les Cubains écoutaient en cachette les Beatles, aujourd’hui les médias officiels les diffusent partout.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 2013909 Cuba

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Londres à Cuba

Publié le 18 juin 2013
- A +

Il y a 40 ans, les Cubains écoutaient en cachette les Beatles, aujourd’hui les médias officiels les diffusent partout.

Par Yoani Sánchez, depuis La Havane, Cuba.

Londres est à La Havane. Pendant cette semaine de la culture britannique que le pays célèbre depuis le premier juin, même le climat s’est mis en phase avec celui de cette île lointaine. Ciel gris, bruine tenace, brume au lever du soleil. Il ne manque plus que  la silhouette de Sherlock Holmes apparaissant furtivement au coin de la rue ou le magicien qui frapperait à la porte avec son bâton.

Nous avons de la musique de qualité et une affiche inhabituelle dans les salles de cinéma. Depuis mardi dernier le programme de projection comprend le documentaire « Sugarman » – lauréat de l’oscar 2013 – et aussi le film biographique « Marley » sur la vie du fameux chanteur et compositeur de reggae. La sélection de dessins animés pour enfants et adolescents, va probablement attirer un large public en cette période de vacances scolaires.

J’ai pu apprécier une partie de la programmation, pas seulement pour moi mais en pensant à beaucoup d’autres également. Particulièrement à ces jeunes Cubains qui il y a trente ou quarante ans écoutaient en cachette un groupe anglais, celui qu’aujourd’hui les médias officiels diffusent partout. Les couleurs vives et le dessin de l’affiche de cette « semaine britannique » m’ont rappelé l’iconographie du chapelier fou « d’Alice au pays des Merveilles » et aussi les aventures sympathiques du « Sous-marin Jaune ». C’est pourquoi nous sommes plusieurs à y avoir vu un hommage à ces « Beatles-maniaques » alors fustigés.

Le plus réconfortant de ces journées reste cependant cette petite fenêtre ouverte sur l’étranger qu’elles sont devenues et le souffle d’air frais qu’elles nous apportent. Ce cadeau que représente le sentiment que la culture fait paraître l’Atlantique moins large, les années passées plus courtes et ce qui est perdu récupérable.


Traduction : Jean-Claude Marouby

 

 

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • Ce qui prouve que la culture ne vit pas de subventions mais suit une progression qui n’est pas compatibles avec les gestions.

  • Quand on voit ce qu’est devenu Cuba après sa période de gloire, on ne peut souhaiter à cette population martyrisée que beaucoup de musique, et plus encore …

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

Par Juan Diego Rodríguez et Olea Gallardo. Un article de 14ymedio

 

Il y a quelques années, à l'occasion d'une de ces divertissantes conférences TED qui se répandent comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, Barry Schwartz a popularisé l'expression "le paradoxe du choix" qui peut se résumer ainsi : choisir entre trop d'options produit de la paralysie et de l'insatisfaction, ce qui peut provoquer une sorte de stress très négatif dans les sociétés industrielles modernes.

Rien de tout cela n'arrivera aux clie... Poursuivre la lecture

Londres
0
Sauvegarder cet article

Un article de Human Progress

 

Notre vingt-troisième Centre du progrès se situe à Londres à la fin du VIIIe et au début du XIXe siècle, lorsque la ville a accueilli des débats sur la nature des droits de l'homme qui allaient changer le monde. Aujourd'hui, nous considérons comme acquise la norme selon laquelle personne ne peut acheter ou vendre un autre être humain, mais il a fallu beaucoup de temps à l'humanité pour en arriver à cette norme. L'esclavage a été accepté et rarement remis en question pendant des millénaires dan... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles