Utiliser les gaz de schiste pourrait aider à réduire les émissions de CO2

Plaidoyer pour l’exploitation des gaz de schiste, The Carbon crunch va fâcher les écologistes.

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Utiliser les gaz de schiste pourrait aider à réduire les émissions de CO2

Publié le 29 novembre 2012
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Plaidoyer pour l’exploitation des gaz de schiste, The Carbon Crunch va fâcher les écologistes.

Par Fred Pearce.

The Carbon crunch est un livre qui va fâcher beaucoup d’écologistes. Dans celui-ci, Dieter Helm démontre qu’eux, et les politiciens aux idées vertes, ont gaspillé deux décennies dans d’improductifs efforts pour endiguer le changement climatique. Il appelle les croisés du climat à se ranger derrière les si détestés nouveaux carburants fossiles : les gaz de schiste.

Helm, un économiste de l’Université d’Oxford avec un pédigree remarquable sur le changement climatique, n’est pas un sceptique caché. Il est inflexible sur l’urgence à prendre des actions pour arrêter le réchauffement. Mais il explique que l’installation obstinée, particulièrement en Europe, d’éoliennes et de panneaux solaires chers et inefficaces a fait plus de mal que de bien.

Loin de faire naître une révolution sur les énergies renouvelables, cela a détourné l’argent de la recherche et du développement de la production d’énergies émettant peu de carbone. Pire que tout, cela a augmenté le coût de l’énergie et a conduit des entreprises à délocaliser.

« Quel est l’intérêt exact de réduire les émissions en Europe si cela encourage les industries consommatrices d’énormes quantités d’énergie à se déplacer en Chine où la pollution sera encore pire ? »

Le plus urgent est d’arrêter de brûler du charbon, dit-il. N’importe quel autre carburant est meilleur. Et le choix le plus clair pour le futur proche est le gaz naturel, particulièrement le gaz de schiste.

Le gaz naturel contient du carbone, mais le brûler dans des centrales produit moitié moins de gaz carbonique que le charbon. Et, grâce aux techniques de forage améliorées, nous avons soudain d’énormes réserves de gaz de schiste peu cher disponible partout à travers le monde.

Les écologistes devraient reculer à l’idée d’avoir un carburant fossile encore moins cher. Mais la course aux gaz de schiste aux USA a permis de diminuer les émissions de CO2 de 1, 7 % en 2011, au moment où les émissions augmentaient en Europe. Pourquoi ne pas s’accrocher à cette bouée de sauvetage ?

Helm reconnaît qu’il y a de nombreux endroits où l’exploitation des gaz de schiste serait dommageable à l’environnement et qu’il s’agit d’une technologie de transition. Mais il dit que les appels à tuer dans l’œuf les gaz de schiste est de l’analphabétisme économique. Une interdiction ne peut que faire augmenter l’utilisation de charbon, le pire de tous les choix possibles.

Sa position est controversée, et certains avancent que les gaz de schiste vont en fait écraser les énergies renouvelables. Mais Helm insiste sur le fait que c’est à la fois le moyen le meilleur marché et le plus rapide pour réduire les émissions.

The Carbon Crunch est un appel puissant et sincère pour un impitoyable réalisme. Et il suggère une vérité inquiétante : les mouvements environnementaux sont le plus souvent plus intéressés par la mise en place d’une vision floue et lointaine d’un monde plus vert que de lutter réellement contre le changement climatique.

– Dieter Helm, The Carbon Crunch, Yale University Press, 304 p., 2012.

—-
Sur le web.
Traduction : Nicolas B. pour Contrepoints.

Voir les commentaires (29)

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Créer un compte Tous les commentaires (29)
  • Pourquoi il faudrait s’intéresser aux émissions de CO2, mystère et boule de gomme.

    • @Nick de Cusa
      Parce que Fred Pearce est un des pires propagandistes réchauffistes. Même lui finit par se rendre compte de l’imbécilité de la croisade des écolos contre l’énergie, après Monbiot qui s’est récemment converti au nucléaire.
      Les rats se mettent à quitter le Climatitanic en masse.

  • Encore faudrait-il prouver que le CO2 ait un impact climatique et/ou écologique, non ????

    Donc, à mon sens, pour l’instant, en l’absence de lien de causalité prouvé, dire que le gaz de schiste réduit les émissions de CO2 ne présente pas grand intérêt.

    • sorry Nick pour le doublon lol

    • @ AlainLib,

      Le gaz dit de schiste est du méthane, c’est à dire le même gaz que le gaz de ville de la gazinière et de la chaudière murale.
      Son intérêt réside dans son bon rendement de combustion pour en faire de la chaleur.
      L’énergie étant une composante des prix de biens et services, la baisse de prix d’une partie de la quantité d’énergie thermique disponible est un facteur puissant facteur de réduction des prix, donc d’augmentation de pouvoir d’achat.

  • A propos du gaz et pétrole de schiste aux US, peut-être que les journalistes pourraient un peu s’intéresser aux aspects financiers de la chose, car il y a de très fortes rumeurs de bulle financière autour.(ce que fait au moins un peu le New York Times)
    Dans un sens très direct, sur et « banal » :
    – importante hype ou propagande autour du shale gaz & oil comme nouvel eldorado
    – Afflux de capitaux d’investissements permettant de camoufler la réalité des couts opérationnels ou rentabilité de l’affaire
    – Sortir au bon moment en remerciant tous les « épargnants » venus gonfler la bulle …

    Voir à ce sujet par exemple :
    http://www.resilience.org/stories/2012-10-25/financial-co-dependency-how-wall-street-has-kept-shale-gas-alive
    (et étude de Rune Likvern sur the oil drum)

    Et il est aussi urgent de sortir de la légende « premier choc pétrolier=embargo Arabe=évènement géopolitique et pas contraintes géophysiques », le premier choc pétrolier était avant tout une conséquence directe du pic de production US en 1970, et de l’abandon de Bretton Woods. La déclaration de l’embargo a accéléré la montée du prix du baril, mais l’embargo a été un quasi non évènement en terme de nombre de barils sur le marché (à l’inverse du pic de production US), voir résumé en fin de post :
    http://iiscn.wordpress.com/2011/05/06/bataille-et-lenergie/

    • yt7509: « – Afflux de capitaux d’investissements permettant de camoufler la réalité des couts opérationnels ou rentabilité de l’affaire »

      Depuis dix ans et avec 1 millions de puits les types ne savent toujours pas ce qu’ils y mettent comme capitaux et ce qui en sort ?

      L’énergie fossile est typique un des domaines ou il sort une rumeur ou une fumisterie par mois. Le partenaire de resilience c’est green america ?

      • @Ilmryn
        Surtout que la rumeur de la « bulle gaz de schiste », les escrologistes et autres pic-huileux nous l’ont fait depuis 5 ans, il suffit d’aller fouiller les vieux écrits sur theoildrum ou oleobscène.
        Mais qu’importe, selon leur bonne vieille technique de propagande, mentir et encore mentir, il y aura toujours des couillons pour gober les pires fadaises.

      • lol, c’est le blog des ignares incapables ici, j’avais pas vu désolé 😉
        (et pauvres en plus sans doute, des bons à rien quoi)

        • yt7509: « lol, c’est le blog des ignares incapables ici, j’avais pas vu désolé »

          Y a pas de mal on a l’habitude des insultes, quand les gens sont à cours d’arguments c’est fréquent.

          En attendant là bas ça pompe, ça s’enrichit, aucune des catastrophes prédite par vos amis ne ce sont produite et la France s’enfonce dans l’arrogance le chômage et les dettes.

        • être pauvre n’a jamais été un problème, être un con prétention par contre…

    • Et alors? une bulle dans laquelle seuls ceux qui y ont mis de l’argent en perde ou est le problème? Tant que l’état n’y met pas son groin ça ne pose aucun soucis. Si le modèle économique n’est pas viable ceux qui ont investis perdront tout ou parti de leur mise et on passera à autre chose, rien de choquant ni d’étonnant la dedans.

  • et si on mesurait le CO2 émis par les nombreuses sottises déclarées par les écolos.Sur que l’air serait irrespirable

  • C’est un article qui me semble très partisan au-delà de son aspect informatif, et c’est dommage.
    Le problème du gaz de schiste est bien sûr dans les techniques de forage et d’extraction qui ne sont pas encore suffisamment sans détériorations écologiques ; c’est facile à voir en se baladant sur les sites américains.
    Les gisments français seraient costauds par contre ; quelle bonne nouvelle pour nos enfants ! Cependant les zones potentielles seraient malheureusement dans des endroits très peuplées contrairement aux USA et à certains autres pays ; ah exiguïté de notre territoire ! Cela étant il faut au contraire faire de cet inconvénient un avantage en devenant des experts de techniques plus pointues et avec un risque écologique très diminué.
    On pourra aussi garder en mémoire que le nucléaire, avec son risque fondamental hors de toute proportion, est bien celui qu’il faut réduire pas à pas…

    • @enfaitpourquoi, soit vous vous êtes trompé de site soit vous entretenez votre côté masochiste. Je spécule que vous allez avoir droit à une explication circonstanciée à propos des 7 erreurs contenues dans votre message.

    • Quelles détériorations écologiques ? Merci de donner un cas concret avec source et lien. D’avance, merci.

      • voilà. Bonne lecture.

        http://ec.europa.eu/environment/integration/energy/pdf/fracking%20study.pdf

        The use of more significant volumes of water and chemicals compared to
        conventional gas extraction
        • The lower yield of unconventional gas wells compared to conventional gas wells
        means that the impacts of HVHF processes can be greater than the impacts of
        conventional gas exploration and production processes per unit of gas extracted.
        • The challenge of ensuring the integrity of wells and other equipment throughout the
        development, operational and post-abandonment lifetime of the plant (well pad) so as
        to avoid the risk of surface and/or groundwater contamination
        • The challenge of ensuring that spillages of chemicals and waste waters with potential
        environmental consequences are avoided during the development and operational
        lifetime of the plant (well pad)
        • The challenge of ensuring a correct identification and selection of geological sites,
        based on a risk assessment of specific geological features and of potential
        uncertainties associated with the long-term presence of hydraulic fracturing fluid in
        the underground
        • The potential toxicity of chemical additives and the challenge to develop greener
        alternatives
        • The unavoidable requirement for transportation of equipment, materials and wastes to
        and from the site, resulting in traffic impacts that can be mitigated but not entirely
        avoided.
        • The potential for development over a wider area than is typical of conventional gas
        fields
        • The unavoidable requirement for use of plant and equipment during well construction

        • churchill : « voilà. Bonne lecture. »
          ——————————
          Oui donc votre document confirme qu’il n’y pas un seul exemple de « détériorations écologiques ». PAS UN SEUL, malgré plus de 1 millions de puits de GdS forés depuis 10 ans !

          • Ça ressemble à une liste d’effets secondaires pour médicaments mais en bien plus courte. A la différence essentielle que pour les médicaments on ne la ramène pas trop et on les prends.

          • Sauf que les effets secondaires d’un médicaments existent réellement, ont été constatés, documentés et étudiés, contrairement aux effets secondaires imaginaires potentiellement probables d’éventuels risques hypothétiques du gaz de schiste.

          • Comme d’hab’. C’est bien ce que je pensais. Pas de « détériorations écologiques »

  • Mots du climat.
    Au début on a eu le « global warming », warming est trop près de warning pour être innocent. Mais ne nous alarmons pas, examinons la suite.
    De global warming, réchauffement global, on passe à réchauffement climatique ; Global est subtilement subtilisé, de là à croire que le réchauffement n’est plus global il y a un pas, je le franchis.
    Notre réchauffement, à la suite probablement d’un peu de raison dans les esprits précédemment échauffés, devient dérèglement climatique. La notion même de réchauffement est à son tour escamotée.
    Le présupposé est que le climat a été réglé. Par qui, par quoi, où, quand, comment, personne le dit.
    En contradiction patente avec les archives naturelles, rendues lisibles par des historiens et des scientifiques, on introduit subrepticement la notion de dérèglement. En livrant cette idée de dérèglement aux hommes politiques qui, manquant de grain à moudre faute d’avoir prise sur les réalités tangibles en font leur beurre qui ne fond pas comme neige au soleil. Au bout des arguments, les réchauffistes en arrivent à dire, sans rire, que les mesures à prendre sont à prendre, même si les prendre ne sert à rien, parce qu’on ne sait jamais, et que principe de précaution oblige.
    Bref, des religions proposent le paradis, le GIEC lui proposent l’enfer si on ne baisse pas le thermostat.

    • On notera que d’un point de vue marketing, quand on a un bon slogan qui marche, on le garde parce que le changement a un coût énorme en comm pour « rééduquer » le public vu que tout le travail pour marquer les esprits avec l’ancien slogan est à refaire. C’est comme si « la vache qui rit » devait être renommée « la vache hilare » puis « le taureau heureux ». C’est dire à quel point cette notion de « réchauffement global » alias « changement climatique » alias « dérèglement du climat » est d’une crétinerie sans nom et impossible à refourguer au public.

      Et ce n’est pourtant pas faute d’un manque de moyen pour la propagande : le budget annuel de Greenpeace, c’est presque 1/2 milliard de $ (!), donc 1/3 dédié à la lutte contre le dérèglement climatique. Et ne parlons même pas des agences publics comme l’Ademe, qui se sont attribuées la mission de sensibiliser le public aux risques du changement climatique.
      Un cochon, ils ont beau l’habiller comme une princesse avec rouge à lèvres et mascara, ça reste un cochon.

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