L’hélium, gaz précieux, grâce à l’État !

En ne laissant pas le marché fixer les vrais prix, l’Etat encourage le gaspillage des ressources naturelles. Nouvel exemple avec l’hélium.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 955

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’hélium, gaz précieux, grâce à l’État !

Publié le 4 avril 2012
- A +

En ne laissant pas le marché fixer les vrais prix, l’État encourage le gaspillage des ressources naturelles. Nouvel exemple avec l’hélium.

Par Pierre-Yves Saint-Onge, depuis Montréal, Québec.

Bravo l’État!

Savez-vous quelle est la valeur réelle de votre bonbonne d’hélium que vous avez acheté pour gonfler les ballons de votre fête d’enfant ? 5$ ? 10$ ? Vous êtes loin de la réponse !

Le physicien et prix Nobel Robert Richardson a voulu avertir que le monde serait à court d’hélium d’ici 25 à 30 ans. Pourquoi ? À cause de l’intervention gouvernementale, bien sûr.

80% des réserves planétaires de cette ressource non-renouvelable se retrouvent dans le Sud-Ouest des États-Unis, en grande partie dans la National Helium Reserve à Amarillo au Texas. Cette réserve avait été créée à l’époque comme réserve stratégique… Sous une loi de 1996, cette réserve doit être vendue d’ici 2015, sans aucune considération envers l’offre mondiale ou le prix du marché.

Donc, l’hélium est vendu à un prix beaucoup plus bas que le prix du marché, selon Richardson, et à ce niveau de prix, est trop abordable pour être recyclé. Dans ce cas, nous le consommons de façon très négligente, par décret gouvernemental, et sans aucune considération pour la diminution des stocks.

Si ces stocks arrivent à zéro, vous pouvez dire adieu à des équipements tels que les scanners MRI ou les détecteurs de radiation, entre autres.

Donnant un exemple, Oleg Kirichek du Rutherford Appleton Laboratory en Grande-Bretagne, explique les conséquences d’aujourd’hui sur ses opérations : « It makes me really angry. It costs £30,000 a day to operate our neutron beams, but for three days, we had no helium to run our experiments on those beams. In other words, we wasted £90,000 because we couldn’t get any helium. »

Pensez-y lors de votre prochaine fête : selon le professeur, pour refléter adéquatement la rareté de l’hélium, chaque ballon devrait coûter 119.51$ !

—-
Sur le web

Voir les commentaires (3)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (3)
  • Quid des spéculateurs?

    C’est un gaz qu’on peut acheter partout et facile à stocker. Il n’y a pas de raison que les spéculateurs soient passés à côté de ce marché.
    Peut-être un manque d’informations, mais j’en serais étonné. Quand les média s’emparent d’une information, il est souvent trop tard pour miser dessus.

  • L’hélium est produit continuellement par la radioactivité. Il est actuellement extrait du gaz naturel donc il ne va pas en manquer de sitôt mais sinon, on peut en produire autant qu’on veut avec des centrales nucléaires à sels liquides thorium.

    Si son prix est aussi bas, c’est parce qu’il y en a tellement qu’on ne sait quoi en faire, pas à cause de l’interventionnisme d’Etat. Comme les technos de production, jadis monopoles US, sont maintenant dans le domaine public, si la conso augmente et que les prix montent, des salauds de capitalistes vont investir dans de nouvelles usines.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Nous dirigeons-nous vers un « passionnant » avenir énergétique principalement fait d’énergies renouvelables ? Le Soleil et le vent alimenteront-ils la croissance de demain ? C’est ce que souhaite toujours ouvertement l’écologie politique et ce malgré les signes de plus en plus tangibles de l’impasse de la croissance verte.

Les fossiles représentent aujourd’hui plus de 80 % du mix énergétique mondial soit à peine moins qu’il y a 40 ans. Le pétrole alimente près de 95 % des transports tandis que le gaz et le charbon représentent toujours... Poursuivre la lecture

Par Romain Delisle. Un article de l'IREF

Ce que l’on appelle les terres rares dans le langage courant recoupe une série de 17 métaux divisée entre terres rares légères, plus courantes et terres rares lourdes. Le néodynium, le praséodynium et le dysprosium servent à fabriquer des aimants permanents que l’on trouve dans les éoliennes, les véhicules hybrides, les disques durs ou les téléphones portables.

Le lanthanum ou le cérium sont, quant à eux, employés dans le polissage de la céramique et du verre et entrent dans la compositi... Poursuivre la lecture

Que nous vivions dans un monde aux ressources finies semble une évidence pour tout le monde. De là naissent toutes sortes de théories qui se ramènent essentiellement à la nécessité de ralentir, voire de stopper notre croissance, car comment avoir une croissance infinie dans un monde aux ressources finies ?

Comme souvent, cette évidence n’en est pas une. Elle constitue un cas classique de sophisme, c’est-à-dire de raisonnement faux malgré une apparence de vérité.

Savez-vous ce qu’est le guano ? C’est un amas d’excréments d’oiseau... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles