La Corée, dont la reprise après la crise mondiale de 2008 a été plus rapide et plus vigoureuse que dans la plupart des autres pays de l’OCDE, connaît un faible chômage et un endettement public minime. La croissance a marqué le pas fin 2011, sous l’effet de la détérioration de l’économie mondiale, mais devrait s’établir aux alentours de 3,5% en 2012.
La Corée est l’un des pays de l’OCDE dont la croissance est la plus rapide, puisque le PIB réel a augmenté de plus de 4% par an durant la décennie écoulée. Cette croissance rapide a permis de faire passer l’écart de revenu par habitant avec les États-Unis de 62% en 1991 à 36% en 2010. Selon les estimations de l’OCDE, l’économie coréenne devrait enregistrer un taux de croissance de l’ordre de 3,5 % en 2012. Par ailleurs, l’OCDE considère que les autorités coréennes disposent d’une marge de manœuvre budgétaire et monétaire suffisante pour faire face à une éventuelle détérioration des perspectives mondiales.
Cependant, le taux de croissance potentielle étant appelé à régresser, en partie à cause du ralentissement persistant de la croissance de la productivité, il va être de plus en plus difficile de maintenir le processus de convergence. Qui plus est, la Corée est le pays de la zone OCDE dont le vieillissement de la population est le plus rapide. De fait, la Corée, qui se classe actuellement au troisième rang des pays dont la population est la plus jeune, sera d’ici 2050 le deuxième pays avec une population la plus âgée.
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Pour relever ces défis à long terme, la Corée doit optimiser l’utilisation de sa main-d’œuvre, notamment en améliorant le taux d’activité des femmes d’âge très actif (25-54 ans), qui se classe au troisième rang des taux les plus bas de l’OCDE. Pour y parvenir, il faut mener des réformes sur le marché du travail, élargir l’offre de services de garde d’enfants abordables et de qualité et inciter les entreprises à mieux prendre en compte les contraintes familiales. Il est également nécessaire d’assouplir les systèmes de rémunération et d’emploi, afin de permettre aux travailleurs âgés de travailler plus longtemps, une grande partie d’entre eux quittant en effet leur emploi à partir de l’âge de 55 ans.
Ensuite, la Corée dispose d’une marge de manœuvre importante pour accroître la productivité du travail, qui est inférieure de moitié environ à celles des pays les plus avancés de l’OCDE. Des réformes du système éducatif, notamment en vue d’améliorer la qualité de l’accueil et de l’éducation des jeunes enfants et de l’enseignement supérieur, contribueraient aussi à stimuler la productivité. C’est dans le secteur des services, qui doit s’imposer comme le deuxième moteur de la croissance derrière le secteur manufacturier, que les possibilités de gains de productivité sont les plus élevées.
“Étude économique de la Corée 2012” http://t.co/BdKFan2n via @Contrepoints