Retraite : le taureau par les cornes

Combien de temps va-t-on encore pouvoir cacher au peuple que la retraite par répartition est vouée à leur sauter à la figure ?

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Retraite : le taureau par les cornes

Publié le 31 mai 2013
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Combien de temps va-t-on encore pouvoir cacher au peuple que la retraite par répartition est vouée à leur sauter à la figure ?

Par Philippe Robert.

Deux ans. La Commission européenne vient généreusement d’octroyer, sur sa demande, un sursis de deux années au gouvernement français pour revenir sous les fameux 3% de déficit budgétaire maximum exigés par le traité de Maastricht. Une action d’éclat d’ailleurs revendiquée par Bercy comme une victoire (à la Pyrrhus) de Paris sur la redoutable adversité germano-bruxelloise !

Car si l’UE a consenti à gratifier la France, pays fondateur d’une Europe qui semble bien avoir perdu ses repères authentiques, d’un sursis bienvenu tant il s’est avéré en définitive que la tâche relevait de l’impossible dans l’état actuel des œillères de l’État socialiste, c’est en échange de la promesse d’engager enfin les réformes structurelles dont l’absence prolongée a fait perdre son rang à notre pays.

Parmi ces réformes perpétuellement différées chez nous, il en est une, maintes fois rafistolée à la marge, qu’il n’est plus possible de remettre à plus tard sans exposer en permanence les Français au supplice d’un nouvel arbitrage rendu encore plus douloureux, et pour cause, que le précédent : il nous faudrait donc songer sans plus attendre à entrer de plain-pied dans l’ère magique de la capitalisation.

En effet, combien de temps va-t-on encore pouvoir cacher au peuple que la retraite par répartition est vouée, à terme, à leur sauter à la figure ? Est-il vraiment du ressort de l’État de forcer les citoyens à ne compter que sur lui pour adoucir leur fin de vie ? Car à l’inverse de ce que veut faire croire l’idéologie en vogue en France, les Français du XXIème siècle ne sont pas des incapables majeurs !

Dans cette optique, voici les raisons qui ont conduit José Piñera, jeune ministre chilien du Travail (1978-1980), à engager une transition du système de retraites par répartition vers un système par capitalisation. C’est d’ailleurs lui-même [1] qui nous en livre le secret en termes simples et donc facilement accessibles à tous ceux qui veulent se faire une idée exacte de l’action de son action pleinement réussie. Extraits :

Notre décision de fonder un nouveau système de retraite sur la liberté individuelle signifia un bouleversement de la politique sociale au Chili (…) La concurrence liquiderait les monopoles étatiques inefficaces de l’ancien système. L’évolution du système serait déterminée, non par les idées de répartition bureaucratiques des fonctionnaires, mais par le choix des travailleurs chiliens.

Par ces simples mots, José Piñera nous donne d’emblée une formidable leçon de confiance dans la liberté appliquée à un aspect fondamental de l’existence des hommes à l’issue de leur vie professionnelle : s’assurer une retraite décente constituée au fil des années grâce à une épargne régulière portant intérêts et défiscalisée jusqu’à un certain niveau. À ce jour, 97% des Chiliens ont durablement choisi le système de retraite par capitalisation.

Le régime de capitalisation est le seul système où les bénéfices sont liés aux sacrifices que le travailleur fait au cours de sa carrière. Celui qui travaille plus longtemps obtient une pension de retraite plus élevée (…) Ce système est le seul à même de proposer aux individus la responsabilité et l’incitation sans lesquelles il n’y a ni société civile, ni un système économique viables.

De plus, le passage à la capitalisation entrepris par M. Piñera présente l’avantage incomparable de faire que « la charge qui pèse sur le travail est supprimée, puisque les coûts de financement des autres prestations sociales incombent à l’État ; c’est ainsi que l’on a fixé la contribution minimale à 10 pour cent des revenus salariaux ; ces contributions sont déductibles fiscalement jusqu’à un certain niveau. »

Mais qu’en est-il donc dans la France de 2013 plus que jamais aux ordres d’un cadavre selon la définition magistrale qu’en a donné Maurice Druon (de l’Académie française) ? En 2008, dans le droit fil de la remarquable performance de José Piñera, Jacques Garello et Georges Lane ont publié une étude très approfondie sur la question de plus en plus lancinante des retraites : Futur des retraites & retraites du futur en trois tomes [2].

Bannissant définitivement le système par répartition qui, finalement, comme l’a démontré José Piñera, est un système contre nature qui prive l’homme de sa liberté fondamentale d’exercer des choix, ce travail de salubrité publique réalisé par des esprits libéraux de haut niveau représente une somme dans laquelle, aujourd’hui plus que jamais, tout politique honnête devrait avoir à cœur de se plonger.

Néanmoins, sans vouloir paraître inutilement pessimiste et la France de 2013 affichant 57% du PIB de dépenses publiques, un chômage galopant à quelque 11% de la population active et une économie virant à l’écarlate, nul ne devrait alors s’étonner que Berlin, via M. Barosso, nous fasse aujourd’hui commandement de rectifier de toute urgence le tir. Pour ma part, je m’y serais déjà collé avec les dents dès le 6 mai 2012…


Notes :

  1. José Piñera, Le taureau par les cornes – Comment résoudre la crise des retraites, éditions Charles Coquelin & le Stockholm Network, 2008.
  2. Tome I, Le futur de la répartition ; tome II, Les retraites du futur : la capitalisation ; tome III, La transition (IREF – Contribuables associés éditeurs, 2008).
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  • Le probleme de la transition repartition/capitalisation, c’est qu’il faut un etat et une economie solide pour pouvoir absorber le cout de transition. Car pendant que les actifs capitalisent, il faut continuer a payer les retraites et les futurs retraites trop proches de l’age legal.
    En Australie, nous payons toujours un pourcentage qui paye les retraites actuels, en plus des 9% de capitalisation sur salaire brut.

    La France n’a ni les capacites financieres, ni la croissance suffisante pour pouvoir faire cette transition sans degats majeurs. Bien entendu, degat majeur il y aura de toute maniere a terme mais d’un point de vue politique, mieux vaut un systeme qui explose dans 10 ans qu’une decision qui fait exploser le systeme la semaine prochaine…

    • « d’un point de vue politique, mieux vaut un systeme qui explose dans 10 ans qu’une decision qui fait exploser le systeme la semaine prochaine… »

      Mais la réalité, c’est un système qui n’explosera pas la semaine prochaine contre le choix de faire survenir cette explosion. Le délai de 10 ans est une pure spéculation, et la question devrait être pour le politicien de savoir s’il aura le temps de de rebâtir avant la prochaine échéance électorale quelque chose de suffisamment crédible.
      Mais bâtir, on n’apprend pas ça à l’ENA…

    • Moi, j’aime bien la retraite par répartition. C’est citoyen et ça fleure bon le muguet du 1er mai. Ce qui me plaît surtout, dans la retraite par répartition, c’est sa justice. Tenez, un exemple. Pierre et Paul sont à la retraite. Pierre touche quatre fois autant que Paul parce que du temps qu’il était actif, il gagnait quatre fois autant. Le plus admirable de l’histoire c’est Jacques, qui n’est pas à la retraite et qui a l’honneur de casquer quatre fois autant à entretenir Pierre qu’à entretenir Paul. C’est beau, c’est égalitaire, c’est citoyen, c’est solidaire, ça force le respect. Il en a de la chance, Jacques.

      On dit qu’Ugolin, attentionné PDG de Pise, condamné à être emmuré dans un donjon avec ses enfants, les avait dévorés pour leur conserver un père.

      Ça c’est de la solidarité entre les générations! Chapeau! J’aime bien la retraite par répartition

    • « LA fRance n’a ni les capacités financières ni la croissance suffisante…. » Il ne faut pas oublier le plus important : ni la volonté nécessaire pour changer de logiciel. 😉

  • Question technique : comment passe-t-on d’un système à l’autre ?

    Mettons un type qui a cotisé pendant 20 ans dans le système par répartition. Il va vers une assurance privée (ou toute autre forme de noisettes). Il a donc droit à la moitié d’une retraite publique. Mais qui va la payer, s’il n’y a plus de nouveaux cotisants ?

    Philippe Robert peut-il m’expliquer ?

    • @mps : Et bien c’est justement à comment réaliser cette transition qu’il faut réfléchir, parce que le jour où ce Ponzi s’effondrera. Ton type s’assoira non seulement sur les vingts années qu’il a déjà passé à cotisé mais sur toutes celles qu’il aura cotisé d’ici là.
      Ceux qu’il faudrait c’est établir une retraite fixe par année de cotisation pour tous les bénéficiaires actuelles et continuer avec un prélèvement réduit sur les cotisants pour payer les retraites actuelles comme cela se fait dans d’autres pays.
      Mais la France n’est pas prête de l’envisager cette retraite par capitalisation (bouh le vilain mot). Parce qu’outre le caractère égoïste de ce système qui va à l’encontre de la doctrine socialiste. La capitalisation impliquerait une certaine responsabilité de la part des français et ça, on ne peut pas se le permettre.

    • C’est , bien sûr , la bonne question , ou comment passer , de façon même partielle , de la répart à la Kapitalisation , car cela suppose de continuer à verser les pensions des gens qui n’ont que cela pour vivre et
      qui , quoique l’on en dise , ont payé pour et d’un autre côté , de verser pour de la Kapitalisation , cad de sortir de l’argent , que l’on a , en général pas , à moins de transférer Livret A , assurance vie , de vendre sa maison , pour se créer une base financière qui permettra , un jour , si Dieu veut , et si on fait les bons choix en placement , de toucher une retraite sur cette base !!!

      Bref , c’est pas vendu et l’exemple réel chilien ou comment s’y est prit Pineira est instructif ( remise d’un papelard disant que vous aviez versé tant en répartition , sans vous dire si vous toucheriez un jour qcq !!!) avant de passer en Kapitalisation !!!

    • Bonjour, mps. La meilleure façon d’en avoir une vision exacte est d’en prendre connaissance dans le tome III. du « Futur des retraites & retraites du futur » de Garello et Lane (disponible sur Amazon.fr) entièrement consacré à la transition de la répartition vers la capitalisation. Je ne me dérobe pas, mais, en l’espèce, je préfère m’en remettre aux spécialistes tant la question appelle une réflexion approfondie. Bien à vous.

  • Franchement si on m’avait dit qu’il fallait une génération responsable ou les actifs acceptaient de payer plus pendant quelques années et les retraités de toucher moins, afin de liquider le système, j’aurai dit banco. mais la, a titre individuel, la seule vraie chose a faire c’est de se barrer du pays et de laisser les « bons citoyens » se bouffer entre eux.

    • La difficulté de passer de la répartition à la capitalisation réside dans la différence fondamentale entre les deux systèmes.
      – la capitalisation c’est de l’argent versé par un cotisant (à son nom) , qui est bloqué pendant des dizaines d’années tandis qu’il fructifie grâce à des placements plus ou moins performants jusqu’au jour où l’intéréssé devenu inactif demande à recevoir une rente (à vie) mensuelle.
      -Avec la répartition il n’y a pas de placement.
      L’argent cotisé auprès des actifs est immédiatement reversé aux retraités.

      Donc il ne peut pas y avoir de période de transition c’est impossible à réaliser.
      La seule solution c’est de décréter qu’il n’y a plus de répartition à partir d’une date précise.
      A partir de ce jour J
      – seuls les nouveaux entrants sur le marché du travail cotiseront à une retraite nominative par capitalisation.
      -tous les autres
      c’est-à-dire les actifs qui ont déjà commencé à cotiser pour la retraite par répartition et les retraités restent dans le système par répartition jusqu’à disparition des concernés. .

      • turnover ,

        Bref , ce passage de la répart à la Kapitalisation ne peut fonctionner qu’à l’occasion d’une crise économique dure , type celle du Chili de Pinochet / Pineira , crise dure qui permet de justifier un changement de base de retraites …Mais gare à la casse !!!

        • oui tout à fait, le passage de la répartition à la capitalisation pour tous et d’un seul coup, serait quelque chose de violent et de très conflictuel du fait des injustices.
          il y aurait de la casse, des gagnants et des perdants.
          idem pour mettre en place dess périodes transitoires
          Seul un basculement en séparant deux catégories de population peut se faire sans problème majeur.

          • Quand je dis sans problème majeur je pense à problème social majeur car financièrement les derniers « survivants » de la répartition devraient être pris en charge par l’impot, au moment de leur départ en retraite puisqu’aucun actif ne cotiserait plus pour eux.

      • Le gros problème ce n’est pas la répartition, c’est le Ponzi :
        si tu fais la somme de ce que les gens doivent en théorie d’une part (les cotisations) et ce qu’ils doivent toucher d’autre part (les droits à retraite accumulés), une vraie « répartition » est par définition équilibrée et n’a aucun problème financier (le problème moral subsiste, mais c’est une autre question).
        Le système français, de ce point de vue, n’est pas une répartition, c’est juste une escroquerie où les droits distribués excédent les montants collectés.
        L’étape la plus difficile est donc celle où il faut tailler dans les faux droits, donc dans les retraites.

        Pour passer du jour au lendemain d’une répartition à une capitalisation il suffit de
        1) calculer la Valeur Actualisée Nette de, d’une part, ce chacun est en droit d’espérer (quasi rien pour un jeune qui débute, le maximum pour un vieux proche de la retraite, et de nouveau quasi rien pour le vieux aux portes de la mort), d’autre part, ce qu’il a le devoir de verser selon les règles actuellement en vigueur.
        2) collecter auprès de chacun ce qu’il doit (soulte libératoire)
        3) distribuer aux ayant droit ce qui a été collecté
        2 & 3 bis) un fond provisoire fera la soudure pour, d’un coté, prêter la somme nécessaire à ceux qui n’ont pas les moyens de verser tout ou partie de la soulte libératoire, d’autre part assurer un paiement en rente viagère aux ayant droit qui préfèrent cette formule.
        Rideaux.

        Noter que la système fonctionne aussi sans avoir préalablement équilibrer la (fausse) répartition : il suffit d’appliquer un « haircut » sur les sommes théoriquement dues aux créditeurs à hauteur suffisante.
        Le même « haircut » peut être appliqué pour résoudre le problème moral : en fait je décris une libération d’esclave en les faisant intégralement indemniser les esclavagistes, ce qui est un peu fort de café. L’idole des gauchistes, Keynes, est très clair : il faut « euthanasier les rentiers » (les pensionnés), sans pitié.
        Mais je dis pas que ça passera comme une lettre à la poste, juste que la solution technique existe.

      • Turnover, très bonne proposition que cette bascule pour les nouveaux entrants à compter d’une date donnée !

        Quelques ordres de grandeur à la louche (à corriger avec les chiffres réels mais c’est pour avoir une idée des besoins de financement). Chaque année, la bascule concernerait environ 2% des cotisants (les plus jeunes). Avec des salaires en moyenne plus faibles, cette classe finance en réalité moins de 2% des cotisations, quelque chose comme 3 ou 4 milliards. On comprend dès lors que la clé pour la transition en douceur consiste à ne plus revaloriser les retraites par répartition. On se souvient que Sarkozy a revalorisé les retraites en avril 2012, juste avant les présidentielles (eh oui, les socialistes de droite pratiquent aussi le clientélisme), augmentant la dépense publique de plus de 8 milliards par an en un instant. Si on cesse cette gabegie, on voit qu’il y a toute la marge nécessaire.

        Enfin, pourquoi ne pas laisser le choix aux actifs volontaires, actuellement piégés dans la répartition forcée, de basculer vers la capitalisation, quitte à renoncer à tout ou partie de leurs droits à répartition (par exemple en ne conservant que l’équivalent du minimum vieillesse) ?

      • @ Cavaignac
         » On comprend dès lors que la clé pour la transition en douceur consiste à ne plus revaloriser les retraites par répartition »

        Inenvisageable. Ce serait équivalent à dire, à un actif de 35 ans, que son salaire sera bloqué jusqu’à sa fin de carrière.

        • Au contraire, c’est envisageable, et même de plus en plus sérieusement ! Quelle autre perspective ? Le système par répartition va finalement mériter son nom, à savoir la répartition de la pénurie.

          Les actifs ne peuvent pas supporter de payer 2 systèmes de retraites en même temps, répartition et capitalisation. L’Allemagne a fait le choix d’introduire une dose de capitalisation mais la contrepartie a été une réduction de pensions de la répartition et une surtaxation de la consommation pour équilibrer les comptes. Donc, double perte de pouvoir d’achat pour les retraités ! Est-ce préférable à une simple stabilisation ?

          Sinon, la comparaison entre un actif et un retraité est mal venue, pour ne pas dire osée. Le premier perçoit une rémunération fonction de son travail tandis que le second touche une rente prélevée sur le travail du premier.

      • Mieux vaut lire d’abord ça pour comprendre que la solution des retraites par capitalisation est une illusion.

        http://www.yann-ollivier.org/eco/retraites

        • Argumentaire d’une affligeante banalité dans le mensonge !

          Ollivier ignore ou fait mine d’ignorer que seulement 2% de dividendes suffisent à payer des pensions dont les plus faibles seront égales au niveau médian des pensions de la répartition, c’est-à-dire que le plus pauvre des futurs retraités percevra une pension supérieure à celle de 50% des retraités actuels.

          La raison pour laquelle lui et ses complices défendent la répartition est purement politique. Actuellement, les retraités de la répartition sont par la force des choses les meilleurs alliés des collectivistes, non par choix mais par obligation de survie. Mais ces derniers savent bien que si demain, la capitalisation est instaurée, les retraités deviendront les alliés objectifs du capitalisme libéral. En outre, une fois que les jeunes actifs auront entamé le processus d’épargne de la capitalisation, il sera hors de question de leur demander de revenir à la répartition, de payer deux fois.

          En supprimant la répartition, on marginalise politiquement les socialistes en les privant d’une bonne partie de leur clientèle électorale, chez les retraités comme chez les actifs. C’est bien pourquoi ils sont tellement à cran sur ce sujet et prêts à tous les mensonges pour conserver leur pouvoir.

        • Il y a un truc que nos répartiteurs ne comprennent pas : l’argent capitalisé produit de la richesse pendant toute la durée de la phase d’épargne, et il y a donc bien plus à distribuer à la fin. Pour eux, l’argent épargné serait mis dans une tirelire, où il subirait l’érosion, et il serait perdu.

    • @Cavaignac

      Personnellement moi je m’en fiche que ce soit par capitalisation ou par répartition, car ce sont des considérations purement intellectuelles voire infantiles du genre
      « En fin de vie, je veux récupérer mon argent pas celui des autres,,

      Et à partir du moment où le système de retraite par capitalisation serait obligatoire (ce que personne ne conteste) et donc mêmes retenues patronales et salariales qu’aujourd’hui sur la feuille de salaire, ça ne change absolument rien.

      • Si, même dans ce cas ça change.
        ça change comme quand tu as le choix entre divers constructeurs auto et un constructeur unique de Traban
        ça change comme quand tu peux mettre tes enfants dans une école privée au lieu d’être obligé de les mettre à l’école publique

        Mais ça changera plus que ça.
        La plupart des pays ont un système à deux niveaux
        * un niveau d’état, obligatoire, minimal ; il assure des prestations de base, « minimum vieillesse », rien de plus
        * un niveau facultatif
        C’est le premier que personne ne conteste

        Mais il est clair que si obligation il y a, elle sera minimale

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