Le libéral et le libertaire

La conception qu’a le libéral de la liberté en fait une exigence envers soi ; celle qu’en a le libertaire en fait une exigence envers les autres.

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Le libéral et le libertaire

Publié le 14 juin 2013
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La conception qu’a le libéral de la liberté en fait une exigence envers soi ; celle qu’en a le libertaire en fait une exigence envers les autres.

Par Edmond de Sorlay.

Ils se battent au nom d’un même mot, liberté, et pourtant (presque) tout les oppose. L’un est classé à gauche, l’autre plutôt à droite ou au centre. L’un est pour la réduction des prestations sociales, l’autre pour l’instauration d’un salaire universel censé nous délivrer de l’état de marchandise auquel nous réduit le marché du travail. S’il y a bien une chose qu’ils partagent, c’est leur mépris mutuel. Je parle bien sûr du libéral et du libertaire.

La raison de leur divergence est qu’ils n’accordent pas la même signification à ce doux mot de liberté. Dans ce domaine le libertaire a un énorme avantage sur le libéral, lui détient la vérité. Alors que pour le libéral, la liberté est avant tout une question individuelle, le libertaire a le devoir d’imposer la liberté partout où il le pourra. Le libertaire nous délivrera de la religion et de ses tabous, le libertaire nous délivrera de l’argent et des inégalités qu’elle engendre, il nous délivrera enfin du travail, source d’aliénation de l’Homme par l’Homme. C’est pourtant bien dans cette certitude d’être investi d’une mission (divine ?), celle d’ouvrir les yeux d’autrui que se situe le drame du libertaire. Ses opinions sont pourtant solides ! Il est de toutes les manifs (mais pas des manifs pour tous) où il a l’occasion de débattre avec toutes les personnes aussi ouvertes d’esprit que lui. Il est friand des Z.E.P (Zones d’Expression Populaire) dignes des soviets des premiers temps ainsi que des fêtes anti-capitalistes. Fier de ses convictions, il n’hésite pas à coller dans les facs du quartier latin au péril de sa vie, sur les murs, sur les pylones, dans le réfectoire à coté des panneaux dédiés à la CGT ou à F.O (malheureusement vrai !).

La définition la plus simple de la liberté, à savoir « la liberté c’est faire ce que je veux », certes enfantine (mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants), il la partage avec le libéral. Mais alors que pour le libéral elle représente une exigence envers soi, elle est pour le libertaire une exigence envers les autres. En effet, alors que le libéral ne demande rien d’autre que le laissez-faire, laissant à chacun le soin de vivre selon sa morale, sa seule limite étant le consentement mutuel dès lors que deux sphères de liberté entrent en contact, le libertaire qui a lu en entier le prospectus de Besancenot et au moins les dix premières pages du Capital connaît la définition de l’Homme libre. À tous vos arguments sceptiques, il aura la réponse. L’argument massue étant de vous traiter de facho, comprenez par là esprit aliéné et aliénant qu’il convient d’éradiquer. Fort de ses convictions, il est le champion des « droits à ». Droit à la santé, droit au travail, droit à la retraite, droit au chômage, etc. En ce sens il est effectivement le défenseur de la liberté, de sa liberté et de tous ceux qui en ont la même définition que lui, au mépris total et assumé de ceux qui n’ont pas le même idéal que lui.

Là se situe la différence fondamentale entre le libéral et le libertaire. La liberté du libéral est contraignante pour lui même, la Liberté du libertaire est contraignante pour les autres. En effet, les « droits à » du libertaire sont remplacés par les « droit de » du libéral. Le libéral demande simplement le « droit de travailler », c’est-à-dire le droit d’effectuer une activité sans entraves, de la manière qu’il l’entend tant que les contrats qu’il signe sont engagés de manière libre entre des parties en pleine possession de leur discernement. C’est une hérésie totale pour le libertaire. Car dès lors qu’un employeur est libre de fixer les conditions d’embauche, même avec un salarié qui a signé librement son contrat, il est également libre de ne pas l’employer ou même de le licencier, ce qui va à l’encontre de son « droit au travail ». Dès lors l’employeur, qui forcément vous exploite, doit avoir interdiction de vous licencier et tous ses profits doivent être consacrés à cotiser afin de financer vos « droits à », que le libertaire aura soigneusement établis.

Un meilleur exemple encore des différences d’approche entre le libéral et le libertaire se rencontre avec le cas du tabac. Sur ce sujet, ils semblent de prime abord d’accord. Ni le libéral ni le libertaire ne sont pour l’interdiction de la cigarette. Mais alors que le libéral réclame le droit de fumer, le libertaire réclame le « droit au tabagisme ». Que cela signifie-t-il ? Pour le libéral, fumer ou non est un choix personnel, une décision qui n’engage que lui. Dès lors les conséquences néfastes qui peuvent en résulter ne sont pas mutualisables. Ainsi, le libéral qui a le courage de ses opinions usera-t-il peut-être de sa liberté pour arrêter de fumer, ou s’il tombe malade à cause de la cigarette, il ne demandera pas aux contribuables de payer pour ses soins. Le libertaire réclame lui le droit de fumer et le droit aux soins, c’est-à-dire le droit au tabagisme. Le libéralisme, c’est la privatisation de la liberté et de ses conséquences. Le courant libertaire, c’est la collectivisation de la liberté et de ses conséquences.

Le libertaire veut instaurer une VIème République Démocratique, créer un Homme nouveau dans la lignée des régimes cauchemardesques du XXème siècle. Il a simplement l’élégance de ne se réclamer ni du Trotskisme, ni du Maoïsme. Le libéral a pour sa part foi dans les urnes. Gageons que pour une fois, il détienne une partie de la vérité.

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  • Article mauvais.
    Mauvais parce que l’auteur dit du mal, gratuitement.
    Mauvais parce qu’il parle d’un non sujet : le libertaire est aussi rare que le libéral, et le jour où les libéraux auront les libertaire comme adversaire principal, et bien on aura sacrément avancé 🙂
    Mauvais parce qu’il met des gens dans une case, ce qui me semble anti-libéral au possible.
    Mauvais parce qu’il parle de gens qu’il ne comprend pas, qu’il ne connait pas. Exemple d’erreurs typiques :
    Un libertaire ne collera jamais des flyer CGT (ou FO). Il déteste la CGT, qui est son ennemi mortel déclaré depuis la guerre d’Espagne. Il déteste FO, qui est encore trop réformiste. son syndicat c’est la CNT ; ou rien.
    Un libertaire n’a que foutre du « droit au travail ». Il veut le « droit à la paresse » (Lafargue) ; Cf. blague de Coluche : « Y a 3 millions de personnes qui veulent du travail. C’est pas vrai, de l’argent leur suffirait. »
    Le gars dont parle l’article existe sans doute, et il a probablement des points commun avec le libertaire (et avec le libéral ! qui « n’hésite pas à coller » des posts dans contrepoints « au péril de sa vie » ), mais ce n’est clairement pas un libertaire.

    • La seule fois de ma vie que j’ai lu le Monde Libertaire, en tout cas, dans un café, il n’y était question que de sauver les fonctionnaires. Il feraient mieux de changer le titre en « Le Monde Ironique ».

      • Je ne sais pas, je ne lis pas ce truc non plus. En principe, pour autant que je sache; le libertaire tape sur le gouvernement et les patrons (qui selon lui sont un seul et même truc : l’autorité honnie), ne jure que par l’autogestion et les coopératives usagers-producteurs, etc. Dans un tel cadre il n’y pas de fonctionnaire, ou il n’y a que ça.
        Si tu as le courage (moi pas) va plutôt voir le site de la CNT.
        http://www.cnt-f.org/-tracts-71-.html

        • Non mais sérieux : si tu es contre la propritété, tu fais ton truc libertaire, tu vires le proprio des lieux manu militari et tu lui piques son bien. Bon. très bien. Et après, le suivant qui passe, il est légitime à te faire pareil. Ça mène où ?

          • pour un libertaire il n’y a pas de propriété, seulement une « possession » bien concrète. Donc soit tu occupes/utilise réellement un truc et il est à toi, soit non, et n’importe qui peut l’occuper/l’utiliser à son tour. Il n’y a pas de place pour du « manu militari », ni de gens qui se jettent les uns sur les autres pour se piquer mutuellement leurs vêtements ou autre chose (en théorie bien sûr).
            Après, si tu veux dire que le truc va dégénérer parce que du coup personne ne ne va se faire chier à prendre soin des choses, tu prêche un convaincu (je suis libéral, pas libertaire). Il faut juste ne pas raconter de conneries

            donc

          • Très bien. par contre j’ai un problème de chapeau, ils sont tous trop petit, du coup je peux pas en mettre. Pourquoi ? tu as la solution ?

    • Commentaire mauvais. Mauvais parce que visiblement l’article n’a pas été lu.
      Mauvais parce qu’agressif gratuitement (contrairement à l’article qui, s’il prend parti, ne cherche pas à dire du mal)
      Mauvais parce que, en tentant de distinguer deux acceptions différentes de la liberté, il parle d’un vrai sujet.
      Mauvais parce qu’il ne vise pas à dire que les principaux adversaires des libéraux sont les libertaires.
      Mauvais parce que faire une typologie (exercice hautement important et difficile à réaliser) ce n’est pas mettre des gens dans des cases mais rendre intelligibles des concepts. Voilà maintenant que les libéraux ne devraient pas faire des typologies, n’importe quoi…
      Mauvais parce que quand on lit en diagonal, on ne comprend pas ce qui est écrit (faire du collage « à coté des panneaux dédiés à la CGT », ce n’est pas coller des flyers CGT…).

      • lol.
        Soit c’est toi qui n’a pas lu l’article (moi, je l’ai fais 2 fois ; quand je critique –et oui, je critique — j’aime bien être sûr de le faire à bon escient ). Soit tu crois sincèrement que ce n’est pas dire du mal de quelqu’un que d’affirmer qu’il « veut […] créer un Homme nouveau dans la lignée des régimes cauchemardesques du XXème siècle » ; dans ce cas évidemment, mes excuses, je m’incline, c’est juste une « petite » divergence d’appréciation … 🙂

        Quand à tes hommes de paille (2 libertés, typologies, diagonale), je ne prendrai même pas la peine de les bruler tellement ils sont ridicules.

        Je ne sais pas si les libertaire méprise les libéraux, mais je suis sûr que le mépris de l’auteur pour les libertaires, qu’il avoue, lui fait prendre des vessies marxistes pour des lanternes. Il y a certainement plein de bas du front, de cons, et de crapules chez les libertaires, comme ailleurs, mais de là à les prendre tous pour des marxistes débiles ou des gamins qui prennent la liberté pour la licence de faire ce qui les amusent en en faisant payer le prix aux autres, c’est courir à la catastrophe.

        • « Mauvais parce qu’il parle d’un non sujet : le libertaire est aussi rare que le libéral, et le jour où les libéraux auront les libertaire comme adversaire principal, et bien on aura sacrément avancé »

          Ahah, tellement vrai… *fanstame*

        • « Quand à tes hommes de paille (2 libertés, typologies, diagonale), je ne prendrai même pas la peine de les bruler tellement ils sont ridicules.  »

          Ok, Critique agressive et gratuite de l’article.
          Insulte gratuite à mon encontre.
          Et sinon, t’es capable d’argumenter et de te comporter de façon courtoise, parfois ?

          • Ah, je vois, tu fais partie des gens qui se sentent insultés quand on leur dit que leur argument sont mauvais (typologie, typologie …) 🙂

            Bon, et sinon, affirmer de quelqu’un qu’il « veut […] créer un Homme nouveau dans la lignée des régimes cauchemardesques du XXème siècle », selon toi, c’est en dire du mal, oui ou non ?

    • Il existe bien une divergence au sujet de la liberté, la vision socialiste consistant à soulager l’homme de ses responsabilités et la vision libérale s’inscrivant dans la suite de l’anthropologie chrétienne.

      On peut donc à juste titre parler d’exigence envers soi (respecter la liberté d’autrui et contribuer au bien commun) ou envers les autres (la collectivité doit me fournir de quoi satisfaire mes envies).

      Il me semble même que l’opposition entre libéralisme et socialisme se résume à cela. Respect de la propriété ou redistribution, autonomie ou État-providence, mariage traditionnel ou mariage pour tous, s’inscrivent exactement dans cette opposition.

      IL ne faut pas la prendre à la légère: En anglais le mot « liberal » est maintenant préempté par les socialistes, de sorte que les libéraux se nomment « conservatives », et regrettent d’avoir perdu un mot qui leur revenait de droit – mais il leur reste le mot « freedom »…
      C’est une constante du socialisme que retourner le sens des mots, comme le remarquait J-F Revel. Le socialisme a retourné le terme de laïcité afin d’imposer son magistère moral par le force de l’État.
      Ne lui laissons surtout pas le mot « liberté » !

      • Non les libéraux se nomment là-bas « libertarians ». Et ils sont souvent en opposition avec les conservateurs, et le sont presque toujours avec les néo-cons.

  • J’ai plutôt proposé cette définition: le libertaire est pauvre, le libéral est riche. Le reste est du domaine de l’idéologie (c’est-à-dire de la justification). On peut le voir ici d’ailleurs.

    Dire « le libertaire a un énorme avantage sur le libéral, lui détient la vérité » signifie le contraire par antiphrase. Notons que c’est normal, personne ne se dit qu’il a toujours tort (euphémisme). La « partie de la vérité » à la fin fait un peu rire.

    Ou ça: « le libertaire réclame le droit au tabagisme ». Faut arrêter la fumette (libérale). Les libéraux refusent-ils les remboursements sécu???

    Une proposition CONTRE les libéraux et les libertaires: pour sortie de l’idéologie (réciproque), il faut se fonder plutôt sur une observation rationnelle (non biaisée) et remettre un peu les choses à plat.

    • « J’ai plutôt proposé cette définition: le libertaire est pauvre, le libéral est riche. »

      Trololol.

    • « le libertaire est pauvre, le libéral est riche »

      Je suis libéral et pauvre. Je connais des libertaires riches.

      « Les libéraux refusent-ils les remboursements sécu??? »

      Par une sécu monopolistique financée par l’impôt, oui.

    • @ Bolo

      Vous ne seriez pas un peu holiste sur les bords, vous? ^^^^^^

    • « J’ai plutôt proposé cette définition: le libertaire est pauvre, le libéral est riche. Le reste est du domaine de l’idéologie (c’est-à-dire de la justification). »

      Elle est niaise votre définition Bolo. Vous êtes resté sous l’influence marxiste des riches contre les pauvres, et c’est précisément ce qui est du domaine de l’idéologie. Les libéraux n’ont que faire des riches, comme des pauvres. C’est votre combat d’égalitariste, pas le nôtre.

      « Ou ça: « le libertaire réclame le droit au tabagisme ». Faut arrêter la fumette (libérale). Les libéraux refusent-ils les remboursements sécu??? »

      Pour poser une telle question, vous êtes soit malhonnête soit totalement ignorant. Les libéraux se feront une joie de refuser les remboursements de la sécu le jour où on leur permettra d’adhérer librement à l’assurance de leur choix.

  • La liberté. N’est-elle pas un bien précieux que je choisis de conserver ou de vendre ? N’est-elle pas liée à la responsabilité ? Celle d’avancer ou non, de progresser ou non, mais d’en assumer les conséquences ?
    Il me semble que le propos de cet article n’est pas de faire une différenciation conceptuel entre « libertaire et libéral », mais plutôt de dire ce que devrait être, de manière pragmatique, l’attachement à une liberté responsable, dans les faits…

  • J’ ai connu quelqu’ un de libertaire, car à gauche selon l’ article. Pourtant, avec le recul, je peux réellement affirmer que cette personne était d’ abord responsable et exigeante vis à vis d’ elle-même, et par conséquence vis à vis des autres. Pas le contraire. Et ma foi, Contrepoints c’ est très bien, un contre poids c’ est super aussi. Je suis libéral et j’ aime beaucoup Onfray par exemple. Vous le qualifieriez de libertaire, vous?

    • Onfray se qualifie lui même de libertaire, même si ce n’est pas exactement au sens de cet article. Onfray est un libertaire du genre à trouver que procréer, c’est s’imposer sans raison une contrainte insupportable. Que l’ordre familial est une contrainte insupportable. Que l’avenir, c’est la vaséctomie, la ligature des trompes, et à la rigueur l’uterus artificiel pour compenser, afin de pouvoir baiser à bâtons rompus toute sa vie « sans crainte ». Et si les MST viennent mettre des bâtons dans les roues de se beau projet, qu’à cela ne tienne, ce n’est pas grave, il suffit de les ignorer royalement en se faisant chantre du progrès médical.

      • ouais, je ne sais pas où vous avez lu ou entendu cela. Ceci dit, je ne l’ ai pas lu ou entendu imposer cela comme un ordre général. Ceci dit, c’ est une provoc envoyé à tous ceux qui se mèle du cul des autres. Voilà je pense comment il faut voir Michel Onfray. Forcément, ça dérange un peu.

        • Cherchez donc un peu les positions d’Onfray sur la procréation et la famille .. et vous verrez bien si je raconte des conneries.

  • Je ressens un malaise à opposer le droit à et le droit de… tout simplement parce qu’il y a parfois complémentarité… et aussi parce que je revendique pour moi des droits « de » comme des droits « à »

    Peut être parce que je me sens libéral-social… un doux mélange de responsabilisation individuelle, de culture de l’initiative et de la prise de risque tout en refusant un monde livré aux égoïsmes brutaux…

  • Cet article ne voit des libertaires que ceux qui crient le plus fort : les anarco-syndicalistes.
    Très caricatural en somme.

  • Extrait du site du CNT :

    La CNT appelle à une réelle convergence des luttes nécessaire pour instaurer un rapport de force à la base et revendique notamment :

    une réduction du temps de travail sans réduction de salaire ;
    l’annulation de toutes les exonérations de cotisations sociales patronales ;
    l’augmentation des cotisations patronales pour financer les retraites (retour à 60 ans sans condition de durée de cotisation) et l’amélioration des indemnités chômage et des minima sociaux (rien en dessous d’un SMIC réévalué à la hausse) ;
    la gestion des caisses du chômage par les travailleurs et un fonds d’investissement pour les coopératives ouvrières et la reconversion écologique ;
    la suppression de toutes les rémunérations hors salaire fixe (stock-options, retraites chapeaux, participation, intéressement, etc.) ;
    la suppression des augmentations de salaires individuelles et des évaluations des salariés ;
    la titularisation de tous les précaires de la fonction publique sans condition et l’obligation de réintégration effective dans l’entreprise en cas de requalification en CDI ou de nullité du licenciement dans le privé ;
    le retour à un véritable service public, en fonction des nécessités et non en fonction des « finances publiques » et à la gestion directe par le personnel et usagers.

    -> J’ai mis du temps à m’en remettre, je me demande si ça leur fait pareil quand ils nous lisent…

    • Il me semble qu’il y a plusieurs genres de libertaires et plusieurs genres de libéraux. Sans doute que certains de ces genres peuvent travailler main dans la main. Pour ma part, j’aurais tendance à dire que je défends globalement des principes libéraux et des valeurs libertaires. Je suis libéral sur la méthode et libertaire quant aux objectifs. J’aimerais que les gens cessent de s’aveugler avec la religion, mais je ne souhaite pas interdire la religion ; j’aimerais que les rapports en entreprise soient plus humains, mais je ne suis pas pour voler les patrons ; j’aimerais qu’il n’y ait ni jalousie ni possessivité dans les relations affectives et amoureuses, mais je ne suis pas pour interdire le mariage monogame exclusif ; j’aimerais qu’il n’y ait pas de discrimination à l’embauche mais je suis contre l’intégration forcée ; etc.

  • Il me semble qu’une société vraiment libérale pourrait fort bien évoluer vers un idéal libertaire, sans usage de la force. Certaines mesures anti-libérales favorisent clairement les grands patrons au détriment des travailleurs et du peuple. Exemple : le « too big to fail », la collectivisation de la dette publique, l’enfer fiscal qui touche surtout les classes moyennes (les riches arrivant toujours à trouver des niches pour échapper en grande partie à l’impôt).

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