Compétitivité dans le monde : la France en difficulté
Le rapport de compétitivité 2013 du Forum Économique Mondial dresse un triste bilan pour la France.
Le rapport de compétitivité 2013 du Forum Économique Mondial dresse un triste bilan pour la France.
Le Forum Économique Mondial publie chaque année un rapport sur la compétitivité mondiale. Voici un petit tableau récapitulatif du rapport de 2013 en se focalisant sur quelques pays (France, Allemagne, Italie, Canada et États-Unis) et quelques indicateurs. La version intégrale, en anglais, est disponible ici, c’est le document source.
Plus le score du pays est bas, mieux c’est ; plus il est haut, plus le pays est éloigné de l’affirmation de sa ligne. En vert si le score se situe dans le premier quart, orange dans le deuxième, violet dans le troisième et rouge dans le dernier.
La Nouvelle-Zélande, la Suisse et Singapour se retrouvent régulièrement parmi les meilleurs de chaque classement. Bizarrement ce sont des pays parmi les plus libéraux, où l’État intervient le moins dans la sphère économique (bien que le libéralisme ne se limite pas à cela).
À regarder le détail de chaque classement, on constatera que le Venezuela, malgré ses pétrodollars, est parmi les plus mauvais. Il est d’ailleurs presque systématiquement parmi les trois derniers pour ce qui touche aux institutions. Malgré cela, de nombreuses personnes ont rendu hommage à Hugo Chávez et font du Venezuela un modèle à suivre.
Concernant la France plus particulièrement, ses principaux défauts sont :
- le fardeau administratif (complexité et quantité des procédures administratives),
- le fardeau fiscal (nombreuses taxes et impôts, prélèvements obligatoires très élevés pour des services de moyenne qualité, sauf les infrastructures),
- la rigidité du code du travail et, probable conséquence, une coopération entre salariés et employeurs proche du néant.
Le marché de l’emploi semble particulièrement dévasté en France et tout porte à croire que les Lois qui le régissent sont les principaux responsables. Avec la place de 141ème sur 144, nous pouvons difficilement faire pire pour compliquer la tâche des employeurs pour embaucher et licencier. À l’opposé, il y a le Danemark, qui a considérablement libéralisé son marché du travail et qui ne s’en porte pas plus mal.
Dans les missions régaliennes, ou disons plus communes, telles que la police et les infrastructures, l’État français fait du bon boulot.
L’Italie semble a bien des égards une caricature de la France. Leurs problèmes actuels ne viennent manifestement pas de nulle part, la crise de 2008 n’aura jamais fait qu’accélérer l’inévitable.
Aussi devrions-nous tirer les conséquences des politiques italiennes et suivre plutôt les exemples du Canada et de la Nouvelle-Zélande par exemple. L’Allemagne est également un modèle intéressant, si on garde à l’esprit l’incroyable défis qu’a été la réconciliation des deux entités, communiste et capitaliste.
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