Entretien avec Gaspard Koenig

Résidant à Londres, Gaspard Koenig a décidé de se présenter sous l’étiquette du PLD aux législatives 2012, qui vont permettre pour la première fois de désigner 11 députés représentant les Français de l’étranger

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A lire, l'interview de Gaspard Koenig, candidat PLD aux législatives 2012

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Entretien avec Gaspard Koenig

Publié le 18 mai 2012
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Né en 1982, Gaspard Koenig est écrivain et philosophe français. Se revendiquant de l’école libérale, celui-ci a d’abord mis ses idées au service des Français en étant la plume de Christine Lagarde, de 2007 à 2009. Depuis, il a intégré la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), localisée à Londres. C’est dans cette ville où il réside désormais qu’il a décidé de se présenter aux législatives 2012, qui vont permettre pour la première fois de désigner 11 députés représentant les Français de l’étranger, sous l’étiquette du Parti Libéral Démocrate (PLD). Il a accepté de répondre aux questions de Contrepoints.

 

Contrepoints : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi  vous vous présentez aux législatives 2012, dans votre circonscription ?

Gaspard Koenig : Mon parcours professionnel m’a mené à travailler au sein de la BERD, que j’ai intégrée il y a trois ans. Vivant donc à Londres depuis cette période, c’est tout naturellement que j’ai décidé de me présenter dans cette circonscription. Je mène principalement campagne dans cette capitale, même si cette circonscription, la troisième, regroupe en réalité toute l’Europe du Nord. Ce qui représente environ 100 000 Français inscrits au consulat.

 

Faire campagne dans ces conditions implique-t-il des méthodes différentes ?

C’est vrai, on est loin de l’image du député présent depuis 30 ans, qui chaque semaine fait le marché à la rencontre de ses électeurs. Cette fois, tout est nouveau, tout est différent. La circonscription est extrêmement vaste, elle s’étend sur une dizaine de pays. De fait l’électorat est très éclaté. Il y a bien quelques poches de Français, dans certains quartiers des grandes villes comme ici à Londres, mais cela reste diffus. Dans mon cas, j’ai plus facilement accès, par mon travail et ma situation géographique, aux Londoniens, ce qui me permet d’aller à leur rencontre, organiser des réunions et des meetings pour les sensibiliser aux législatives en général et ma candidature en particulier.

 

La nouveauté de cette élection est-elle un avantage ou un défaut ?

C’est difficile à dire. Ce qui est très intéressant, c’est que comme cela concerne un nombre relativement restreint de Français, en plus dispersés, les instituts de sondage ne s’y intéressent pas, ce qui évite de polluer la campagne par des discussions incessantes sur des quarts de point gagnés ou perdus. Et comme c’est la première fois que cette élection a lieu, le scrutin est très ouvert. Il n’y a pas comme ailleurs de candidat installé de longue date, avec un réseau verrouillé par le clientélisme ordinaire. L’incertitude est d’autant plus forte qu’à l’élection présidentielle, qui a donné François Hollande en tête à 53 % le taux d’abstention s’est élevé à 70 %, empêchant tout pronostic fiable.

 

Pourquoi vous présenter ?

J’ai envie de porter les valeurs libérales d’émancipation des individus. Quitte à élire des députés des Français de l’étranger, il serait dommage de choisir toujours les mêmes étiquettes. Je porte des idées nouvelles, qui je l’espère rencontreront le succès qu’elles méritent. Ce qui est sûr, c’est que les Français que je rencontre sont très pessimistes quant à la situation économique de la France. Ils ne considèrent pas comme véritablement crédibles les solutions de sortie de crise proposées par les candidats et le nouveau président. D’ailleurs, ses attaques contre la finance n’ont pas eu beaucoup d’écho. Les gens savent que cela relève surtout d’une posture de campagne. C’est dans ce contexte que je veux leur expliquer que le libéralisme, injustement décrié en France, est la seule solution pertinente de sortie de crise. En outre, l’éclatement probable de l’UMP après des législatives qui s’annoncent mauvaises du fait des nombreuses triangulaire avec le FN, va mener à une recomposition de la droite, ce qui permettra je l’espère de faire émerger un nouveau pôle libéral dont je souhaite faire partie.

 

Si vous êtes élu, quelle forme prendra votre action ? Quelles seront les propositions que vous porterez ?

Soyons lucides, la plupart des électeurs potentiels que je croise m’identifient à un homme politique de droite, non par mon parcours, mais par ma défense du libéralisme. Pourtant, cette idéologie n’est ni de gauche ni de droite. De fait, je soutiendrai les différents projets/propositions de loi au cas par cas. Cela dépendra également du rapport de force et de la forme des différents groupes parlementaires qui se seront constitués et auxquels j’appartiendrai, le cas échant. Au-delà, j’ai la volonté de proposer trois grands projets :

– La non-imposition totale des Français de l’étranger. Je considère que lorsque vous résidez dans un pays, vous ne devez payer des impôts qu’à celui-ci. Cela me semble une mesure de bon sens. D’ailleurs, cela fait directement référence à ce qui est écrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme, qui indique qu’il est obligatoire de payer des impôts « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration ». Or, on ne dépend toujours que d’une seule administration, et les impôts dont tout citoyen doit s’acquitter ne peut financer que celle dont on dépend.

– Le non-cumul absolu des mandats. En Angleterre, le cumul des mandats est strictement proscrit. Tout maire qui devient député doit abandonner l’une des deux charges. En France, le cumul des mandats crée des situations de clientélisme et de conflit d’intérêts. En effet, il est fréquent de voir des propositions de loi fortement amendées par des députés soumis à des pressions de lobbys locaux. Ainsi, un député va préférer déposer un amendement à une loi pourtant utile, juste pour se faire bien voir de la population et se faire réélire. L’attache locale est donc contraire au bon fonctionnement démocratique. Le non cumul permettra d’éviter ces situations préjudiciables

– Enfin, je défends la libéralisation du système d’enseignement supérieur. Un pas important a été franchi, et de manière efficace, lors de l’autonomisation des universités. Mais pour aller au bout de la logique, il faut absolument mettre en place la sélection des étudiants à l’entrée. En Angleterre, où cela existe depuis les réformes de Thatcher, le taux d’échec en première année est de 12 %. En France, il dépasse en moyenne 30 %. Ne pas pouvoir sélectionner les étudiants implique que les universités doivent accepter des publics qui n’ont pas leur place dans les amphithéâtres, et nombreux sont ceux qui, mal orientés, échouent en première année et redoublent une, voire deux fois. On m’oppose souvent le fait qu’avec cette réforme, de nombreux étudiants ne trouveront pas de place à l’Université. Je serai clair : je préfère 5 % d’élèves en moins, qui seront orientés vers d’autres formations, que 50 % d’élèves pour ne pas dire plus qui pâtissent de l’effondrement du niveau de l’enseignement supérieur.

 

Pour terminer, pourriez-vous nous donner votre avis sur les questions de société suivantes 

Faut-il légaliser toutes les drogues ?

Je suis pour la légalisation du cannabis. La première raison est que cela permettra de tuer dans l’œuf les trafics, ce qui a été démontré plusieurs fois, tout en permettant des revenus supplémentaires pour l’État et, surtout, de financer des méthodes de prévention plus efficace. Il faut mettre fin à l’hypocrisie ambiante qui veut que l’alcool puisse être en libre vente, comme le tabac, mais que le cannabis, qui n’est pas plus nocif, soit interdit. Cela dit je ne considère pas que cela soit le problème le plus urgent à régler.

Faut-il supprimer le recours obligatoire  à la Sécurité Sociale ?

C’est en tout cas une discussion à avoir. Je défends le libre choix des individus, qui doivent pouvoir opter pour une assurance privée s’ils le souhaitent. Mais il y a, c’est vrai, le risque qu’avec le libre choix, un phénomène d’antisélection conduise à un déficit encore plus grand des comptes de la sécurité sociale, du fait que les assurances privées capteraient les individus les plus rentables, laissant les autres au système public. Rien n’empêche de créer des mécanismes pour contrer cet effet. Je constate qu’au Chili, qui n’est pourtant pas le pays le plus libéral du monde, un tel système a été mis en place, avec un grand succès.

Faut-il supprimer le SMIC ?

Oui, ou en tout cas sous sa forme actuelle. Je note d’ailleurs que le nouveau statut d’autoentrepreneur, créé par Hervé Novelli, a insidieusement mis fin au caractère général du SMIC. Celui-ci crée en effet involontairement du chômage, en désincitant les entreprises à embaucher du personnel peu qualifié. Pour ceux-là, seules les aides sociales permettent de survivre, et elles sont évidemment moins élevées qu’un salaire. À la place, on pourrait imaginer un tarif horaire journalier minimum, ce qui introduirait plus de flexibilité dans le système. À ce titre, j’insiste sur le fait que la suppression du SMIC ne peut être efficace et pertinente que si elle s’accompagne d’une plus grande flexibilité du marché du travail. Il faut en finir avec un système dual, où les insiders, ceux qui ont déjà un travail, sont très protégés, et les outsiders, les chômeurs, ont beaucoup de difficulté à trouver un emploi. Cette flexibilité devrait s’accompagner, comme dans le modèle suédois, d’allocations chômages généreuses, afin que la période de chômage ne soit plus perçue comme une situation de grande précarité. Enfin, la prise en compte de la nécessité de sécuriser les parcours professionnels via une meilleure formation des chômeurs, me semble aller dans le bon sens.

Faut-il réduire le nombre de fonctionnaires ?

Je ne poserais pas la question en ces termes. Selon moi, ce n’est pas en premier lieu le nombre de fonctionnaires qui pose problème, même si dans certains secteur ils sont effectivement trop nombreux, mais plutôt leur statut. Je veux mettre fin au statut spécifique de la fonction publique, en clair l’emploi à vie. Je préconise un statut commun avec le secteur privé, tel que le secteur public sera géré par des managers qui auront l’entière responsabilité de leurs équipes, embauches comme licenciements. Cela permet d’améliorer l’efficacité du service public, et de responsabiliser les managers, permettant une meilleure adéquation des besoins au niveau local.

Faut-il libéraliser le permis de conduire ?

Oui. Il est normal que l’État fixe par la norme, la loi, ceux qui peuvent conduire et les autres, via la détention du permis de conduire. Mais il faut mettre fin à la forte régulation du système des autoécoles. En Angleterre, chaque moniteur peut facilement se mettre à son compte et donner ses propres cours, chose impossible en France. Si l’on compare les deux systèmes, l’avantage est sans ambiguïté en faveur de l’’Angleterre : plus d’autoécoles, donc plus de concurrence, des prix moins élevés, et pas plus d’accidents !

Quelle réforme du système fiscal ?

Je propose de remettre complètement à plat la fiscalité française. Ce mille-feuilles d’impôts et de taxes directes ou indirectes brille par sa complexité. Au-delà du niveau de prélèvements, c’est un vaste effort de simplification qu’il faut mener, un peu comme ce que préconisait Herman Cain pendant la primaire républicaine américaine. Je ne suis en revanche pas hostile au principe de progressivité de l’impôt sur le revenu, surtout en prenant en compte l’état de nos finances publiques.

 

Un dernier mot pour finir. Si vous deviez donner un argument principal pour amener les Français de votre circonscription à voter pour vous ?

Ask what you can do for France, not what France can do for you !

Entretien réalisé par PLG pour Contrepoints.

Site internet du candidat : http://gaspard2012.com/

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  • @ PE vous êtes un abruti. Koenig propose des réformes qui vont faciliter la vie des francais. N’oublions pas qu’en cette période d’élection, le president sorti n’a pas tenu ses promesses et que le president sortant ne va pas faire mieux. En matiére d’ethique politique, on a tout á revoir en France. Alors PE, arrête ton char, et si tu avais un peu d’éthique, tu pourrais percevoir immédiatement l’honnêteté des propositions de Koening. Et en conséquence, le courage qui manque á ceux qui malheureusement nous representent. PE tu réagis trop et tu réfléchis mal.

    • Voilà des réactions qui ne m’avancent pas beaucoup!

      Le cannabis va-t-il nous faciliter la vie?

      j’attend des arguments!!!

      • Et nous on attend des arguments justifiant son interdiction. Et on peut les attendre longtemps car son interdiction est tout simplement une violation des droits naturels individuels, une immiscion intolérable (une de plus) de l’État dans la vie privée, car jusqu’à preuve du contraire, celui qui fume un joint en restant chez lui ne viole le droit naturel de personne.

  • Le PLD après avoir manifesté un soutient à Bayrou puis appelé à voter contre Hollande, semble recueillir de plus en plus d’UMP en mal de poste.

    Mr Koenig n’écrivait il pas les discours de Lagarde, Mr Dassier n’a t’il pas quitté l’UMP parce que l’on ne lui as pas offert de poste, … ?

  • L’éthique n’est pas du ressort du gouvernement. L’enfumage général du débat public par des questions éthiques et une des causes de la collectivisation générale de la vie politique française. L’étatisme de gauche est indésirable, mais ce n’est sûrement pas une bonne idée de le remplacer par l’étatisme de droite.

  • Il y a un ‘for’ en trop dans la dernière phrase. => « Ask what you can do for France, not what France can do for you ! »

    Contrepoints >> Corrigé. Merci

  • Un intello normalien.

  • « Je défends le libre choix des individus, qui doivent pouvoir opter pour une assurance privée s’ils le souhaitent. » Alors, pourquoi ne pas tout bonnement supprimer la sécu monopolistique?

     » Cela permet d’améliorer l’efficacité du service public, et de responsabiliser les managers, permettant une meilleure adéquation des besoins au niveau local. » Privatiser sans déréglementer et sans conférer un statut concurrentiel, c’est du socialisme de droite.

    « Je ne suis en revanche pas hostile au principe de progressivité de l’impôt sur le revenu, surtout en prenant en compte l’état de nos finances publiques. » Veuillez développer votre rejet de la flat tax, seul impôt authentiquement libéral.

    Je ne crois pas que vous soyez libéral.

    Contrepoints >> Fin du commentaire modéré.

    • C’est gonflant ces anathème contre les « faux libéraux », sous prétexte que ceci ou cela. Cet homme propose sans doute une libéralisation moins forte que ce que vous pouvez rêver, mais il propose quand même une libéralisation notable, que bien des gens trouverons déjà terrifiante.
      Et il se lance sans avoir peur de se revendiquer du libéralisme, ce qui vu d’ici est largement plus couillu que de tordre la bouche sur n forum

      • Ah, parce qu’il suffit de se réclamer du libéralisme pour être libéral? Et tu crois que des demi-libéralisations peuvent suffire à nous sortir de la mouise? Un médecin qui donne un demi-remède ne guérit pas son malade; et il ne mérite plus le titre de médecin (qualifié), dès lors.

        Quand on fait les choses, on les fait bien. Thatcher a bien voulu promouvoir une pol tax, mais en guise de demi-libéralisation : les niveaux d’imposition ont augmenté, de sorte que le citoyen moyen s’est retrouvé à payer un tiers supplémentaire d’impôts locaux.

        « Et il se lance sans avoir peur de se revendiquer du libéralisme, ce qui vu d’ici est largement plus couillu que de tordre la bouche sur un forum » Ce culte de l’action au détriment d’une réflexion sensée et solide ne vous honore pas, Mr. P.

        • « être » est un verbe étiquette ; il est bon pour les socialiste et autres partisans des société de statuts et de caste. Ce qui compte vraiment c’est ce qu’on fait, ou qu’on se propose de faire. Je ne sais pas ce que tu appelles « demi-libéralisation », mais je suis convaincu qu’il n’y aura jamais de révolution libérale, qu’un peu de libéralisation suffit déjà à produire de bons effets et que c’est en ajoutant les pas libéraux qu’on progressera. Et que donc tous ceux qui proposent ce genre de pas mérite autre choses que des anathèmes parce qu’ils n’iraient pas assez loin…
          Quand on fait les choses on tient compte de la réalité ; et CA c’est une réflexion censée et solide, contrairement au mépris de l’action

          et tous ceux qui proposent des libéralisation

          • Observer, c’est bien; savoir observer c’est mieux.
            Tenir compte de la réalité, c’est ne pas s’arrêter aux bienfaits flagrants de certaines libéralisations limitées mais mettre au jour les effets pervers, moins manifestes au premier regard, du caractère limité de ces libéralisations.

            J’ai déjà donné l’exemple de la pol tax de Thatcher. C’est du fait précis, c’est de ça dont une réflexion sensée et solide tient compte. Et c’est le prototype d’une libéralisation néfaste parce qu’insuffisante.

  • Au delà du niveau de prélèvements , il faut simplifier… Rien contre la progressivité … Le vrai problème au delà de la complexité c le niveau et la progressivité !
    Si les libéraux acceptent la progressivité et privilégie la simplification à la baisse, on est mal !

  • Légalisation de la drogue non merci…

    Impot progressif, franchement votez UMP si c’est un point qui vous botte, inutile d’aller chercher plus loin

  • Bon courage à Gaspard Koenig, qui a l’intelligence de proposer un programme avec quelques idées fortes et potentiellement porteuse, ce qui est la meilleure méthode pour créer du débat et des voix.
    Question : le PLD présente-t-il d’autres candidats aux législatives ?

  • Un meilleur slogan : « Don’t ask what you can do for France, ask what France is doing to you »

    • @Tony : Franchement je suis à titre personnel attéré par votre position. Vous avez un candidat qui défend 90% de vos posotions, et vous êtes suffisamment borné pour vous complaire dans la critique des 10% restants. Si vous n’êtes pas satisfait, présentez-vous !

      Mais franchement, comment voulez-vous que les libéraux arrivent un jour au pouvoir si vous crachez dans la soupe à la moindre occasion ?

      Que vous ayez des critiques sur tel ou tel point, c’est très bien. Mais de là à dire que la personne n’est pas libérale… Tout cela me fait penser à Florian Zeller et « la fascination du pire ».

      • Contrepoints >> Message modéré.
        Sur Contrepoints, nous acceptons que les débats soient parfois « musclés », encore faut-il qu’il y ait des arguments.
        Merci d’éviter les provocations et insultes gratuites.

        Tony Stark, apprenez à communiquer de façon civilisée, merci.

        • 90% de mes propositions, qu’en sais-tu?

          D’autre part, j’ai déjà énoncé les raisons de ma méfiance envers Koenig : des demi-libéralisations ne peuvent améliorer véritablement le sort de la population.

        • je donne des arguments depuis hier soir, me semble-t-il.

          • ben non. tu poses une pétition de principe « il faut une libéralisation totale ou rien du tout parce qu’une demi-libéralisation ça ne sert à rien » et « tous ceux qui n’exige pas une libéralisation totale ne sont pas des libéraux ». Il n’y a pas un atome d’argumentation là-dedans.

  • Généralement, pour introduire un acronyme, au hasard BERD, on le dit explicitement la première fois accompagné du dit sigle entre parenthèses.

  • « Celui-ci crée en effet involontairement du chômage, en désincitant les entreprises à embaucher du personnel peu qualifié. » :

    A qui le dites-vous !……Néanmoins ce problème-là ne sera « vraiment réglé » qu’en incitant les entreprises à « revenir sur le ‘caractère polyvalent’ des postes » ; pour une raison très simple : tout le monde n’est « pas apte à la polyvalence » ! Et « sans aptitude, pas de maintien possible dans l’emploi », quel que soit le niveau de salaire. Et l’aptitude à la polyvalence n’est pas une question ‘d’intelligence’ mais « d’habitleté » (de capacité purement « neurologique »). L’instauration de la polyvalence a été faite pour arranger « uniquement l’employeur », sans prendre en compte le salarié ! Passant pour un fait de la « modernité », elle est en réalité une « régression » pour tous ceux qui n’y sont pas aptes (et qui pour cette raison, sont maintenus hors du marché de l’emploi) !

    « Cette flexibilité devrait s’accompagner, comme dans le modèle suédois, d’allocations chômages généreuses, afin que la période de chômage ne soit plus perçue comme une situation de grande précarité. » :

    Comme c’est généreux !……Etes-vous vraiment certain de ne pas être un libéral « de gauche » ? Même le MLG n’est pas ce genre de proposition (le « social » s’arrête à l’instauration de « l’Allocation Universelle », tout ce qui est « salaire et consorts » et considéré comme « le problème exclusif de l’entreprise »), « vous nous battez en la matière » !!

    ALLEZ GASPARD, continuez ainsi (surtout à soigner votre « communication », votre « éloquence ») : « si les petites bêtes ne vous mangent pas, à l’évidence on fera quelque chose de vous !!

  • A tous ceux qui trouvent que Gaspard Koenig tient des propos de « libéral mou » et glapissent en conséquence:

    Prenez votre baluchon, allez sur les marchés avec un programme bien libertarien, la fleur au fusil, et après deux jours à bavarder avec l’immense majorité de nos concitoyens qui n’ont pas lu Rothbard, vous arrêterez de nous faire chier (ou vous deviendrez politiquement intelligents, faut voir).

    • C’est peut-être parce qu’on est politiquement plus lucide que toi qu’on n’attend plus grand chose de la législation. On n’espère pas parvenir à un consensus de la population autour des idées libérales pour faire objet de législation, et encore moins parvenir à un consensus autour de ce qui doit être fait objet de législation.

      Va relire Bruno Leoni, avant de nous traiter de naïfs. C’est spontanément, sans médiation d’un pouvoir central pour faire la loi, que les principes juridiques ou les structures économiques propres à l’économie de marché s’imposent; faire appel à la volonté d’un pouvoir central pour établir le libéralisme, c’est une absurdité épistémologique.

      D’autre part, tant qu’il y aura Etat, il y aura possibilité d’une spoliation par l’entremise de la force collective, et l’intérêt d’une spoliation est trop grand pour que les individus ne fassent pas de l’Etat « cette grande fiction où tout le monde vit aux dépens de tout le monde. » Aucun candidat aussi libéral soit-il ne pourra jamais changer ça.

      Donc, nous ne sommes pas naïfs politiquement.

    • A titre personnel, je glapis peut-être, mais je ne voterai pas pour un type qui défend la progressivité de l’impôt. Pourquoi? Parce que son discours en devient inintelligible.Politiquement, la flat tax, ça permet d’avoir un sujet de discussion. La progressivité mais un peu moins, ça n’apporte rien. (Sans même aborder la question du fait que le libéralisme est une philosophie du droit, mais ne laissons pas ce genre broutille nous encombrer avec nos tracts sur nos marché).

      Sinon : http://www.contrepoints.org/2012/05/17/83478-elements-de-strategie-politique-pour-les-libertariens

      • Tout à fait d’accord avec vous, Nick de Cusa.

      • oui oui, on sait, tu ne votera jamais pour personne. Donc tu n’as et n’aura jamais aucune existence politique et « grace à toi » le libéralisme sera pur. Comme le néant.

        • Mr P, vous n’en savez rien, si je vote ou pas.
          D’autre part, ce n’est pas de la pétition de principe d’affirmer que des demi-libéralisations sont au mieux contre-productives; je vous ai donné un fait précis pour appuyer mon assertion. Je peux vous en donner d’autres, si vous le voulez.

          Au passage, il est amusant de voir que les libéraux les plus « modérés » sont en fait les plus dogmatiques 😉

          • Et avoir une existence politique n’est pas forcément le meilleur moyen pour libéraliser la société. J’ai déjà fait une référence à Bruno Léoni, sans doute n’étais-je pas clair. Je vous réexpliquerai tout ça, gentiment.

            Amusant, également, que vous ne me répondiez pas sur les trois points précis que j’ai soulevés plus haut : en citant le programme même de Koenig.

            Pour rappel :

            « Je défends le libre choix des individus, qui doivent pouvoir opter pour une assurance privée s’ils le souhaitent. » Alors, pourquoi ne pas tout bonnement supprimer la sécu monopolistique?
            » Cela permet d’améliorer l’efficacité du service public, et de responsabiliser les managers, permettant une meilleure adéquation des besoins au niveau local. » Privatiser sans déréglementer et sans conférer un statut concurrentiel, c’est du socialisme de droite.
            « Je ne suis en revanche pas hostile au principe de progressivité de l’impôt sur le revenu, surtout en prenant en compte l’état de nos finances publiques. » Veuillez développer votre rejet de la flat tax, seul impôt authentiquement libéral.

  • @Tony Stark : sur la mise en concurrence de la sécu, c’est plutôt un tour de passe passe. Les libéraux qui propose ça partent du principe que personne ne restera dans le système existant/public si on leur donne le choix, et que donc sa survie sera, disons, brève. Bref, sur ce point, ils disent la même chose que vous. La sécu ne s’y trompe d’ailleurs pas.

    • Quand je parle de conférer un statut concurrentiel à la sécu, je veux dire abolir le monopole étatique mais également toute ingérence de l’Etat dans la santé publique. En gros, on aurait des sécu privées, mises en concurrence; mais pas de sécu étatique.

      • « Je défends le libre choix des individus, qui doivent pouvoir opter pour une assurance privée s’ils le souhaitent. Mais il y a, c’est vrai, le risque qu’avec le libre choix, un phénomène d’antisélection conduise à un déficit encore plus grand des comptes de la sécurité sociale, du fait que les assurances privées capteraient les individus les plus « rentables », laissant les autres au système public. Rien n’empêche de créer des mécanismes pour contrer cet effet. »

        En décodé : on va mettre en concurrence mais une demi-concurrence; la sécu étatique jouira de privilèges juridiques et d’un statut mi-concurrentiel/mi-monopolistique, qui feront que cette libéralisation apparente sera UNE GROSSE BLAGUE.

        Pourquoi au juste vouloir sauver à tout prix la sécu étatique? Pour gagner des voix?

        • « phénomène d’antisélection » Gaspard, vous n’êtes pas le Koenig (roi en allemand) du discours intelligible.

        • « Les libéraux les plus « modérés » sont en fait les plus dogmatiques » :

          Comment ???….Que ne faut-il pas entendre !!! Les libéraux les plus modérés sont généralement ceux qui « acceptent de reconnaître » que le libéralisme est composé de PLUSIEURS COURANTS (bon sang de bois une bonne fois) !! Et reconnaître ça pousse naturellement vers la « TOLERANCE de tous ces courants » ! Vous avez dit « dogmatiques » ? Comprends plus, excusez-moi…..

          • Cela étant « moi aussi je préfère la flat tax à l’impôt progressif » ! Mais désolée messieurs, de vous le faire lucidement remarquer : instaurer une flat tax (comme ‘n’importe quelle taxe’) nécessite aussi le « maintien d’un Etat » ! Une fois encore, on souffre ici tout simplement de « l’allergie aux courants » et on confond tout simplement « libéral » et « anarcap » !

          • C’est même pire que ça : Tony Stark estime que hors de la révolution, de la table rase, il n’y pas de libéralisme. Pour lui le libéralisme ce n’est pas seulement une question de but ultime (en terme de place de l’état), mais aussi de méthode, de chemin, pour atteindre ce but ; et pour lui il n’est pas possible d’atteindre ce but par des pas progressifs, et tous ceux qui essayent ne sont pas des « vrais » libéraux et il ne les soutiendra pas, au contraire il les critiquera encore plus vertement qu’un socialiste .

          • Je ne nie pas qu’il existe plusieurs courants, où lis-tu ça dans mes comments? Tu confonds « modéré » et « tolérant »? On va dire que t’es bourré.

            Je faisais remarquer que les libéraux soi-disant les plus modérés sont en fait les plus dogmatiques, pour une raison toute simple : vouloir catégoriquement la modération, eh bien… c’est être catégorique. Bon sens. D’autre part, je prends dogmatique dans le sens d’une personne qui assène des assertions sans les appuyer par des faits précis ou sans les fonder sur des prémisses valides.

            Vous me présupposez anarcap, mais d’où le tirez-vous? Je mets simplement en doute la législation comme moyen de faire triompher le libéralisme, ce n’est pas une thèse qui mériterait le rejet d’avance.

            Je constate, une fois de plus, que oui, vous vous dites libéral modéré, mais vous êtes dogmatique : dès qu’on n’est pas d’accord avec vous, vous refusez une vraie argumentation et vous étalez vos prémisses arbitraires.

        • La libéralisation du téléphone s’est faite comme ça. C’était une grosse blague, aussi ?

          • Tiens, un fait précis. Quoique la référence paraisse un peu « téléphonée » 😉

            Bon, un fait précis, je suis gentil… Pays, lois?

            De toute façon, vous ne me REPONDEZ pas, vous ne prenez en compte aucun des trois points précis que j’ai soulevés, vous ne réagissez pas à l’exemple de la poll tax, emblématique d’une semi libéralisation néfaste.

            La thèse que je proposais, c’est que des demi libéralisations sont au mieux contre productives lorsqu’elles ne sont pas néfastes, et qu’il ne faut pas attendre « grand chose » de la législation pour libéraliser et non point semi libéraliser l’économie. Oups, ai-je dit ne « rien » attendre? En clair, ta référence au téléphone ou ton accusation de révolutionnaire à mon égard ne pèse pas plus qu’une crotte de pigeon sur la tour Eiffel.

  • @ Tony Stark :

    Je ne confonds pas « modéré » et « tolérant », je fais le simple « constat » (de par mon ‘expérience personnelle vécue’ au cours de mes ‘hyper nombreux débats’ avec les libéraux !) que jusqu’à présent je n’ai constaté « d’intolérance » que chez les libéraux « durs » (anarcaps ou minarchistes car par « durs » j’entends précisément les « jusnaturalistes »), ça n’est donc quand même pas anodin et faute d’être ‘synonymes’, l’un et l’autre me semblent donc quand même « assez liés ». Cela étant s’il est véritablement quelques exceptions de « libéraux durs jusnaturalistes pratiquant la tolérance », je n’en suis que « ravie » et bien décidée à « leur rendre la pareille », n’en doutez nullement !

    « Vouloir catégoriquement la modération » :

    Je ne revendique rien de catégorique sur le plan des « idées » : chacun est libre des siennes ! Après cher monsieur, l’objectif de la politique est de concrétiser les idées « sur le terrain » et à cet endroit-là la « pratique » vient écorcher quelque peu la « théorie » et la « réalité des choses » recadrer un tantinet les « idées », ceci est inévitable ! Ainsi en matière d’idées « radicales » (pour le libéralisme),si vous étiez « confronté à ce terrrain », vous vous apercevriez tout simplement bien vite que « la radicalité ‘convient à certaines personnes' » (dans le concret) et ‘ne convient pas à d’autres' » ! Ex le plus simple : les personnes incapables de gagner leur vie par elles-mêmes ont un besoin « impératif » d’une « aide de l’Etat » pour le maintien de leur existence, laquelle aide est de fait « incompatible avec la radicalité libérale » ! Question donc très simple : laisseriez-vous crever ces personnes-là sur le simple « principe de rester conforme à vos idées radicales » ?
    Le problème de la radicalité il est donc très simple : celle-ci ne convient qu’à « une catégorie très restreinte de personnes » ! Et à partir de là, elle pose naturellement problème en « société », tout simplement, c’est « cela » plutôt le « bon sens » ! Il vous manque simplement, monsieur, la capacité à réaliser que « vous n’êtes pas le seul homme sur terre », et que « l’Humanité n’est pas composée ‘exclusivement d’individus libéraux radicaux tous en excellente santé' » !

    « Vous me présupposez anarcap, mais d’où le tirez-vous ? » :

    Je ne présuppose rien du tout, c’est vous qui « vous sentez visé exclusivement » quand je ne fais que partager un constat « général » !

    « Je prends dogmatique dans le sens d’une personne qui assène des assertions sans les appuyer par des faits précis ou sans les fonder sur des prémisses valides. Dès qu’on n’est pas d’accord avec vous, vous refusez une vraie argumentation et vous étalez vos prémisses arbitraires. » :

    Je ne refuse rien du tout, là en l’occurence vous confondez « débat sur le web » et « écriture de son ouvrage personnel », généralement dans un débat d’idées numérique on est « assez court, assez synthétique », tout simplement parce qu’on a pas forcément « quatre heures d’affilé devant soi pour écrire son roman » (là en l’occurence je ne venais pas ici dans l’intention de « débattre sur Contrepoint », je venais simplement « prendre connaissance de l’interview de Gaspart » et me suis permis « un p’tit commentaire au passage », saisissez-vous la différence ?) ! Si « cela ne vous vient même pas à l’idée », alors pardonnez-moi de vous renvoyer la balle : c’est « vous-même » qui usez de méthodes tyranniques avec vos interlocuteurs !

    • Tu confonds la tolérance envers les idées et la tolérance envers les hommes. Je suis d’accord avec toi, libre à chacun d’avoir l’idée qu’il veut. Mais qu’une idée soit celle d’autrui, cela prouve-t-il que cette idée est juste et la tienne fausse? Bien-sûr que non.

      « Vouloir catégoriquement la modération » : être catégorique ou dogmatique en idée, c’est estimer que parce que notre opinion est NOTRE opinion, elle est juste. Le dogmatisme et le relativisme plus ou moins accentué que tu pratiques sont les deux faces d’une même pièce : l’incapacité à faire preuve de rationalité. Tu as ton opinion, autrui en a une autre, et tu te sens mal de voir qu’autrui ne pense pas comme toi puisque tu ne peux pas ARGUMENTER pour défendre ton opinion; alors, tu deviens relativiste, un relativisme peu accentué, mais relativiste; tu te dis qu’autrui a p’têt raison, quoi. Alors, tu cherches à te modérer dans tes opinions.

      Le hic c’est que ton raisonnement est contradictoire, car en refusant catégoriquement la modération dans TES idées, tu te montres catégorique.

      Etre catégorique, ce n’est pas estimer qu’on a raison et l’autre tort, c’est estimer que parce qu’on a une opinion qui est SON opinion à soi, cette opinion est juste. Tu écris « la « réalité des choses » vient recadrer un tantinet les « idées » »; mais applique-toi donc à me montrer en quoi la réalité dément les théories anarcap !

      Tu me dis, en substance : y a des mecs pour qui une société entièrement libérale ce serait l’impossibilité de vivre en bonne santé; c’est une idée intuitive qui a de quoi rallier INTUITIVEMENT, mais tu vois l’économie ça dément les intuitions. Et de surcroît, tu ne sembles pas songer aux effets pervers de TOUTE médecine étatisée, tu te contentes de trouver ton intuition jolie.

      C’est ta maman qui te l’a dit, qu’on avait besoin de l’Etat pour garantir un mode de vie décent aux plus démunis ou aux plus fragiles? Ou bien c’est ce que t’as appris à l’école?

      Quant au fait qu’un commentaire n’est pas censé déployer parfaitement son argumentation, je suis d’accord; mais mon coco, il y a un minimum d’exigences à respecter quand on défend une thèse. Ou bien, t’avais qu’à me dire d’emblée : je te donne mon opinion, et je suis incapable de la défendre, c’est comme ça.

      Me traiter de tyrannique, alors je suis juste incisif et combatif, c’est avouer que tu ne peux rien me répondre de pertinent, que tu as perdu le débat, que tu fuis tout bonnement. Bon, et bien, salut mec 😉

      • D’abord je ne suis pas ‘un mec’ mais « une nana » (sans doute ‘mon pseudonyme ne doit sonner assez féminin’, lol). Deuxièmement, je NE SUIS PAS INCAPABLE D’ ARGUMENTER ! C’est que « mes arguments ne te conviennent pas », nuance ! Tu as l’air de rendre synonyme « argumentation » et « rationnalité ». Alors dans ce cas ça tu entends tout bonnement qu’il ne peut y avoir que « UNE SEULE argumentation possible » ! « L’argumentation contradictoire », tu ne connais pas ? Et bien désolée encore monsieur, je persiste : il n’y a que dans les pays « totalitaires » que « l’argumentation contradictoire est interdite », qu’on sous-entend que « une seule argumentation est valable » (sous-entendue « rationnelle ») ! C’est de cette manière qu’on est « forcé d’adopter les pensées du dictateur » !

        Non je ne me dis pas qu’autrui ‘a peut-être raison’ mais qu’il a « le droit de penser différemment de moi », là encore nuance ! Car j »e ne cherche tout simplement pas à savoir ‘qui a raison’ ou ‘qui a tort' » ! Car pour moi « personne n’a ni raison ni tort », il n’y a que « des pensées individuelles, multiples et contradictoires » ! Je crois que c’est « là ce qui fait la grande différence entre nous » : « VOUS êtes persuadé qu’il existe une vérité » et « moi suis persuadée qu’il n’en existe aucune » ! Donc « oui je suis relativiste » (et peut-être « même pas modérée ») ! Mais je REVENDIQUE LE DROIT DE L’ETRE ! Car jusqu’à preuve du contraire (ou jusqu’à ce que ça change, ‘peut-être avec des gens comme vous’) nous sommes dans un pays où « la liberté de pensée philosophique, la liberté de conviction » EXISTE et « libre d’exercice pour chacun » ! Je ne fais donc en la matière « qu’exercer mes droits » !

        « Le hic c’est que ton raisonnement est contradictoire, car en refusant catégoriquement la modération dans TES idées, tu te montres catégorique. » :

        « La contradiction est aussi tolérée » dans une société de libre expression !

        « Tu me dis, en substance : y a des mecs pour qui une société entièrement libérale ce serait l’impossibilité de vivre en bonne santé » :

        Là t’as rien compris du tout ! J’ai dit que les personnes ‘incapables de travailler’ « parce qu’en mauvaise santé » ne pourraient pas vivre (et bien ça semble « la logique même : il faut manger pour vire. Donc « quiconque est incapable de gagner son pain ne peut vivre » s’il ne trouve personne pour l’aider « en l’absence de pouvoir coercitive prélevant d’office la contribution à l’aide sociale ») !
        Par conséquent ton « topos sur la médecine en société libérale » est tout simplement « hors sujet » !

        « C’est ta maman qui te l’a dit, qu’on avait besoin de l’Etat pour garantir un mode de vie décent aux plus démunis ou aux plus fragiles? Ou bien c’est ce que t’as appris à l’école? » :

        Ce n’est « ni l’un ni l’autre » mais MON EXPERIENCE PERSONNELLE VECUE ! Ou si tu préfères c’est ma maman (ou plutôt ‘ma famille’) dans « son attitude envers moi » qui, en m’ayant assené pas moins d’une cinquantaine de fois que mon handicap est « irréel » et se tient soit-disant « dans ma tête » (une simulation, quoi) et ne s’est pas non plus gêné de me dire que « me donner de l’argent n’est pas m’aider » m’a fait tout simplement comprendre que « sans la coercition étatique à l’aide sociale, elle ne me donnerait rien pour vivre » ! Et quand je parle de la famille…..il y a « aussi des personnes extérieures ». Voilà pourquoi il faut arrêter de « rêver » à la « générosité naturelle » : la majorité des Français sont « une bande de sans coeur » et de « Saint-Thomas qui ne croient même pas ce qui est écrit sur les certificats médicaux », et répliquent immédiatement quand on leur en montre un qu’il a été établi « par complaisance » ! Donc oui dans ces conditions une société anarcap ou minarchiste serait une société qui « laisserait crever beaucoup d’handicapés » (sur le prétexte qu’ils sont soit-disant de « faux handicapés ») !
        Et cette société-là très peu pour moi : JE VEUX VIVRE !

        • Tetatutelle, peux-tu arrêter d’utiliser les guillemets tous les deux mots?!

          Concernant Gaspard Koenig, cela ne m’étonne pas qu’il soit un chouilla plus modéré, même si ça va dans le bon sens, donnons-lui notre support. Ce qui m’étonne c’est qu’il ait eu l’investiture du PLD en défendant des positions un peu différentes du programme du PLD, voire assez différentes.
          Il va dans la bonne direction mais est un peu timoré, il faut tout de même être un peu plus ambitieux au niveau des objectifs que l’on se fixe.

          • J’aurais aimé aussi comme le signale Nick de Cusa, un discours qui reprenne la base du libéralisme, son éthique etc…avant de partir dans des propositions libéralement arrangeantes avec ce qu’il y a de mainstream. Je crois que la reconquête des idées passe d’abord par un discours éthique pour contrebalancer le discours bien-pensant et bisounours de nos adversaires.
            Mais probablement le fait-il lors de discussions et de meetings, je lui souhaite du courage en tout cas, et surtout se montrer fier des idées libérales et ne pas tenter en permanence de trouver des positions de consensus, car rendre le discours libéral audible ne signifie pas être consensuel.

      • « Il y a un minimum d’exigences à respecter quand on défend une thèse. » :

        Bien ce que je disais, un drôle de « libéral » qui impose des « consignes d’argumentation » : mais qu’attends-tu de « te présenter toi-même à ces législatives » sous l’étiquette LIBERAL DICTATEUR ?

        • Je suis sincèrement désolé, je n’ai pas imaginé un instant que vous souffriez d’un handicap. Mon ton incisif et combatif a dû être bien hors de propos. Je suis désolé, vraiment.

          Me permettrez-vous de faire quelques dernières remarques? Tout d’abord, je rappelle la distinction entre la tolérance envers les idées et la tolérance envers les hommes : étant libéral, je ne suis pas du genre à imposer par la FORCE mes idées, ce n’est pas pour autant que j’estime qu’autrui a nécessairement peut-être raison s’il pense différemment de moi.

          De surcroît, un dictateur imposant sa pensée unique le fait par la FORCE, et là est le problème; outre que l’idée qu’il imposera par la force sera une idéologie, je veux dire une idée dont il estime qu’elle est juste parce que c’est SON idée, et non point parce qu’elle serait bien fondée ET corroborée par les faits.

          L’idée que j’ai peut-être très maladroitement tenté de faire passer, c’est que le dogmatisme d’un dictateur et le souci d’être modéré coûte que coûte dans ses opinions, au nom du fait qu’autrui lui aussi a des opinions propres à lui, ont la même racine. Parce qu’un dictateur estime qu’il a raison, sans prendre la peine d’une fondation rationnelle de ses idées, il va imposer par la force sans scrupules ses propres idées; et ce refus de la rationalité est la racine commune du dogmatisme d’un dictateur et du relativisme que vous me paraissiez – et sans doute ai-je tort – afficher.

          Maintenant, au sujet de l’égoïsme des Français, on peut à bon droit se demander si cet égoïsme n’est pas le fait d’une société socialiste, et si une société libérale ne favoriserait pas des comportements plus altruistes. Un article sur Contrepoints posait la question de savoir si une société socialiste ne rend pas précisément les individus plus égoïstes qu’ils ne le seraient dans une société libérale.

          D’autre part, n’oubliez pas que des sociétés d’assurance, indispensables pour ceux qui pour des raisons médicales ne peuvent pourvoir à leurs besoins comme il le faudrait, ne peuvent se développer favorablement que dans le cadre d’une réglementation peu contraignante et d’une non-monopolisation de certains secteurs assurantiels par l’Etat.

          Brève justification : Avant que l’État-providence ne prenne tant d’ampleur aux États-Unis (suite à la Grande Dépression et au New Deal), les américains les plus démunis comptaient sur les sociétés d’aide mutuelle; Suite aux années 1920s, ces sociétés d’aide mutuelle ont connu un déclin graduel. Premièrement, lorsque l’American Medical Association a pris le contrôle de la profession de médecin, elle s’est vite chargée d’éliminer la concurrence que représentaient les sociétés d’aide mutuelle en rendant leurs hôpitaux non-conformes sous des prétextes souvent futiles et ridicules. Puis, l’avènement de Medicare a eu comme impact d’annihiler ces organisations. Deux d’entre elles ont survécus sous forme d’entreprises privées, soit Prudential et Metropolitan Life, qui sont de nos jours des entreprises d’assurance d’envergure mondiale, mais la plupart ont disparu. (topos tiré du blog le minarchiste)

          Je ne crois pas que mon développement sur la santé dans une société strictement libérale était hors-sujet, puisque l’impossibilité pour une personne de subvenir à ses besoins pour cause de mauvaise santé présuppose précisément qu’une société strictement libérale ne garantisse pas des solutions ou du moins des compensations décentes pour ces problèmes de santé.

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