L’on ne peut rester insensible au courage des manifestants de la manif pour tous face à une propagande d’État.
Par Marc Crapez.
Tout s’est bien passé. Il y avait un monde fou. Dans une ambiance bon-enfant. Tout le monde était pacifique. On déplore peut-être un coup de pied rageur dans un réverbère… Même les vingt militants d’extrême-droite qui ont déplié une banderole sur le toit du siège du parti socialiste n’ont pas fait de grabuge. Pas besoin des chars pour les déloger.
On nous avait pourtant prophétisé Paris livré à des hordes fascistes. On nous avait demandé de garer les enfants. Sauve qui peut ! La manip’ pour tous. La grosse intox’. Vendredi, le 20 heures de France 2 diffusait uniquement l’avis d’Alain Juppé, qui conseillait avec gravité de ne pas manifester. Les petits plats de la propagande étaient mis dans les grands.
Un langage de commisération
Même les articles de qualité en faveur du mariage homosexuel furent méprisants. Leurs auteurs se sont revendiqués d’une science validée par l’évidence. Ils ont disqualifié les opposants par un langage de commisération. Le mariage gay va se banaliser, déclare le centriste Jean-François Lagarde, et les Français « vont finir par comprendre ». Les pauvres, ils souffrent sans doute d’une pathologie mais vont finir par guérir. Même pas besoin de les faire interner.
Un autre utilise un argument d’autorité péremptoire : « la demande absurde d’un référendum ne rimait à rien, tous les juristes sérieux le disant à juste titre impossible ». Or, cette affirmation renvoie à l’article d’un seul juriste, très engagé en faveur du droit européen en général et du mariage gay en particulier, dont l’argumentation strictement juridique sur ce point est ténue et contredite par le commentaire factuel d’un internaute « contrepointiste » qui fait valoir, d’une part, que rien n’exclut que le mariage puisse relever de la politique sociale et, d’autre part, que les référendums organisés par de Gaulle en 62 et 69 montrent qu’une adéquation n’est pas indispensable avec les conditions prévues par la Constitution. Salus populi suprema lex.
Presque aucun incident à déplorer donc, contrairement aux fins de cortèges des manifs anti-CPE (j’ai été le premier à établir cette comparaison). C’est remarquable, au regard du mépris sous lequel ont été ensevelis les opposants au mariage unisexe. Malgré leurs défauts, leur refus du formatage des esprits fait honneur à la liberté de pensée. Ils ont tenu le rôle de Gavroche face à une sorte de propagande d’État. Leur esprit de révolte se perpétuera certainement sans rompre le fil de soie de la concorde nationale.
À lire également :
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Europe 1, 7h15 ce matin: « Baroud d’honneur réussi pour LMPT. Graves débordements en marge. » Info suivante: « Une passion homosexuelle mise à l’honneur à Cannes. » Même en Corée du Nord, ils auraient pas osé…
Voici l’avis de Jean-philippe Feldman, juriste et avocat à la Cour de Paris, et pointure libérale s’il en est.
« Un référendum sur le mariage pour tous: envisageable mais peu probable »
http://www.jolpress.com/france-referendum-mariage-pour-tous-initiative-populaire-constitution-conseil-constitutionnel-adoption-jean-philippe-feldman-article-816414.html
Des cars et les RER en provenance de Versailles on été bloqués pour empêcher des manifestants de rejoindre le reste du groupe.
Mes matraques télescopiques en acier ont été utilisés par des policiers en civils.
Les débordement ont commencés 1h après la fin de la manif. Les CRS sont allés au contact, appuyés par les journalistes vêtus comme des reporters de guerres.
Les média ont été réuni le vendredi à l’Elysée pour leur demander de focaliser sur les débordements.
Les média ont fait le travail demandé et on fait l’impasse sur les 500 veilleurs qui ont continués.
Des flash ball ont été utilisés par les CRS ce qui a en partie aggravé la tension.
Etc…
Voilà ce qui arrive quand une religion emploie l’État pour imposer sa vision de la morale: L’arbitraire, et la guerre de religion.
La démocratie représentative montre sa perversion intrinsèque: Douce avec les électeurs du parti-religion au pouvoir (Trocadéro), dure avec ceux du camp d’en-face (manif pour tous).
Une seule issue: La démocratie directe.
La démocratie directe ou participative ne peut pas (probablement encore moins qu’avant Internet) fonctionner : c’est une vue de l’esprit.
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2097 entre autres…
« La démocratie des crédules » a le mérite d’être clair, accessible à tous, tout en restant concis et complet. Même si les « solutions » proposées par G. Bronner restent aussi des vues de l’esprit.
Condorcet lui-même en était arrivé à cette conclusion (souvent occultée pour satisfaire les idéologies) par son fameux paradoxe (http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Condorcet).
Selon moi un État doit préserver
1- les droits naturels : Liberté, propriété, sûreté
2- la société (pérennité)
3- son monopole de la coercition (=atteintes aux droits naturels)
2 et 3 sont toujours contraires à 1, et doivent donc être limités autant que possible.
Ici intervient la laïcité : Ne pas utiliser le pouvoir pour imposer une vision de la morale. En effet il n’existe que deux sortes de justifications à l’action de l’État : La nécessité objective, ou une vision de la morale.
Selon moi la laïcité interdit d’employer l’État pour imposer une vision de la morale.
Notamment, l’argument d’égalité est antilaïc, sauf s’il s’agit d’abolir des privilèges garantis par l’État, car ils sont contraires à la liberté.
Donc le socialisme est fondamentalement antilaïc – au point qu’il convient de le considérer comme une religion, donc par définition inapte à exercer le pouvoir, comme Vincent Peillon et Philippe Némo le démontrent chacun à sa manière.
Par exemple le mariage pour tous est antilaïc, car dénué de justification objective.
Le mariage traditionnel est laïc car justifié par la nécessité de renouveler les générations dans les meilleures conditions, donc avec un maximum d’enfants élevés par leur père et leur mère (géniteurs). Qu’une telle institution soit nécessaire à la préservation de la société est un fait et non un jugement moral. Or une institution visant cet objectif ne peut évidemment unir que des hommes et des femmes – du moins jusqu’à ce que la science permette à deux personnes de même sexe de procréer, ce dans le cas des femmes est probablement imminent.
Ils foutent la gerbe tous autant qu’ils sont, médias et politiques.
Merci pour cet article.
Je confirme: les manifestants se sont pour beaucoup retrouvés dans une ambiance purement familiale.
Les hallali du gouvernement, surfant sur la vague du Trocadéro-PSG, n’étaient que mensonges. Ceux qui ont amené leurs enfants ont eu bien raison, car cela leur a permis de retrouver leurs cousins, ou leurs amis, et de transformer un évènement de combat en un moment sympathique.
La couverture médiatique a sonné différemment: des chiffres débiles, un focus sur les « istes » post-manif, des sondages à 2 balles…
Sans forcément cautionner la manifestation ou son but, quel intérêt de bafouer ces personnes qui viennent systématiquement, souvent de loin, dépensant euros et énergie? Il est évident qu’un tel retour à un tel investissement ne peut occasionner que des frustrations de la part de ces investisseurs… et loin de décourager ce mouvement, le radicaliser face au mur actuel de la pensée unique.
Pourquoi avoir à ce point nier un débat, qui, même au sein de Contrepoints, divise les auteurs et commentateurs?
Un débat ? Pour quoi faire ?
Les lobbys qui ont appelés à voter Hollande réclamaient leur salaire. Avec le mariage, Hollande vient de leur verser un acompte. Et maintenant ils exigent leur solde, la GPA et la PMA (évidemment, parce qu’en soit le « mariage », ils en ont jamais rien eu à foutre.)
Un débat n’aurait été qu’à leur désavantage.
Ce qui m’inquiète le plus, maintenant, c’est que les bans étant publics, les vrais groupes homophobes auront tout à loisir pour « casser » de l’homo sans trop risquer (certains prénoms restent ambiguës) de se tromper de cible.
Faudra-t-il une présence policière pour garantir la pérennité de chaque mariage gay, au nom du fameux « principe de précaution » ? Et là , qui payera ces policiers ?
Quand on ouvre la boîte de Pandore, il faut en général s’attendre à quelques ennuis… en espérant qu’il ne s’agisse que de mon pessimisme débridé !
Devant la confusion des genres : homme/femme/bi/homme femme ou vice versa. Cela va devenir compliquer de faire des papiers d’identité. Je crois que l’empreinte digitale va être couplée avec un prélévement ADN plus votre Ip internet. Après, tant que vous travaillez et payer des impôts…..tout roule ! Les romans dystopiques des années 70 étaient au moins romantique, avec en plus une petite dose rock n roll. Notre époque est juste pathétique avec le fun en moins.
Il est vrai que pendant les années 60-70 on riait encore de beaucoup de choses sans risquer d’être victime de l’inquisition…Dans les années 90 ( du mois jusqu’en 1997-98)vous aller la ou vous voulez ,Si la France ne vous convenait pas go to USA!Si les USA ne vous convenaient pas direct dans l’ancien bloc soviétique, etc…Maintenant tout est pareil!Les avantages en moins!