Retraites et fiscalité : à quand les vraies réformes ?

Le Medef et certains syndicats s’interrogent sur l’avenir de la répartition ou sur la fiscalité. Enfin ! Sur la fiscalité, le Medef a chiffré à 27 milliards d’euros les changements prévus pour la fiscalité des entreprises. De quoi ruiner ce qui est encore debout.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 211 Parisot

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Retraites et fiscalité : à quand les vraies réformes ?

Publié le 3 juin 2012
- A +

Le Medef et certains syndicats s’interrogent sur l’avenir de la répartition ou sur la fiscalité. Enfin ! Sur la fiscalité, le Medef a chiffré à 27 milliards d’euros les changements prévus pour la fiscalité des entreprises. De quoi ruiner ce qui est encore debout.

Article publié en collaboration avec l’Aleps.

Nous n’avons pas ménagé Laurence Parisot la semaine dernière, quand nous lui avons reproché d’aller trop ouvertement et trop rapidement dans le sens voulu par François Hollande en ce qui concerne le “dialogue social” et la conduite à tenir à l’égard de l’Allemagne. Nous n’en sommes que plus satisfaits de saluer une réaction plus nette de la Présidente du Medef qui, dans une interview (à nouveau) aux Échos (mercredi 23) a sonné l’alarme sur deux points décisifs des projets gouvernementaux : la fiscalité et les retraites.

Sur la fiscalité, le Medef a chiffré à 27 milliards d’euros les changements prévus pour la fiscalité des entreprises. De quoi ruiner ce qui est encore debout. “Le pire serait encore à venir”, dit Laurence Parisot. Cela aggraverait encore l’écart avec les concurrents allemands : le coût du travail a augmenté en dix ans (2002-2012) de 20% en Allemagne, et de 50% en France.

La cause principale de l’écart et de la faible compétitivité de nos entreprises : les charges sociales. Or, le gouvernement demanderait l’augmentation des cotisations vieillesse d’un point. C’est “à la limite du supportable”. Mais comment sauver les caisses complémentaires de retraites Agirc (cadres) et Arrco (salariés), dont les réserves auront fondu de 50% en un an pour l’Agirc et de 10% pour l’Arrco ? De façon générale, en est-on encore à “sauver la répartition” ? Se profile alors une réflexion sur une réforme “systémique”, rejetée jusqu’à présent, bien que François Chérèque et la CFDT ait dénoncé le gaspillage des cotisations qui ne sont pas capitalisées et ne rapportent donc rien.

Inutile de préciser que la “retraite à 60 ans” est à l’inverse de ce qu’il faut faire, non pas que l’âge de la retraite devrait être reculé plutôt qu’avancé mais que le bricolage sur l’âge de la retraite ne rime à rien, si ce n’est masquer une hausse des cotisations et une baisse des pensions. Ce n’est pas le paramètre qu’il faut changer mais le système. François Hollande et les siens se sont fait élire sur l’utopie de la retraite à 60 ans ; elle se dissipe déjà.

Sur le web

Notre dossier retraites – Salaire complet

Voir les commentaires (12)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (12)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le grand public commence à prendre conscience de la baisse du nombre d’enfants, mais n’en mesure pas vraiment les effets. Ces derniers sont pourtant bien plus dramatiques qu’on ne l’imagine.

Nous sortons à peine d’une époque où l’on affirmait : « Il y a trop de monde, c’est mauvais pour la planète ». Cette idée était souvent adoptée sans réelle réflexion.

Aujourd’hui, d’autres raisons justifient cette tendance : « Un enfant, c’est beaucoup de travail, de responsabilités, cela coûte cher, cela gêne ma carrière, etc. ». Toutes ces... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article
A l’image de l’impôt sur les portes et fenêtres sous la Révolution, une nouvelle piste inédite pour le gouvernement actuel ?

On sait que le fisc n’est jamais à court de bonnes idées lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles sources de financement pour tenter de combler tant bien que mal une partie des déficits.

Dans le contexte actuel de déficits et d’endettement vertigineux, le gouvernement nouvellement aux affaires n’a donc d’autre préoccupation que de chercher activement des moyens de dégager de nouvelles recettes, sans toutefois don... Poursuivre la lecture

3
Sauvegarder cet article

Après la difficile nomination d’un Premier ministre, attendons l’accouchement encore plus difficile d’un budget qui sera probablement aussi désastreux pour les finances publiques que pour nos finances personnelles.

 

À la décharge d’Emmanuel Macron, la nomination d’un Premier ministre capable de plaire à une majorité de Français était une mission impossible.

En effet, le nombre des suffrages recueillis par des partis dits extrémistes ou populistes montre que les Gaulois se défient des politiciens.

Et « en même... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles