L’immigration commence à reprendre

En repli pour la 3e année consécutive en 2010, les flux migratoires internationaux sont repartis à la hausse en 2011

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L’immigration commence à reprendre

Publié le 4 juillet 2012
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En repli pour la 3e année consécutive en 2010, les flux migratoires internationaux sont repartis à la hausse en 2011.

Les Perspectives des migrations internationales 2012 publiées par l’OCDE montrent que l’immigration permanente à destination des pays de l’OCDE a connu une baisse de 2,5% en 2010 par rapport à l’année précédente, avec 4.1 millions de personnes concernées.

Les migrations à destination des États-Unis ont chuté de 8% en 2010. La baisse a été de 3% pour ce qui concerne les pays européens de l’OCDE – sans tenir compte des mouvements intra-européens – et le nombre d’immigrants a augmenté de plus de 10% vers le Canada, la Corée et le Mexique. Les données nationales récentes montrent que la hausse a repris en 2011 en Australie, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, ainsi que dans la plupart des pays européens de l’OCDE, à l’exception de l’Italie, de l’Espagne et de la Suède.

L’évolution du marché du travail et les flux migratoires sont étroitement liés. C’est principalement le déclin de la demande de main-d’œuvre, et non les restrictions imposées par les politiques migratoires, qui expliquerait la chute de l’immigration pendant la crise. Les pays devraient accorder plus d’attention aux besoins à long terme de leur marché du travail, se concentrer sur les compétences et définir des politiques en vue de l’intégration des migrants, en particulier des jeunes, dont les compétences seront requises lors de la reprise économique mondiale.

Migrations permanentes et migrations temporaires de travail vers les pays de l’OCDE

En raison de la crise de l’emploi, davantage de migrants risquent de se trouver marginalisés. L’OCDE indique qu’entre 2008 et 2011, le nombre de jeunes à la fois déscolarisés et inactifs a fortement augmenté parmi les migrants. Dans de nombreux pays de l’OCDE, par ailleurs, les jeunes immigrés occupent plus fréquemment des emplois temporaires ou à temps partiel que les jeunes autochtones ou les immigrés adultes. Le chômage de longue durée a aussi augmenté de façon significative chez les immigrés, surtout en Europe.

Au cours de la décennie écoulée, les nouveaux entrants ont représenté 70% de l’augmentation de la main-d’œuvre en Europe, 47% aux États-Unis. À mesure que se multiplieront les départs en retraite de baby-boomers, l’immigration devrait contribuer encore davantage au maintien du volume de la main-d’œuvre dans de nombreux pays. D’ici à 2015, l’immigration – au niveau actuel – ne sera pas suffisante pour maintenir la population en âge de travailler dans de nombreux pays de l’OCDE, particulièrement au sein de l’UE.

La part des Asiatiques parmi les migrants à destination des pays de l’OCDE est passée de 27% en 2000 à 31% en 2010, la Chine représentant à elle seule près de 10% du total. En outre, 25% des étudiants étrangers accueillis par des pays de l’OCDE sont originaires de Chine ou d’Inde. Or, du fait que l’Asie crée et propose désormais davantage d’emplois intéressants, et qu’elle attire également un plus grand nombre de travailleurs qualifiés venant d’autres régions du monde, les pays de l’OCDE pourront moins facilement compter, à long terme, sur ce flux régulier de travailleurs qualifiés.

Le rapport de l’OCDE met l’accent sur les politiques d’immigration et d’intégration qui peuvent contribuer à améliorer le fonctionnement des marchés du travail :

– meilleure utilisation des compétences des immigrés qui résident déjà dans les pays concernés, afin de répondre à une demande croissante de travailleurs qualifiés ;
– renforcement des efforts en vue de l’intégration de certains groupes à risque. Les jeunes immigrés peu qualifiés cumulent différents handicaps, risquant plus que d’autres de se voir confrontés au chômage de longue durée ;
– prudence en matière de recrutement international pour des activités où l’emploi est très sensible à la conjoncture ;
– maintien des filières de migration pour les professions où la main-d’œuvre reste insuffisante, y compris dans la période actuelle de stagnation du marché du travail.

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