Paul Hermelin, l’ami gênant pour François Hollande en Inde

Homme d’influence, de réseaux, de pouvoir, Paul Hermelin dirige la deuxième SSII française, délocalise son activité en Inde, est soupçonné d’y pratiquer l’optimisation fiscale et est mis en avant pour représenter la France en Inde.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Paul Hermelin

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Paul Hermelin, l’ami gênant pour François Hollande en Inde

Publié le 2 mars 2013
- A +

Homme d’influence, de réseaux, de pouvoir, Paul Hermelin dirige la deuxième SSII française, délocalise son activité en Inde, est soupçonné d’y pratiquer l’optimisation fiscale et est mis en avant pour représenter la France en Inde.

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Paul Hermelin

Champion de la délocalisation en Inde.

Paul Hermelin, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn, faisait partie de la délégation de chefs d’entreprise qui accompagnait le président de la République en déplacement officiel en Inde. Il faut dire que l’ami personnel du Président, PDG de Capgemini, est aussi un « grand » ami de l’Inde ! Champion de la délocalisation, la SSII française Capgemini emploie 46 000 salariés indiens (à peu près la moitié de ses effectifs) dont beaucoup plus d’ingénieurs indiens que de français.

Représentant de la France pour la relation économique avec l’Inde

Paul Hermelin a été nommé, le mois dernier, « représentant spécial de la France pour la relation économique avec l’Inde » par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Curieux, non, pour quelqu’un qui ne vend rien en Inde et qui ne fait qu’y sous traiter à bas coût son activité ? Ce doit être cela que le gouvernement appelle le redressement productif…

Un influent qui met en place son réseau

Il faut dire tout de même que Monsieur Hermelin est connu pour son « influence » et que ses proches et fidèles n’ont pas à s’en plaindre. Grâce à lui, deux de ses proches connaissent également les ors de la République : Directeur de la stratégie de Capgemini, Cyril Garcia a été récemment élu au Conseil national du numérique, et l’ancien numéro deux de la SSII, Nicolas Dufourq est, vous le savez, désormais à la tête de la Banque publique d’investissement (BPI).

L’optimisation fiscale au-delà des mers…

Néanmoins, en plus de délocaliser à tour de bras en Inde, Capgemini est soupçonnée de pratiquer aussi « l’optimisation » fiscale. Oh, rassurez-vous, ce n’est pas le fisc français qui est l’origine de l’enquête dont la SSII fait l’objet, on n’a jamais vu les limiers du fisc s’attaquer aux amis du pouvoir, mais le fisc indien, justement, selon India Today.


Sur le web

Voir les commentaires (9)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (9)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L'Inde a connu de profondes réformes économiques au cours des trois dernières décennies, depuis la libéralisation de son économie en 1991. Alors que le monde a accordé une grande attention à la montée en puissance du dragon de l'autre côté de l'Himalaya (la Chine), il est temps de comprendre la renaissance économique de cette Inde ré-émergente, qui façonne le destin d'un sixième de l'humanité et influe sur l'ordre économique mondial, aujourd'hui plus que jamais.

Dr Mohit Anand est professeur de stratégie et de commerce international à ... Poursuivre la lecture

L’économisme de gauche le plus archaïque est bien parti pour revenir peu ou prou aux affaires et, avec lui, le magistère d’économistes théoriciens non-pratiquants, comme Élie Cohen, réputé faire consensus. L’objectivité et l’omniscience prêtées à ceux-ci par ce dernier reposent depuis longtemps sur un dosage subtil et pourtant largement déséquilibré entre libéralisme et interventionnisme d’État agrémenté d’antinucléarisme « raisonnable ». 

 

Dans cette caste séculairement omniprésente sur les plateaux télé, on trouve le dis... Poursuivre la lecture

Le résultat des élections générales de 2024 en Inde a donné au Premier ministre sortant Modi un troisième mandat record dans la plus grande démocratie du monde. Malgré cette victoire, bien moins importante que prévu, le gouvernement Modi doit maintenant se concentrer sur les défis auxquels la nation est confrontée. 

 

Présentées comme le plus grand exercice démocratique au monde, les élections ont duré 44 jours, avec plus de 960 millions de personnes ayant le droit de voter, et sept phases de vote réparties dans tout le pay... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles