Propos d’éthique économique

L’ouvrage coécrit par Jean-Yves Naudet et Nicolas Madelénat di Florio nous dit absolument tout sur l‘éthique économique. Avec des arguments libéraux et à la portée de tous.

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Propos d'éthique économique par Jean-Yves Naudet (Crédits Presses universitaires d'Aix Marseille, tous droits réservés)

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Propos d’éthique économique

Publié le 2 février 2013
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L’ouvrage coécrit par Jean-Yves Naudet et Nicolas Madelénat di Florio nous dit absolument tout sur l‘éthique économique. Avec des arguments libéraux et à la portée de tous.

Un article de l’aleps.

Éthique, Morale, Économie : des termes que les adeptes du politiquement correct considèrent comme étant éloignés mais qui sont en réalité tellement proches ! Les deux auteurs, un économiste et un philosophe, échangent sur ces termes et montrent très bien, arguments à l’appui, que l’économie, à condition qu’elle soit libre, ne pourrait être que morale. L’éthique c’est la règle universelle, écrit Jean-Yves Naudet et, alors que nous sommes tous des « homo economicus », l’éthique économique n’est que le prolongement de l’éthique universelle. L’éthique économique est néanmoins pluridisciplinaire car elle se situe au carrefour de diverses disciplines.

Les deux auteurs partent des présocratiques, passent par Aristote, Saint-Augustin, mais aussi Bodin et Rousseau, « l’anti-éthique », jusqu’à la société civile d’aujourd’hui. Celle-ci a un rôle essentiel à jouer. L’individu, la famille, les communautés, les organisations spirituelles, « l’ordre marchand »… en font partie. Cette société civile doit être capable de remplacer l’État (Jean-Yves Naudet a raison de rappeler qu’il ne suffit pas de contester l’État) grâce au principe de subsidiarité. Mais est-elle vraiment prête à le faire en France ? C’est là que la mondialisation intervient car elle oblige notre pays à s’adapter et à se réformer plus vite : « Quant à la mondialisation, elle nécessite d’avoir des racines profondes pour pouvoir croître plus haut. Ces racines se trouvent dans des familles, dans des associations, dans des cultures locales, régionales, ou nationales… Il n’y a pas de mondialisation viable si l’homme n’est pas incarné dans des communautés vivantes, dans lesquelles il puise son éthique de la liberté et de la responsabilité », écrit très justement le professeur Naudet.

Dévoyée, critiquée, contestée, l’économie capitaliste est pourtant la seule qui ait donné aux individus la possibilité de créer des richesses et d’améliorer leur niveau de vie. S’il existe un système qui a mis l’éthique au centre de l’économie c’est bien la démocratie capitaliste. C’est l’intervention de l’État et de ses acteurs qui a perverti le système. Le marché est attaqué à tort par les nostalgiques des catastrophes socialistes. Pourtant, écrit Jean Yves Naudet, « … il est grotesque de lire des discours sur le caractère non-éthique du marché, car il serait le règne de l’individualisme, c’est tout le contraire, le marché est éminemment éthique, puisque ce sont des volontés libres qui se rencontrent, puisque le marché c’est la découverte de l’autre, les liens visibles ou invisibles ainsi tissés. »

L’ouvrage a non seulement le mérite de rappeler ces vérités, mais aussi de conduire le lecteur, à travers des références historiques et philosophiques, à une réflexion profonde sur l’action humaine.

• Jean-Yves Naudet et Nicolas Madelénat di Florio, Propos d’éthique économique, Presses Universitaires d’Aix-Marseille, 2012, 364 pages.


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Créer un compte Tous les commentaires (3)
  • Ci-dessus, l’éthique économique dans le monde des Bisounours…c’est émouvant 😉

  • Je préfère à cet article trop long, l’expression anglo-saxonne qui n’essaie pas de faire passer des vessies pour des lanternes :

    Business is business !

  • pas d’ accord avec citoyen, business is business, certes, mais encore faut il savoir pourquoi.
    Ce texte explique le pourquoi et c’ est bien!

  • Les commentaires sont fermés.

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