10 observations sur le sauvetage de l’Espagne

Cela n’a aucun sens de résoudre un problème de dette en créant plus de dette.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 266 Espagne

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

10 observations sur le sauvetage de l’Espagne

Publié le 16 juin 2012
- A +

Cela n’a aucun sens de résoudre un problème de dette en créant plus de dette.

Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume Uni.

1. Madrid vient juste d’ajouter 100 milliards d’euros à son passif à l’étranger. Jusqu’au week-end passé, les euro-optimistes nous assuraient que l’Espagne n’avait rien en commun avec le Portugal et la Grèce parce que sa dette et son déficit étaient bien plus bas. Ce n’est plus le cas. La Deutsche Bank explique à présent que la dette du gouvernement espagnol atteindra 97,2% du PIB en 2014-2015.

2. Cela n’a aucun sens de résoudre un problème de dette en créant plus de dette.

3. L’Espagne devait contribuer au Fonds Européen de Stabilité Financière à hauteur de 93 milliards d’euros. Ceci n’arrivera donc pas, ce qui veut dire que le passif de tous les autres pays va augmenter à proportion.

4. Cela n’a aucun sens de résoudre un problème de dette en créant plus de dette.

5. L’Espagne n’a plus la capacité de rembourser ces prêts, pas plus que la Grèce. Ses dettes augmentent plus vite que son économie, rendant le défaut mathématiquement certain.

6. Qu’il est à ce point prévisible (et déprimant en même temps) de voir le marché de court-terme rebondir sur le dos d’encore un autre sauvetage ! Le marché, comme l’explique Allister Heath, est devenu accro, prêt à tout pour la prochaine injection de cash gouvernemental. Et chaque envolée est bien sûr plus courte que la précédente ; la sensation de manque revient vite… Quel pipeau que ce capitalisme-là !

7. La plupart des gouvernements participant aux fonds de sauvetage sont eux-mêmes en déficit. La dette est ainsi empilée sur de la dette. L’Europe s’administre une transfusion en prenant du sang de l’un de ses bras pour se l’injecter dans l’autre. Et en plus, le tube fuit.

8. Combien de fois ces sauvetages bancaires devront échouer ? Aucun des sauvetages précédents n’a eu l’effet désiré ; au contraire, les pays qui ont injecté les plus grosses sommes ont souffert les plus grosses déconfitures. Ce que nous devrions faire, c’est fermer gentiment les banques en déroute, convertir leurs obligations en actions, et forcer les actionnaires et les possesseur d’obligations à subir les conséquences de leurs décisions malheureuses plutôt que faire porter leurs pertes sur les contribuables.

9. Ce n’est pas vraiment un sauvetage de l’Espagne. C’est un sauvetage de l’Euro. L’Europe traite la tumeur, et pas le patient.

10. Cela n’a aucun sens de résoudre un problème de dette en créant plus de dette. C’est si important que je vais le traduire au bénéfice de tout ministre espagnol qui pourrait lire ces lignes : Utilizar deuda para solucionar la crisis de la deuda es ilógico.

—-
Sur le web.

Voir les commentaires (19)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (19)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Image générée par IA
0
Sauvegarder cet article

Un article de Human Progress

 

Le 36e Centre du progrès est Séville à l'époque des découvertes en Europe, du milieu du XVe au milieu du XVIe siècle, lorsque la ville était un grand port commercial à l'avant-garde des progrès de la navigation maritime. En 1519, une expédition de cinq navires a quitté Séville dans le but de faire le tour du monde. En 1522, un seul navire de cette expédition est revenu, le galion Victoria. Et elle était victorieuse, ayant parcouru 42 000 miles pour réussir le tour du monde, un événement marqua... Poursuivre la lecture

Maître de conférences en Sciences politiques à l’Université Rey Juan Carlos de Madrid, Rogelio Alonso est un spécialiste internationalement reconnu du terrorisme. Directeur du master en Analyse et prévention du terrorisme de cette même université, il a été enseignant durant dix ans à l’Université d’Ulster (Belfast) et publié plusieurs ouvrages sur l’histoire de l’IRA, dont certains ont été primés outre-Manche.

Pour cette monographie publiée en 2018, le politologue s’appuie sur une grande quantité de sources : déclarations publiques (pr... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par Revue Conflits.

La richesse artistique de Barcelone n’a d’égal que l’importance de l’art et la culture tout au long de son histoire.

La ville a été le berceau de nombreux artistes devenus mondialement célèbres mais aussi la scène de grands événements artistiques et culturels. Vivante, hétéroclite et créative, elle est devenue au fil des années l’une des métropoles européennes les plus dynamiques et surtout l’un des principaux centres de la culture méditerranéenne.

 

L’Art nouveau pour le renouveau

L’Art no... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles