Mariage gay : liberté, égalité… Même pour les gays

Je ne défends pas le « mariage gay », une expression impropre et néanmoins massivement médiatisée, mais l’égalité des droits pour les couples de même sexe.

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Mariage gay : liberté, égalité… Même pour les gays

Publié le 31 décembre 2012
- A +

Je ne défends pas le « mariage gay », une expression impropre et néanmoins massivement médiatisée, mais l’égalité des droits pour les couples de même sexe.

Par Frédérick Carles-Font.

Mariage de deux femmes à Taïwan

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Albert Camus. C’est pourquoi je ne défends pas le « mariage gay », une expression impropre et néanmoins massivement médiatisée, mais l’égalité des droits pour les couples de même sexe. Car il ne s’agit pas d’inventer un droit spécifique qui serait exclusivement réservé aux homosexuels mais tout simplement de leur ouvrir l’accès au mariage civil. Le seul qui soit. Ni plus ni moins. Idem pour le droit à l’adoption.

Certains arguent encore que les homosexuels ont fait « un choix de vie » et qu’ils doivent en assumer les conséquences. Sauf que l’argument de la responsabilité individuelle, cher aux libéraux, n’est pas valide dans ce cas. Avez-vous choisi d’être hétérosexuel ? Non, bien sûr. C’est une évidence qui s’impose à vous. Choisir son orientation sexuelle relève du fantasme (au même titre que choisir la couleur de ses yeux)… ou de l’ignorance.

Seule une minorité d’homosexuels voudrait se marier. Moins encore auraient un projet parental. Le mariage serait dépassé, inutile… mais sacré. Les opposants ratissent large et ne sont pas à un paradoxe près. Mais les gays sont comme tout le monde : il existe en leur sein une pluralité d’opinions, de goûts, de choix et de modes de vie. Personne ne peut savoir mieux qu’eux-mêmes ce qui leur convient. Pourtant, ils ne bénéficient pas du même champ de possibilités que les autres couples alors qu’aucun argument scientifique ne s’y oppose. C’est une injustice arbitraire qui révulse le libéral que je suis. Tous les homosexuels ne désirent pas se marier ou adopter, loin de là. Mais ceux qui le désirent devraient pouvoir le faire. Avoir le choix : n’est-ce pas la définition même de la liberté ?

On entend ânonner « la destruction de la famille ». Pourtant, le modèle familial n’a jamais cessé d’évoluer et il est aujourd’hui parfaitement compatible avec l’homosexualité. Une société vieillissante, minée par une grave crise économique et un déclin démographique, n’a-t-elle pas intérêt à favoriser tous les désirs de former une famille stable et durable avec, peut-être, des enfants, fussent-ils de couples homosexuels ? Dans ce contexte, l’adoption et les techniques de procréation médicalement assistées sont des solutions pour tous. Sans discrimination. Les enfants élevés par des couples gays ne vont ni mieux ni moins bien que les autres, c’est aujourd’hui une évidence. Tout au plus sont-ils dans la situation que vivaient les enfants de divorcés dans les années 50 ou les enfants métis dans les années 70. Fallait-il pour autant interdire le divorce et les unions mixtes ?

Le mariage est aujourd’hui un acte laïc qui dépend de la loi civile. S’il y avait un lien entre mariage et filiation, il faudrait alors en exclure tous les couples qui n’ont pas d’enfant, par choix personnel ou parce que confrontés à l’obstacle de la stérilité. Familles monoparentales ou recomposées : le découplage de la fonction parentale et du biologique caractérise notre époque. Le mariage ne fonde plus la famille (60% des enfants naissent hors mariage et 5% des couples mariés n’auront jamais d’enfant). Il n’a plus aucun rôle social, et je considère que c’est un progrès parce qu’il n’est plus une entrave à la liberté individuelle. Cependant, le mariage demeure la référence, la forme d’union la plus aboutie sur le plan juridique et symbolique. Il est naturel que ceux qui en sont exclus le réclament, poussés par un besoin de reconnaissance et d’égalité. La société se construit d’abord par les choix des individus qui la composent et la famille demeure la clef de voûte de tout l’édifice social. Elle est le noyau qui permet l’éclosion de la personne libre et la transmission des patrimoines, ce par quoi le libéralisme existe. Les défenseurs de la famille devraient se réjouir de voir une population souvent dénoncée comme communautariste ou marginale vouloir participer au droit commun dans un processus de normalisation. Car le mariage c’est la consécration sociale de l’union de deux personnes ayant pour but la solidarité réciproque sur la base de l’affection mutuelle. Il rassemble tous ceux qui croient en ces vœux solennels, tous ceux qui pensent que la société est plus solide lorsqu’elle soutient les preuves d’engagement et les solidarités familiales. C’est un droit qui correspond à des devoirs existants (communauté de vie, secours et assistance, impôts…) et déjà assumés de facto par les couples homosexuels.

Améliorer le PACS ? Mais pourquoi alors conserver deux procédures quasi-identiques ? Interdire l’appellation de mariage, tel un prestigieux label, aux seuls homosexuels vise en fait à proclamer la supériorité de l’amour hétérosexuel. Or, l’État est censé protéger les droits de tous, pas d’établir des hiérarchies entre les citoyens ni d’exclure des minorités de son champ d’action en fonction des convictions personnelles de ses dirigeants. Les homosexuels méritent le même respect des pouvoirs publics que les autres. Ils ne doivent plus être des citoyens de seconde zone au nom de préjugés d’un autre âge, car la dignité de l’individu est la condition de sa liberté. Les citoyens ne sont pas dupes : selon un sondage IFOP de 2011, les deux tiers des Français sont favorables à ce que les homosexuels puissent se marier et 58% soutiennent aussi leur droit à l’adoption.

Ceux qui s’opposent à ce que les homosexuels accèdent à l’égalité des droits tout en s’offusquant d’être taxés d’homophobes m’évoquent ces Américains qui s’opposèrent aux mariages interraciaux jusqu’en 1967 mais refusaient de s’admettre racistes. Pourquoi vouloir interdire à des Blancs et des Noirs qui s’aiment de s’unir si l’on n’est pas raciste ? Mildred Loving est cette femme noire qui avait épousé un blanc et dont le procès contre l’État de Virginie a mis fin à l’interdiction des mariages mixtes aux USA. Peu avant sa mort elle confiait : « Pas un jour ne passe sans que je pense à Richard et à notre amour, notre droit de nous marier, et combien cela signifiait à mes yeux d’avoir la liberté d’épouser la personne précieuse pour moi. Je crois que tous, quel que soit leur sexe, leur race, leur orientation sexuelle, doivent avoir la même liberté de mariage. Ce n’est pas l’affaire du gouvernement d’imposer les croyances religieuses de certains aux autres. Spécialement si ce faisant, il leur dénie leurs droits civiques […] je suis fière que notre nom soit celui d’un arrêt de la Cour qui puisse favoriser l’amour, l’engagement, l’équité et la famille, ce que tant de personnes, noires ou blanches, jeunes ou vieilles, homos ou hétéros, recherchent dans la vie. Je suis pour la liberté de se marier pour tous. »


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  • Et pourquoi maintenir cette discrimination dépassée entre les groupes de deux et les groupes de plusieurs? Si on refuse qu’un groupe de dix hommes puisse se marier et adopter, on est polyamourophobe?

    « l’égalité des droits pour les couples de même sexe. »
    Les couples ne sont pas des sujets de droit, pas plus que n’importe quel groupe. Seuls les individus ont des droits. Et toute personne non mariée a le droit d’épouser une (et une seule) personne du sexe opposé, non mariée, sauf proches parents.
    Si on retire la condition « de sexe opposé », pourquoi maintenir les autres?

    Le seul mérite du mariage civil est d’encourager les comportements socialement bénéfiques et de créer un cadre social et juridique stable pour les enfants qui naîtront éventuellement du couple. On peut aimer ou ne pas aimer.

    Mais si on n’aime pas, la seule position logique pour un libéral cohérent est de réclamer l’abolition du mariage civil et la privatisation des agences d’adoption.

    Réclamer que les homosexuels puissent faire bénir leur union par la société, au nom des bons sentiments et du droit à l’amûûûr (qu’est-ce que l’amour vient faire dans le code civil, je vous le demande), c’est juste réclamer un autre « droit à ». Je ne vois pas où est le libéralisme là-dedans.

    • Le mariage en tant que tel est déjà un « droit à ».
      Avec une liberté contractuelle effective, on pourrait offrir une véritable liberté sociale.
      L’investissement de l’état dans le mariage et les enfants date de l’époque ou il fallait des soldats (de la chair à canon) pour nos guerres répétée (et toutes perdue) contre nos voisins allemands.
      Avoir des enfants est un choix de vie. L’état n’a pas à subventionner des choix de vie par rapport à d’autres…

    • « la seule position logique pour un libéral cohérent est de réclamer l’abolition du mariage civil et la privatisation des agences d’adoption »

      je plussoye !

      • c’est douteux; les parents souhaitant donner leur enfant à l’adoption choisiraient leur agence en fonction de critères mis en avant par celle-ci [au hasard, on ne donne pas les gosses aux parents homo], alors que les orphelins seraient accessibles par les agences ne discriminants pas les adopteurs sur leurs sexualité. C’est la segmentation en somme

    • Très chère Laura…
      Êtes-vous CONNE ou prétendez-vous être conne ? Parce que, soit vous êtes vraiment assez bête pour penser que les arguments avancés par vous sont valides et fondés sur des prémisses rationnelles soit vous faites part de mauvaise volonté pour contourner le fait que les arguments avancés par ce texte sont fondés sur la logique et surtout, l’égalité. Quoi qu’il en soit, il serait bon que vous suiviez des cours de logique dans une université, cela vous aiderait à apprendre à réfléchir et de voir la différence entre le rationnel et les préjugés.
      Personnellement, je ne suis pas misogyne, seulement je pense que la société et la nature est fondée sur l’opposition des sexes qui ont des rôles précis et que la femme est par nature subordonnée à l’homme. Elle est faible, hystérique quand elle a ses règles, sensible et ne peut donc former des opinions fondées sur la raison, est doit donc rester dans la cuisine, servir de four à bébés et apporter les pantoufles à son mari qui est son sauveur et son responsable. Je ne suis pas misogyne, seulement je pense qu’une femme ne fait pas les bons choix et doit par conséquent demander l’autorisation à son mari pour travailler, ouvrir un compte en banque etc. Mais sinon, je pense que les femmes sont égales à l’homme, hein, simplement qu’elles sont différentes et ne doivent pas sortir de leur rôle naturel (la nature-culture et la culture-nature bla bla bla), et que si les femmes accèdent à certains droits la fin de la société viendra et ce sera le chaos total etc etc etc etc. Je continue ?
      En somme, chère Laura, il serait vraiment bien que vous vous taisiez au lieu de débiter des sottises à tout go.

      • Très cher Théo,

        êtes-vous un imbécile cuistrissime fini ou prétendez-vous l’être seulement ?
        Votre raisonnement est stupide et inepte et n’a rien à voir avec le propos de Laura (je passerais juste l’aspect injurieux qui est intolérable et m’oblige à m’abaisser à votre niveau pour vous répondre sans quoi votre médiocre quotient intellectuel n’y comprendrait sans doute rien).
        Votre raisonnement sur la pseudo-misogynie n’aboutit à rien et ne sert pas le débat : offrir de prétendus droits aux couples homosexuels qui ne seraient en fait que de simples avantages indus (tout comme ces avantages sont octroyées de manière indue aux couples hétérosexuels) octroyés par un système étatiste et dirigiste est tout bonnement inéquitable et donc anti-républicain.

        Quant à l’abolition du mariage civil pour tous, cette position est tout à fait défendable par de vrais libéraux : la famille « civil » (j’entends par là légalement protégée par l’Etat) est un échec (cf les chiffres donnés dans cet article). Il est donc nécessaire de redonner au monde libéral les moyens de la défendre en supprimant le monopole d’Etat du mariage (donc en supprimant le mariage civil) et en autorisant les mariages religieux ou privés tant que ceux-ci ne portent pas atteinte aux libertés individuelles…

        • Vous trouvez qu’un mariage civil est moins libéral qu’un mariage religieux?

          On croit rêver, vous voulez en somme remplacer des mariages étatiques par des mariages cléricaux?

          Car si l’un est reconnu par cet Etat que vous vilipendez tant, l’autre l’est par l’Eglise ou tout autre institutions religieuses…pas moins critiquables niveau respect des libertés

          • MondiieuMondieuMondieu
            L’église n’a pas le monopole de la violence.

          • Personne n’est obligé de se marié devant qui que ce soit. Je connais une foultitude de gens qui se sont marié à l’église et jamais cette « église » ne s’est immiscé dans leur affaires de couple. Un mariage étatique implique tout un tas d’obligations étatiques qui vous astreignent dans la vie de tous les jours. Un mariage religieux ne vous astreint à rien d’autre que ce que votre conscience vous dicte. La différence est énorme, même un esprit étroit devait être capable en réfléchissant plus que quelques minutes de l’appréhender…

          • « On croit rêver, vous voulez en somme remplacer des mariages étatiques par des mariages cléricaux? »

            De quoi parlez-vous? Il est question de remplacer de mariage civil par le mariage privé, pas par le mariage religieu.

            Un mariage religieu, tel que pratiquer aujourd’hui n’aurait d’ailleurs aucune valeur légale, puisqu’il est basé sur une promesse. Il faudrait donc qu’il soit adosser à un contrat.

            Toujours est-il que le mariage civil ne s’oppose pas au mariage religieu (à part dans votre tête), mais au mariage privé.

          • Personne ne vous oblige à vous marier religieusement, le mariage religieux fait partie de ces mariages « privés » qui seuls devraient subsister, c’est juste une question de conviction personnelle.

            Libre aux homosexuels de créer une association délivrant des « certificats de mariage » reconnus par cette association, tout comme les religions reconnaissent leurs propres mariages religieux ! Mais l’Etat n’a pas à favoriser telle ou telle association privée en décrétant qu’elle reconnaît (c’est-à-dire qu’elle octroie des droits – pardon des avantages – supplémentaires à telle ou telle association).

      • @ Theo

        Votre propos démontre au contraire que vous êtes un misogyne de la pire espèce, non seulement vous attaquez Laura sur sa qualité féminine, mais en plus vous l’insultez vulgairement.

        Le seul avantage de vos inepties, c’est qu’elles invitent clairement à donner toute notre sympathie à Laura.

        @ Laura

        Très bonne remarque. Vous soulevez des arguments qui ont d’ailleurs déjà été rétorqués sur ce site face aux pseudo-libéraux qui soutiennent le mariage étatique homosexuel, à tel point que je déplore que l’on revienne encore avec ce genre d’article.

      • Non seulement Laura a raison, mais je vais renchérir : non, la famillle n’a jamais été modifiée depuis que la procréation existe.
        Un enfant a toujours été et restera toujours le fruit d’un couple homme femme, c’est d’ailleurs pour cela que l’on appelle cette reproduction la reproduction sexuée.
        Avec le mariage homosexuel, on veut nous faire entrer dans le domaine de la mauvaise science fiction afin de satisfaire les désirs de « normalité » de couples qui n’en seront jamais d’un point de vue biologique.
        Oui à la science, non à la fiction!
        Si vous pouviez aussi éviter les grossièretés et les approximations…

        • Les enfants étaient conçus par reproduction sexuée….

          Maintenant il y a bien les fécondations in vitro et les Procréations Médicalement Assistées, pour les couples hétéros, devons nous les supprimer??

          Et cela fait déjà longtemps que mariage et procréation ne sont plus liés, si vous pensez l’inverse, j’aimerais vous voir manifester contre le mariage des personnes stériles…

          • La fécondation in vitro est une reproduction sexuée. Un homme, une femme! Un ovule, celui de la mère biologique, des spermatozoïdes, ceux du père biologique.
            Jusqu’à présent le clonage n’a pas été étendu au genre humain; il n’y a donc aucune reproduction non sexuée conduisant à la création d’une enfant et par là d’une famille.

          • C’est toujours une reproduction sexué, peut importe les interventions « techniques » pour l’obtenir. Le jour ou la science permettra de « former » un enfants en partant uniquement d’un spermatozoide ou d’un ovule alors là on pourra véritablement parler de reproduction asexué.

          • La famille n’est pas la conséquence d’un mode de reproduction, mais d’un accord entre individus libres. La biologie n’a rien à voir la-dedans.

    • +1
      Il existe une tendance assez regrettable chez des libéraux de vouloir supprimer les institutions au nom d’une certaine émancipation, et ce même s’il faut défendre opprtunément un constructivisme législatif, tout en rappelant que la bonne position du libéral est l’abolition du mariage.

      Assez rigolo de voir que la rhétorique de la lutte contre la discrimination est reprise, car savoir discriminer c’est savoir penser.

    • « Seuls les individus ont des droits. Et toute personne non mariée a le droit d’épouser une (et une seule) personne du sexe opposé, non mariée, sauf proches parents. »??

      Déjà le fait d’imposer le sexe de la personne que l’on souhaite épouser constitue une entrave à la liberté

      On se demande bien ce que vont chercher les gens pour masquer leur homophobie criante
      Reprendre un argument de Christine Boutin doit être le signe que vous avez touché le fond…

      • Épousé qui vous voulez! (votre chien, votre hamster, un extraterrestre hermaphrodite, que sais je…) cela ne regarde que vous et pas la terre entière. Ce qui compte dans cette histoire ce n’est pas de pouvoir ou non vivre avec la personne que l’on choisie mais d’avoir accès à la même gamelle socialiste que tout le monde….

  • L’argument qui défend que l’égalité des droits en matière de mariage est respectée au motif qu’il est autorisé à tous de se marier avec un membre du sexe opposé est une ineptie.

    La seule égalité de droits qui soit véritable s’analyse entre individus, sans distinction et surtout pas de sexe. Le mariage civil en l’état donne le droit à certains individus (les femmes) de se marier avec des hommes, le déniant à tous les autres, et inversement.

    La seule égalité qu’on puisse observer actuellement en matière de mariage est l’incapacité pour chaque individu de choisir librement la personne avec qui il veut se marier. Cela ne devrait pas être un argument pour s’opposer à l’élargissement du mariage civil aux homosexuels.

    • Mais bien sûr que non!
      Le mariage est réservé aux couples autorisés susceptibles d’enfanter du fait de leurs relations sexuelles.
      Les couples homosexuels étant stériles, en quoi auraient-ils besoin de protéger une famille qui ne naîtra jamais de leur union?

      • Car bien sûr l’état et vous-même savez mieux que les homos comment ils doivent vivre et ce qu’il doivent protéger, ce qui vous rend légitime pour leur imposer votre propre code?

        Vous présumez un peu trop des raisons pour lesquelles les gens se marrient. Cds raisons sont propres à chacun et cela justifie qu’on doive liberaliser le mariage.

      • Sur ce principe on interdit aussi l’accès au mariage aux femmes et hommes stériles…

        Moi qui commençait à apprécier contrepoint, finalement beaucoup de ses lecteurs sont ni plus ni moins que conservateurs et libéraux quand ça les arrange

  • Se marier, c’est épouser quelqu’un du sexe opposé. Confondre l’égalité des droits avec le fait de changer à sa volonté le sens du mot « mariage », c’est un artifice pas très honnête.

    Ce changement du sens du mot « mariage » mène à la suppression dans le Code civil des mots « femme », « mari », « mère » et « père », et au changement de sens de « parent ».

    • En quoi est-ce un mal de changer les choses et d’évoluer ?

      Le mariage est un mot, une notion de nos jours dénuée de sens.
      Laissons-le évoluer. C’est encore un débat inutile dans un pays qui préfère s’occuper de son dictionnaire que de son compte en banque.

    • « Se marier, c’est épouser quelqu’un du sexe opposé. « ?

      Et pourquoi cela? les lois sont faites pour changer, et heureusement

      Tout le monde ne souhaite pas s’ossifier comme vous…

      • MondieuMondieuMondieu
        Le meurtre est interdit, « Et pourquoi cela? les lois sont faites pour changer, et heureusement »

      • Mais putain cessez de penser toujours en termes de lois! Vous pouvez faire une loi pour dire que demain la nuit il fera jour ou que tous le monde à la droit de pouvoir respirer sous l’eau ou de vivre en mangeant des brique!
        la loi n’est pas là pour permettre tout et sont contraire ou d’organiser au millimètre près la vie de chaque individu! c’est juste un outils permettant d’éviter et de traiter les cas de désaccord ou d’agression entre les individus point barre! Il faut que cette état inquisiteur qui se mêle de tout soit sèchement remis à sa place : la plus petite possible!

  • Très beau texte auquel j’adhère complètement.
    Au début de ce débat, je n’avais pas les idées aussi claires. Je dois reconnaitre que cela aura été pour moi l’occasion d’évoluer.

  • Quel meli-melo, racisme et homophobie, amour et mariage, droit et pratique sexuelle, famille et altérité des genres… Pourquoi faire simple quand on peut faire sans tête ni queue….

  • Le texte est un patchwork de notions mal maitrisées. Le seule principe libéral sur le mariage est d’en faire sortir l’état. Ce n’est pas à l’état de définir le mariage et de financer des « cérémonies ».

    A une époque où 50% des mariages finissent en divorce et 60% des bébés naissent hors mariage, les français méritaient un meilleur débat. On peut définir facilement un cadre légal pour l’éducation des enfants et l’héritage à travers un contrat privé. Dans une société sans mariage civil, on aurait eu des contrats-modèles qui seraient devenus des standards reconnus par l’administration publique.

    • Cela ne regarde pas l’administration publique, le mariage est strictement d’ordre privé du moment que comme toute activité humaine il ne cause de tort à personne.

  • PAS UN MOT SUR LES ENFANTS A DEUX PAPAS OU A DEUX MAMANS ;
    ET LE DROIT A AVOIR UN PAPA ET UNE MAMAN ?

    • Que faites-vous des familles monoparentales?

      Proposez-vous l’interdiction du divorce?

      Mais surtout, pourriez-vous m’expliquer en quoi le fait d’avoir un père et une mère constitue un droit?

  • Le mariage est une union sexuelle d’un homme et d’une femme. C’est la définition culturelle et probablement immémoriale. L’État fait violence à chacun lorsqu’il change le sens des mots usuels par la loi.

    Avant 1150, le mariage était une cérémonie privée, familiale, un accord, un contrat. En effet, le mariage est centré sur l’acte volontaire d’un homme et d’une femme. L’État le constate, l’enregistre. L’État n’est pour rien dans un mariage. L’État intervient pour introduire son lot d’interdictions légales, et souvent nuisibles, pour un vrai contrat de mariage. L’État français interdit de convenir un contrat de mariage sans son intervention. Ainsi un pretre n’a pas le droit de marier un couple sans l’intervention de l’État français.

    Si un couple se déclare marié, ce couple est valablement marié sans être passé devant monsieur le Maire. Il est navrant de voir un couple n’osant pas dire qu’il est marié sous le prétexte qu’ils ne sont pas passé devant monsieur le Maire. Revendiquer le droit de s’affirmer mariés, mari et femme, époux et épouse, sans passer devant le Maire aurait du être le combat politique utile d’une association féministe. Cette terminologie de « mari et femme » serait légitime et meilleure que « concubin », « compagnon », « petit ami », « copain », « petit copain ». Surtout pour des couples vivant ensemble et ayant des enfants de 20 ans.

    Si un couple d’homosexuels veut se marier et se prétendre mariés, cela ne concernent qu’eux mêmes. Nul ne peut valablement s’y opposer. C’est leur liberté individuelle. Chacun peut librement affirmer ce qu’il imagine, s’il ne nuit à quiconque. Les gens entendront alors ce mot « mariage » comme une autre acception de ce mot, comme une forme altérée du mot « mariage ». La langue française appartient au peuple et à ses usages. Chacun saura bien faire la différence entre un vrai mariage et un «  »mariage homosexuel ». Certains même affirmeront que ce « mariage homosexuel » n’est pas un vrai mariage. Et nul ne leur en fera grief. C’est leur liberté de préférer le vocabulaire traditionnel.

    Là où l’affaire se complique et s’envenime est que l’État intervient dans cette affaire. L’État s’est arrogé un droit sur la vie privée des gens, sur leur vie sexuelle, sur le choix de leur contrat de mariage, sur l’éducation de leur enfants, sur leur liberté de faire leur testament. L’État s’arroge même tous les droits sur les enfants abandonnés, et sur leur adoption. L’activité et le financement d’un orphelinat est soumis aux lois de l’État. Un orphelinat français est souvent une administration publique.

    La loi de l’État risque donc punir un individu qui contesterait que deux homosexuels seraient mariés. Le personnel d’un orphelinat a le choix difficile de choisir la famille d’accueil de l’enfant abandonné. Et il pourrait arriver que, exceptionnellement, tel couple d’homme, ou tel couple de femmes, convienne au directeur de l’orphelinat. Cette éventualité serait l’entière liberté de jugement de ce directeur d’orphelinat.

    Certains affirmeront qu’il existe une différence de nature entre un mariage Homme-Femme et un « mariage homosexuel ». L’État dispose du pouvoir exorbitant de punir ces gens-là qui contestent le vocabulaire, même et surtout un directeur d’orphelinat.

    Le vrai débat est surtout l’intervention de l’État dans le contrat de mariage et dans le monopole étatique des orphelinats et de la santé. Le débat actuel sur le mariage homosexuel l’ignore trop souvent.

  • Depuis 40 ans, le renouvellement des générations (seuil de 2,1 enfant par femme) n’est plus assuré ; si nous atteignons péniblement le chiffre de 2 enfants par femme, c’est au prix (très élevé) d’une immigration massive qui nous coûte des dizaines de milliards par an, qui déstabilise notre société tant sur le plan social (sous le masque du « multiculturalisme » qui est un échec sanglant, en France comme partout ailleurs) que sur le plan économique, avec un chômage de masse qui à lui seul devrait inciter à limiter l’immigration (à moins de 10.000 personnes par an pendant 10 ans minimum).

    L’Etat doit se préoccuper de la stabilité de la société, y compris dans le temps, donc de la natalité. Or, il est visible dans toutes les statistiques que les couples mariés font plus d’enfants que les concubins, et encore davantage que les homosexuels, en couple ou non.

    L’Etat doit donc privilégier les couples mariés en leur donnant plus d’avantages fiscaux que les concubins, et encore plus que les personnes seules avec enfants (la délinquance élevée des enfants de mères célibataires est bien connue) – mais en aidant les veuves de guerre, cela va de soi.

    Favoriser financièrement les couples homosexuels est donc irresponsable. L’Etat doit réserver les avantages donnés actuellement aux couples aux familles nombreuses, car comme chacun le sait, élever plusieurs enfants est une joie mais aussi une contrainte forte, en argent et en temps libre.

    Sur la question du mariage lui-même, l’Etat Français s’est approprié ce sacrement en 1789 pour en faire un vulgaire acte civil, obligeant les mariés à l’Eglise à passer d’abord à la Mairie. C’est une exception en Europe, où le mariage religieux entraîne automatiquement le mariage civil.

    L’Etat peut redonner cette fonction d’Etat-civil aux curés, pasteurs, rabbins et imams… sous réserve que le principe absolu de l’interdiction de la polygamie soit respecté ! Un imam (ou un pasteur mormon…) devra refuser le mariage à une personne (homme ou femme, vive l’égalité) déjà mariée.

    Mais ceci est accessoire.

    Une vraie politique nataliste doit être l’objectif prioritaire de l’Etat. Le reste n’est que propagande de gauchos bobos libertaires.

    L’Etat n’a aucun intérêt à subventionner les couples homosexuels (pas plus que les couples sans enfant – mais ceci est un autre changement à faire !)

  • Le mariage est une institution dont le but est d’orienter les individus vers un choix de vie précis: S’unir définitivement à une personne du sexe opposé pour faire puis élever des enfants.

    Ce choix de vie est d’un intérêt général si haut qu’il justifie une institution pour le promouvoir.

    Malheureusement l’institution du mariage est en déshérence, comme tout domaine de nature religieuse dont l’État s’empare.
    Et nous le payons déjà très cher, avec l’instabilité, le divorce, les « familles » monoparentales, l’avortement de masse.

    Instituer le mariage entre deux femmes ou deux hommes sera un mensonge, car un tel couple n’a pas d’intérêt public: Il est stérile.

    Il faut une tierce personne pour qu’il procrée, dont la vie conjugale sera donc perturbée.
    L’enfant ainsi conçu aura trois parents, ses frères et soeur pourront n’avoir aucune hérédité commune.

    Tous les arguments favorables au mariage de deux femmes ou de deux hommes sont ancrés dans le socialisme: Égalité, abolition de la responsabilité.
    L’auteur démontre du reste qu’il est socialiste et ne comprend pas la responsabilité individuelle: Le fait que l’on ne choisisse pas son orientation sexuelle (dans la mesure ou c’est exact) n’a aucun rapport avec le fait qu’il faille l’assumer.
    Il est véritablement dans une optique socialiste d’abolition de la responsabilité, donc de totalitarisme.

    Du reste l’argument d’égalité n’a de sens que dans un contexte socialiste, où la liberté de donner est sévèrement limitée; le socialisme appelle le socialisme dans une spirale sans fin.
    C’est irrecevable d’un point de vue libéral: On ne peut pas justifier une nouvelle loi par les mauvaises lois en place. Il faut au contraire supprimer celles-ci et s’abstenir de créer celles-là.

    L’institution du mariage de deux femmes ou de deux hommes, avec l’incitation à l’homosexualité à l’école publique, va entraîner la progression de l’homosexualité en incitant à y céder des personnes qui auraient pu choisir de fonder une famille.
    Elle va finir de déstabiliser la famille, de vider ce mot de son sens en le généralisant à tout.
    Elle va développer encore le relativisme, le nihilisme, et affaiblir davantage la société civile pour renforcer encore la mainmise totale de l’État.

    Le libéralisme ne peut exister que dans un pays où le magistère moral est vraiment dissocié de l’État régalien, c’est-à-dire que les deux ne sont pas dans les mêmes mains; et où il existe une large autonomie de la société civile, donc des impôts bas et des familles autonomes, libres et responsables.

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