Peut-on encore faire confiance aux médias ?

L’actualité récente montre un manque de recherche, de recoupement, et de sérieux, des grands médias. Dans le domaine économique. Dans le domaine scientifique. Partout.

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Peut-on encore faire confiance aux médias ?

Publié le 21 septembre 2012
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L’actualité récente montre un manque de recherche, de recoupement, et de sérieux, des grands médias. Dans le domaine économique. Dans le domaine scientifique. Partout.

Par Vladimir Vodarevski.

Peut-on faire confiance aux médias ? L’exercice de la démocratie suppose d’être informé. Mais comment trouver une information valable ? L’actualité récente montre un manque de recherche, de recoupement, et de sérieux, des grands médias. Dans le domaine économique. Dans le domaine scientifique.

Ainsi, dans le domaine économique, les médias martèlent que la dérégulation des marchés financiers est responsable de la crise actuelle. Or, le secteur financier est le secteur économique le plus réglementé au monde (cf. La politique économique avant et après la crise).

Aujourd’hui, c’est une étude anti-OGM qui défraie les médias, remontant jusqu’au gouvernement. Pourtant, le mode de diffusion de cette étude pose problème. Elle n’a été diffusée dans un premier temps qu’auprès de certains médias, la communauté scientifique ne pouvant, à ce moment, la consulter, et donc, éventuellement, la critiquer (cf. OGM : la science prétexte à show politico-médiatique ). Une attitude sérieuse aurait voulu que cette information sur la toxicité des OGM, provenant d’une seule étude, alors qu’il y en a eu de nombreuses, et publiée de cette façon, soit reprise avec d’extrêmes précautions. Ce qui n’a pas été le cas, l’étude, au mode de publication qui ressemble à du marketing, a fait les gros titres.

Les exemples de ce type sont faciles à trouver. Il en est de même sur l’histoire de la crise économique des années trente, sur le libéralisme, le réchauffement climatique. L’information est-elle manipulée ? Faut-il adopter les théories du complot ? Il est vrai qu’en fouillant le web on peut effectuer des recoupements, trouver la contradiction. Mais encore faut-il avoir le temps de le faire. Ou en avoir la volonté : on peut vouloir utiliser son temps libre à autre chose, c’est légitime, et souhaiter une information fiable et résumée, sans aller la chercher en fouillant le web.

Nous n’avons jamais eu autant de moyens d’information, mais l’information sérieuse est difficile à trouver. Nous sommes au temps de la com’, la communication, où le débat est proscrit. Il faut manipuler, faire peur, dénigrer, crier plus fort.


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  • Il n’est sans doute pas nécessaire de parler de manipulation, ni de complot. La presse est sans doute un modèle économique voué à disparaître, comme le reste de l’industrie mais disons qu’elle est en concurrence frontale avec les alternatives émergentes alors que l’industrie lourde (aéronautique, bâtiment…) a encore de beaux jours devant elle. Elle est désormais obligée de se construire une légitimité en dehors du marché et oublie le service qu’elle est sensée rendre.

  • Entièrement d’accord Vladimir, Il suffit de voir le battage médiatique (merci à la pensée fasciste verte) autour de la fonte des glaciers au pôle nord. Pourquoi ne parle t on pas du record de glace ces dernières années au pôle sud? Il fait chaud d’un coté mais froid de l’autre, la terre étant ronde ça s’équilibre non???

    • Je ne suis pas certain que vous cherchiez l’argumentation sur ce point. A la question “ça s’équilibre, non ?”, évidemment une constatation inverse et non mesurée sur deux lieux différents ne peut rien montrer. Cependant de ce que j’ai cru comprendre, en l’occurrence, il n’y a pas d’équilibre. Il n’est pas obligatoire d’y chercher une quelconque signification, encore moins un jugement.

      Y a-t-il stabilité locale/globale des températures ? une instabilité peut-elle avoir des conséquences néfastes/profitables pour l’activité humaine locale/globale ? avons-nous la capacité d’agir sur le climat local/global et pour quels profits ? et sur notre environnement en général ? existe-t-il des effets cumulatifs et des phénomènes d’emballement ? peut-on avoir une idée des évolutions de nos marges de manÅ“uvres ?

      Évidemment nous avons un passé religieux qui pèse sur nos consciences et qui biaise notre jugement. Cependant il ne faudrait pas, sous prétexte que certains soient dans l’idéologie et l’irrationalité, en déduire que l’éthique n’est pas un calcul concret : connaissance de nos moyens, conduite d’une mise en Å“uvre, définition d’un champs d’intérêts (parfois concurrents), évaluation des contingences, existence d’opportunité, détermination des acteurs et évaluation de leur puissance… etc. Je comprends que certains discours étiquetés “écologistes” puissent énerver, que certaines approches puissent manquer de rigueur scientifique… mais le cerveau est l’outil différenciant de l’homme sur son environnement, et nous l’utilisons, avec les limites que nous avons.

    • Additionner une valeur négative à une valeur positive ne dit pas que le résultat est nul, désolé d’être aussi mesquin.
      D’autre part, l’explication du maintient voir de la légère progression des glaces au pôle sud ont une explication. Ce serait dù à l’augmentation des chutes de neige qui augmenterait la reflexion du doleil, d’où une protection voir une augmentation de la couhe de glace.
      Ceci dit, les convictions des climato-sceptiques les plus intélligents fondent comme neige au soleil en ce moment.

  • Qui parmi les lecteurs de Contrepoints lit encore la presse ?

    La mainmise de l’oligarchie sur la presse comme celle sur le système bancaire est inévitable: Le pouvoir ne se partage pas.
    Les hommes de l’État ne laissent pas un pouvoir leur échapper.

    Internet est donc providentiel.

    Mais le coup le plus dur qu’on puisse porter à l’oligarchie des partis, de la fonction publique, des syndicats etc. berf de l’État, c’est la démocratie directe.

    C’est même le seule solution durable: Les hommes de l’État saperont tout obstacle, toute limite à leur pouvoir: Église, famille, droit naturel, étalon-or …
    Même Internet est en danger, tant le libéralisme s’y propage.

    Mais la démocratie directe les met définitivement sous contrôle populaire.
    Cette simple réforme constitutionnelle qui institue le référendum d’initiative populaire, législatif ou pour veto, que le régime soit présidentiel, parlementaire ou mixte, change en fait toute la donne.

  • Et il y a pire, avec la désinformation.
    Combien de dossiers de toutes natures demeurent clos ou sont simplement occultées lorsqu’il prend la fantaisie à un gêneur de les évoquer. La preuve en est administrée quotidiennement par les “modérateurs” de nombreux media qui n’en sont que les censeurs.
    Idem à la TV dont les animateurs se gardent bien de traiter les sujets brûlants, se contentant d’organiser des débats de bon ton pour téléspectateurs formatés.

  • Qu’attendre d’autre d’une presse subventionnée ?

  • “Les exemples de ce type sont faciles à trouver. Il en est de même sur l’histoire de la crise économique des années trente, sur le libéralisme, le réchauffement climatique.”

    Mais aussi les pluies acides, la couche d’ozone, la vache folle (on annonçait 100 000 morts, il y en a eut à peine 200 dans le monde), le bug de l’an 2000, la grippe aviaire, la grippe porcine, le pic pétrolier (on est à la 5ème version), le gaz de schiste ,etc..

  • la presse , c’est comme les programmes télé ; de la merde , de la repasse , des inepties , des mensonges , un petit lot d’un peu de tout pour endormir ou appeuré le peuple ;

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